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mallox Super héros Toxic


Inscrit le: 10 Sep 2006 Messages: 13982 Localisation: Vendée franco-française
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Posté le: Lun Mai 07, 2012 6:06 am Sujet du message: [M] [Critique] L'assassin - 1961 |
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L'assassin bientôt au cinéma
Une oeuvre rare et corrosive signée Elio Petri, et portée de façon troublante par Marcello Mastroianni. L'Assassin relate les tourments psychologiques d'un individu acculé par une présomption de culpabilité...
ATTENTION : VERSION RESTAUREE INEDITE !
Certes le film sera projeté dans un réseau de salles très restreint, mais il vaudra sans aucun doute le coup pour ceux qui en auront l'occasion, de le découvrir dans un copie qui s'annonce somptueuse, au cinéma. Votre humble chroniqueur ici-présent ne manquera pas, tant est que possible, de reparler de ce film après l'une des projections de presse prévue au Nouveau Latina (Paris 4ème) début juin.
Cette ressortie semble augurer une excellente nouvelle : celle d'un dvd à venir de la part de l'éditeur Carlotta Films.
L'ASSASSIN - 1961
(L'Assassino)
Un film d’Elio PETRI
Thriller-Policier-Suspense
Italie / 100mn / N&B
Réalisation : Elio PETRI
Scénario : Pasquale FESTA CAMPANILE, Elio PETRI, Massimo FRANCIOSA et Tonino GUERRA
Avec : Marcello MASTROIANNI, Micheline PRESLE, Cristina GAIONI, Salvo RANDONE
Musique : Piero PICCIONI
Directeur de la photographie : Carlo Di PALMA
Montage : Ruggero MASTROIANNI
Producteurs : Franco CRISTALDI
Synopsis :
Alfredo Martelli, un antiquaire romain, est arrêté à son domicile et emmené au commissariat. En attendant d'être interrogé, il se demande ce que lui veut la police et se souvient, par épisodes, de son attitude peu scrupuleuse à divers moments de sa vie. Enfin reçu par le commissaire, Martelli apprend que son ancienne maîtresse a été retrouvée morte. Les autorités sont persuadées qu'il est l'assassin. Accablé par les preuves, l'antiquaire sent peser sur lui le poids de la culpabilité...
* Ressortie cinéma le 20 juin 2012 _________________

Dernière édition par mallox le Lun Juin 18, 2012 4:43 am; édité 3 fois |
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sigtuna Super héros Toxic


Inscrit le: 08 Jan 2010 Messages: 3818
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Posté le: Lun Mai 07, 2012 8:34 am Sujet du message: |
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Bonne nouvelle. :happy:
Jamais vu pour ma part. _________________
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Bigbonn Psycho-cop


Inscrit le: 13 Déc 2004 Messages: 4107
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Posté le: Mer Mai 09, 2012 1:32 pm Sujet du message: |
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Le film sera diffusé au Majestik de Lille du 27 juin au 10 juillet.  |
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mallox Super héros Toxic


Inscrit le: 10 Sep 2006 Messages: 13982 Localisation: Vendée franco-française
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Posté le: Lun Juin 11, 2012 9:40 am Sujet du message: |
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L'assassin - 1961
(L'assassino)
Origine : Italie
Genre : Policier / Drame psychologique
Réalisé par Elio Petri
Avec Marcello Mastroianni, Micheline Presle, Cristina Gaioni, Salvo Randone, Andrea Checchi, Francesco Grandjacquet, Marco Mariani, Franco Ressel, Mac Ronay, Toni Ucci, ...

Alfredo Martelli est un riche antiquaire jouissant de tout le confort moderne dont un homme peut rêver. Un jour cependant, Martelli voit la police débarquer chez lui à l'improviste, persuadée de tenir le coupable d’un meurtre. Et pas n’importe lequel puisqu’il se retrouve subitement accusé d’avoir assassiné Adalgisa (Micheline Presle), son ancienne maîtresse. Celle-ci lui offrait jusqu’ici une vie de luxe, l’approvisionnait en argent, pour se voir un jour préférer Antonella, une femme plus jeune (Cristina Gajoni). Martelli, que tout accuse, se retrouve en longue garde à vue d’abord, puis en prison ensuite. Durant ce chemin de croix, broyé par la machine policière, il repense à tout ce qui a pu le conduire à se faire inculper de meurtre. Petit à petit, il découvre sa propre culpabilité, celle de chaque jour, toute faite de petites duperies. Elle l’amène à un excès subit de mauvaise conscience, lequel, peut-être, le conduira à avouer…

