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Walter Paisley 99 % irradié


Inscrit le: 27 Nov 2004 Messages: 1332 Localisation: Place du Colonel Fabien
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Posté le: Mer Mai 03, 2006 5:11 pm Sujet du message: [M] [critique] Paganini Horror |
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Paganini Horror - 1989
Origine : Italie
Genre : Horreur
Réalisation : Luigi Cozzi
Avec : Daria Nicolodi, Jasmine Maimone, Pascal Persiano, Donald Pleasence...
Parce que ses collègues féminines peinent à retrouver l'inspiration qui leur avait amené le succès, le batteur d'un groupe de rock se procure auprès d'un mystérieux personnage une non moins mystérieuse partition de violon composée longtemps auparavant par Paganini, célèbre musicien censé avoir vendu son âme au diable. Non content d'employer le morceau à leur sauce dans leur nouveau tube, le groupe ainsi que son producteur partent tourner le clip dans la maison même de Paganini. Bien sûr, des évenements diaboliques vont très vite arriver...
Collaborateur de longue date de Dario Argento, Luigi Cozzi signait là l'un de ses derniers films personnels, avant de retourner auprès de son ami Dario pour quelques documentaires ainsi que des collaborations en tant que réalisateur de seconde équipe (Deux yeux maléfiques, Le Syndrome de Stendhal). Film personnel que ce Paganini Horror, certes, mais Cozzi n'était déjà pas si loin de l'univers de Dario Argento. Pas uniquement du fait de la présence en tête d'affiche de Daria Nicolodi, compagne de Dario (et accessoirement mère d'Asia Argento), mais aussi parce que nombreux sont les éléments qui rapprochent le film du célèbre Suspiria. Tout d'abord l'histoire en elle-même, qui se déroule dans une maison labyrinthique aux multiples secrets concernant un maléfice ancien. Ensuite, le lien avec l'art. Si Argento lie son intrigue fantastique à la danse pour mieux jouer sur l'atmosphère générale du film, Cozzi, lui, fait de même en liant son histoire de maléfice à une partition de violon. Le côté giallo est également là, avec de longs moments de suspense (les personnages en ballade dans des couloirs), mais également avec des lumières saturées voire carrément criardes, passant très vite du rouge vif au bleu ciel...
Bref, le film de Cozzi se révèle ambitieux. Beaucoup trop. L'exposition de l'intrigue et des personnages passe relativement bien, principalement grâce à une mise en abîme entre l'intrigue principale et le clip horrifique qui est tourné par les personnages, et qui permet de justifier le mélange entre une photographie gothique et une autre plus moderne. En revanche, la suite vire à la catastrophe. Le scénario, jusqu'ici plus ou moins giallesque, se perd dans des péripéties ne menant nulle part si ce n'est parfois au ridicule. Il en est ainsi pour toutes les fois où Cozzi tente d'approfondir son histoire de lien entre la musique, le diable et le musicien Paganini. Les dialogues se révèleront insipides, d'autant plus qu'ils sont prononcés par des "stars" de rock'n'roll grimées comme les tendances le voulaient à la fin des années 80. C'est ainsi qu'on aura droit à une théorie sur la moisissure du bois à fabriquer les violons, ou encore à une autre, carrément philosophique, démontrant que l'univers est construit comme la musique... Tout ça bien entendu sans grandes répercussions sur une intrigue qui part dans tous les sens (l'entité vivant là agissant de façon bien disparate), à l'image de nos héroïnes avançant à tâtons dans la nuit noire - en fait un effet de nuit américaine à base de filtres bleus tout pourris et laissant apparaître les ombres - à la recherche d'une barrière invisible... Et tout cela se termine dramatiquement par un final à multiples rebondissements, très brouillons (mais aussi parfois très drôles).
Tout cela est donc franchement mauvais. D'autant plus que Paganini Horror se révèle chiche en gore, à deux trois exceptions près (moyennement réussies). A vouloir rendre son film trop lyrique et trop riche, Cozzi aura fini par s'emmêler lui-même les pinceaux. Donald Pleasance, sous-employé, ne fera même pas illusion dans la peau du personnage machiavélique à l'origine de toute l'histoire. Dommage, car il y avait de quoi faire un bon petit film...
4/10 |
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mallox Super héros Toxic


