[M] [Critique + Fiche DVD]La Sorcière sanglante

 
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MessagePosté le: Jeu Fév 20, 2020 11:02 am    Sujet du message: [M] [Critique + Fiche DVD]La Sorcière sanglante Répondre en citant

Je relaie ici cette édifiante critique que l'ami Francis Moury nous a gentiment envoyée, ainsi que sa fiche du DVD Artus films.
Les captures de la critique proviennent du Blu-ray Raro Video USA.




La Sorcière sanglante

Titre original : I Lunghi capelli della morte
Genre : Horreur, Gothique, Sorcellerie
Année : 1964
Pays d'origine : Italie
Réalisateur : Antonio Margheriti


Casting : Barbara Steele (Helen / Mary Karstein), George Ardisson (Kurt), Halina Zalewska (Elizabeth Karstein), Umberto Raho (Von Klage), Laura Nucci (Grumalda), Giuliano Raffaeli (comte Humbolt), Nello Pazzafini (le moine), Jeffrey Darcey (un messager), etc.

Aka : The Long Hair of Death (GB, USA)

Producteur : Felice Testa Gay (Cinegai)
Scénario : Ernesto Gastaldi et Tonino Valerii
Directeur de la photographie : Riccardo Pallottini
Montage : Mario Serandrei
Distribution française originale : Transunivers-films



Europe centrale à la fin du XVe siècle : la peste et la superstition font de la vie quotidienne un enfer. La sorcière Adèle Karstein est brûlée vive sous les yeux de ses filles Hélène et Elizabeth. Elle a maudit ses bourreaux : le comte Humbolt et son fils Kurt, ce dernier étant le responsable du crime pour lequel elle fut injustement condamnée. Hélène est assassinée par le comte qui a abusé d'elle la nuit même du supplice. Des années plus tard, par une terrible nuit d’orage, une belle jeune femme aux longs cheveux noirs se présente à la porte du château des Humbolt.



I Lunghi capelli della morte (La Sorcière sanglante) est l’un des quatre grands titres d’horreur et d’épouvante tourné par Margheriti et l’un des deux tournés par Barbara Steele pour ce même cinéaste (*).

Distribué à Paris en exclusivité par Transunivers films en août 1970 (ce retard aberrant à la distribution constitue une énigme alors qu’en Italie il avait remporté un triomphe financier durant la saison cinématographique 1964-1965), La Sorcière sanglante y fut parfois considéré comme inférieur à Danse macabre (1963) en raison d’un rythme un peu moins nerveux. On convenait cependant, parmi les connaisseurs, qu’on était en présence d’un grand film : mise en scène d'une régulière beauté plastique, interprétation en vedette de Barbara Steele alors au sommet de sa beauté et de son talent, scénario d’Ernesto Gastaldi globalement inspiré par l’eschatologie médiévale et citant expressément dans le dialogue L’Apocalypse de Saint Jean.



Pour la génération qui avait dix ans en 1970, il devenait cependant bien difficile de trancher entre « les deux grands Barbara Steele réalisés par Margheriti ». Danse macabre était devenu totalement invisible au cinéma. La Sorcière sanglante était interdit aux moins de 18 ans (selon un document Transunivers Films paru dans le Répertoire Druhot de 1982, p.302), interdiction ramenée par la suite aux moins de 13 ans (selon l’éditeur Artus films). Le personnel cinéphile du Brady en projetait cependant irrégulièrement une copie positive en état 3 ou 4. C’est là-bas que nous l’y découvrîmes le 04 août 1989 après presque 20 ans d’attente depuis notre rêveuse contemplation des magnifiques photos d’exploitation et de plateau parues dans Vampirella n°7 en 1970 ! Il y avait eu, entretemps, la VHS Secam éditée par V.I.P. (et celle éditée par Fantastic Vidéo de Danse macabre, recadrée et mutilée, aux prix tout aussi prohibitifs l'une que l'autre). La séance cinéma en question du Brady fut probablement l’une des toutes dernières séances publiques de La Sorcière sanglante en exploitation commerciale normale à Paris.
Depuis, ces deux Margheriti sont passés dans divers festivals (dont L’Étrange Festival) et à la télévision, permettant à une nouvelle génération de cinéphiles de les découvrir et de les comparer.



