[M] [Critiques] Mihai Viteazul
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sigtuna
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MessagePosté le: Lun Fév 21, 2011 8:40 am    Sujet du message: [M] [Critiques] Mihai Viteazul Répondre en citant

Bientôt ici même, là sur ce thread :

Le plus grand film roumain de tous les temps !

De l'amour (ah ben non), de la passion torride (ah ben non plus), un suspense à couper le souffle (toujours pas).

Rien de tout ça dans Mihai Viteazul et pourtant...



... Du pal, des enfants forcés à s'entretuer, des corps à corps dans la boue, bienvenue dans le monde merveilleux de "Michel le Brave". amour10


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Bigbonn
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MessagePosté le: Lun Fév 21, 2011 9:21 am    Sujet du message: Répondre en citant


Je vois que je fais des émules! new_diable
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sigtuna
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MessagePosté le: Lun Fév 21, 2011 10:32 am    Sujet du message: Répondre en citant

icon_cool
mais ça marche moins bien (ça manque peut être de rotoscopie de stuka) icon_confused


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flint
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MessagePosté le: Lun Fév 21, 2011 10:34 am    Sujet du message: Re: Teaser: Mihai Viteazul Répondre en citant

sigtuna a écrit:

Du pal


Le film n'est pas en secam ?














icon_elephant


(si on torture des enfants, le film est forcément bien)
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sigtuna
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MessagePosté le: Lun Fév 21, 2011 10:38 am    Sujet du message: Re: Teaser: Mihai Viteazul Répondre en citant

ico_mrgreen
flint a écrit:
(si on torture des enfants, le film est forcément bien)
ceci dit on ne les empale pas frank_PDT_08
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Mabit
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MessagePosté le: Dim Fév 27, 2011 6:01 pm    Sujet du message: Re: Teaser: Mihai Viteazul Répondre en citant

sigtuna a écrit:
ico_mrgreen
flint a écrit:
(si on torture des enfants, le film est forcément bien)
ceci dit on ne les empale pas sur Mabit frank_PDT_08


enaccord8
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sigtuna
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MessagePosté le: Lun Fév 28, 2011 8:06 am    Sujet du message: [C] [Critique] La dernière croisade, première partie Répondre en citant



La dernière croisade, première partie (Mihai Viteazul, Cälugäreni)
Roumanie - 1970
Réalisation : Sergiu Nicolaescu
Avec : Amza Pellea, Ion Besoiu, Sergiu Nicolaescu, Mircea Albulescu, Irina Gardescu, Ilarion Ciobanu, Florin Piersic, Nicolae Secareanu...
Genre : Historique, Cape et épée, Guerre
Aka : Michael the Brave, Cälugäreni
Accroche : Le brave Michel



En Valachie, à la fin du 16e siècle, le voïvode Alexandre, qui dirige la principauté en tant que vassal et serviteur des turcs, a invité à sa table les boyards du pays. Enfin, les plus chanceux, où les mieux vus des invités sont réellement à sa table, les autres assistent au repas en agonisant sur des pieux, empalés. Le seul des convives à ne pas se sentir menacé est le général ottoman Selim Pacha, Alexandre se montre même servile et empressé auprès de lui. Il offre au turc un chariot de jeunes garçons et lui promet de l’or s’il lui rapporte la tête du boyard Mihai Pătraşcu. Au même moment, Mihai retrouve son épouse, avec laquelle il est séparé, dans un couvent orthodoxe. Il lui annonce qu’il va bientôt partir à la rencontre de son destin. Peu de temps après, Selim Pacha et son escorte de janissaires, transportant les garçonnets captifs, sont pris à partie par les frères Buzescu et le pope Stoica, célèbres héros de la résistance contre les turcs. Alors qu’un combat à mort est sur le point de s’engager, Mihai arrive et obtient des partisans, grâce à sa réputation, qu’ils laissent passer les ottomans et leur cargaison. La mère de Mihai, qui en retrait a tout vu, le maudit. Mihai repart avec Selim Pacha. Ce dernier, quoique son adversaire, est un vieil ami et il a promis au boyard de l’accompagner à Istanbul pour rencontrer le sultan et obtenir de lui la principauté de Valachie. Arrivé sur le territoire ottoman, lors d’une pause, Selim Pacha, afin de montrer aux jeunes captifs le destin qui les attend en tant qu’apprentis janissaires, force deux des enfants à se battre à mort…

