Bigbonn Psycho-cop


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Posté le: Mar Mai 16, 2006 6:59 pm Sujet du message: Expérience[s] 02 |
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En lien avec Némo (festival de Nouvelles images), le magazine Repérages (http://www.reperages.net/) sort un DVD reprenant des courts-métrages et des clips à base de... nouvelles images (suivez un peu, merci).
Si l'ensemble est, comme souvent dans le cas de compilations, très inégal, on peut en retenir essentiellement deux courts marquants:
Flesh, d'Edouard Salier, France, 2005, (produit par Nicolas Schmerkin, également directeur de la rédaction de Repérages) est qualifié de "court sulfureux et souvent mal compris ou considéré pour ce qu'il n'est pas dans les multiples festivals où il est sélectionné partout à travers le monde". Incontestablement, l'oeuvre est surprenante, reconstituant un New-York sur les immeubles duquel seraient projetées des images érotiques ou pornographiques, y compris sur le World Trade Center et juste avant qu'une pluie d'avions ne viennent s'y abattre pour détruire les bâtiments dans des des destructions cristallines et formellement superbes aussi bien qu'obscures avant une renaissance aussi plastique qu'éphémère. Bref, on ne comprend pas les intentions de l'auteur et ce n'est pas le petit préambule du début du court qui va lever le mystère, qu'on en juge plutôt:
"L'Empire dévoile tout mais ne voit rien.
Ses ennemis idéalisent tout mais ne tolèrent rien.
L'orgasme terrestre des putains cathodiques pour les uns.
L'orgasme éternel des 70 vierges paradisiaques pour les autres.
Et si la chair était seule au monde?"
J'ai comme l'impression qu'il renvoie dos à dos les USA et les intégristes apocalyptiques d'Al Qaïda mais je ne suis même pas sûr que ce soit cela.
En tout cas, visuellement et formellement, Flesh est une réussite et impressionne durablement.
The EEl, de Dominic Hailstone, Royaume-Uni, 2005 est un court sombre et allant crescendo sur une anguille dans un aquarium. Petite précision: cette anguille grossit et se transforme, prend visages humains (le pluriel est volontaire) mais monstrueux, ondule et fleurit (?) dans un délire organique mi-végétal mi-animal en tout cas très poisseux.
Véritable monstruosité, ce personnage de cauchemar fait penser à The Thing, aux créatures indicibles de Lovecraft et à une création ratée d'un savant déviant et c'est déjà pas mal. Le gars Hailstone aurait apparemment mis 6 mois pour réaliser ses 6 minutes de bravoure et le tout pour environ 300 livres, sans 3D ni images de synthèse. Un nom à suivre.
Le reste du DVD est franchement plus anecdotique même si j'en retiens le sympathique Carlitopolis de Luis Nieto, France, 2005, où comment couper une souris de laboratoire en deux, la gonfler et la dégonfler avant de la confronter à une explosion, juste pour voir. Amusant.
8 courts donc, 5 clips et quelques bonus. Mais ce sont réellement Flesh et The Eel qui sortent du lot. |
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