Certaines séquences correspondaient parfaitement à la reconstruction mentale que mon imagination avait fabriquée pendant ces longues années d’attente. Je ne fus nullement déçu même si je ressentais une certaine « baisse de régime » dramaturgique par rapport à Danse macabre. Voici les meilleures séquences du film, justifiant sa vision encore aujourd’hui :

1) l’ouverture bi-séquentielle en montage alterné, d’une cruauté hallucinante et dont la puissance dramatique et visuelle est assez régulièrement digne d’un Dreyer,

2) l’apparition du sosie d’Hélène aux portes du château,

3) l’enterrement puis l’examen du corps d'Elizabeth,

4) la vengeance finale de Mary envers Kurt à la faveur d’une cérémonie médiévale.



Entre ces quatre séquences célèbres, on peut repérer certains éléments de modernité syntaxique glissés subrepticement au sein d’une continuité classique : des plongées et des contre-plongées audacieuses, des grands angles démesurés dignes d’Orson Welles, un usage sophistiqué de la profondeur de champ et de la longueur focale. Outre ces éléments spectaculaires, la mise en scène utilise le temps, sa dilatation, sa fixation, d’une manière originale : l’idée de faire s’immobiliser le fantôme puis de le faire s’écrouler après la mort d’Humbolt me semble, par exemple, remarquable. Comme si le temps s’arrêtait des deux côtés du miroir, marquant une symbiose surnaturelle, source de terreur, entre les vivants et les morts.



Le scénario est une chose, sa réalisation en est une autre et il me semble que certains effets ici visibles ne pouvaient clairement s’obtenir qu’à la caméra. Margheriti avait beau « se couvrir » par plusieurs caméras, il avait un authentique génie plastique manifesté à plusieurs reprises dans La Sorcière sanglante. Poésie brute de l’espace, le cinéma fantastique de Margheriti est aussi non moins constamment une poésie noire du temps.



Du point de vue de l’interprétation, non seulement Barbara Steele est excellente dans un double rôle Hélène-Marie / victime-bourreau – double rôle fréquent dans sa carrière de star du cinéma fantastique puisque qu’elle en tourna de tout aussi admirables pour Mario Bava, Mario Caiano, et Riccardo Freda de 1960 à 1965 – mais encore Giorgio Ardisson s’avère assez étonnant dans la manière dont il incarne Kurt : l’ambivalence entre peur et folie est rendue tangible par son jeu régulièrement expressionniste.



Enfin, les décors, une direction de la photographie en écran large Noir & Blanc aux noirs d’encre, un montage de Mario Serandrei (le monteur régulier de Mario Bava), le soin accordé à la direction artistique : tout cela confirme que Margheriti fut un cinéaste qui trouva dans l’horreur et l’épouvante l'inspiration nécessaire à l’accomplissement de son talent.



(*) Nous renvoyons le lecteur, concernant la bio-filmographie de Margheriti, à notre article nécrologique sur le site www.cinéastes.net : Antonio Margheriti est mort.




Francis MOURY

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FICHE DVD :

DVD-9 "Édition collector"
Région : Zone 2 PAL
Éditeur : Artus
Pays : France

Sortie film : 30 avril 1965 (Italie) / 8 août 1970 (France)
Sortie dvd : 19 octobre 2006

Durée : 94mn 35

Image : 1.66 N.&B. 16/9 compatible 4/3
Audio : 2.0

Langues : français, italien
Sous-titres : français (optionnels)




IMAGE
Format 1.66 N.&B. respecté, compatible 16/9 : point positif. Excellente gestion numérique des noirs, du contraste, de la lumière grâce au PAL d’origine: second point positif. Aucun effet de rémanence mais copie chimique à l’émulsion en mauvais état, parfois un peu instable, semée de poussières négatives et positives, de déchirures diverses et définition parfois un peu limite. Il aurait fallu retirer un master directement d’après le négatif: ce sont les Italiens qui auraient dû investir en amont.
Tel quel ce DVD surpasse de toute manière sans effort les VHS antérieures et constitue une première étape importante dans la résurrection technique du film dans sa complétude. Le générique italien d’ouverture (au joli effet de reflets mouvants de lettrines sur le mur éclairé par une torche, effet de reflet absent du générique francisé de 1970 si nous en jugeons par l’ancienne VHS Secam éditée par V.I.P. au format respecté 1.66 mais seulement compatible 4/3 et VF d'époque) est entièrement composé de pseudonymes à consonance anglo-saxonne, comme c’était alors la mode en Italie, en matière de cinéma-bis. Antonio Margheriti signe « Anthony Dawson ». Direction de la photographie de Riccardo Pallottini, aussi doué ici en Noir & Blanc qu’il le sera en Scope-couleurs 2.35 sur Avec Django, la mort est là du même Margheriti.