En 1961, la Titanus est en pleine gloire et demeure depuis la nuit des temps la plus solide maison de production du cinéma italien. Par son organisation, on peut même la rapprocher des grandes compagnies hollywoodiennes puisqu'elle dispose en effet de salles de projection et de studios. Le fils Lombardo ayant repris les rênes, il s'engage dans la production de séries destinées au grand public. Les histoires retenues sont la plupart du temps populaires mais il les confie, non à des tâcherons de seconde zone, mais à des réalisateurs jouissant alors d'un certain crédit auprès des connaisseurs (Robert Aldrich et l'échec artistique que constituera "Sodome et Gomorrhe" par exemple). Les réalisateurs, après le colossal et inattendu succès du "Guépard" de Visconti, jouissent d'une assez large liberté créatrice, aidés également par des producteurs exécutifs dynamiques et avisés comme Giuseppe Amato. Certains réalisateurs parviennent alors à prouver que le flair commercial peut aller de pair avec la sensibilité artistique. Fellini parvient à attirer le public avec un film ésotérique comme "Huit et demi", "Rocco et ses frères" est applaudi à tout rompre, tandis que les spectateurs se risquent même, de plus en plus nombreux, dans les salles où l'on projette des films d'Antonioni comme "L'Avventura", "La Notte", "L'éclipse" ou "Le désert rouge". Même un auteur comme Pietro Germi, pourtant peu suspect de complaisance, connaît d'énormes succès avec de féroces satires comme "Divorce à l'italienne".


Elio Petri fait alors partie de la nouvelle vague italienne au sein de laquelle on trouve d'autres débutants. C'est la liberté d'expression dont jouissent les cinéastes cités plus haut, alors estampillés auteurs, que revendiqueront la plupart des réalisateurs qui vont faire leurs débuts à cette époque, plus précisément entre 1960 et 1965. Tandis que certains cinéastes comme Ettore Scola acceptent quelques compromis avec le cinéma de genre ("Parlons femmes"), d'autres parmi les nouveaux venus, refusent d'emblée, sur les bases de ce nouvel élan de liberté créatrice, toute formule éculée. Leur seul point commun réside dans la conviction que le film est un langage avant d'être un produit industriel. Autant dire que les premières tentatives de cette bande de jeunots portent déjà la marque d'un tempérament affirmé (on peut citer par exemple Gillo Pontecorvo, Pier Paolo Pasolini, Ermano Olmi, les frères Taviani, Bernardo Bertolucci puis un peu après, Marco Bellocchio avec "Les poings dans les poches").
Petri fait sans aucun doute partie de cette mouvance, et pour son premier film, il livre une enquête policière disséquant avec un regard amusé, voire cynique, les petites duperies au quotidien. Mais pas seulement : au royaume des apparences, les êtres humains sont englués selon lui dans des valeurs judéo-chrétiennes au sein desquelles chacun par définition est coupable. Les grandes instances justicières sont elles-mêmes contaminées par des "préceptes carcans" aux mains d'un pouvoir exécutif qui abuse de cette présomption de culpabilité que tout un chacun ressent. Une sorte d'extension, d'objet à tourments dans un inconscient collectif déjà malmené.