Ainsi commence « Mihai Viteazul, Cälugäreni », extraordinaire fresque épique, premier des deux films roumains consacrés au règne de Michel le Brave (Mihai Viteazul). Ce film est un authentique chef d’œuvre, quasi miraculeux car il évite tous les écueils du film de biographie historique, alors que sa seconde partie, « Mihai Viteazul – Unirea », pourtant œuvre des mêmes auteurs, s’y vautrera complètement. Ce qui, somme toute, est une belle allégorie (involontaire) du règne de Michel, mais n’anticipons pas sur la critique de cette suite. Le présent film, qui sortit en Roumanie et en deçà de feu le rideau de fer en 1971, ne connut hors du Comecon qu’une exploitation en RFA. Les autres pays occidentaux n’eurent droit, quelques années plus tard, qu’à une version condensée des deux films. Ce film ci retrace le début du règne de Mihai Viteazul, depuis son accession au trône jusqu’à la bataille décisive de Cälugäreni, qui le vit s’opposer avec ses 15.000 hommes à 100.000 soldats ottomans.



Réussite absolue dans le genre épique, mon vocabulaire est hélas trop limité pour dire tout le bien que je pense de ce film (dont le titre français, et d’exploitation internationale dans les années 70, un brin mensonger, entretient la confusion avec le troisième épisode des aventures d’Indiana Jones). Réalisation époustouflante, image d’une beauté rare, scènes de combats d’une ampleur inégalée, scénario intelligent, interprétation remarquable, décors et costumes magnifiques, j’ai beau chercher des défauts à ce métrage, je n’en trouve pas. Didactique sans être lourd, héroïque sans être grandiloquent, spectaculaire sans bêtifier, patriotique sans être manichéen, le scénario de Titus Popovici est pour beaucoup dans cette réussite. Je tenais à le souligner car c’est souvent ce qui pêche dans les fresques historiques, comme le prouve la seconde partie de ce Mihai Viteazul (pourtant signé du même Popovici).

Œuvre de prestige voulue par Nicolae Ceausescu, ce film devait être au départ une coproduction américano-roumaine avec les studios Columbia, à une période où la Roumanie désirait s’émanciper de la férule du grand frère soviétique. Ainsi, si le rôle principal devait rester à un acteur roumain, les rôles secondaires devaient quant à eux donner lieu à un défilé de stars. Les noms de Charlton Heston, Orson Welles, Elizabeth Taylor, Richard Burton et Kirk Douglas avaient été évoqués, mais une mésentente entre les autorités roumaines et la Columbia, jugée trop envahissante, fit capoter le projet peu avant le début du tournage, et le film devint complètement roumain dans son financement et son interprétation. Au vu du résultat final, et en comparaison avec les films hollywoodiens du début des années 70 au casting pléthorique et prestigieux mais à la valeur artistique discutable, on ne peut que s’en féliciter. L’une des conséquences directes fut que le réalisateur et acteur Sergiu Nicolaescu, que les producteurs américains avaient choisi pour jouer le rôle de Mihai Viteazul, trouvant trop lourd de diriger le film tout en incarnant le protagoniste principal, céda sa place à Amza Pellea, se réservant l’interprétation de Selim Pacha, l’ami et adversaire du héros. Là encore, au vu du résultat, on ne peut que s’en féliciter.



