Eglise Electrique
Titre original: The Electric Church
Genre: Thriller-Polar , Cyberpunk , Science-fiction
Année: 2010
Pays d'origine: Etats-Unis
Editeur: Bragelonne
Auteur: Jeff Somers
Traducteur:
Benoit Domis
Sortie VO: 2007
Illustrateur: Sarry Long
 

Et hop, voici donc venir Avery Cates, un tueur à gage très détendu de la gâchette et toujours prêt à faire une tête au carré à qui le regarde de travers, sauf si c'est un flic, car ça fait trop d'ennui. C'est donc un dur à cuir, un dur de dur, un vrai mec plein de testostérones et c'est ce qui lui a permis de survivre jusqu'à aujourd'hui dans ce monde où il n'y a pratiquement plus de boulot honnête et où les pauvre meurent tandis que les riches s'engraissent.

Du coup, Avery Cates vit sa vie de criminel plus par obligation que par choix, vu que c'est pour lui le seul moyen de remplir le frigo et de se vider quelques verres de gnôle frelatée dans des bar plus ou moins licites, selon que les pots de vin aient bien été payés et qu'il ne se fasse pas trop remarquer. La plupart des flics étant corruptibles, seule l'élite, la FSF semble s'occuper de faire régner la loi mais avec des méthodes radicales, donc mieux vaut éviter de tomber entre leurs mains...

Et il y aussi l'église électrique dont les moines arpentent les ruelles pour convaincre les personnes qu'ils croisent de les rejoindre dans leur quête. Petit détail, les moines sont des cyborg et plus principalement des gens disparus sans laisser d'adresse et qui reviennent convertis. Et si on compte son extension exponentielle, l'église électrique pourrait très vite devenir la religion dominante en ce bas monde !


Et voilà donc encore un futur pessimiste et un héros au caractère bien trempé pour la SF, il ne  manque donc plus que sa mission impossible à accomplir et celle-ci est très simple : Tuer le créateur de l'église électrique. Simple, c'est donc en apparence car aller tuer un cyber-gourou n'est pas forcément chose aisée, surtout quand on a la police qui nous court après dont un ex-flic devenu moine et qui est particulièrement revanchard !

Et bien que l'histoire soit très linéaire, le plan ne se déroulera pas sans accroc pour notre héros et l'équipe qu'il va former pour cette opération. En effet, les embûches et les péripéties seront très nombreuses, nous tenant ainsi en haleine jusqu'à la fin devant un roman qui se révèle tout à fait distrayant quoique assez basique. Inutile de chercher de la nouveauté dans ce premier roman de Jeff Somers, il n'y en pas !

Église Électrique est un roman à mi-chemin entre ceux de Michael Marshall, Richard Morgan et David Gunn, les deux premiers surtout pour le coté thriller ainsi que la personnalité du héros et le dernier pour l'action quasiment incessante du roman. Ici, on est dans du violent et ça flingue autant que ça bastonne ! Il n'y a pas une minute de répit pour les personnages et donc pour le lecteur qui accrochera à cette aventure.


Amis de la subtilité et de la délicatesse, passez donc votre chemin, Eglise Electricque n'est pas pour vous, il est pour les amateurs de sensations fortes, pour ceux qui accordent plus d'importante aux fusillades qu'à la réflexion, à la forme qu'au fond, mais pour être honnête, c'est aussi ça qui est bon dans cette mission suicide, son coté jusqu'au boutiste dans la violence puisqu'il semblera inévitablement que l'avenir de l'humanité s'y joue !

Puis il y a donc Avery Cates, criminel avec un code d'honneur dans un monde qui n'en a plus, qui se souvient avec une certaine tendresse de son passé où le monde n'avait pas encore basculé dans ce futur nihiliste. Personnage qui ne rêve plus que d'une chose : d'un monde normal ou chacun aurait sa place, mais qui a laissé tomber ses idéaux devant le monde implacable où il doit survivre chaque jour.

Bref, Église Électrique, c'est du pur divertissement comme Bragelonne aime en publier, plein d'action et de rebondissements, divertissant mais malheureusement loin d'être inoubliable. Il manque le petit plus qui aurait fait décoller ce roman vers les sommets de la SF. Et l'on a donc là une sympathique série B plutôt bien foutue et pas prétentieuse pour deux sous. Pour qui cherche de la bonne SF distrayante, ce premier Jeff Somers rempli largement son office.


Note : 8/10

 

Stegg

 

A propos de ce livre :

 

- Site de l'éditeur : http://jeffreysomers.com

- Site de l'éditeur : http://www.bragelonne.fr/

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