Note: 7/10




SON
VOSTF italienne et VF d’époque en Dolby Digital 2.0 Stéréo: nécessaire et suffisant. C’est la première fois depuis bien longtemps qu’on entend la VO italienne qu’il est d’ailleurs possible de visionner sans les STF si on le souhaite. Les deux pistes sont correctes du point de vue technique et bien restaurées mais l’italienne est meilleure d’un cran technique. Musique du génial Carlo Rustichelli, l’un des plus grands compositeurs de toute l’histoire du cinéma italien: baroque et obsédante.

Note: 8/10




INTERACTIVITE



Menu 4/3 sobre mais beau (tout comme le livret, illustré par une photo de Barbara Steele) et bonus soignés:



1) Entretien avec Edoardo Margheriti (durée 10’, couleurs, VOSTF) Le fils d’Antonio Margheriti a commencé très tôt dans le cinéma en travaillant à de nombreux postes, dont celui d’assistant réalisateur sur les tournages de son père. Il a également réalisé quelques films. Il est actuellement producteur pour la télévision italienne. Le connaisseur apprend très peu de chose de ce supplément, la plus intéressante étant le projet qu’avait Margheriti de tourner un troisième remake de Danse macabre qui demeure son chef-d’œuvre.



2) Mon ami « Nini » par Luigi Cozzi (durée 15’ environ, couleurs, VOSTF) Dans l’enceinte de son magasin culte « Profondo Rosso » (baptisé ainsi en raison du titre original du célèbre « giallo » de Dario Argento) à Rome), le cinéaste Luigi Cozzi (alias « Lewis Coates », le cinéaste auteur de Contamination, The Killer Must Kill Again, Paganini Horror, etc.) nous raconte quelques souvenirs biographiques concernant Antonio Margheriti. Nous connaissions les anecdotes concernant les 2 pseudonymes malheureux, un peu moins celles concernant les 2 films fantastiques de Paul Morissey, et pas du tout celle concernant les effets spéciaux du film de Sergio Leone.



3) Autour de La Sorcière sanglante par Alain Petit (durée 42’ environ, couleurs / N&B, VF mais enregistrement du son un peu limite par moments) Le spécialiste apprendra très peu de choses qu’il ne sache déjà mais celui qui ne l’est pas doit commencer par ce bonus : c'est une présentation correcte de l’homme et de l’œuvre, illustrée de documents intéressants : couvertures de Midi-Minuit fantastique, affiches, photos de plateau, etc. Regrettons cependant que les affiches illustrant les propos de Petit soient incrustées dans une taille un peu trop petite: on aurait pu leur faire remplir l’écran, quitte à sacrifier le visage du locuteur. Alain Petit fut l’un des contributeurs (avec Michel Caen, Jacques Boivin, Jean-Paul Nail, Gérard Cossevin, et Alain Venisse) du célèbre Dossier Antonio Margheriti inclus dans Vampirella n°7, édité par Publicness à Paris peu de temps après la sortie parisienne tardive en 1970, par le distributeur Transunivers Films, de La Sorcière sanglante.



Concernant les bornes temporelles délimitant l’âge d’or du cinéma fantastique italien classique, je suis d’accord concernant le « terminus a quo » de 1956 matérialisé par I Vampiri (Les Vampires) (Ital.-Fr. 1956) de Riccardo Freda. Pas seulement parce que Bava en était le directeur de la photographie et le responsable des effets spéciaux, comme Petit se hâte de le préciser mais aussi parce que la mise en scène de Freda était remarquable et qu'il marque assurément le début de l'âge d'or parlant du genre en Italie. C’est une constante agaçante (apparue depuis 1980 environ) de négliger Freda au profit de Bava et Petit en est à son tour victime: il faut rétablir la balance à chaque fois qu’on le peut en faveur de Freda. Je suis, en revanche, nettement plus réservé concernant le « terminus ad quem » de 1966 qui serait, selon Petit, matérialisé par La Sorella di Satana (Il Lago di Satana / Revenge of the Blood Beast / The She-Beast) (Ital.-GB 1966) de Michael Reeves avec Barbara Steele. Certes, cette détermination suggestive permet d'obtenir un compte rond de 10 ans mais elle est une source redoutable de difficultés historiques et esthétiques.



