[M] [Critique] Rue de la Violence
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Walter Paisley
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MessagePosté le: Mar Juin 12, 2007 10:44 am    Sujet du message: [M] [Critique] Rue de la Violence Répondre en citant



Milano Trema - la polizia vuole giustizia. 1973.
Origine : Italie
Genre : Polar
Réalisation : Sergio Martino
Avec : Luc Merenda, Richard Conte, Silvano Tranquilli, Carlo Alighiero...


Devant la lenteur et le laxisme de la loi face au crime, le lieutenant Giorgio Caneparo n'en peut plus. Il use de la manière forte, quitte à avoir des problèmes avec sa hiérarchie. Seul son supérieur immédiat continue à la défendre. Mais lorsque celui-ci va être assassiné en pleine rue par de mystérieux meurtriers, Canaparo va voir rouge et va incendier le représentant de la République, venu présenter ses hommages aux policiers milanais et réaffirmer leur devoir de justice, et non de vengeance. Suspendu, il en profitera pour infiltrer le gang qu'il pense être le responsable de la mort de son ancien boss et ami, avec pour objectif de remonter la filière jusqu'au grand manitoux du crime.

Une intrigue typique du polar italien, avec comme personnage principal un policier décidant de passer outre les obligations légales, vues comme des obstacles et non comme des aides. Sergio Martino réalise, et le scénariste, lui, se nomme Ernesto Gastaldi : l'homme qui offrira l'un des polars les plus politiques et les moins excentriques de Umberto Lenzi avec La Rançon de la peur. Nous sommes dans la période dorée du polar italien, et les années de plomb avec leurs cortèges d'attentats (initiés notamment par les extrême-gauchistes anarchistes ou communistes ainsi et surtout que par des mouvements néofascistes) sont le contexte idéal (si l'on peut dire) pour des films très noirs, peu enclins aux fantaisies. Ce qui n'émpêchera pourtant pas certains réalisateurs (tel justement Umberto Lenzi) de s'y livrer malgré tout, pour des résultats qui à défaut de crédibilité compensent par une générosité certaine dans l'étalage de la violence, relayée par des comédiens qui n'ont pas peur d'en faire trop (Tomas Milian, Maurizio Merli, etc). Mais pas de tout ça dans Rue de la Violence. L'acteur principal en est Luc Merenda, au style fort éloigné de celui des acteurs précités. Martino et Gastaldi veulent s'appuyer sur une réalité concrète, celle de la violence au quotidien et de la police, qui a les mains liées (comme le fera également comprendre textuellement Luciano Ercoli l'année suivante dans un polar justement titré La Police a les mains liées). Pour cela, et pour donner du crédit à leur histoire d'infiltration, il leur fallait donc un personnage à la fois très dur sans être hystérique. Une interprétation pas forcément évidente et surtout assez ingrate : ici, l'acteur est au service du film et non l'inverse, et le lieutenant Caneparo ne restera pas dans les mémoires comme le fera par exemple le Monnezza de Tomas Milian. Luc Merenda s'acquitte très convenablement de son rôle, et retranscrira parfaitement la fragilité de la situation de son personnage de flic rebelle infiltré, coincé entre la nécessité de prouver sa valeur en temps que truand et son besoin de protéger la société. Le film sera ainsi pimenté par une remarquable séquence qui placera le personnage au bord de la trahison : lors d'un casse, lorsque Caneparo sera chargé de conduire la voiture de vrais bandits qui n'hésiteront pas à assassiner une femme enceinte. Ne pouvant s'empêcher de s'emporter contre ceux qui sont officiellement ses complices, l'inspecteur fera lui-même monter la tension de la scène, que Martino se fera un plaisir d'accentuer en lui faisant suivre une course-poursuite spectaculaire dans les rues et dans les faubourgs de Milan, qui ne sera malgré tout pas exempte de défauts. L'usage de ralentis particulièrement indigestes viendra ainsi parasiter ce qui promettait d'être l'un des grands moments du film, et par exemple relativisera considérablement l'impact du choc promis à une voiture allant s'encastrer de plein fouet dans un arbre. On ne crie pas au gâchis, car les scènes de poursuites motorisées sont généralement bien foutues, mais certains partis-pris dans la mise en scène de Martino restent malgré tout contestables. Fort heureusement, de telles erreurs techniques grossières se limitent aux courses poursuites, et les autres instants de violence se font remarquer par leur âpreté enracinée elle aussi dans un solide et parfois assez sordide réalisme. Comme lors de l'ouverture du film, dans laquelle deux prisonniers convoyés dans un train s'échappent en canardant leurs surveillants, avant de réquisitionner la voiture d'un civil qui sera abattu, tout comme sa petite fille quelques mètres plus loin. Caneparo mettra fin à leur escapade en réussissant à les coincer et à les abattre à leur tour alors qu'ils étaient plus ou moins prêts à se rendre. Cette introduction à elle seule résumera ainsi toute la portée du film, sa violence sèche, son personnage principal sans pitié et sa dénonciation d'une criminalité banalisée et qui pourtant, chaque jour, brise des vies, des familles. Martino prend quelques secondes à chaque fois pour présenter les futures victimes, pour les humaniser (tout l'inverse de ce que peut faire Lenzi, en somme). Il ne fera pas non plus l'impasse sur d'autres personnages, des prostituées, exploitées et méritantes, elles aussi victimes de ces années de plomb. La vendetta de Caneparo dépassera le simple cadre de la vengeance personnelle pour atteindre une certaine forme d'humanisme militant, pratiqué par un flic bien décidé non pas à rétablir l'ordre (faire tomber un gang n'est qu'une goutte d'eau) mais à palier à une justice dans ce cas précis défaillante et, comble de l'infamie, corrompue. Car derrière tout cela, derrière les meurtres, se cachent également des fonctionnaires et des bourgeois véreux. Alors entre des petites frappes exécutantes et des pontes engraissés, il faut bien que quelqu'un se dévoue pour la bonne cause...

