Sang d'Hécate, Le

 

Editeur : Éditions du Petit Caveau

Collection : Sang d'Absinthe

Auteur : Ambre Dubois

Date de sortie : 8 février 2010

Nbre de pages : 292

 

 

Le Sang d'Hécate, chapitre 1

 

 

Plus je faisais attention au phonographe marron qui trônait sur la petite table basse et plus il me semblait qu'il tournait à une allure grotesque. Hypnotisée par ce mouvement infini, je regardai les spirales du cylindre noir faire tressaillir le sillon de l'instrument. La mélodie grinçait dans l'air pour l'envahir de notes insupportables et épuisantes. Le son fait de chuintements emplissait le silence, résonnait dans mon esprit et m'empêchait de créer la moindre pensée cohérente. Il fallait être mort depuis plus de dix siècles pour pouvoir apprécier ce genre de cacophonie ! Ce n'était pas mon cas.

- Comprenez, cher ami, que cette histoire nous est fort déplaisante.

Le murmure d'outre-tombe de la voix du Prince de Londres me fit relever les yeux. Assis dans sa chaise à bras noire, il dominait la pièce de sa présence et de son aura glaciale.

Bravant les frissons qui me gagnaient chaque fois que je le regardais, j'étudiai un instant son profil, cherchant un sentiment humain sous ce masque d'immortel.


D'où je me tenais, je pouvais voir le coin de ses yeux cachés derrière ses lunettes opaques. Le Prince porte, en toute situation, des verres fumés ovales qui lui permettent de cacher son regard à autrui.

Il y a quelques mois, j'avais eu l'occasion de croiser directement ses prunelles, de voir leurs étranges couleurs champagne, leurs pupilles allongées comme des yeux de serpents et leurs lueurs sépulcrales venues d'un autre temps. La puissance qui réside au sein de son âme cloue sur place quiconque se tient devant lui, vous empêche le moindre mouvement, la moindre pensée rationnelle, enveloppe et emprisonne inexorablement votre âme dans la sienne. Le Prince de Londres est un vampire puissant. Très puissant. Dans un geste de quasi-dédain, il avait ôté son chapeau haut de forme pour recevoir son invité. Habillé de son habituel costume noir qui lui sied à ravir, il trône, tel un dieu oublié par les hommes, au sein du petit salon faiblement éclairé, emplissant ce lieu de son charisme hostile, de son empreinte écrasante. Plus je le regardai, plus le froid semblait mordre ma peau et me paralyser. Plus je détaillai ses traits et la structure de sa peau, plus mes membres frissonnaient, ramenant des peurs ancestrales dans mon ventre, terrifiant l'humaine qui vivait encore au fond de ma pitoyable enveloppe de chair.

- Je puis vous assurer que le Prince de Paris a fait tout son possible pour retrouver cet individu.

Notre invité ne semblait, en aucun cas, gêné par le timbre de voix si particulier de son hôte, ni par sa présence si singulière.

Si je trouvais le Prince Rodrigue mince, son interlocuteur, lui, avait tout de l'allure du cadavre. Il se tenait très raide dans son fauteuil, une main posée sur ses cuisses décharnées, l'autre enveloppant le pommeau de bronze d'une canne sculptée.

De taille normale, son corps filiforme lui donnait un aspect de squelette. Sa tête semblait posée comme par enchantement, sur son corps décati. Il portait des cheveux d'un blond presque blanc plaqués en arrière et retombant négligemment derrière ses oreilles. Ses prunelles noires semblaient être deux puits sans fond dans le creux de ses orbites sombres. Ses os transparaissaient sous sa peau fine. Des veines bleutées parcouraient son front, ses joues et la peau parcheminée de son cou et de ses mains. Sans âge, sans couleur, il semblait être gris et mortellement froid, comme si la mort avait oublié de prendre ce cadavre sous son aile. Il ressemblait à un homme ayant traversé maints cataclysmes, ayant survécu à l'enfer des hommes et des dieux.