Quatrième long métrage de son réalisateur, Sergiu Nicolaescu, qui avait déjà prouvé, dès le premier (« I Dacii », « Les guerriers »), sa capacité à filmer des masses de figurants, le film impressionne surtout par ses scènes de combats et en particulier, bien sûr, son extraordinaire bataille finale. Pas moins de 10 000 soldats roumains furent réquisitionnés pour participer à la reconstitution de celle-ci, le ministère de la défense est d’ailleurs crédité au générique. Mais pour les filmer, Nicolaescu ne disposait que de trois caméras, et aucun objectif de zoom, de ce fait les travellings durent être réalisés sans rails ni grues. A l’arrivée, le résultat époustouflant égale dans le style réaliste ce qu’a pu faire un Ptushko dans le style fantastique, et il faudra attendre les effets spéciaux en images de synthèse pour revoir de telles quantités de combattants à l’écran, mais avec un « rendu plastique » très inférieur. Les décors sont magnifiques, les scènes ayant souvent été tournées dans les lieux mêmes où se sont déroulés les événements : les villes de Transylvanie qui ont conservé leur aspect renaissance, mais aussi Prague et Istanbul, et le vrai champ de bataille de Cälugäreni. Les costumes sont à l’unisson des décors, beaux et réalistes, l’équipe technique a dû faire preuve d’inventivité pour ne pas trop grever le budget déjà très élevé pour un film roumain ; ainsi les mousquets des fantassins sont en fait les fusils soviétiques Mosin Nagant (qui équipaient à l’époque l’armée roumaine), habilement camouflés. Je ne saurais conclure cette modeste critique sans parler de la musique du film, créée par Tiberiu Olah. Roumain d’origine hongroise, élève du conservatoire de Moscou, sa composition d’inspiration plus 18ème siècle que baroque accompagne parfaitement l’action.

Si vous voulez savoir ce que l’expression chef d’œuvre peut signifier dans le 7ème art, regardez « Mihai Viteazul, Cälugäreni ».

Note : 9,5/10



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MessagePosté le: Lun Fév 28, 2011 8:08 am    Sujet du message: Répondre en citant

bis repetita aussi, à ce que je vois!
Pourvu qu'on doive pas tripler le bazar!!!
Si c'est le cas, on empalera les gestionnaires de ce forum foutraque!!! new_diable
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sigtuna
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MessagePosté le: Lun Fév 28, 2011 8:13 am    Sujet du message: Répondre en citant

Bigbonn a écrit:

Si c'est le cas, on empalera les gestionnaires de ce forum foutraque!!!


Puisque les choses sont (presque) revenu à la normale, je continue


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sigtuna
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MessagePosté le: Jeu Mar 03, 2011 7:38 am    Sujet du message: [C] [Critique] La dernière croisade, seconde partie Répondre en citant



La dernière croisade, seconde partie (Mihai Viteazul, Unirea)
Roumanie - 1970
Réalisation : Sergiu Nicolaescu
Avec : Amza Pellea, Ion Besoiu, György Kovács, Mircea Albulescu, Irina Gardescu, Ilarion Ciobanu, Florin Piersic, Sergiu Nicolaescu
Genre : Historique, Cape et épée, Guerre
Aka : Michael the Brave, Unification
Accroche : L’amer Michel



La biographie de Mihai Viteazul (Michel le Brave), prince de Valachie, de sa victoire sur les ottomans en 1595 à Cälugäreni, jusqu’à son assassinat en 1601 par des officiers d’un régiment wallon de l’armée impériale dont il était le commandant (« Méfiez vous des wallons », nous dit un dicton flamand). Ce qui nous vaudra quelques dialogues en français à la toute fin du film. Entre temps, ce brave Michel aura unifié de façon éphémère (moins d’un an) les trois principautés qui constituent la Roumanie actuelle : la Valachie, bien sûr, la Moldavie et la Transylvanie.

