[M] [Critique] Hallucinations

 
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The Omega Man
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MessagePosté le: Sam Juin 04, 2011 9:01 am    Sujet du message: [M] [Critique] Hallucinations Répondre en citant

Hallucinations - Metropolitan



Région : Zone 2 PAL

Editeur : Metropolitan
Pays : France

Sortie dvd : 3 mai 2011
Durée : 93 minutes

Image : 1.85 – 16/9e compatible 4/3
Audio : Dolby digital 5.1, Dolby Digital 2.0

Langue : cantonais
Sous-titres : français

Bonus :
- Bandes-annonces de l'éditeur



Comme d'habitude, l'éditeur nous propose ce qu'il a pu trouver de mieux (au niveau master) sur le marché ; l'image est, comme souvent dans ce genre de production, loin des standards actuels, mais elle restitue parfaitement la “patine” d'époque.
On peut regretter que HK se soit laissé aller sur le visuel de la jaquette mettant en valeur le comédien Chow Yun Fat, alors que ce dernier n'a qu'un second rôle, certes important, mais qui n'apparaît que dans le dernier tiers du métrage.



Nous avons droit, sinon, à une galette minimaliste, avec comme seuls bonus quelques bandes-annonces, et un menu animé d'une laideur effroyable.
Mais la question qui se pose est la suivante : fallait-il vraiment exhumer ce film ?



----

Hallucinations / Scared Tiff / Xiao sheng meng jing hun / 1987

Origine : Hong Kong
Genre : Minestrone



Réalisateur : Lau Ka Wing
Producteur : Sammo Hung
Scénario : Szeto Cheuk-Hon
Musique : Danny Chung, Anders Nelsson, Alastair Monteith-Hodge & The Melody Bank
Image : Chan Kwong-Hung
Accroche : mince… c’est quoi ce truc ?

Avec :
Miu Kiu-Wai (Alan), Eric Tsang (Halley), Emily Chu (Alice), Anita Mui (May), Wu Fung, Phillip Ko Fei, Yuen Wah, Chow Yun-Fat…

Résumé :
Alan et Halley sont victimes d’un accident de voiture. Si Halley s’en sort avec des blessures mineures, Alan est plongé dans le coma tandis que son cerveau continue à fonctionner. Revenu à la vie sans explication, Alan devient le sujet d’expériences étranges. Depuis son accident, il est capable de «lire» les rêves de ses proches. Le jour où Halley est témoin d’un meurtre, Alan utilise ses pouvoirs psychiques pour recomposer les faits.



Voilà un film bien étrange, qui flirte avec tous les genres à la mode : comédie, action, thriller, science fiction et épouvante… le tout naviguant maladroitement entre l’hommage et la parodie. D’abord, rétablissons une vérité ; si Chow Yun Fat est bien présent au générique, il n’apparaît que bien tard au niveau de l’histoire, dans un rôle de policier psychopathe qui étonnera sûrement ses admirateurs. Les vraies vedettes du film sont en fait le gros Eric Tsang (réalisateur des deux premiers « Mad Mission ») et la belle gueule Miu Kiu-Wai (Final Run), les deux acteurs essayant tant bien que mal de singer le duo comique Jerry Lewis & Dean Martin (qui ne volait déjà pas bien haut).
Ensuite, nous avons donc droit à plusieurs scènes de comédie, qui rendent par moments le film extrêmement pénible, surtout à cause d’Eric Tsang, totalement en roue libre dans son rôle inévitable d’obsédé sexuel. Nos deux héros (le séducteur et l’obsédé) vont se retrouver embringués par hasard dans un hold-up qui tourne mal, surtout pour Alan (Miu Kiu-Wai) qui, à la suite d’un accident de voiture, sombre dans le coma. Mais comme Richard Burton dans « The Medusa Touch », sa volonté est plus forte que tout, et le brave gars réussit à se réveiller. Seulement, il semble avoir acquis un étrange pouvoir télékinésique, qui va lui permettre de découvrir l’identité d’un mystérieux meurtrier.