Il disait s'appeler Surach et venait de Paris sur les ordres du Prince de la ville lumière. Bravant l'oppression qu'exerçait sur moi l'aura de Rodrigue, je fis une tentative pour essayer de percevoir l'aura de notre invité. Impossible. De toute évidence, cette créature était âgée, très âgée et ne semblait plus devoir craindre ses semblables.

- Cela fait pourtant plusieurs mois que je n'ai pas eu de ses nouvelles, répliqua sèchement le Prince.

Mon regard revint sur le vieux phonographe grinçant. Il me semblait que le sillon faisait du sur place. Combien de temps ce couinement de violon allait-il encore durer ? Je ravalai ma salive, lissai machinalement ma robe sombre faite de satin milanais et essayai de me concentrer sur la conversation.

A l'autre extrémité de la pièce, également debout, se tenait Céleste. Depuis le début de l'entretien, elle piétinait d'un pied à l'autre, visiblement très mal à l'aise de la présence des deux êtres immortels à proximité. Elle jouait à entortiller autour de son doigt une des mèches blondes qui pendait négligemment de son chignon parfait. Sa tenue lilas, brodée de dentelles éclatantes, flattait son teint de porcelaine ainsi que sa gorge laiteuse, largement dévoilée.

Son regard allait et venait sans cesse du petit guéridon à ses cotés à une haute fenêtre obscurcie du manoir, tel un animal traqué cherchant une échappatoire. Ses prunelles claires reflétaient les douces lueurs de l'unique chandelier qui éclairait la pièce.

Assise dans le fauteuil à la droite du Prince se tenait mon amie Eva. Tout en sobriété et incarnant le calme, elle semblait éprouver un certain plaisir à rencontrer ce vampire cadavérique. Elle ne le quittait pas un instant de ses profonds yeux noirs. Elle arborait une robe d'une couleur beige mettant en valeur sa chevelure corbeau. Si Eva est pour moi une amie et une confidente, elle n'en reste pas moins fidèle à son créateur, le Prince Rodrigue.

- Paris est une ville qui demande énormément d'attention. Il n'est pas toujours aisé pour mon Prince d'être régulier dans ses correspondances.

- Je ne lui demande pas de devenir un moine copiste mais de me tenir informé du déroulement de la traque.

- Cet homme vous fait donc peur à ce point ?

Le messager de Paris n'était pas un diplomate. Un sourire effrayant se dessina sur ses lèvres étroites. Le visage du Prince resta impavide comme à chaque instant.

- Cet homme représente un danger pour notre communauté. Il connaît notre existence.

- Cela n'en fait pas un paria. De nombreux humains sont dans le secret. Leur silence seul leur permet de passer des nuits paisibles.

- Et cela n'inquiète pas le maître de Paris de savoir que cet homme recherche l'immortalité, traque les vampires pour analyser leur sang et essayer de s'en faire un sérum ? Le vieux vampire leva la main dans un geste extrêmement lent et théâtral.

- Il n'est pas le premier à tenter d'égaler les dieux. Mais nous aimerions en connaître davantage sur la personnalité de cet individu. Cela nous aiderait certainement à le localiser. - Un courrier a déjà été envoyé au Prince de Paris, détaillant les points importants de l'affaire, répliqua sèchement Rodrigue.

- Vous n'êtes pas sans ignorer qu'il y a eu de nombreuses tempêtes en mer cet hiver et j'ai bien peur qu'une bonne partie du courrier des sujets de Sa Très Gracieuse Majesté ne se soit retrouvée au fond de la Manche. Surach abaissa enfin sa main, aussi lentement qu'il l'avait levé. Cette lenteur était-elle volontaire ou était-ce le temps autour de nous qui s'était ralenti, à l'image de ce cylindre de musique qui ne cessait de tourner.

- C'est pour cette raison que je suis venu m'enquérir, en personne, des précieux renseignements qui nous serviront pour cette enquête, reprit notre invité.

