mallox Super héros Toxic
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Posté le: Mer Déc 27, 2017 8:38 am Sujet du message: [Fat] Au-delà du cauchemar - 1982/1987 |
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Au-delà du cauchemar - 1982 (sorti en 1987)
(Twisted Nightmare)
Origine : États-Unis
Genre : Slaher / Horreur / Esprit
Réalisé par Paul Hunt
Avec Rhonda Gray, Cleve Hall, Robert Padilla, Brad Bartrum, Heather Sullivan, Scott King...
À propos de À la limite du cauchemar (Night Warning) : sic Throma : "Et ce titre un peu con, passe-partout. D'ailleurs, ça n'a pas raté : pas mal de monde le confond encore aujourd'hui avec le slasher de Paul Hunt "Au-delà du cauchemar".
Et putain, c'est peu dire que l'erreur, si ce n'est la comparaison, est une offense au film de William Asher.
Un groupe d'adolescents (25ans de moyenne) revient sur les lieux où ils sont venus en vacances deux ans avant. Cependant, peu après leur arrivée, ils commencent à se faire défoncer la gueule les uns après les autres (et vice-versa). Mais bordel, que se passe t-il ?
Au-delà du cauchemar est un slasher extrêmement routinier, banal, dans lequel aucun meurtre ni détail n'a la moindre ambition d'innovation.
Un esprit indien règle en ces lieux reculés, un décès brutal qui a eu lieu deux ans auparavant, des jeunes, de vieux amis du défunt sont conviés dans l'endroit, très reculé, forcément. Forcément aussi, ils viennent tous, ce qui fait plus de victimes potentielles. Cool !
Seulement, une fois que la bande de troufions arrive sur place, c'est la braderie des blagues finaudes, des interrogations métaphysiques ("Mais au fait, qu'est-ce qu'on fiche là ?") et, très vite, les couples se replient pour baiser. À ce niveau la caméra se promène au sein de la soirée (idem ensuite et tout du long) pour capter de savoureux dialogues pré-préliminaires. C'est l'occasion, une fois les chambres investies, de remplir la bobines de nibards, popotins, de culottes et de soutien-gorges qui tombent façon seconde moitié des années 80, en faisant durer et assortis de dialogues tels que "Ne te retourne pas pour l'instant" pendant que nous spectateurs, on a tous le droit de mater comme des gros cochons la queue en tire-bouchon (encore qu'à prendre le temps, la cellulite explose aussi aux yeux et peut s'avérer contreproductive niveau effet grue pour popauls).
Ma préférence va à un couple et à un moustachu :
- L'un des seuls à ne pas faire l'amour. Le jeune homme évoque ses tourments à sa copine et semble préoccupé par l'esprit préoccupé de l'une des convives aux préoccupations préoccupantes.
- Le moustachu de service qui se met, en pleine teufe, à insulter tout et tout le monde. "Vous me faites tous chier ! Je vous emmerde tous !".
Les quelques survivants soupçonnent que les disparitions peuvent être liées à la mort d'un enfant handicapé, celui brûlé vif à l'intérieur de la cabane et dont aucune trace de feu n'a été retrouvée dans la cabane même. Tu m'en diras tant. C'est amusant. Faut dire que deux ans avant, le petit groupe ne semble pas avoir été tendre avec lui, se sont moqué de son infirmité. Mais ils ont mûri et ne méritent pas la mort ! Encore que...
... à se fier à leurs Q.I. ainsi qu'à leurs changements de fringues et de coupes de cheveux entre deux plans, j'ai un doute sur le sort à leur réserver.
Ça ressemble donc à beaucoup de slashers de l'époque. En tout cas, il est fréquemment estampillé 1987 alors qu'il semble avoir été mi en rencard 5 ans durant avant d'être distribué directement en vidéo.
On pense à "Vendredi 13", forcément (l'enfant, mais aussi parce que Twisted Nightmare est tourné au même endroit que l'opus 3 de Steve Miner). Mais aussi à "Madman".
Des mises à mort, du gore mais pas trop (le quota moyen, ni plus ni moins), Twisted Nightmare c'est une jeune femme qui semble s'envoler dans les airs et qui se retrouve pendue et vidée de son sang, une décapitation, un double empalement, une visage cramé...
À se demander finalement si la mise en place, complètement apathique mais farcie de dialogues savoureux, n'est pas plus attrayante que la seconde partie, celle des mises à mort puis des révélations.
À signaler aussi la présence d'un gardien des lieux qui semblent extrêmement antipathique mais qui est un gentil. Qui l'eut cru ? ...
Même si ce n'est pas le pire slasher jamais dépoté (comme lu ailleurs, là où le film est comparé à "Les Griffes de la nuit" (?!)), c'est clairement mal torché par l'homme à tout faire Paul Hunt ("The Scavengers" comme acteur & musique / Réal de "The Clones" ou de "Merlin", mais aussi scénariste, producteur, chef-op etc.) et du coup, difficile à recommander aux amateurs du genre.
Niveau acteurs, ils sont tous bien (?), surtout l'asiatique aux muscles hypertrophiés.
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Dernière édition par mallox le Mar Avr 17, 2018 1:48 pm; édité 1 fois |
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Bigbonn Psycho-cop
Inscrit le: 13 Déc 2004 Messages: 4107
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Posté le: Mer Déc 27, 2017 9:26 pm Sujet du message: Re: [Fat] Au-delà du cauchemar - 1982/1987 |
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mallox a écrit: | Un groupe d'adolescents (25ans de moyenne) revient sur les lieux où ils sont venus en vacances deux ans avant. Cependant, peu après leur arrivée, ils commencent à se faire défoncer la gueule les uns après les autres (et vice-versa). Mais bordel, que se passe t-il ? |
Ce film est quand même l'occasion d'une prise de conscience : si de nos jours on dit souvent que l'adolescence se fait de plus en plus précoce, là on peut dire qu'elle se faisait vraiment tardive.
Et malgré tout ce qui a été écrit par mallox sur ce film, ses dialogues, ses meurtres et ses séquences mal fagotées, on peut lui reconnaitre une légitimité : la mort de ses acteurs est en fait une belle allégorie marquant la fin de l'adolescence. Ou une métaphore. Ou une parabole. Ou autre chose, merde, quoi, suis pas spécialiste non plus ! Gageons qu'ils renaitront adultes dans un autre film (enfin, on ne l'espère pas trop tout de même !)
Donc merci à Paul Hunt pour cette fable sanglante sur la fin de l'adolescence et le passage à l'âge adulte reprenant les codes d'un genre à la mode en ces années-là pour attirer le public concerné. C'était vraiment très bien trouvé ! (et je le dis d'autant plus facilement que je l'ai pas vu ! et que je compte pas le voir ! après ce qu'en écrit mallox, je crois bien que je le verrai même jamais !)
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