[M] [Critique] Warriors of the Apocalypse

 
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The Omega Man
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MessagePosté le: Sam Sep 07, 2019 9:51 am    Sujet du message: [M] [Critique] Warriors of the Apocalypse Répondre en citant

Warriors of the Apocalypse

Time Raiders
Searchers of the Voodoo Mountain
Operation Overkill







Origine : Philippines / USA
Genre : Science-fiction
Année : 1985

Réalisateur : Bobby A. Suarez
Avec : Michael James, Deborah Moore

Scénario : Ken Metcalfe
Musique : Ole Hoyer
Image : Jun Pereira
Accroche : Au delà du réel !

Distribution :
Michael James (Trapper), Deborah Moore (Princesse Sheela), Ken Metcalfe (grand prêtre), Mike Cohen (Doc), Robert Marius (Snake), David Brass (Raunchy), Charlotte Cain, David Light, Steve Rogers, Franco Guerrero (Anuk), Pete Cooper, Richard Suarez

Résumé :
150 ans après la guerre nucléaire, un groupe de pillards rencontre une étrange tribu. Celle-ci est dirigée par une mystérieuse femme et son grand prêtre. Ils semblent avoir créé une communauté idyllique. Mais les choses ne sont pas toujours ce qu'elles semblent être...

Ironiquement, c'est pendant la dictature de Marcos (de 1965 à 1986) que le cinéma philippin s'émancipe, aidé notamment par une législation qui encourage alors les tournages étrangers et, dans une moindre mesure, par le tournage d'Apocalypse Now. Grâce au matériel laissé par Coppola ainsi qu’à la main d'œuvre locale formée pour son film, les Philippines deviennent la succursale du Vietnam pour nombre de cinéastes du monde entier ; en parallèle certains se lancent dans le Post-Nuke et quelques sous-Indiana Jones. Évidemment les cinéastes locaux profitent de cet engouement pour réaliser leurs propres films, généralement réservés à l'exportation. D’autres tentent même de mélanger un peu toutes les influences du moment. Les résultats sont aussi divers que variés, avec des films comme Raw Force, The Killing of Satan ou Mad Warrior / Clash of the Warlords. Warriors of the Apocalypse fait partie de cette tendance. Le film débute comme un Post-Nuke standard, enchaîne par un petit détour dans la jungle avec les inévitables pygmées (campés par des nains) et s’achève dans un monde perdu où deux immortels se font la guerre.

Comme toute production philippine qui se respecte, le casting est composé d'une poignée d'expatriés et de figurants locaux comme Ken Metclafe (acteur sur Silk 2 , Striker, Angelfist, il travaillera par la suite dans les productions Cannon tournées sur place), Mike Cohen (Rawforce), Robert Marius (Zombie 3, Clash of the Warlords), David Brass (Strike Commando, Indio), David Light (Clash of the Warlords, Silk, Indio) ou encore Franco Guerrero (Cleopatra Wong / Cléopatre la panthère du kung fu), Rage). À l'époque, tout ce beau monde représentait une main-d’œuvre standard et interchangeable qui se retrouvait régulièrement sur les mêmes tournages, les têtes d'affiche demeurant réservées à des acteurs "invités". Dans ce cas précis, c'est Michael James et Deborah Moore qui s'y collent. Le premier est un clone de Burt Reynolds qui fera une petite carrière (8 films) avec des titres comme Kommando Leopard ou Behind Enemy Lines / Dans les bras de l'enfer, ainsi que le bestial Crossbone Territory. La seconde n'est autre que la fille de Roger Moore : cette petite notoriété lui permet d'apparaître dans divers films et séries, son rôle le plus marquant restant celui d’une hôtesse de l'air dans Die Another Day / Meurs un autre jour aux côtés de Pierce Brosnan.

Bobby A. Suarez (1942-2010), scénariste, producteur et réalisateur philippin (Cleopatra Wong, American Commandos / Le commando du triangle d'or) était surtout reconnu pour sa maîtrise dans la distribution et le marketing de films commerciaux à destination de l'étranger. Preuve en est avec cet improbable Warriors of the Apocalypse aka Searchers of the Voodoo Mountain dont l'affiche fit le tour des festivals et de tous les magazines spécialisés de l'époque ; c’est peu dire que la blonde pulpeuse assise sur son trône en a fait fantasmer plus d'un !

Après une mise en place un peu laborieuse (imaginez un sous Mad Max sans voiture !), les fameux pillards décident de suivre un indigène qui leur parle d'une cité dans la jungle avec de l'eau et de la nourriture en abondance. En fait de cité, il s’agirait plutôt d’un village entièrement reconstitué et qui ressemble à l’écran à un camp vietcong protégé par des pygmées immortels (?!). De Post-Nuke du pauvre Warriors of the Apocalypse passe alors à la « junglerie » bis avec ce qu’il faut de péripéties et de rebondissements. Le film s'emballe ensuite vers le n'importe quoi avec des amazones chaudes comme la braise, une reine-sorcière (Deborah Moore) fringuée comme une danseuse du Moulin Rouge et quelques mutants radioactifs en vadrouille… On apprend même que la reine et son grand prêtre tirent leur pouvoir de la magie vaudou et d'une centrale nucléaire cachée dans la fameuse montagne ! Pour couronner le tout, la méchante reine contrôle les amazones (en les rendant immortelles) tandis que le grand prêtre doit se contenter des pygmées et des mutants. Évidemment ce dernier voit d’un très mauvais œil l’arrivée du héros ténébreux de service en la personne de Michael James (avec ou sans barbe, au choix !). Pour nos antihéros, dès lors que le cul s’en mêle, la bouffe et l’eau passent au second plan. Au programme, gros crêpages de chignons chez les immortels qui s’envoient des rayons laser par les yeux alors que la belle Sheela n’hésite pas à tricher en utilisant un trône lance-roquette !

Comme pas mal de films locaux de l'époque, l'inspiration vient en grande partie des productions internationales tournées sur place (qui sont déjà des fac-similés de succès). L'idée de Bobby A. Suarez est de faire une sorte de melting-pot des tendances du moment avec, comme fil conducteur, les décors qu'il peut trouver sur place : désert (Post-Nuke), les ruines (Indiana Jones) et le village (Vietploitation). L'ensemble est assez rudimentaire, les effets spéciaux et les costumes sont très spéciaux. Il manque cependant une petite pointe de folie qui aurait pu hisser Warriors of the Apocalypse au niveau d'un Raw Force mais l'ensemble est d'une sincérité et d'une fraîcheur communicatives. Entre-nous, voir la belle Deborah Moore en escarpins au beau milieu de la jungle, habillée qui plus est comme un sapin de Noël, faire exploser les décors avec ses yeux-laser, est ce qu'on peut appeler un petit plaisir coupable !



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sigtuna
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MessagePosté le: Mar Sep 10, 2019 9:43 am    Sujet du message: Répondre en citant

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