Le Prince Rodrigue resta silencieux un long moment, semblant écouter le silence. Eva, à ses cotés, avait baissé la tête et fermé les paupières comme si elle était en état de sommeil ou de transe. En y regardant de plus près, je vis que ses yeux s'agitaient énormément. Le Prince était-il en train de lui imposer ses pensées à l'esprit ? Etaient-ils en train de communiquer par télépathie? J'ignorai tout de la relation qui unissait le Prince et Eva. Je ne connaissais que son obéissance, aveugle et totale, envers son créateur. Nous n'avions jamais eu l'occasion de discuter de ce sujet extrêmement personnel. Même chez les immortels, il existe des conversations délicates. Étant arrivée il y a un peu plus de trois ans sur l'île de Britannie, j'avais dû me faire rapidement une place parmi la petite communauté de vampires londoniens pour m'assurer une relative sécurité.

Chaque grande ville possède son dirigeant, son vampire régnant, garant de notre sécurité et de notre anonymat. Pour survivre, il est impératif aux êtres de la nuit de se cacher et de se montrer extrêmement prudent dans ses relations avec les mortels.

La vieille ville de Londres est un enchantement de grisaille et de morosité. Ses vieux quartiers transpirent la déchéance et le désespoir de l'humanité. Londres me captive et m'embrume l'esprit à chaque pas que je fais, comme un terrible cauchemar. Il me semble bien loin le temps où, moi, Stella Hunyadi, je chevauchais libre sur les plaines hongroises.

Le Prince rompit finalement le silence :

- Il se fait appeler Rafael de Mortepierre. Mais il utilise également d'autres patronymes.

- Mortepierre, un nom qui sonne français. En serait-il originaire ? Voilà pourquoi il serait retourné sur le continent après sa…son expérimentation infructueuse.

La colère commençait à faire place à l'ennui dans mon esprit. Le dédain qui sortait, tel du venin, de la bouche de ce Surach me donnait la nausée. Je serrai les mâchoires, essayant de porter mon attention sur quelque chose d'autre que cet odieux personnage. Mes yeux revinrent donc se poser sur la robe lilas de Céleste. En remontant mon regard, je vis qu'elle se grattait l'oreille d'un geste hypnotique, le regard perdu dans le vague. Elle était certainement en train d'imaginer quel chapeau se marierait le mieux avec sa dernière toilette acquise. Futile, voilà le mot qui caractérise parfaitement Céleste.

Le Prince ne releva pas la remarque. Il se contenta de bouger imperceptiblement la tête, ce qui fit briller l'éclat de ses verres fumés.

- Effectivement, d'après nos recherches, cet homme possède un vaste domaine ainsi qu'une abbaye à son nom. De sources sûres, il y a eu un docteur en médecine du nom de Mortepierre mais il est décédé depuis plus de quinze ans. Nous ignorons toujours si cet homme est un de ses parents, s'il a usurpé son nom ou s'il s'agit du même homme qui aurait bravé la mort d'une quelconque manière.

Eva sembla sortir de sa torpeur pour intervenir, d'une voix monocorde :

- Un enquêteur a découvert que le domaine était entièrement en ruine. Le lieu n'est plus habité que par des souvenirs et des fantômes. Les villageois des environs prétendent que ce médecin s'adonnait à toutes sortes d'expérience dans le but de prolonger la vie.

- L'immortalité, comme si ce genre de qualité pouvait être accessible à tout un chacun ! rétorqua avec dédain le sieur Surach.

- Estimez-vous que nous sommes des privilégiés ?

La question venait de m'échapper des lèvres, fusante. Je jetai un œil vers le Prince pour m'apprêter à recevoir un regard courroucé de sa part mais il n'en fut rien.

Le vieux vampire se tourna vers moi avec son extrême lenteur habituelle. Je m'attendais presque à entendre ses articulations craquer dans le silence. D'où je me tenais et avec les lueurs trompeuses des bougies, il me semblait faire face à un squelette qui, par un quelconque miracle ou un sinistre maléfice, parlait d'une voix claire et détachée.

- Il se trouve que pour les dirigeants de notre monde, il est important que l'immortalité ne soit accordée qu'à des êtres d'exception. Nous ne pouvons distiller notre pouvoir et nos connaissances à de simples manants. La responsabilité de notre anonymat et de notre survie dépend de quelques individus, d'une élite.

