LUFF 2013 (Lausanne Underground Film & Music Festival)

 
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mallox
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MessagePosté le: Mar Oct 08, 2013 8:28 am    Sujet du message: LUFF 2013 (Lausanne Underground Film & Music Festival) Répondre en citant

LUFF 2013 : C'est parti...


Le programme complet est désormais en ligne et les pré-locations ouvertes. L'événement s'annonce ébouriffant. A vos marques...

- Film: horriblement punk!



Amputé l'an dernier d'un concert punk, le LUFF transcende les disciplines et invite le plus pur représentant du mouvement à investir tous les secteurs de sa programmation: Jello Biafra en curateur et acteur avec 5 films de son choix - dont la première séance pour enfants de l'histoire du festival - et en performeur sur scène le vendredi 18! C'est à la racine du même bouillonnement culturel que F.J. Ossang puise sa force pour conjuguer poésie, musique et cinéma, dont le LUFF présente l'intégralité des films et le dernier livre. On rendra également un hommage appuyé au travail de réalisateur de Pierre Clémenti, dont les films, entre le psychédélique et le poisseux, sont autant de poèmes visuels que de coups de gueule hallucinogènes.

Dans un souci de présenter des jalons de l'art cinématographique, pour titiller l'intellect , mais le reste aussi, le LUFF fait (re-)découvrir les joyaux restaurés du polonais Walerian Borowczyk, dont "Blanche" avec Michel Simon ou l'oeuvre de Katsu Kanai, représentant de la Nouvelle Vague japonaise. L'artiste protéiforme Marcel Broodthaers développait son art au plus proche des mots, pour mieux en dépasser le sens, et la prolongation de ce travail sur pellicule s'avère une réflexion essentielle, présentée en deux programmes de courts.

Bon pour le cortex, le LUFF l'est aussi pour les tripes! Des zombies nazis dans les films issus des mythiques studios Eurociné, qui feront l'objet d'un documentaire et d'une nuit spéciale de projection, aux représentations cauchemardesques d'Andrey Iskanov qui sondent les tréfonds de la souffrance humaine en 4 films jamais montrés en Suisse, l'horreur naviguera entre dérision et ultraréalisme. Faire dans l'horreur avec peu est d'ailleurs une des caractéristiques des films de la compétition internationale de longs métrages, qui comme ses deux petites soeurs (les courts expérimentaux et de fiction) s'annonce passionnante à souhait.

Film d'ouverture: Bad Film, Sion Sono (1995-2012)
Sion Sono, réalisateur légendaire de "Suicide Club", revient sur un film commencé en 1995 avec son collectif artistique "Tokyo GAGAGA". Pour des raisons financières, le film resta inachevé et la carrière de Sion Sono prit finalement une autre voie. Près de 17 ans après, 150 heures de pellicule 8 mm, tournées principale- ment en mode guérilla dans les rues et les transports publics de Tokyo, furent récupérées et remontées, résultat d’un titanesque travail cinématographique. L’histoire met en scène les conflits entre deux gangs rivaux : les ultra-nationalistes Kamikaze avec leur leader lunatique écumant les rues et crachant leur haine xénophobe, et les immigrés chinois Baihubang. Alors que les événements mènent à une guerre totale et inévitable, deux femmes tombent follement amoureuses et commencent une relation interdite, donnant naissance à une version lesbo-punk de "Roméo et Juliette". Sion Sono parvient à installer une at- mosphère singulière en menant les tensions entre gangs à un apogée absurde et carnavalesque, balayant différends raciaux et autres préjugés encore très présents dans le Japon contemporain.

Film de clôture: A Field in England, Ben Wheatley (2013)
Fuyant un champ de bataille de la guerre civile, un alchimiste et son assistant tombent nez-à-nez avec un trio de déserteurs bas du front à la recherche d’une auberge pour y siroter quelques bières. Au beau milieu d’un champ, les cinq individus font la rencontre d’un homme qui les force à creuser à la recherche d’un trésor. Peu à peu, les personnalités se pervertissent comme influencées par une force surnaturelle. Avec son quatrième film après "Down Terrace", "Kill List" et "Touristes", Ben Wheatley aurait sans doute pu verser dans la facilité en signant pour un projet plus commercial. C’est la démarche inverse que lui et son épouse Amy Jump – déjà coscénariste de "Kill List" et "Touristes" – ont adoptée en optant pour un trip filmique métaphysique en noir et blanc. Une démarche aussi remarquable que le résultat est grandiose, prouvant que Ben Wheatley n’est rien de moins que l’un des cinéastes les plus passionnants à avoir émergé ces dix dernières années !