Expliquée en deux lignes, l’histoire semble plutôt alambiquée. A l’écran, c’est encore pire ; ne vous absentez pas par pisser (appuyez sur pause), car vous risqueriez de ne plus rien comprendre. Non pas que le scénario soit compliqué, mais parce que le réalisateur passe d’un genre à l’autre avec une déconcertante facilité, ajoutant des personnages et des péripéties à sa guise.
Le début du film s’engage dans une comédie loufoque, où nos deux comédiens nous assènent un humour proche du potache. C’est franchement la partie la plus pénible du métrage. Vient ensuite l’accident et la convalescence d’Alan, puis son histoire d’amour avec une jolie infirmière. Le film change alors d’orientation pour la science-fiction (on pense alors à « Dreamscape », petite série B sympa dans laquelle Dennis Quaid pouvait intervenir dans les rêves). C’est d’ailleurs par l’entremise d’une scène de rêve que le film plonge dans le fantastique. Enfin, arrive la dernière partie, avec un Chow Yun Fat en tueur psychopathe, qui est bien décidé à éliminer tous les témoins de ces méfaits. Cette partie est certainement la plus intéressante, car la plus violente et la plus sanglante, s’achevant en apothéose par une sorte de remake de « Scanners ».



A force de partir dans tous les sens, de manière impromptue (comme l’arrivée du témoin gênant et du personnage de Chow), le film finit par égarer le spectateur. Mais c’est sans conteste l’apparition du grand Chow Yun Fat qui sauve cette production de l’oubli. Car, en effet, le comédien est tout à fait délectable en psychopathe. Il faut le voir pénétrer chez un témoin et éliminer femme de ménage et mari avant de s’attaquer à sa victime, un peu trop récalcitrante. Parmi les scènes réussies (mais totalement gratuites) on peut également citer le rêve où le héros croise une vampirette à forte poitrine (que Russ Meyer n’aurait pas renié). Pour une fois, surnage un gag savoureux dans lequel les vampires et leurs victimes abordent un carton avec leur groupe sanguin (évidemment, certains trichent !).
Mais l’apothéose reste le final se déroulant dans une casse de voiture, où le méchant (Chow Yun Fat) et ses complices abattent le gros Eric Tsang comme un chien (séquence savoureuse), ce qui déclenche le déchaînement des pouvoirs télékinésiques de son ami. Les responsables subiront alors un châtiment particulièrement sanglant (par rapport au reste du film, assez soft). A cause des épaves des véhicules qui se mettent subitement en route, Chow Yun Fat finit écrasé entre deux véhicules, avant d’être enseveli sous un amas de voitures se projetant littéralement sur lui.
Les noms de Sammo Hung (producteur) et de Chow Yun Fat ne sont sûrement pas étrangers à l’exhumation de cette curiosité, dont le seul intérêt demeure certainement la prestation de Chow. Pour le reste, le film balance entre la comédie chinoise limite mongoloïde et le règlement de comptes sanglant à la « Carrie ». Peut-être les amateurs des deux genres pourraient y trouver leur compte ; les autres navigueront probablement entre la perplexité et l'indifférence.

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mallox
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MessagePosté le: Sam Juin 04, 2011 10:30 am    Sujet du message: Répondre en citant

Entre The Hard et toi, l'Omega, y a comme un problème avec les pluriels des titres en ce moment ! new_help

Pas encore vu le film, mais ça ne saurait tarder, même si ta critique ne donne franchement pas envie.
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flint
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MessagePosté le: Sam Juin 04, 2011 12:14 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Une oeuvre effectivement déroutante, à la croisée de plusieurs genres qui ne s'accordent pas vraiment dans le cas présent. "Hallucinations" est un film bâtard qui finit par échouer à presque tous les niveaux. Et la présence secondaire de Chow Yun-Fat n'explique pas tout, l'acteur n'avait aussi qu'un temps de présence réduit dans "La 7ème malédiction", ce qui n'empêche pas le film d'être jouissif.
"Hallucinations" n'a rien de jouissif, par contre, et il est dur de supporter Eric Tsang (il m'a fait cependant marrer, je l'avoue, lors de la scène où il est déguisé en robot, mais peut-être ai-je pensé inconsciemment à "Woody et les robots").
Seule véritable satisfaction, finalement, le rôle dévolu à Chow Yun-Fat, celui d'une belle ordure, ce qui lui est rarement arrivé.
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Throma
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MessagePosté le: Sam Juin 04, 2011 1:42 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Oui exactement, scène savoureuse que de voir ce gros con enfin truffé de pruneaux, lui qui nous a cassé les oreilles pendant tout le reste du film.
La comédie à la chinoise ça peut à la rigueur passer quand c'est un Sammo Hung qui s'y attelle (dans les Jackie Chan ça se digère sans gargouillis) mais là non, faut qu'il crève.