Rue de la violence est un film sombre, assez lourd, assez alarmiste. Peut-être trop. Ses débordements de violence n'ont pas la même portée que dans des polars volontiers plus anarchiques, même si ils sont tout aussi explicites. Je ne dirai pas que c'est sans plaisir que l'on y assiste, mais Martino et Gastaldi, en s'étant efforcés de les enrober dans une réalité politique chaotique, leur fait prendre une saveur particulière, plus amère, plus dérangeante. Certains trouveront que nous sommes là dans les véritables racines du polar européen, d'autres regretteront que le film se prenne trop au sérieux, pour une histoire finalement relativement simple. Pour part, si j'admets les qualités du film de Martino, je dois avouer ne pas avoir été passioné de bout en bout...

5/10

Acroche : Police parallèles en action

A propos : Le film est également connu sous le titre de Police parallèles en action.














Dernière édition par Walter Paisley le Mar Juin 12, 2007 7:01 pm; édité 1 fois
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mallox
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MessagePosté le: Mar Juin 12, 2007 10:47 am    Sujet du message: Répondre en citant

C'est le même film que "Gambling City"? (que je n'ai pas encore vu).


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Walter Paisley
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MessagePosté le: Mar Juin 12, 2007 10:52 am    Sujet du message: Répondre en citant

Non. J'ai jamais entendu parler de ce Gambling City, en fait.
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Throma
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MessagePosté le: Mar Juin 12, 2007 11:15 am    Sujet du message: Répondre en citant

"Gambling city" alias "Le parfum du diable" chez nous, sorti chez VIP au debut des années 80.
Classé précipitamment au rayon giallo (comme sur Vhs-survivors, con d'abekobo) en raison de son titre et sa jaquette présentant un individu au visage cagoulé, portant un chapeau et armé d'un cran d'arret sanglant :


En réalité, il s'agit d'un polar s'éloignant des sentiers battus car se déroulant dans le milieu du poker. Film pas mauvais du tout d'ailleurs, moins chiant que sa façade ne le laisse supposer, par le biais notamment de quelques scènes d'action efficaces comme celle où Merenda se prend une vilaine raclée par les sbires d'un mafieux, et qui finissent par lui broyer les mains.

Pour en revenir à "Rue de la violence" (dont je prefererais toujours son titre "parallèle" "Polices parrallèles en action"), j'avoue, ça m'fait mal de lui voir collé un 5/10 puisque c'est peut-être bien mon polar italien preferé. Surtout qu'en lisant entièrement ta critique, tu lui attribues plus de points positifs que négatifs. Moi a pas compris...
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MessagePosté le: Mar Juin 12, 2007 11:39 am    Sujet du message: Répondre en citant