Avec ce premier film, on se retrouve d'ores et déjà devant une constance chez le cinéaste, laquelle culminera quelques années plus tard avec ses excellents et radicaux "Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon" et ""La Classe ouvrière va au paradis" : une vision sociale âpre et contestataire qui va se faire de plus en plus subversive au fil des ans. Soit, on en est encore avec "L'assassino" qu'aux balbutiements, et ce n'est véritablement qu'en 1967 avec "La dixième victime" que ses intentions se feront évidentes puisque le réalisateur insèrera carrément de nombreuses références à l'actualité dans une adaptation d'un roman pourtant fantastique de Robert Sheckley. S'ensuivra avec "A chacun son dû" une peinture acerbe de la Sicile mafieuse sous le joug de la loi de l'omerta, puis le portrait de l'aliénation d'un artiste avec "Un coin tranquille à la campagne". Bref, petit à petit, Elio Petri se fera le portraitiste cruel d'une l'Italie contemporaine et l'on peut considérer "L'assassin" comme l'esquisse de toute son oeuvre à venir. Finalement Elio Petri arpente les mêmes terres qu'un Damiano Damiani qui vient lui aussi de débuter sa carrière avec "Jeux précoces", et qui culminera avec "El Chuncho" puis "Confession d'un commissaire de police au Procureur de la République", à la différence que ce dernier continue à respecter une dramaturgie de type traditionnel. Elio Petri, avec "L'assassino" se classe quant à lui davantage dans la mouvance de la nouvelle vague française avec ce que cela comporte également de paradoxes : la structure narrative (à l'instar des flashbacks révélateurs de l'infantilisme empreint d'impuissance de Gian Maria Volonte dans son "film-scandale" de 1970) se veut tout à la fois originale et élégante en plus de s'inscrire dans une démarche intellectuelle et réflexive, autant sur son sujet que sur son support. En résultent certaines maladresses dont en premier lieu, une surenchère de signifiants. Si le fond est dans la forme en plus d'être dans le propos, on peut autant parler d'harmonie que d'une certaine lourdeur.

Bref, Elio Petri ne s'est manifestement pas encore tout à fait défait de ses influences, celles-ci lui nuisent alors plus qu'elles ne lui rapportent. Ceci étant, ce coup d'essai n'en demeure pas moins extrêmement intéressant. Dans le fond, tout est déjà présent pour opérer une vigoureuse révolution dont le but serait d'ébranler une société jugée aliénante. On retrouve à cet égard dans "L'assassin" une sorte d'ambiance qui tient à la fois du récit Kafkaïen et de l'anticipation, voire presque de la science-fiction. Les objets modernes servent à flatter l'oeil mais aussi à transporter le spectateur dans un futur (très) proche dont Petri prévient des dangers qu’il recèle. Sa passion pour l'esthétisme ne se démentira jamais (on constate ici que même plusieurs pneus bien agencés peuvent faire office de décor ciselé, tandis qu'en gros plan, un pneu reste un pneu) et il s'en sert le plus souvent (avec une maîtrise déjà notable) pour renforcer le sentiment d'asphyxie de son personnage principal. En cela, "L'assassin" est aussi le parfait précurseur de "Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon". Navigant entre un existentialisme engagé et un surréalisme paranoïaque, Elio Petri offre un rôle complexe à Marcello Mastroianni qui s'en sort avec brio. Alternant perplexité, indignation, pour enfin prendre conscience, non sans cynisme, qu'il n'est qu'un objet entre les mains d'autorités qui n'appréhendent plus les choses que par la suspicion, écrasant alors toute dimension, et même pire, toute dignité humaine. A partir de là, aucune communication saine ne peut tenir et à Petri de renvoyer la responsabilité en amont, dans les arcanes du pouvoir, qu'il interroge d'ailleurs ici d’une manière équivalente au harcèlement psychologique effectué par les policiers sur l'antiquaire.

On peut regretter que certains personnages secondaires soient utilisés de la même manière que les accessoires modernes. Micheline Presle, bien que somptueuse, y prend bien trop souvent des poses penchant vers le décoratif tandis que de façon plus intrinsèque, l'affection grandissante de Marcello Mastroianni paraît un peu forcée. Soit, "L'assassin" use aussi d'outrances, notamment dans la manière dont il décrit les policiers, mais Petri, à cet égard, n'a pas de prétention réaliste ; son cinéma est ouvertement militant, il prend parti au sein d'une Italie jugée trop autoritaire et fait régulièrement évoluer les flics ici présents comme des hommes à la tête de l'exercice de leur pouvoir, finissant par en abuser. Ceux-ci se permettent de pénétrer chez les gens sans se présenter, de perquisitionner sans mandat, d'avoir recours en douce et sans l'aval du procureur, à des bandes magnétiques... autant dire qu'il capte ce qui lui semble essentiel pour livrer une vision personnelle très caustique. De fait, on pourra juger "L'assassin" un peu trop démonstratif, toujours est-il qu'il voyait l'émergence d'un cinéaste non seulement de grande envergure mais aussi gênant, puisque les autorités l'obligèrent à apporter à ce premier essai pas moins de 90 modifications, pour la plupart en relation avec le tableau ici brossé des policiers. En l'état "L'assassin" est un film à découvrir. Tour à tour plaisant, ludique, austère, mal aimable, rigide, de prime abord trop classique, puis parfois au contraire insaisissable, refusant quasiment le droit à l'empathie pour son personnage principal, il pourra décevoir le spectateur venu voir une enquête policière classique, mais contentera a contrario les amateurs d'introspections malignes et incisives.

