[M] [Critique] Night of the Demons : la trilogie

 
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The Omega Man
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MessagePosté le: Dim Juin 22, 2014 2:06 pm    Sujet du message: [M] [Critique] Night of the Demons : la trilogie Répondre en citant



Le premier "Night of the Demons" ne fut pas comme "Prom Night" ou "Halloween", un succès colossal lors de sa sortie en salle (seulement 3 millions de dollars de recettes pour un budget de 1,5 million) mais il gagna au fil du temps un petit statut de classique grâce notamment à la vidéo, le support idéal pour ce genre de production. C’est d’ailleurs essentiellement pour le marché de la vidéo que deux suites tardives furent produites.

Il est rare dans les films d’horreur d’avoir un personnage récurrent féminin qui soit le méchant, c’est pourtant le cas ici grâce à Amelia Kinkade qui tient le rôle d’Angela dans chaque épisode. Cette actrice / danseuse va donner au personnage un look (pré gothique) et une certaine dimension qui n’est pas sans rappeler un dénommé Freddy Kruger. La série se rapproche d’ailleurs du canevas des "Freddy", basé en grande partie sur le bagout de son interprète et des effets spéciaux parfois surprenants (réalisés par le débutant Steve Johnson). Chaque épisode se doit alors d’avoir la scène qui le différenciera du précédent. Le premier opus fera d’ailleurs beaucoup parler de lui à cause de plusieurs scènes dont les photos firent les beaux jours des magazines spécialisés, en effet à l’époque (les années 80) l’internet n’existait pas encore, et l'on se tenait au courant par la lecture de revues comme Fangoria.

Si le personnage d’Angela est bien présent dans ce premier épisode et nous gratifie d’une danse à la chorégraphie des plus chaudes, la vraie star du film est sans conteste la "Scream Queen" Linnea Quigley qui interprète une nymphomane obsédée par son maquillage. Habillée d’une robe rose d’un goût typiquement américain, elle efface le reste du casting dans une série de scènes particulièrement réussies dont la plus marquante reste celle où elle s’enfonce un bâton de rouge à lèvres dans le téton. On retiendra aussi une autre scène d’une gratuité inouïe et absolument géniale : pour que sa copine Angela puisse à son aise voler ce dont elle a besoin pour sa petite fête, la brave Linnea se penche en avant, exhibant sa petite culotte (chose qu’elle répétera plus tard devant un feu ouvert) devant deux employés d’une superette qui n’en demandaient sûrement pas tant. Pendant ce temps sa copine remplit son sac et passe la porte incognito. Le film se complaît dans ce genre de scénettes graveleuses et gratuites (l’héroïne qui montre ses fesses, la foufoune de Linnea qui fait une apparition quasi subliminale, le string d’Angela, la poitrine de Linnea filmée sous tous les angles) et en même temps aime brouiller les pistes… En effet, le seul mâle survivant est un trouillard de premier ordre (qui passe une partie du film enfermé dans une voiture), le gendre idéal est un crétin fini et le loubard n’est pas si méchant que prévu. Le casting féminin reste plus standard avec la nymphomane, la gothique et la pure héroïne. Petit clin d’œil, cette dernière a le même costume qu’ "Alice aux pays des merveilles" sauf qu’ici Alice montre (furtivement) ses fesses et se trouve être moins stupide que prévu.

Une maison "possédée" remplie de jeunes, rien de vraiment innovant même pour l’époque (voir "Hellnight" ou "Humungous") mais le maquilleur Steve Johnson ("Flic ou Zombie") nous réserve quelques gâteries de son cru : Angela qui arrache une langue lors d’un baiser fougueux, un bras sectionné qui reprend vie, une énucléation ou les métamorphoses de Quigley et d’Angela en démons. Bref, rien de bien innovant mais en tant que valeur sûre, "Night of the Demons" remplit son contrat, ajoutez à cela une musique de circonstance très métal (on est dans les années 80, bien avant le Rap) et voila le type de film d’horreur basique qui pullulait à l’époque.