Alors, que dire de ce film, seconde partie du « biopic » roumain à gros budget (ou plutôt à gros moyens) sur Mihai Viteazul. L’impression qu’il m’a laissé est tellement différente de celle de la première partie (« Mihai Viteazul, Cälugäreni ») qu’une critique dissociée des deux m’est apparue nécessaire, alors que ces deux parties ont était tournées à la suite, (voire en même temps pour les scènes de batailles), et par la même équipe. C’est assez étrange, comme si vous cuisiniez un plat pour la première fois et qu’il est totalement réussi, et puis vous refaites la même recette avec les mêmes ingrédients quelques jours plus tard et vous la ratez lamentablement. Et bien, c’est exactement ce que j’ai ressenti en visionnant les deux parties de cette « dernière croisade » (j’aurais certes pu trouver une allégorie plus élégante que cette parabole culinaire, mais la seule autre qui m’est venue à l’esprit est pire).



Bon, soyons honnête, c’est toujours aussi plastiquement éblouissant que la première partie, les décors et costumes sont toujours aussi magnifiques (et pour cause, se sont les mêmes), et les batailles sont toujours aussi bien filmées. Mais tout ça pour quoi ? Pas grand-chose, un beau livre d’images vide et vain, sans cohérence interne, qui lasse très vite. Enfin… vide et vain… disons plutôt propagandiste, une hagiographie du saint (laïque) Mihaï, martyr de la cause nationale roumaine. Parce qu’ici, fini le coté nuancé du scénario de la première partie : on a le héros absolu (ce brave Mihai), les salauds (les Bathory, oui, la même famille qu’Elizabeth) et les traîtres (tous les non roumains). Il va sans dire que la véracité historique n’est plus vraiment de mise dans cette seconde partie, et que dans la réalité la chute de Michel le Brave n’est pas due à la trahison des impériaux (auxquels on ne pourra reprocher que l’assassinat de notre héros) mais à ses défaites face aux polonais (quasi absents du film), consécutives à son attaque de leur vassal moldave.

Conséquence directe du scénario, Ion Besoiu et György Kovács, qui interprètent les rôles de Sigismond et André Bathory, cabotinent ici sans retenue, une retenue qu’ils avaient pourtant dans la « première partie », où leur rôle était plus ambigu. Enfin, c’est surtout Ion Besoiu qui cabotine, André Bathory (György Kovács), malgré son magnifique prénom, connaissant une fin tragique (et historique) dès le premier tiers du film dans une scène particulièrement grand guignolesque et franchement ratée. Mais c’est surtout les scènes de batailles qui, à force, finissent par lasser. Trop de combats tuent le combat, et dans ce film on atteint rapidement la saturation, surtout qu’ils sont montés n’importe comment, et sont donc la plupart du temps incompréhensibles. Heureusement, on nous dit à la fin de chacun d’entre eux qui a gagné. De plus, alors que dans la première partie les combats étaient courts et dynamiques pour monter crescendo jusqu’à la dernière bataille (celle-ci, longue mais constituant le bouquet final clôturant le film), il n’y a ici aucune progression en intensité, la bataille la plus importante (en durée) et aussi la moins réussie commençant à l’entame du premier quart d’heure. Malgré tout, il faut bien reconnaître qu’à chaque fois les images sont magnifiques.