Pour ma part, un polar que je trouve réussi, avec un Luc Merenda inspiré dans un rôle proche de "Dirty Harry" (d'ailleurs, l'intrigue, par certains côtés, est assez proche de "Magnum Force"). Le thème du flic marginal et solitaire n'est certes pas original, mais le film est plutôt bien réalisé. On y retrouve quelques habitués du cinéma de genre transalpin : Martine Brochard en prostituée, Chris Avram, et ce fou furieux de Luciano Rossi incarnant l'un des deux détenus en cavale. Sans oublier Silvano Tranquilli ("La Tarentule au Ventre Noir", "La Peur au Ventre") et un spécialiste du polar : Richard Conte ("Le Boss", "Salut les Pourris", "Rome Violente").
La musique est à créditer aux frères De Angelis. Les cascades, que je trouve pour ma part honnêtes, furent réglées par Remy Julienne.
Enfin, à propos du DVD de Neo Publishing, notons que la version italienne est plus longue de trois minutes par rapport à la VF.

note : 7,5/10
accroche : "Pour combattre la violence, il faut être violent." (Lieutenant Giorgio Caneparo).
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Walter Paisley
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MessagePosté le: Mar Juin 12, 2007 11:58 am    Sujet du message: Répondre en citant

Throma a écrit:
j'avoue, ça m'fait mal de lui voir collé un 5/10 puisque c'est peut-être bien mon polar italien preferé. Surtout qu'en lisant entièrement ta critique, tu lui attribues plus de points positifs que négatifs.


Si y'a que la note qui te chagrines, on peut demander au chef de ne pas la mettre sur le site !

D'ailleurs, je ne sais pas si tu as le temps ou pas, mais j'accepterai volontiers que tu rédiges ta propre critique et qu'elle aille sur le site à la place de la mienne. Y'a certains sujets où on veut pas contrarier les spécialistes, qui il est vrai apportent un regard plus construit...


Pour en revenir au film, disons que je le trouve bien construit, plus intelligent que la moyenne et tout aussi violent. J'ai assez de mal à m'expliquer que je ne l'aime que modérément... Ca vient peut-être du fait que je ne suis pas grand amateur de polars. Les Lenzi, avec leurs scénarios assez improbables (voir bordéliques) et leurs personnages atypiques, dépassent quand même à mes yeux les cadres du genre.
Là, chez Martino, tout y est plus réaliste, plus étouffant (climat finalement logique rendant compte des "années de plomb"). J'y trouve tout bonnement moins de plaisir, surtout qu'en plus je ne suis pas particulièrement attiré par le sujet abordé par le film.
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Bigbonn
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MessagePosté le: Mar Juin 12, 2007 6:30 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ben moi j'en garde un souvenir très moyen de ce film. Si je devais lui mettre une note, je lui mettrai... 5/10! (arf!)

Pour les années de plomb, outre les activistes et/ou terroristes d'extrême-gauche, il y avait aussi des factions d'extrême-droite, me semble-t-il.

Pour Luc Mérenda, c'est pas l'acteur qui fut la vedette de Chateauvallon? (oui, bon, je l'avais déjà dit quelque part, ça... icon_arrow )
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Walter Paisley
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MessagePosté le: Mar Juin 12, 2007 6:40 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bigbonn a écrit:

Pour les années de plomb, outre les activistes et/ou terroristes d'extrême-gauche, il y avait aussi des factions d'extrême-droite, me semble-t-il.


Elles sont pas apparues un peu plus tard que Rue de la Violence ?
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Bigbonn
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MessagePosté le: Mar Juin 12, 2007 6:43 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Walter Paisley a écrit:
Bigbonn a écrit:

Pour les années de plomb, outre les activistes et/ou terroristes d'extrême-gauche, il y avait aussi des factions d'extrême-droite, me semble-t-il.


Elles sont pas apparues un peu plus tard que Rue de la Violence ?

Alors là, franchement, j'en sais rien...
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Walter Paisley
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MessagePosté le: Mar Juin 12, 2007 7:00 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Après vérification, tu as bien raison, l'extrême-droite néofasciste était déjà active à l'époque, et avait organisé plusieurs attentats que les autorités attribuèrent à l'extrême-gauche, comme ce sera régulièrement le cas durant la décennie (il semblerait même que certaines branches des services secrets de l'administration italiennes aient travaillées avec les néo-fascistes pour faire accuser les anars et les Brigades Rouges).
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Throma
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MessagePosté le: Mar Juin 12, 2007 7:00 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Walter Paisley a écrit:


Si y'a que la note qui te chagrines, on peut demander au chef de ne pas la mettre sur le site !

D'ailleurs, je ne sais pas si tu as le temps ou pas, mais j'accepterai volontiers que tu rédiges ta propre critique et qu'elle aille sur le site à la place de la mienne. Y'a certains sujets où on veut pas contrarier les spécialistes, qui il est vrai apportent un regard plus construit...