- Music: bruit et sueur

Défricher et dé-nicher, au sens littéral, c'est un rôle assumé par le LUFF, qui se décline cette année en deux thématiques. En matière de BRUIT, le festival en connaît un rayon, mais cette année est particulière : on célèbre le centenaire de "L’Art des Bruits", manifeste fondateur de l'italien Luigi Russolo. Ceci avec la "Chambre des machines" de Nicolas Bernier (prix Ars Electronica 2013) & Martin Messier, les deux performances atypiques (dont une avec air comprimé) du compositeur Jean-François Laporte ou encore les engrenages délicats conçus et manipulés par le lausannois Kiko C. Esseiva (mercredi). Jason Lescalleet fera quand à lui preuve de sa maîtrise déconcertante des bandes magnétiques en live (jeudi).

En matière de SÉCRÉTIONS, la programmation musicale éructe carrément des fluides répugnants: Evil Moisture branchera sa circuiterie électronique dans de la viande, en première partie de Smegma. Événement exceptionnel de sous-musique avec ces derniers, c'est en effet au LUFF que le légendaire collectif a choisi de fêter ses 40 ans de musique libre (mercredi). Autre manifestation pathologique grandiose et attendue: la pièce "Cholera Nocebo" de JG Thirlwell aka Foetus, influence primordiale au cœur des scènes rock, industrielle et no wave (jeudi). Si on en redemande, Vomir se chargera de fournir aux auditeurs l'expérience déroutante qui fait sa marque de fabrique: sac poubelle sur la tête, on subit un assaut ininterrompu de bruit blanc, comme pour conjurer un siècle de son ou de bruit, c'est selon (samedi).Continent avec lequel le LUFF entretient de longue date de fructueux et tapageux échanges, l'Asie sera représentée cette année par le Far East Network de la légende vivante Otomo Yoshihide, avec Yan Jun, Yuen Chee Wai et Ryu Hankil (vendredi) et le groupe Endon aux performances grindcore violentes qui foule pour la première fois les scènes hors du japon ; ce n'est qu'un début vu le retentissement que leur musique génère (samedi). Au fil de leurs pérégrinations, les programmateurs se sont aussi arrêtés sur les bouillonnantes scènes indonésienne (Kracoon, Aluk Todolo) et sud-africaine (Shangaan Electro).

The Haxan Cloak et Emptyset mettent leur savoir-faire au service d'une véritable orfèvrerie électronique où se conjuguent une noirceur et une lenteur assumées propres à faire converger plusieurs publics (samedi). En matière d'obscurité et de déviance, Nate Young, membre de Wolf Eyes, est d'ailleurs souvent cité comme modèle (vendredi).



- Workshops: transmission de savoir (dé)-faire

Après le succès de la série de cinq workshops de l’année passée, le LUFF propose à nouveau au public de prendre part aux arts de (dé)faire pratiqués par des performeurs invités. Cette dé-cadémie propose des prix d’inscription bas, afin qu’ils ne soient pas une barrière à l’accès au savoir-faire. Ces ateliers ont pour objectif de transmettre des pratiques et techniques anti-académiques. Les cinq ateliers s’organisent autour de pratiques artistiques et artisanales déconcertant les us et coutumes de pensée et d’action. Cette année, l’accent est mis sur les inventions d’instruments, d’effets et de mouvements.



Les quatre expositions en ville de Lausanne offrent une extension graphique du travail d'artistes présents dans le programme musical, dont Kosuke Kawamura qui présentera une exposition collective avec Katsuhiro Ôtomo, auteur d'Akira. En parallèle, et notamment autour des créations radiophoniques de LUFF.FM qui diffusera dès le 7 octobre sur les ondes et sur la toile, l'espace OFF sera investi par des lectures, performances et installations.


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- Le programme complet est en ligne ICI


- et les prélocations sont ouvertes ICI


*** Sur le site du LUFF :


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