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Dernière édition par mallox le Ven Mar 02, 2018 4:43 am; édité 5 fois |
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sigtuna Super héros Toxic


Inscrit le: 08 Jan 2010 Messages: 3818
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Posté le: Lun Juin 11, 2012 6:24 pm Sujet du message: |
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mallox a écrit: | Micheline Presle [ ] somptueuse, | C'est un point de vue.
Une fiche DVD doit elle suivre ? _________________
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mallox Super héros Toxic


Inscrit le: 10 Sep 2006 Messages: 13982 Localisation: Vendée franco-française
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Posté le: Mar Juin 12, 2012 8:11 am Sujet du message: |
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sigtuna a écrit: | Une fiche DVD doit elle suivre ? |
Non, il n'y a pas de dvd à sortir pour le moment. Il s'agit d'une copie que Carlotta m'a envoyée parce que je ne pouvais me rendre à la projo de presse. Il ressort au cinéma (dans un circuit réduit bien entendu) mercredi prochain (le 20 juin). Mais à n'en pas douter, un dvd devrait suivre d'ici un bon semestre chez l'éditeur.
En fait c'est véritablement un événement. Ce film n'a jamais connu de sortie normale dans les salles françaises, et pour cause...
La restauration numérique du film a été réalisée à partir du négatif caméra original auquel il manquait 2 bobines et d'un interpositif d'époque. Ces 2 éléments ont été scannés en haute résolution (2K) puis restaurés numériquement. tout ça en 2011, grâce à la Titanus également dont une seule copie était gardée à la cinémathèque de Bologne.
D'où la mention "Version inédite restaurée" pas volée pour le coup.
Par contre, il y a un détail que je n'ai pas résolu : Partout sur le net, de imdb à toutes les reviews, etc italiennes, le personnage campé par Mastroianni s'appelle Nello Poletti.
Lorsque je regarde la copie Carlotta (en italien sous-titré français), il s'appelle Alfredo Martelli.
De quelle manière son nom a pu changer en cours de route, je l'ignore !  _________________
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Valor Psycho-cop


Inscrit le: 22 Fév 2007 Messages: 4497 Localisation: Vanves
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Posté le: Mar Juin 12, 2012 8:57 pm Sujet du message: |
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Mallox a écrit: | on constate ici que même plusieurs pneus bien agencés peuvent faire office de décor ciselé |
Bah, un pneu, ça peut même faire un film !
Mr Oizo
Blague à part, voilà une analyse en profondeur sacrément impressionnante ! Chapeau Mallox ! |
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mallox Super héros Toxic


Inscrit le: 10 Sep 2006 Messages: 13982 Localisation: Vendée franco-française
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Posté le: Mar Fév 26, 2013 3:03 pm Sujet du message: |
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L'Assassin - Carlotta Films
Région : Région 2
Nouveau master restauré
Editeur : Carlotta Films
Pays : France
Durée : 94 minutes
Date de sortie du DVD : 6 mars 2013
Image : 1.85:1
(Noir et blanc, Plein écran, Cinémascope, PAL)
Audio : Dolby mono 2.0
Langue : Italien
Sous-titres : Français
Bonus :
- "Petri par Paola" : Paola Pegoraro Petri, épouse d'Elio Petri, et Jean A. Gili, historien du cinéma italien, racontent la production du film, de la genèse du projet à l confrontation avec la censure (16')
- "Coupable innocence" : Jean A. Gili explique pourquoi le premier film d'Elio Petri incarne la société italienne d'après-guerre et contient déjà l'essence de son cinéma (16')
- Bande-annonce d'époque
- Bande-annonce 2012
Commentaire : C'est une superbe copie que propose Carlotta Films, un éditeur qui, au-delà de ses choix cinématographiques, peaufine systématiquement l'objet. La restauration frôle la perfection autant du point de vue de l'image que du son. On ne va pas rentrer dans les détails pour geeks... si seul le film vous intéresse, soyez rassurés, et sur sa qualité de celui-ci, et sur la qualité du traitement qui lui est ici réservé.