Six années plus tard, des producteurs espérant sans doute capitaliser sur la réputation maintenant bien établie du premier opus qui cartonna en vidéo, décident de mettre en chantier un deuxième film et proposent à Amelia Kinkade de reprendre son personnage qui devient dès lors la véritable vedette du film. Quelques années après les événements du premier épisode et la disparition mystérieuse d’Angela, un autre groupe de ramollis du bulbe mais aux derrières brûlants vont squatter la demeure de Hull House. Lors de leur périple, l’une des visiteuses trouve un rouge à lèvres (référence au premier épisode) ce qui va permettre à Angela de quitter sa prison pour aller semer la panique chez les lycéens et enlever sa sœur devenue la tête de Turc de ses condisciples. Un groupe mené par une religieuse va retourner à Hull House pour sauver la sœur d’Angela et éliminer cette dernière. La seule originalité par rapport à l’épisode précédent est la délocalisation de l’action grâce au rouge à lèvres qui va se transformer en une sorte de serpent libidineux qui va entrer dans l’intimité de sa victime pour la posséder. Brian Trenchard-Smith réalisateur parfois inspiré ("Les Traqués de l’an 2000", "L’Homme de Hong-Kong") s’en tire honorablement en respectant le cahier des charges de la série (paires de fesses, nichons et effets spéciaux rigolos) tout en insufflant un second degré réjouissant (les pistolets à eau bénite, le prologue avec les évangélistes, etc.). Le réalisateur se permet ainsi quelques fantaisies bien venues comme cette paire de seins qui agrippent les mains trop pressées de les saisir ou une main qui sort du siège d’une voiture lors d’une séance de pelotage mémorable. Le tout est rendu possible grâce au maquilleur Steve Johnson toujours responsable des effets spéciaux qui se surpasse pour le final avec une Angela/serpent qui rappelle la gorgone du "Choc des Titans" version Harryhausen.

Si, comme d’habitude, les acteurs sont aussi fades que leurs personnages, il faut cependant souligner la prestation incroyable de Zoe Trilling qui ferait presque oublier Angela : cette brune pulpeuse adepte du rouge à lèvres (voir plus haut) qui fait penser à Sherilyn Fenn version "Twin Peaks" est apparue notamment décolorée en blonde dans "Night Terrors" aux côtés de Robert Englund, un monument de mauvais goût réalisé par Tobe Hooper. On retiendra aussi les prestations de Jennifer Rhodes en religieuse adepte du coup de règle bien senti et de Rod McCary qui interprète le père Bob, toujours sceptique envers son entourage et complètement décalé par rapport à la situation.

Pas facile de faire une suite lorsque le matériau de base est des plus restreints, on le pressentait déjà dans le premier opus : le concept minimaliste des "Night of the Demons" ne permet pas une grande liberté surtout auprès de producteurs plus intéressés par la rentabilité que par une quelconque originalité. Ce numéro deux (comme le trois d’ailleurs) ne s’imposait donc pas, même si l’ensemble est une bonne surprise et se situe dans une bonne moyenne qui, techniquement, arrive à surpasser l’original : les effets spéciaux et les deux actrices Zoe Trilling et Amelia Kinkade sauvent le film du néant !

Et de trois ! Angela nous revient dans une ultime aventure, le scénario est signé par le réalisateur du premier opus alors que Steve Johnson cède la place à Jacques Godbout, vétéran du maquillage qui travailla sur une centaine de films de "Scanners" à "Martyrs". Malheureusement, le départ de Johnson coïncide aussi avec l’arrivée d’effets spéciaux CGI très peu convaincants.
La série est basée sur un cahier des charges des plus simples : du cul et du sang, mais aussi sur la présence de la délicieuse Amelia Kinkade. Si la belle faisait encore illusion dans le rôle d’une étudiante dans les deux premier opus, ici, à 34 ans, le personnage d’Angela se transforme en "MILF" démoniaque. Avec des désidérata aussi basiques, la série commence à montrer quelques signes de lassitude même si le script nous réserve toujours quelques surprises. Pour cet épisode, on notera une scène hallucinante où Angela pratique une fellation au canon du revolver d’un des protagonistes, et réussit à en extraire les balles ! Le brave sera remercié par un baiser fougueux d’Angela dont la langue lui transpercera la boite crânienne !

Tourné directement pour la vidéo, le film expérimente quelques effets numériques qui sont loin d’être convaincants, notamment le visage d’Angela censé exploser suite à une décharge de calibre 12. Par contre, les effets sont plus réussis pour le générique qui est assez marrant.

Une bande de jeunes cons qui essayaient d’acheter de l’alcool avec une fausse carte d’identité, se retrouvent au milieu d’une fusillade durant laquelle un policier est défenestré. Alors que l’un d’entre eux est blessé, ils prennent tous la fuite. Le scénario n’ayant pas jugé bon de trouver une quelconque circonstance atténuante aux membres de ce pitoyable groupe, il ne reste plus au spectateur que d’attendre leur exécution. Malheureusement, là aussi le film déçoit par rapport aux deux opus précédents : en effet, le réalisateur Jim Kaufman, téléaste spécialiste des séries ("Au delà du réel" version 1998-2001) et réalisateur de seconde équipe ("Gothika", "Dracula 2000") se borne à remplir paresseusement son cahier des charges, comme avec cette inénarrable scène de causette entre deux majorettes topless, histoire de remplir son quota de nichons !

