The Omega Man 99 % irradié


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Posté le: Lun Avr 30, 2012 10:36 am Sujet du message: [M] [Critique] Choose |
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Choose
Genre : Horreur
Année : 2011
Pays d’origine : Etats-Unis
Réalisateur : Marcus Graves (Robert Legato)
Casting : Katheryn Winnick, Nicholas Tucci, Kevin Pollak, Richard Short, Bruce Dern, Henry Baker, Talia Balsam, Marilyn Berry, Gary Cherkassky, Tom Cleary, Barbara Ann Davison, Shana Dowdeswell, Daniel Farcher, Jake Goldberg…
Scénario : Brandon Camp, Mike Thompson
Image : David Darby
Musique : Nathan Larson
Accroche : Seven Lite
Distribution :
Katheryn Winnick (Fiona Wagner), Nicholas Tucci (Scar Lip), Kevin Pollak (Sheriff Tom Wagner), Richard Short (Detective Benson), Bruce Dern (Dr. Ronald Pendleton), Henry Baker (Employee Librairie), Talia Balsam (Clarissa), Marilyn Berry (Blue Hair), Gary Cherkassky (Brian's Roommate), Tom Cleary (Simon), Barbara Ann Davison (Old Woman), Shana Dowdeswell (Sara), Daniel Farcher (Street Tough), Jake Goldberg (Young Scarlip)…
Résumé :
Réveillée au milieu de la nuit, Sara trouve ses parents ligotés à leur lit par un terrifiant intrus qui lui laisse, à elle, soixante secondes pour choisir lequel de ses deux parents doit mourir. Si elle n’en choisit aucun, les deux périront entre les mains de ce détraqué. Qui est cet homme balafré et pourquoi a-t-il choisi pour victimes Sara et sa famille ?
A l’heure actuelle, lorsqu’on évoque un tueur en série, on pense inévitablement à ce sacripant de Jigsaw, en oubliant que quelques années plutôt David Fincher avait réalisé le film ultime sur le sujet : un certain « Seven ». Les scénaristes de « Choose » s’en souviennent encore puisqu’ils vont y puiser allégrement quelques idées, comme l’inévitable générique ou le personnage du mannequin, dont le calvaire sera inspiré par la victime du péché d’orgueil du film de Fincher.
Malheureusement, nos deux scénaristes semblent avoir aussi été influencés par « Scream » et ses dérivés. Résultat : un brassage improbable entre les deux concepts. Le personnage principal est une jeune fille blonde à forte poitrine (clone de Scarlett Johansson) qui va se retrouver mêlée à une série d’homicides peu ordinaires, reliés par une improbable et alambiquée histoire de filiation. Comme toujours, l’intérêt du film repose sur les meurtres et leur élaboration. Dans ce cas précis, le tueur assez sadique propose à ses victimes un choix des plus douloureux : une adolescente doit choisir entre ses deux parents, un pianiste entre perdre ses doigts ou devenir sourd, et un mannequin entre perdre la vue ou être défigurée. Ne vous attendez pas pour autant à un déluge d’hémoglobine, les charcutages sont réalisés hors champ et seul le résultat est dévoilé.
Évidemment, ces exécutions sont loin d’être dues à une quelconque fatalité ou même au hasard. L’enquête, menée par l’héroïne étudiante en journalisme, va l’entraîner sur les traces d’une mystérieuse institution psychiatrique où le tueur aurait peut-être séjourné. Une institution dans laquelle officiait un certain docteur Pendleton (Bruce Dern, de passage sur le plateau), adepte de la « théorie du choix ». L’enquête va amener notre apprentie Lois Lane à faire le rapprochement entre le suicide de sa mère et les meurtres récents. En effet, le tueur semble en savoir beaucoup sur le sujet.
La mignonne Katheryn Winnick possède un physique particulièrement avantageux et très apprécié, il suffit d’entrer son nom sur Google pour en avoir une idée. Elle évite pourtant les pièges de la bimbo décervelée et se débrouille plutôt pas mal dans un rôle assez stéréotypé. A ses côtés, deux vétérans : Bruce Dern (toujours en orbite dans son « Silent Running »), et le sous-estimé Kevin Pollack, collègue de Schwarzy dans « La fin des temps ». Sous le nom du réalisateur Marcus Graves se cache en fait Robert Legato, spécialiste des effets visuels (« Avatar », « Shutter Island ») et assistant réalisateur (« Shutter Island », « Raison d’état »). Il a préféré que son nom disparaisse suite à l’interventionnisme de ses producteurs, qui ont notamment largement remanié la fin du film (ce qui explique le côté un rien bâclé).
On ne peut pas dire que l’originalité soit la principale qualité de ce petit film bancal qui présente néanmoins certaines trouvailles visuelles (les doigts coupés du pianiste sur le sol) et quelques idées intéressantes, malheureusement très mal exploitées, notamment cet étonnant sablier fabriqué maison et dont le sable est remplacé par du sang. Autre scène surprenante, un faux film qui montre les expériences du fameux docteur sur l’un de ses patients, un petit garçon ayant comme choix de supprimer un adorable chiot ou de rester encore dix années enfermé. Sans aucune émotion, le gamin brise le cou du chien et, avec un regard satisfait, demande s’il peut partir… Quelques minutes impressionnantes qui dénotent avec le reste du film.
Au final, nous avons droit à une production standard un rien conservatrice (érotomanes, passez votre chemin, il n'y a rien à voir !) et frileuse, qui ne se différencie guère du lot. Il est même difficile d’être complètement convaincu par l’histoire, mais si vous avez tenu jusqu’au bout vous aurez droit à un petit pitch tout droit sorti d’un sketch de « Tales from the Crypt ». C’est peu, mais c’est déjà quelque chose !
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