Le premier bonus, "Petri par Paola", est un entretien entre Paola Pegoraro épouse d'Elio Petri, et Jean A. Gili, historien du cinéma italien. Paola Pegoraro revient sur sa rencontre avec Elio Petri lorsque ce dernier était venu voir son père, alors producteur, chez eux. Jean A.Gili semble parfois en savoir plus que la dame et n'hésite pas à lui apporter ses connaissances historiques, notamment quant à l'apport de Tonino Guerra, scénariste de "L'assassin" comme sur certains film de Michelangelo Antonioni. Un apport qui pourrait expliquer la parenté faite entre Petri pour ce film ci et ceux d'Antonioni. Tous deux reviennent ensemble sur la genèse du film de manière simple, agréable, restant dans l'essentiel et finissant surtout par se compléter de manière naturelle.
Paola Pegoraro revient également sur la censure à laquelle eu droit le film. Près de 90 dialogues avaient été coupées. Petri avait menacé d'enlever son nom, mais après avoir ôté les scènes gênantes puis obtenu le visa d'exploitation, les avaient réintégrées ensuite en douce. On apprend enfin que Petri, contrairement à la plupart de ses collègues, ne parlait qu'assez peu de cinéma en général. Sa culture était avant tout populaire et peu porté sur l'élitisme d'un cinéma cinéphilique.
Dans "Coupable innocence" Jean A. Gili contextualise le film en décortiquant certaines scènes, très représentatives selon lui du souci de Petri de montrer une société trompeuse, où les signes extérieurs sont purement de richesse mais cache une grande pauvreté psychologique. Certains décors rappellent même au bon souvenir d'un pays encore sous le joug du fascisme quinze années avant. Il en va de même pour la représentation de l'ordre moral, où chacun peut devenir un subversif en puissance. Rien de bien neuf en vrai, mais Gili synthèse habilement en 16 minutes les diverses thématiques que recèle "L'assassin" à propos de la culpabilité .
Restent les deux bandes-annonces, celle d'époque et celle montée en 2012 pour la ressortie du film dans les salles. Un achat plus que conseillé !
* A noter que "L'assassin" est également disponible en blu-ray. (je prends 10% merci d'avance ! )
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Dernière édition par mallox le Ven Mar 02, 2018 4:46 am; édité 1 fois |
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sigtuna Super héros Toxic


Inscrit le: 08 Jan 2010 Messages: 3818
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Posté le: Mar Fév 26, 2013 5:44 pm Sujet du message: |
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sigtuna a écrit: |
Une fiche DVD doit elle suivre ? |
Quelle prescience, quel talent.  _________________
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flint Super héros Toxic


Inscrit le: 13 Mar 2007 Messages: 7606 Localisation: cusset-plage
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Posté le: Mar Fév 26, 2013 5:53 pm Sujet du message: |
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mallox a écrit: |
"Petri par Paola" |
C'est le titre d'un porno ?
:timide: |
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mallox Super héros Toxic


Inscrit le: 10 Sep 2006 Messages: 13982 Localisation: Vendée franco-française
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Posté le: Mar Fév 26, 2013 6:15 pm Sujet du message: |
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Et moi qui me logue en me disant, tiens, y a un érudit d'ici qui va me sortir un complément d'infos !  _________________
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flint Super héros Toxic


Inscrit le: 13 Mar 2007 Messages: 7606 Localisation: cusset-plage
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Posté le: Ven Mar 29, 2013 6:48 pm Sujet du message: |
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Je rejoins Mallox dans sa critique de "L'assassin" dans les grandes lignes. Il s'agit d'un premier film de son auteur, ce qui explique quelques maladresses, et surtout un rythme très lent, voire un non rythme qui provoque parfois l'ennui chez le spectateur, malgré une alternance présent/passé destinée probablement à redonner un second souffle à l'intrigue quand le besoin s'en fait sentir.
On peut regretter également le fait que Micheline Presle soit autant sous exploitée dans le film, trop souvent limitée comme le souligne Mallox à jouer les "poseuses". Mastroianni est plutôt brillant, même si je lui préfère finalement Silvo Randone dans le rôle du commissaire. A noter un jeune Franco Ressel qui avait encore des cheveux à l'époque !
"L'assassin" vaut donc le coup d'être vu, avec une chute que l'on pourrait résumer au proverbe Chassez le naturel, il revient au galop.
Cela étant, de Petri, j'ai largement préféré "La 10ème victime", "Un coin tranquille à la campagne" et "Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon".
Beau travail de Carlotta, en tout cas. |
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