L’avantage d’un tel film est qu’il remet en valeur ses prédécesseurs, au point de reconsidérer le deuxième opus comme un véritable chef d’œuvre. Amelia Kinkade semble encore s’amuser à reprendre son rôle ce qui n’est pas le cas du reste du casting qui semble bien amorphe… Palme d’or à l’héroïne (Stephanie Bauder revue dans "Sœurs de glace") dont l’interprétation est aussi plate que sa poitrine.

Pour l’anecdote, précisons que ce film sera le dernier que tournera Amelia Kinkade avant d'entamer sa nouvelle carrière de télépathe pour animaux, elle prétend en effet avoir des prédispositions pour communiquer avec les animaux par la pensée…

En 2009, dans la vague de remakes qui submergea Hollywood : "Friday the 13th", "The Last House on the Left", "My Bloody Valentine", "Halloween 2", "The Stepfather", un nouveau "Night of the Demons" voit le jour. Linnea Quigley y fait une petite apparition dans laquelle elle porte la même tenue de ballerine que dans le film original.




Night of the Demons / Halloween Party / Demon House

Origine: USA
Genre: Horreur
Année: 1988
Réalisation : Kevin Tenney
Scénario : Joe Augustyn
Image : David Lewis
Musique : Dennis Michael Tenney
Effets spéciaux : Steve Jonhson

Distribution : Amelia Kinkade (Angela Franklin), Linnea Quigley (Suzanne), Cathy Podewell (Judy Cassidy), Alvin Alexis (Rodger), Allison Barron (Helen), Billy Gallo (Sal Romero), Hal Havins (Stooge).

Résumé : Un groupe de jeunes se réunit dans une maison funéraire abandonnée pour y fêter Halloween. Ils s'amusent à invoquer les esprits et sans le vouloir, vont libérer une terrible force démoniaque.









Demons House 2 / Night of the Demons 2 / Night of the Demons: Angela's Revenge

Origine : USA
Genre : Horreur
Année : 1994
Réalisation : Brian Trenchard-Smith
Scénario : Joe Augusty
D’après une histoire de Joe Augustyn et James Penzi
Image : David Lewis
Musique : Jim Manzie
SFX maquillage : Steve Johnson

Distribution : Zoe Trilling (Shirley Finnerty), Cristi Harris (BB), Jennifer Rhodes (Soeur Gloria), Robert Jayne (Perry), Johnny Moran (Johnny), Rod McCary (Père Bob), Merle Kennedy (Mouse / Melissa), Amelia Kinkade (Angela), Rick Peters (Rick), Christine Taylor (Terri), Darin Heames (Z-boy).

Résumé : Avec le temps, les évènements épouvantables de Hull House, la maison hantée, ont fait place à des blagues sanglantes et personne ne semble plus croire en l'horrible vérité. Mais les démons veulent changer cette situation et préparent une fête spéciale qui marquera à jamais l'esprit des habitants de la région. Un groupe de lycéens, qui organisent une soirée, est terrorisé par l'épouvantable apparition d'Angela, la Reine des Démons. Dès lors, l'horreur s'installe et les réjouissances démoniaques dégénèrent en une orgie sanglante et diabolique...









Night of the Demons 3 / Demon Night / Demon House (UK-France)

Origine : USA/Canada
Genre : Horreur
Année : 1997
Réalisation : Jim Kaufman
Scénario : Kevin Tenney
Musique : Raymond C. Fabi et Dennis Michael Tenney
Image : Walter Bal

Distribution : Amelia Kinkade (Angela Franklin), Larry Day (Larry), Kristen Holden-Ried (Vince), Gregory Calpakis (Nick), Tara Slone (Lois), Christian Tessier (Orson), Joel Gordon (Reggie), Patricia Rodriguez (Abbie), Stephanie Bauder (Holly).

Résumé: Après une fusillade, un groupe de jeunes se réfugie dans la demeure abandonnée de Hull House. Ils ne se doutent pas qu'ils vont réveiller un démon sous les traits d’Angela, une jeune femme aussi sensuelle que mystérieuse, qui hante les lieux depuis plusieurs années.




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