Inscrit le: 10 Sep 2006 Messages: 13982 Localisation: Vendée franco-française
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Posté le: Dim Fév 03, 2008 7:28 am Sujet du message: |
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Je l'avais enregistré sur cinéfx, je l'ai enfin regardé hier et m'y suis fait chier comme un rat mort. L'histoire en vaut une autre sauf que ça manque de scènes chocs et puis les années 80 décidément ont esthétiquement tout saccagé sur leur passage. Faut voir la coupe New Wave des actrices, limite s'ils n'ont pas hésité à grimer Donald Pleasence en corbeau. (Mais que fait-il là d'ailleurs, c'est désolant ?! ). Ailleurs ce ne sont que purs bavardages durant une bonne heure avant qu'il se passe quelque chose et lorsque ça bouge on le regretterait presque tant ce Paganini est ridicule. A noter la participation de Daria Nicolodi au scénario. Comment ça on s'en fout?
3/10
Accroche: Violons le violon.
Le met on dans la database giallo et si je m'en réfère à maître Paisley?  _________________
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Walter Paisley 99 % irradié


Inscrit le: 27 Nov 2004 Messages: 1332 Localisation: Place du Colonel Fabien
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Posté le: Dim Fév 03, 2008 1:10 pm Sujet du message: |
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Bof. Disons que Paganini Horror s'inspire du giallo, mais que c'en est pas vraiment un. Donc pour ma part je ne le mettrais pas. |
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mallox Super héros Toxic


Inscrit le: 10 Sep 2006 Messages: 13982 Localisation: Vendée franco-française
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Bastien 40 % irradié


Inscrit le: 19 Mar 2008 Messages: 364
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Posté le: Dim Jan 23, 2011 10:32 am Sujet du message: Zéro ! |
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Un film presque nul dans ce sens qu'il marque non seulement la dernière réalisation de Luigi Cozzi mais aussi l'essoufflement quasi total du cinéma de genre italien.
La critique de Walter est assez judicieuse dans le sens où si le début fait effectivement illusion, le reste s'embourbe pour devenir nul ou presque.
La faute a un manque de budget criant qui traduit une absence d'efforts de la part de son producteur.
Hormis Nicolodi et Pleasance, il n'y a que pour décor la maison et un thème faustien.
A mon sens, plus encore que Killer Crocodile, ce film enterre définitivement notre cinéma italien populaire dans ses ultimes soubresauts...
A fuir ! _________________ http://leroyaumedesavis.over-blog.com/ |
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Valor Psycho-cop


Inscrit le: 22 Fév 2007 Messages: 4497 Localisation: Vanves
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Posté le: Dim Jan 23, 2011 10:57 am Sujet du message: |
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Aucun rapport mais j'avais envie de poster ça quelque part !
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Bigbonn Psycho-cop


Inscrit le: 13 Déc 2004 Messages: 4107
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Posté le: Dim Jan 23, 2011 11:04 am Sujet du message: |
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Valor a écrit: | Aucun rapport mais j'avais envie de poster ça quelque part !
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flint Super héros Toxic


Inscrit le: 13 Mar 2007 Messages: 7606 Localisation: cusset-plage
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Posté le: Dim Jan 23, 2011 11:21 am Sujet du message: |
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Les hardos et le classique, c'est une vieille histoire d'amour.
Moi, j'aime bien la 9e de Beethov' par Rainbow :
http://www.youtube.com/watch?v=7mLgYkgFqx8
Le top restant à mon sens le "Concerto for Group and Orchestra" de Deep Purple et le "Gemini Suite" de Jon Lord, preuves que le rock et le classique pouvaient faire bon ménage. |
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Walter Paisley 99 % irradié


Inscrit le: 27 Nov 2004 Messages: 1332 Localisation: Place du Colonel Fabien
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Posté le: Dim Jan 23, 2011 1:13 pm Sujet du message: |
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Sans oublier Frank Zappa bien entendu. |
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flint Super héros Toxic


Inscrit le: 13 Mar 2007 Messages: 7606 Localisation: cusset-plage
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Posté le: Ven Aoû 26, 2011 5:02 pm Sujet du message: |
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En ce qui me concerne, j'ai accroché durant la première demi-heure, délicieusement kitsch, avec en points d'orgue les séances de clips (les chansons évoquent tantôt Bonnie Tyler, tantôt Abba). Dès que le film aborde sa partie "horreur", on sombre dans le ridicule. Bastien parlait d'un manque de moyens, moi je dirais qu'il s'agit avant tout d'un manque flagrant d'idées.
Pendant une heure, le scénario tourne en rond, c'est creux, et on s'emmerde. Rien à sauver jusqu'à la fin.
Décidément, ce pauvre Donald Pleasence se sera embarqué dans bien des merdes dans sa fin de carrière, entre des gialli miteux ("Où est passée Jessica", "Le tueur de la pleine lune", le pathétique "Fatal Frames"), ce "Paganini Horror", ou encore "Rickshaw". |
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