Il fit une pause. Un sourire narquois se dessina sur ses lèvres, faisant se craqueler sa peau cadavérique.

- Il va de soi qu'il faut parfois concéder à la création d'êtres d'une nature inférieure. Ils ont leur importance dans la hiérarchie mais ne sont en rien irremplaçable.

Un larbin en somme, voilà comment ce prestigieux cadavre articulé me voyait. Cette réflexion s'ajouta donc à ma liste de contrariété concernant ce cher Surach.

- Prince Rodrigue, reprit notre invité, puisque nous ne pouvons remonter au docteur de Mortepierre par le biais d'une filiation quelconque, peut-être pourrons nous le faire via ses activités. Quelles étaient la nature de celles ci ?

- Il semble qu'il cherchait le moyen de créer un antidote à la mort. C'est dans ce but qu'il tentait d'enlever des vampires pour ponctionner leur sang et l'analyser.

- Se l'injectait-il directement ?

- Non, nous ne pensons pas. Il désirait allier les puissances des non-morts et des humains, ce sont là ses propres mots.

- Intéressant.

- Folie surtout.

Surach fit claquer sa canne contre le plancher. Le bruit résonna dans tout le manoir, se répercutant dans les nombreuses pièces abandonnées.

- L'homme est un chercheur de nature. De tout temps, il a voulu égaler les dieux sans y parvenir. L'espoir d'accéder à un état de pureté et de divinité absolues leur permet de s'accrocher à la vie.

Je réprimai un bâillement d'ennui, reportant mon attention sur la mélodie des violons. Pourtant, le suivi de cette affaire et l'avenir de ce Mortepierre me tenait particulièrement à cœur.

En plein automne, des meurtres horribles avaient été commis dans le sinistre quartier de Whitechapel. Ces meurtres furent attribués à un criminel que les journalistes et la populace surnommèrent « le vampire de Whitechapel » puis « Jack l'Eventreur ». A la même époque, apparut le docteur de Mortepierre dans la vie du Manoir. Pensant qu'il s'agissait du fameux assassin ou d'un de ses alliés, j'avais été chargée de le surveiller. Le docteur avait tenté de m'enlever à deux reprises, sans y parvenir, pour ensuite réussir à kidnapper Corwin, à le torturer et à lui ponctionner son sang. Mais son but ultime était d'attirer le Prince Rodrigue jusqu'à son repaire, pour pouvoir enfin mettre la main sur le sang d'un vampire ancien et puissant.

Nous avions déjoué ses plans mais notre homme s'était enfui, narguant tous les immortels londoniens. Il avait traversé la Manche pour rejoindre la France où il semblait s'être évaporé dans la nature.

- Cet homme est une menace, il cherche, traque et détecte l'existence de nos semblables pour pratiquer ses expériences. J'espère que vous prenez conscience de toutes les conséquences que cela pourrait engendrer.

Visiblement, le Prince de Londres ne tenait pas notre envoyé desséché de Paris en grande estime. Intérieurement, je souriai.

- Certainement, mon cher ami. C'est dans le but de faciliter nos recherches que je suis venu jusqu'à vous. Donc, cet individu désire l'immortalité. Avait-il, à votre connaissance, déjà testé sa pratique sur un humain ?

- Nous pensons que c'est le cas. Il avait avec lui deux hommes de main. Ces hommes avaient une force tout à fait inhabituelle pour de simples mortels. Il a aussi tenté de faire des expériences sur un jeune garçon mais cela s'est révélé infructueux à cause de ses faiblesses mentales.

- Nous pouvons donc envisager qu'il essayera à nouveau de chercher des cobayes humains ?

- En effet. Bien qu'il est fort improbable qu'il remette les pieds à Londres, nous surveillons les disparitions suspectes par principe de précaution.

L'œil de Surach revint se poser sur moi, une lueur sombre au fond de ses orbites.