Pour conclure, parlons des interprètes qui font ce qu’on leur demande de faire et qui, quand leurs rôles ne sont pas trop ridicules, s’en acquittent bien. Pour incarner le héros assez monolithique mais très charismatique, on trouve la star du cinéma roumain des années 60 et 70, Amza Pellea, qui débutât comme comique au théâtre avant d’incarner sur scène et sur les écrans les plus grands noms de l’histoire roumaine (dont Vlad Tepes), jusqu’à son décès prématuré en 1983. Florin Piersic (le blond cadet des frères Buzescu) fut en quelque sorte le James Dean roumain, mais lui est toujours actif à plus de 75 ans. Grand séducteur, marié à plusieurs reprises à des starlettes roumaines et hongroises, il eut quelques ennuis au début des années 80 en entrant en rivalité amoureuse avec un des fils Ceausescu. Mircea Albulescu (qui joue le père Stoïca) est, tout comme Ion Besoiu (Sigismond Bathory), un grand nom du théâtre et du cinéma roumain (plus de 150 films à eux deux). Les comédiennes sont, elles, moins célèbres, mais il est vrai que le film ne leur fait pas la part belle. Irina Gardescu, dans le rôle imaginaire et purement décoratif de la comtesse banquière (sic) italienne platoniquement amoureuse de notre héros, disparut complètement des écrans en 1975, date de sa fuite à l’ouest avec sa famille. On notera aussi Klára Sebők, qui joue l’épouse de Sigismond Bathory, dont le déshabillé (légèrement) transparent était assez audacieux dans un film de l’époque Ceausescu.



Pour résumer : beau mais toc.
Note : 7,5/10


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Bigbonn
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MessagePosté le: Dim Juil 03, 2011 9:50 pm    Sujet du message: Re: [C] [Critique] La dernière croisade, première partie Répondre en citant

enfin découvert ce film traversé d'un souffle épique puissant et aux scènes spectaculaires de batailles particulièrement réussies et où abondent les figurants.
Si la séquence finale de la bataille à 1 contre 10 est très réussie, l'entame du film ne l'est pas moins avec ce repas de boyards à l'appétit coupé par la vision de leurs "collègues" empalés... Gasp!


Mes seules réserves viennent d'une méconnaissance quasi-totale de ma part de l'histoire de cette région et des relations avec les Turcs. Ce qui fait que j'ai parfois eu du mal à bien cerner les tenants et les aboutissants et les relations des uns avec les autres (vassalité, loyauté, trahison, etc).
Idem pour la géographie. Au moment des séquences de batailles qui s'enchainent de ville en ville, les noms de celle-ci s'affichant, je n'ai su percevoir quelle pouvait être leur importance ni où se dirigeaient les protagonistes.
Et puis, j'avoue ne pas savoir où se situe précisément la Valachie ni quelle pouvait être sa relation avec la Transylvanie...
Bref, je m'y suis parfois un peu paumé, même si ça n'empêche pas de suivre l'histoire racontée.

L'autre réserve vient des sous-titres français effectivement tout pourris! Ou très approximatifs, en tout cas! Du coup, on a parfois l'impression qu'il y a des contre-sens où des traductions littérales qui ne collent pas avec ce qui est montré. quand les phrases ne sont pas juste tarabiscotées par le fait d'un traducteur ayant fait français en 3ème langue vivante...

Enfin, le terme voïvode, régulièrement employé m'était parfaitement obscur; je pensais qu'il désignait quelqu'un venant d'une région, la Voïvodie, ou quelque chose du genre... en fait, il s'agit juste du terme désignant un chef, si j'ai bien compris...

sigtuna a écrit:
ce film devait être au départ une coproduction américano-roumaine avec les studios Columbia (...) Ainsi, si le rôle principal devait rester à un acteur roumain, les rôles secondaires devaient quant à eux donner lieu à un défilé de stars. Les noms de Charlton Heston, Orson Welles, Elizabeth Taylor, Richard Burton et Kirk Douglas avaient été évoqués, mais une mésentente (...) fit capoter le projet peu avant le début du tournage, et le film devint complètement roumain dans son financement et son interprétation. Au vu du résultat final, et en comparaison avec les films hollywoodiens du début des années 70 au casting pléthorique et prestigieux mais à la valeur artistique discutable, on ne peut que s’en féliciter.

Tout à fait d'accord.