Et puis je n'ai rien contre les films hybridés (Seventh Curse par exemple). Dans le cas d'"Hallucinations", le gloubiboulga est trop indigeste et le tout devient rapidement insupportable.
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Bigbonn
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MessagePosté le: Mer Déc 14, 2011 2:13 pm    Sujet du message: Re: [M] [Critique] Hallucinations Répondre en citant

The Omega Man a écrit:
Mais la question qui se pose est la suivante : fallait-il vraiment exhumer ce film ?

Bien sûr! il en vaut bien d'autres!

Citation:
Voilà un film bien étrange, qui flirte avec tous les genres à la mode : comédie, action, thriller, science fiction et épouvante… le tout naviguant maladroitement entre l’hommage et la parodie.

oui, c'est d'ailleurs finalement assez courant à Hong Kong, le mélange des genres, mais pas à ce point-là!
En fait ça commence comme une comédie lourde et ça finit dans le fantastique sanglant. entre les deux, ben, il y a tout le reste!

Citation:
Ensuite, nous avons donc droit à plusieurs scènes de comédie, qui rendent par moments le film extrêmement pénible, surtout à cause d’Eric Tsang, totalement en roue libre dans son rôle inévitable d’obsédé sexuel.

ben moi j'aime bien ce début et cet humour lourdaud, en tout cas ça m'a pas choqué et c'est plus le changement de registre que j'ai trouvé un peu bizarre.

Citation:
Le début du film s’engage dans une comédie loufoque, (...) C’est franchement la partie la plus pénible du métrage. (...) Vient ensuite l’accident et la convalescence d’Alan, puis son histoire d’amour avec une jolie infirmière. Le film change alors d’orientation pour la science-fiction et par l’entremise d’un rêve plonge dans le fantastique. Enfin, arrive la dernière partie, la plus intéressante, car la plus violente et la plus sanglante, s’achevant en apothéose par une sorte de remake de « Scanners ».

Me souviens plus de scanner mais je confirme que la fin est une apothéose. en fait, ce que j'ai trouvé pénible, c'est plutôt les passages avec l'infirmière, plutôt bidons.

Citation:
le film finit par égarer le spectateur.

bah moi c'est ce que j'ai apprécié, on ne sait plus à quoi s'attendre.

Citation:
Mais c’est sans conteste l’apparition du grand Chow Yun Fat qui sauve cette production de l’oubli. Car, en effet, le comédien est tout à fait délectable en psychopathe.

Mouais, bof, jamais été un grand fan de Chow yun Fat et s'il est effectivement à contre-emploi par rapport à d'habitude il n'est pas forcément là meilleur qu'un autre.

Citation:
Mais l’apothéose reste le final se déroulant dans une casse de voiture, (gros spoiler)

pas mécontent de ne pas avoir lu la critique avant de voir le film car, pour le coup, tu racontes vraiment tout, là!

Citation:
Les noms de Sammo Hung (producteur) et de Chow Yun Fat ne sont sûrement pas étrangers à l’exhumation de cette curiosité, dont le seul intérêt demeure certainement la prestation de Chow.

Pas d'accord du tout sur ce dernier point.

Citation:
Pour le reste, le film balance entre la comédie chinoise limite mongoloïde et le règlement de comptes sanglant à la « Carrie ». Peut-être les amateurs des deux genres pourraient y trouver leur compte.

c'est mon cas.
et contrairement à d'autres j'aime bien ce Tsang en roue libre; comme je l'ai dit, le plus déstabilisant est vraiment le passage d'un genre à l'autre, particulièrement surprenant lorsqu'intervient la première scène sanglante assez inattendue mais qui en annonce pas mal d'autres.

Très imparfait et inégal, d'accord, avec des chutes de rythme, c'est vrai, mais dans l'ensemble j'ai trouvé ça pas mal du tout et je l'ai suivi avec plaisir. Le final, en plus, est très réussi.
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