- Voilà donc qui explique la…médiocre qualité de vos subalternes. De triste tâche qu'il faut pourtant accomplir ! Tel est le prix de notre prospérité !

Le Prince ne releva pas. Pour ma part, j'étais assaillie par une terrible envie de jeter le phonographe à la tête de notre invité, tant ses propos étaient pompeux et insultants. Eva intervint, automate sorti d'un état de transe :

- Cet homme ne se contente pas des basses classes de la population. C'est un manipulateur, un usurpateur d'identité. Il semble aussi à l'aise dans un salon de thé que dans le pire des bouges. Il est éduqué et intelligent. Ne le sous-estimez pas, monseigneur.

- Cela n'a jamais été mon intention mais cet homme finira bien par se faire remarquer. On ne guérit pas ainsi de la fièvre de la pierre philosophale.

- Il va se montrer prudent, répliqua le Prince, il ne s'attaquera certainement plus aux vampires des grandes villes mais davantage à des individus isolés et puissants.

- Le Prince de Paris est en contact régulier avec tous les immortels résidant sur son territoire. Il va de soi que la moindre menace sera aussitôt éliminée. Mais, dites-moi, pourrais-je visiter l'endroit où cet homme pratiquait ses recherches ? Ses centres d'intérêt pourraient nous aider à le retrouver.

Une lueur sombre brilla de nouveau dans les orbites abandonnées de notre invité. Il me sembla que l'aura glaciale de Rodrigue reprit vigueur, mes membres se mirent à trembloter imperceptiblement et un long frisson me remonta l'échine. Les filaments de pouvoir de l'aura du Prince reprenait possession de la pièce, entourait mon corps et attaquait ma propre essence, tentant d'en percer les barrières. La sensation d'oppression se faisait de plus en plus difficile à supporter.

- Eva pourra vous mener jusqu'à ce lieu. Mais je crains que cela ne vous soit pas d'une grande utilité.

Surach leva sa deuxième main pour venir la poser sur le pommeau de sa canne puis inclina légèrement la tête pour accepter la proposition.

- Peut-être y trouverons-nous des notes qui nous donnerons une piste plus solide.

Un doux courant d'air envahit la pièce, faisant vaciller la frêle chandelle chargée de nous éclairer. Dans l'encadrement de la porte se tenait à présent Alexander, le plus fidèle serviteur du Prince. Mettant une main sur sa poitrine, il salua très dignement son maître et notre invité puis son regard se posa sur moi et il me désigna la porte de la main.

Je suivis le majordome pour quitter les lieux et descendre le grand escalier de bois, heureuse de quitter cet entretien devenu trop irritant à mon goût. Descendant lentement les marches, je tentai de calmer la colère qui montait en moi. Plus je m'éloignais de l'endroit où se tenait le Prince et son invité, plus il me semblait que son emprise diminuait sur mon âme. Je soupirai bruyamment devant ce simulacre de liberté retrouvée.

Arrivé dans le hall d'entrée, le serviteur aux cheveux sombres se retourna pour me parler. Alexander ressemble à une ombre. D'une nature calme et discrète, rien ne semble jamais l'étonner ou l'émouvoir.

- Stella, je suis venue vous avertir que ces messieurs Drake et Corwin sont revenus de leur mission.

- Pourquoi ne sont-ils pas entrés ?

- Ils ont préféré vous attendre à l'extérieur pour vous mettre au courant des derniers évènements.

Sur ces mots, l'énigmatique majordome tourna les talons pour s'enfoncer dans l'obscurité de la petite bibliothèque du rez-de-chaussée. Réprimant un sourire devant l'attitude antique du serviteur, j'attrapai ma cape pour la jeter sur mes épaules et sorti rapidement du Manoir.

 

A propos de ce roman :


- Site de l'auteur : http://www.ambredubois.com/

- Site de l'éditeur : http://www.editionsdupetitcaveau.com/

- Lire la chronique du Sang d'Hécate sur Psychovision

 

 

(Copyright éditions Le Petit Caveau / Ambre Dubois, extrait diffusé avec l'autorisation de l'éditeur)