Citation:
le film impressionne surtout par ses scènes de combats et en particulier, bien sûr, son extraordinaire bataille finale. Pas moins de 10 000 soldats roumains furent réquisitionnés pour participer à la reconstitution de celle-ci, le ministère de la défense est d’ailleurs crédité au générique. Mais pour les filmer, Nicolaescu ne disposait que de trois caméras, et aucun objectif de zoom, de ce fait les travellings durent être réalisés sans rails ni grues.

et donc, comment furent-ils réalisés? Car il y a de nombreux passages où la caméra suit l'infanterie ou même la cavalerie en train de charger.
Une caméra sur une auto suivant l'action?



Citation:
Si vous voulez savoir ce que l’expression chef d’œuvre peut signifier dans le 7ème art, regardez « Mihai Viteazul, Cälugäreni ».

sans aller jusqu'à parler de chef-d'oeuvre, mais essentiellement pour des réserves qui sont de mon fait, je dirai que le film mériterait une édition plus correcte (en particulier pour les sous-titres français!) et qu'il est encore plus destiné aux grands écrans des salles de cinéma au vu de son caractère épique et spectaculaire.
new_noel

tiens, sinon, parmi les personnages, il y a Sigismond Bathory, qui doit épouser une fille "pire que Lucrèce Borgia". Je me suis alors dit que ce devait être celle qui deviendrait la fameuse comtesse de Bathory, la comtesse sanglante, qui inspira auteurs de littérature et de cinéma, mais apparemment pas, Sigismond en étant en fait le neveu si ce que j'en ai lu sur wikipedia est exact...
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MessagePosté le: Lun Juil 04, 2011 6:37 am    Sujet du message: Re: [C] [Critique] La dernière croisade, première partie Répondre en citant

Bigbonn a écrit:

et donc, comment furent-ils réalisés? Car il y a de nombreux passages où la caméra suit l'infanterie ou même la cavalerie en train de charger.
Une caméra sur une auto suivant l'action?
Il me semble.



Citation:
tiens, sinon, parmi les personnages, il y a Sigismond Bathory, qui doit épouser une fille "pire que Lucrèce Borgia". Je me suis alors dit que ce devait être celle qui deviendrait la fameuse comtesse de Bathory, la comtesse sanglante, qui inspira auteurs de littérature et de cinéma, mais apparemment pas, Sigismond en étant en fait le neveu si ce que j'en ai lu sur wikipedia est exact...
Cousin éloigné après vérification, les Bathory était une des plus illustre famille de la noblesse hongroise, l'un d'entre eux a même était élu roi de Pologne.

Sinon pour la géographie:
La Moldavie c'est le 1/3 nord-est de la roumanie (plus une république indépendante ayant appartenu à l'URSS), La Valachie le 1/3 sud-est avec Bucarest, La Transylvanie le 1/3 ouest avec une forte minorité hongroise (dont les sicules, la population magyarophone autochtone) qui dirigeait la cette principauté (dont les Bathory)
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MessagePosté le: Lun Juil 04, 2011 7:00 am    Sujet du message: Re: [C] [Critique] La dernière croisade, première partie Répondre en citant

sigtuna a écrit:
Sinon pour la géographie:
La Moldavie c'est le 1/3 nord-est de la roumanie (plus une république indépendante ayant appartenu à l'URSS), La Valachie le 1/3 sud-est avec Bucarest, La Transylvanie le 1/3 ouest avec une forte minorité hongroise (dont les sicules, la population magyarophone autochtone) qui dirigeait la cette principauté (dont les Bathory)

thanks. icon_wink
(et je vais probablement regarder la deuxième partie aujourd'hui).
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MessagePosté le: Lun Juil 04, 2011 7:32 am    Sujet du message: Re: [C] [Critique] La dernière croisade, première partie Répondre en citant

Bigbonn a écrit:

(et je vais probablement regarder la deuxième partie aujourd'hui).

elle est moins bien, mais il y a du belge inside (à la fin) les Wallons constituant au 17e S l'élite de l'armée des Habsbourg. frank_PDT_16 :happy:

Amusant d'ailleurs que les ressortissant de petits pays catalogués aujourd'hui comme pacifique (suisses, belges) est été longtemps considérés en Europe comme les meilleurs soldats du monde. frank_PDT_16
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MessagePosté le: Lun Juil 11, 2011 8:47 pm    Sujet du message: Re: [C] [Critique] La dernière croisade, seconde partie Répondre en citant

Voilà, j'ai regardé cette deuxième partie et je serais peut-être moins dur que toi dans ta comparaison avec la première, même si j'y vois à peu près les mêmes défauts.

sigtuna a écrit:
C’est assez étrange, comme si vous cuisiniez un plat pour la première fois et qu’il est totalement réussi, et puis vous refaites la même recette avec les mêmes ingrédients quelques jours plus tard et vous la ratez lamentablement. Et bien, c’est exactement ce que j’ai ressenti en visionnant les deux parties de cette « dernière croisade » (j’aurais certes pu trouver une allégorie plus élégante que cette parabole culinaire, mais la seule autre qui m’est venue à l’esprit est pire).

raconte! quelle est donc cette autre métaphore, pire que celle du chef cuistot!?!

Citation:
Bon, soyons honnête, c’est toujours aussi plastiquement éblouissant que la première partie, les décors et costumes sont toujours aussi magnifiques (et pour cause, se sont les mêmes), et les batailles sont toujours aussi bien filmées.

exact.

Citation:
Mais tout ça pour quoi ? Pas grand-chose, un beau livre d’images vide et vain, sans cohérence interne, qui lasse très vite. Enfin… vide et vain… disons plutôt propagandiste, une hagiographie du saint (laïque) Mihaï, martyr de la cause nationale roumaine. Parce qu’ici, fini le coté nuancé du scénario de la première partie : on a le héros absolu (ce brave Mihai), les salauds (les Bathory, oui, la même famille qu’Elizabeth) et les traîtres (tous les non roumains). Il va sans dire que la véracité historique n’est plus vraiment de mise dans cette seconde partie, et que dans la réalité la chute de Michel le Brave n’est pas due à la trahison des impériaux (auxquels on ne pourra reprocher que l’assassinat de notre héros) mais à ses défaites face aux polonais (quasi absents du film), consécutives à son attaque de leur vassal moldave.

c'est vrai que la nuance n'est plus vraiment de mise, même si c'est assez cinématographique de caractériser de façon aussi manichéenne des personnages.
pour ce qui est du côté propagandiste et pour la vérité historique, je te fais confiance car je ne connais pas grand-chose sur la Roumanie.

Citation:
André Bathory (György Kovács), malgré son magnifique prénom, connaissant une fin tragique (et historique) dès le premier tiers du film dans une scène particulièrement grand guignolesque et franchement ratée.

j'ai bien aimé cette scène, moi, mais il est vrai que j'aime bien le grand-guignol en général et que le voir se tortiller sans tête m'a bien fait rire (ce qui n'était peut-être pas le but, certes).

Citation:
Mais c’est surtout les scènes de batailles qui, à force, finissent par lasser. Trop de combats tuent le combat, et dans ce film on atteint rapidement la saturation, surtout qu’ils sont montés n’importe comment, et sont donc la plupart du temps incompréhensibles. Heureusement, on nous dit à la fin de chacun d’entre eux qui a gagné.

oui, c'est l'autre défaut majeur du film: voir toutes ces troupes manoeuvrer sans vraiment s'y retrouver, au milieu des cavalcades, des retournements de veste, et des plans larges sur forces innombrables.
C'est bien filmé mais mal intégré, un peu abrupt parfois (on ne comprend pas toujours pourquoi la bataille s'arrête) et c'est vrai qu'on ne saurait pas vraiment dire qui a gagné si on ne nous le disait pas...

donc pas totalement convaincant, mais ça gagnerait aussi à bénéficier d'un sous-titrage français plus correct!
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