[Fast-apo] The Battery

[princesse.rosebonbon]

The Battery

US - 2014
De Jeremy Gardner
Avec Jeremy Gardner et une poignée de potes


Deux anciens joueurs de baseball de seconde zone errent de maison en maison au milieu de la campagne de Nouvelle-Angleterre, en recherche d’un quelconque butin à piller, alors que la crise du logement en enfer bat son plein.

Oh non! Pas encore! Pas un autre film de zombies indé fauché, pitié !
C'est ce qu'on serait tenté de hurler à la lecture de ce bref résumé et ce serait passer à côté d'une vraie petite réussite du genre. Gardner est parfaitement conscient des limites de son budget et ne tente pas de faire passer les vessies pour des lanternes. A défaut de pouvoir se payer des « moments de bravoures », il propose pour son premier long-métrage un spectacle humble, la tranche de vie de 2 types un peu paumés, ni des ordures, ni des braves, ni des flèches, juste des gars normaux obligés de s’improviser trappeurs-pilleurs pour survivre et qui réagissent différemment à l’isolement, à l’insécurité, à l’inconfort, au manque, ainsi qu’aux petits plaisirs et moments de détente qu’offre cette vie au jour le jour.
Clairement plus orienté road-movie post-apo qu’horreur pur jus et bien conscient que les « conventions » du genre sont déjà largement maîtrisées par son public potentiel, The Battery ne s’encombre pas d’explications maladroites ou d’hommages débiles, il enchaîne sans transition les instants volés, bribes de conversations, moments anondins, voire décalés (pouvoir enfin se brosser les dents après plusieurs jours sur la route, gérer sa frustration sexuelle,… ). L’influence du passage de détente du Zombie de Romero plane, mais le style rappelle davantage Harmony Korine.
Les rares séquences de tension se révèlent d’autant plus efficaces qu’elles mettent en avant la fragilité du statut d’oiseaux sur la branche de nos protagonistes. Gardner tire ici remarquablement partie de ses 6000 dollars de budget en gérant habilement le décor, les cadres et les hors-champs. Tout juste pourra-ton reprocher un manque d’effet du temps sur les personnages, notamment durant le dernier acte, la faute probablement à un tournage concentré sur quelques jours.
Au final The Battery est une authentique bonne petite surprise comme les festivals (le PIFFF en l’occurrence) en raffolent. Projet simple et humble, il n’a pas pour ambition de changer les codes du genre et de marquer l’histoire, juste de divertir pendant 1h30 en apportant une approche personnelle mais surtout très cohérente. On a parfois le sentiment de regarder un appendice de la série Walking Dead, ça s’apparente d’ailleurs beaucoup aux mini web-séries de la franchise (au demeurant fort recommandables) : au lieu d’assister aux débats moralo-paranos de survivants alpha, on suit le quotidien hasardeux de deux pékins attachants à l’espérance de vie a priori limitée.
Mise en garde de rigueur : les allergiques au style « Sundance » et à la pop-folk de hipster très présente risquent de pester…



A la base je voulais juste écrire une « psychovision du soir » de 3 lignes et je me suis laissé emporter, d’où création d’un mini-sujet.
Je n’ai pas de captures, je l’ai regardé sur canalplay.

[mallox]

[princesse.rosebonbon]

[mallox]

Non non mais j'avais compris. Enfin grosso modo. Juste que je trouvais le mélange étonnant.

Et puis après tout, y a bien eu une vague de zombies dépressifs avec même un Maggie.
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