Non il est hors de question de priviliégier une hypothétique critique de mon cru face à la tienne qui est très bonne, malgré le fait que je sois en désaccord avec elle.
On pourra rajouter en revanche mon avis que bigbonn a deterré à la suite pour faire contre-balance.
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MessagePosté le: Mer Juin 13, 2007 10:56 am    Sujet du message: Répondre en citant

Je suis assez d'accord avec Walter sur ce coup , autant j'avais adoré le film la premiere fois que je l'ai vu ( en version courte et en vf ) autant lorsque je l'ai revu en dvd ( version longue ) j'avais aussi trouvé qu'il etait trop "a l'americaine" ce qui va mal , vous en conviendrez , au polar all'italiana . Je prefere la folie et le bordel des polars Lenziens . Mais ca je l'ai deja dit ico_mrgreen
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mallox
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MessagePosté le: Sam Juil 26, 2008 12:37 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai beaucoup aimé. D'abord, l'entame du film avec les 2 évadés dans le train (dont Luciano Rossi - encore lui !) m'a fait penser au meilleur du cinéma de Melville, ensuite j'avoue l'avoir trouvé un brin sur-explicatif sur la notion d'auto-défense et le geste irréparable du flic assassinant de sang-froid l'un des repris de justice... et puis en fait non ! Un climat complètement désenchanté s'est installé petit à petit et sournoisement jusqu'à m'avoir littéralement collé, puis même hanté après coup. Merenda dont je ne suis assez peu fana, je l'ai trouvé excellent, Richard Conte est aussi bon et peut-être même meilleur que dans "Le Boss". Il est excellent tout comme Tranquilli. A rapprocher même de "la police a les mains liées" ou de "la lame infernale" pour son côté pessimiste et sans issue, et dont la musique lancinante des frères de Angelis, en plus d'être très belle, m'a parue en parfaite adéquation avec cette ambiance désabusée. Très beau film pour ma part.

edit:
Le tort serait à mon humble avis de le rapprocher des Lenzieries furieuses et anarchiques alors qu'il n'a rien à voir ni dans sa forme ni dans son fond beaucoup plus mélancolique. Je le trouve toutefois très italien, enfin assez loin d'un Don Siegel par exemple, même si la trame en effet n'est pas si éloignée d'un inspecteur Harry.

8/10
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Bastien
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MessagePosté le: Dim Juil 27, 2008 6:47 pm    Sujet du message: !!! Répondre en citant

Bravo pour ta critique Walter.

Il s'agit d'un film que je trouve fade, qui m'a beaucoup déçu.
Le film est assez atone, il n'y a pas d'enjeu, je m'ennuie.
Pourtant, quand on lit les déclarations des auteurs, cela aurait dû être mieux.
Le personnage de Merenda s'oppose à une police parraléle, mais elle n'est qu'évoquée, c'est court quand même.

Film mineur, alors que le suivant avec Martino va droit au but avec un complot d'extrême droite qui veut reprendre le pays en main. La police accuse, les services secrets tuent. Il s'agit d'une dénonciation de l'orchestre noir, que fait également La police a les mains liés (excellent film).

Nous avons aussi cadavres exquis avec Lino Ventura, qui oppose magistrats à membres du gouvernements. Je trouve cette période passionnante, car elle montre l'Italie au bord du gouffre.

IL y a aussi la fameuse P2 avec Berlusconni, celui qui n'est jamais coupable de rien !
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Kidam
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MessagePosté le: Mar Juil 29, 2008 8:05 am    Sujet du message: Re: !!! Répondre en citant

Bastien a écrit:

Le personnage de Merenda s'oppose à une police parraléle, mais elle n'est qu'évoquée, c'est court quand même.


Ce qui pour ma part permet au film d'éviter la lourdeur et de laisser sa part occulte à tout cela. Ce n'en est que plus angoissant à mon sens.
Bref, je trouve ce film très bon et ça a déjà été dit plus haut, il possède une mélancolie qui le différencie au sein du genre. Et puis je ne sais si je me trompe, mais il m'a semblé que Lenzi avait repris ici même quelques poursuites en bagnoles, notamment pour sa rançon de la peur, soit en calque, soit en stock-shot, mais je me trompe peut-être. Si c'est le cas, ça démontre que le Martino possède lui aussi une fureur qui lui est propre, bien que plus rentrée, plus contenue. C'est aussi pourquoi je l'aime assez fortement cette "rue de la violence parallèle".
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