Reprenons les choses au point de départ afin d'y voir plus clair :
Les Vampires de Riccardo Freda est, certes, le précurseur authentique de l'âge d'or parlant du cinéma fantastique italien mais ce sont néanmoins les succès de Le Masque du démon (écran large N&B, sorti en Italie le 12 août 1960, en France le 29 mars 1961) de Mario Bava et de Le Moulin des supplices (écran large couleurs, sorti en Italie le 1er octobre 1960, en France le 05 septembre 1962) de Giorgio Ferroni, qui ouvrent réellement le bal car ils correspondent au désir des producteurs italiens de rivaliser avec la Hammer Film anglaise d'une part et avec l'American International Pictures américaine d'autre part.



Âge d'or italien qui me semble pouvoir être refermé par Les Fantômes de Hurlevent (Nella stretta morsa del ragno / Venite l'alba... ma tinta di rosso) (Ital.-Fr., août 1971) d'Antonio Margheriti, d'une part, et par La Nuit des diables (Ital.-Esp. 1972) de Giorgio Ferroni d'autre part. Le Margheriti de 1971 est une variation-remake de son propre classique Danse macabre ; le Ferroni de 1972 est une variation sur Les Wurdalaks d'Alexis Tolstoï, déjà illustré par Bava dans l'une des histoires moyens-métrages constituant Les Trois visages de la peur (Ital. 1963). Ces deux titres bouclent donc clairement (en scope-couleurs 2.35 tous les deux, ce qui ne gâte rien) une boucle à la fois esthétique et thématique à laquelle ils rendent, par leur sujet comme par leur mise en scène, explicitement et consciemment hommage.
En résumé, je propose donc 1956 à 1972 comme bornes de l'âge d'or du cinéma fantastique italien parlant (fourchette temporelle qui me semble bien plus satisfaisante, à tous points de vue, que la fourchette 1956-1966).



4) La Sorcellerie : culte des ancêtres et des forces de la nature par Anne Ferlat (17’, couleurs, vf) auteur d’un livre sur le sujet aux éditions Pardès (éditeur d’études souvent passionnantes, par exemple celle parue sur Fritz Lang de Michel Marmin, dans la collection « Qui suis-je ? » que nous avions chroniquée dans la revue Contrelittérature n°16 durant l'été 2005), p. 42. L’entretien est intéressant mais évidemment insuffisant sur le plan historique : on pourra le compléter utilement par la lecture du petit volume de Jean Paloue, La Sorcellerie, éd. P.U.F., coll. “Que sais-je ?” n°756, Paris 1957 et par celle des ouvrages variés de Roland Villeneuve sur la démonologie et la sorcellerie, notamment son admirable contribution bibliographique au numéro spécial Satan publié en 1948 par les très sérieuses Études carmélitaines.



5) Filmographies du réalisateur Antonio Margheriti, de l’actrice Barbara Steele, de l’acteur Giorgio Ardisson. Les deux premières filmographies sont reprises sur le livret imprimé joint au DVD.



6) Galerie photos : une trentaine de photos de plateau et d’exploitation (dans ce dernier cas, hélas détourées et amputées de leurs lettrines informatives – ce qui était déjà le cas de celles parues dans Vampirella n°7 : le détourage des photos d'exploitation est une plaie constante de l'édition française de livres et revues de cinéma). Ce sont, pour la plupart, celles qu’on pouvait contempler dans le Vampirella n°7 vers 1970 mais elles sont trop petites lorsqu’on les observe sur un écran 16/9 de TV et même sur un moniteur vidéo : dommage, car les documents originaux sont sublimes de beauté.



7) Fiche technique: elle ne fournit pas les équivalences entre pseudonymes et noms italiens originaux. Notons à ce sujet que la VHS Secam éditée par V.I.P. (au format 1.66 compatible 4/3) fournissait un générique français d’époque (la version francophone avait été réalisée en Belgique) strictement identique, titre à part.





8) Livret : mince mais sympathique, illustré par une intéressante affiche italienne alternative malheureusement beaucoup moins belle que l'affiche française.


Francis MOURY





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The Omega Man
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MessagePosté le: Sam Fév 22, 2020 6:24 pm    Sujet du message: Répondre en citant

enaccord8 Margheriti + Steele = amour10
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Valor
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MessagePosté le: Sam Fév 22, 2020 6:42 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le DVD Artus était bien sympa mais il a quand même 14 ans... frank_PDT_16 et quand on compare avec le BR américain... ouch !

A quand un BR français ? frank_PDT_17
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sigtuna
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MessagePosté le: Lun Fév 24, 2020 9:38 am    Sujet du message: Répondre en citant

enaccord8
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