[Fast Mad] Mad Dog Morgan - 1976

 
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mallox
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MessagePosté le: Jeu Fév 21, 2019 9:14 am    Sujet du message: [Fast Mad] Mad Dog Morgan - 1976 Répondre en citant



Mad Dog Morgan - 1976

Origine : Australie
Genre : Aventures / BushWestern / Ozploitation / Histoire

Réalisé par Philippe Mora
Avec Dennis Hopper, David Gulpilil, Jack Thompson, Frank Thring, Michael Pate...

Daniel Morgan devient un bushranger après avoir été condamné aux travaux forcés dans les mines d'or victoriennes. Sauvés par Billy, un paria autochtone (David Gulpilil), les deux hommes terrorisent la Nouvelle-Galles du Sud, tuant des policiers et perquisitionnant des fermes, jusqu'à ce que la rançon pour livrer Morgan (vivant) atteigne 1 000 livres. Cependant, poursuivi par détective Mainwaring (Jack Thompson), le comportement de Morgan devient de plus en plus erratique...

Film atypique réalisé en début de carrière par le non moins atypique Philippe Mora, futur metteur en scène de bobines psychovisionnesques (Les Entrailles de l'enfer, Hurlement 2 & 3, Une race à part...) .

Une Ozploitation étonnante par un réalisateur australien d'origine française mais qui poursuivra sa carrière quelques années après aux États-Unis (les films cités mais aussi de tout petits B-movies comme "Pterodactyl Woman from Beverly Hills", pour la Troma). Étonnante pour plusieurs raisons :

Un western australien, ça ne court déjà ni les rues ni le bush. Mais c'est aussi et surtout l'illustration d'un récit réel, Daniel Morgan demeurant à ce jour l'un des bandits les plus célèbres du pays des kangourous. Peut-être même le plus célèbre. Le début du film se déploie de manière assez classique, on se croirait parfois dans un récit à la "Papillon". Et puis dès lors Mad Dog Morgan semble, à l'instar du héros qui devient bushranger après avoir purgé sa peine, partir en vrille, devenant une sorte de figure contestataire de l'ère victorienne, d'une Australie sous l'emprise de l'Empire britannique.

La seconde chose étonnante est l'esthétique du film : d'un côté la photographie est magnifique, elle rend du reste un superbe hommage à la variété des paysages, eux-mêmes semblant parfois difficilement praticables, alors que Mora et son équipe se fendent de travellings élaborés et gracieux. De l'autre, Mad Dog Morgan a quelque chose de sec et de décousu qui font que les péripéties s'enchaînent de manière abrupte, aux dépens d'une véritable fluidité narrative. Du coup on peut le trouver peu aimable et se sentir un peu agressé par un montage trop heurté, haché. A contrario on peut aussi trouver que ce traitement convient parfaitement à ce personnage habité qui ne semble agir que par révélations subites, puis par sursauts.
Si l'on se fie à l'histoire, l'illustration qu'en fait Mora semble assez fidèle. Du reste, l'homme était un alcoolique sévère et, pour l'incarner, l'on fit venir le sieur Dennis Hopper.

On en arrive donc au troisième "élément" important de Mad Dog Morgan. Hopper livre une composition saisissante, habitée même. De nombreux témoignages attestent que l'acteur-réalisateur était défoncé au Whisky et la coke dès le saut du lit et que de fait il était ingérable. Chose étonnante car dans la première partie du film il a tout de même quelques scènes où il doit se montrer à la fois loquace et lucide et, à titre personnel, je me suis fait la réflexion qu'il était étonnamment sobre (à une époque qu'il semble avoir passée comme dans un tunnel de défonce). Ceci étant, les faits sont avérés et on dut même le trainer ivre mort pour jouer certaines scènes. C'est du coup à se demander si l'aspect décousu de Mad Dog Morgan est un choix ou bien les conséquences de scènes à capter puis à découper au plus vite à cause de l'état de Hopper. Quoi qu'il en soit, façon actor's studio, Hopper, à la fin du tournage et pour mieux s'imprégner du personnage, est allé jusqu'à prendre une murge sur la tombe du vrai Morgan et fut du coup illico-presto ramené à l'aéroport pour être expulsé du pays.

En tout cas Mad Dog Morgan est à découvrir. À noter que le comparse du desperado est parfaitement campé par l'excellent David Gulpilil, acteur aborigène dont nombreux connaissent le physique sans pour autant connaître le nom (La Randonnée, "La Dernière Vague"...). Idem pour Jack Thompson, acteur de grand talent vu également dans "Réveil dans la terreur", "Héros ou salopards", "Furyo" ou encore La Chair et le sang.




















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Dernière édition par mallox le Ven Fév 22, 2019 7:29 am; édité 1 fois
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sigtuna
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MessagePosté le: Jeu Fév 21, 2019 6:03 pm    Sujet du message: Re: [Fast Mad] Mad Dog Morgan - 1976 Répondre en citant

enaccord8

Il est français Mora. frank_PDT_16

mallox a écrit:
de tout petits B-movies comme "Pterodactyl Woman from Beverly Hills", pour la Troma).
je pense, par pur apriori à la lecture du titre, que l'on doit aller jusqu'à la fin de l'alphabet pour la classification.
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