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flint Super héros Toxic


Inscrit le: 13 Mar 2007 Messages: 7606 Localisation: cusset-plage
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Posté le: Mar Nov 06, 2007 3:20 pm Sujet du message: [M] [Critique] Scream... and Die |
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Scream… and Die - 1973
origine : Angleterre
genre : giallo
réalisé par José Ramon Larraz
Avec Andrea Allan, Karl Lanchbury, Maggie Walker, Peter Forbes-Robertson, Judy Matheson, Annabella Wood, Alex Leppard
Autres titres: Psycho Sex Fiend/The House that Vanished
Valerie Jennings est une très belle fille qui tente de faire carrière dans le mannequinat. Résidant dans un quartier de Londres, elle prépare un press-book avec l’aide de Kent, un photographe de mode qui en pince pour elle, même s’il se garde bien de lui dire. Tout juste essaie-t-il de la convaincre de faire des photos de nu, ce qu’elle refuse obstinément. Dans le privé, Valerie fréquente une petite frappe du nom de Terry. Le voyou a été tuyauté sur une maison isolée dans des bois à la sortie de la capitale. Le but consiste à pénétrer dans la bicoque et faire main basse sur des objets précieux, ce qui ne devrait pas poser de problème dans la mesure où la demeure n’est pas habitée.
Un soir, Terry et Valerie se rendent donc sur les lieux. Ils y parviennent avec difficulté à cause d’un épais brouillard. Une fois dans la maison, la déception est grande, car les objets de valeur censés s’y trouver ne sont pas là. Alors qu’il s’apprête à partir, le couple entend le bruit d’un moteur de voiture. Quelqu’un vient. Une femme aux allures de prostituée accompagnée d’un homme dont on ne voit pas le visage font irruption dans la chambre où Valérie et Terry se sont cachés. Seule la fille parle. Les deux personnes paraissent se connaître depuis un bon moment, mais l’homme, vêtu de noir et ganté, reste silencieux, se contentant de fumer une cigarette. Sa partenaire se déshabille, s’assoit sur les cuisses du type, face à lui, essaie de l’exciter. Soudain, l’homme sort un cran d’arrêt et se met à larder la fille de plusieurs coups de couteau, jusqu’à la mort. Puis, tranquillement, il s’éloigne dans une autre pièce pour nettoyer la lame. Valerie en profite pour s’échapper. Elle parvient à sortir, mais Terry a disparu. La voiture est toujours là, mais elle n’a pas les clés. Son seul recours est de s’enfoncer dans la forêt. Elle sait que le tueur est parti à sa rencontre. Finalement, elle arrive dans un cimetière de voitures et réussit à échapper à l’assassin. Au petit matin, elle retourne à Londres et rentre chez elle. Une fois remise de ses émotions, elle regarde par une fenêtre de son appartement et aperçoit la voiture de Terry garée dans la rue. Mais le cambrioleur ne se manifeste toujours pas, il s’est volatilisé. Dans le véhicule, elle récupère son press-book. A l’intérieur, il manque une photo. Si le tueur l’a récupéré, elle est certainement la prochaine victime…
Originaire de Barcelone, José Ramon Larraz s’est exilé en Angleterre à la fin des années 1960. Dessinateur et photographe, l’Espagnol est passé ensuite à la réalisation, en 1969 avec « Whirlpool », premier d’une série de quatre thrillers glauques avec « Deviation » (1971), « Scream… and Die » (1973) et « Symptoms » (1974). De ces quatre films, seul « Scream… and Die » a connu une distribution en France, en vidéo, et de façon très confidentielle. Par contre, « Whirlpool » (sous-titré « L’Enfer de l’Erotisme », en 1972) et « Symptoms » (en 1976) ont connu une exploitation dans les salles de cinéma françaises. Cela dit, les oeuvres les plus connues du cinéaste restent à ce jour ses films d’horreur à forte connotation érotique, à savoir « Vampyres » et « Black Candles ».
Pour en revenir à « Scream… and Die », la première chose qui saute aux yeux dans ce film est son atmosphère troublante. Indéniablement, Larraz sait filmer la campagne anglaise et mettre en valeur sa beauté, ce qui ne fait qu’accentuer le paradoxe eu égard aux événements sordides s’y déroulant. Cette atmosphère, on la retrouvera également dans « Massacre pour Morts-Vivants » de Jorge Grau, lui aussi natif de Barcelone, et de la même génération que Larraz (les deux hommes n’ayant qu’un an de différence). Mais si Grau a tourné un pur film d’horreur, Larraz s’est inspiré fortement du giallo, dont il reprend les principes de base (assassin ganté tuant à l’arme blanche, trauma d’enfance). Les points positifs de « Scream… and Die » se situent donc au niveau de l’ambiance, accentuée par une musique très discrète, voire même en retrait, afin de créer une certaine tension. En l’absence de musique, l’attention du spectateur se concentre sur les personnages et les décors. C’est habile, car la lumière est belle, la photographie soignée, et les acteurs crédibles. Un casting par ailleurs constitué de personnes peu connues ou presque (tout juste pourra-t-on reconnaître Judy Matheson qui a joué dans « Les Sévices de Dracula »). Néanmoins, Karl Lanchbury est un habitué du metteur en scène, puisqu’il avait joué précédemment dans « Whirlpool » et « Deviation », et on le reverra ensuite dans « Vampyres ». Dans « Scream… and Die », il incarne Paul, un jeune homme inquiétant qui vit une relation incestueuse avec sa tante. Cela nous vaut d’ailleurs une scène d’amour presque effrayante, où plaisir et souffrance paraissent étroitement mêlés, à l’image des protagonistes.
Le thème de l’inceste avait déjà été abordé par le cinéaste dans « Whirlpool », où Lanchbury incarnait un personnage amoureux de sa mère adoptive.
S’il n’y a pas grand-chose à redire au scénario (signé Derek Ford, dont l’implication réelle semble douteuse selon certaines sources), la réalisation est malheureusement loin d’être parfaite. A trop avoir voulu installer un climat, Larraz n’a pas su insuffler de rythme, de dynamisme dans le déroulement de l’action. Il en résulte beaucoup trop de longueurs, rarement interrompues par un meurtre ou une scène érotique. Le second point noir, et c’est surtout là que le bât blesse, concerne le nombre de suspects potentiels, incroyablement réduit. En fait, dès la première moitié du film, seules deux personnes peuvent prétendre au statut de coupable, une tendance qui n’évoluera pas jusqu’à la fin. Cela signifie qu’il est assez facile de trouver l’assassin, et de deviner ses motivations. Dommage, parce que « Scream… and Die » dégage une ambiance inquiétante, et réaliste grâce à l’interprétation parfaitement dans le ton des personnages. On peut regretter aussi de ne pas avoir eu l’occasion de voir plus souvent Andrea Allan dans le cinéma de genre, car sa beauté et son talent naturels y auraient fait merveille.
note : 6/10
accroche : Larraz manque de gaz.
edit:
Affiche pour le site:

Dernière édition par flint le Jeu Jan 31, 2008 9:12 am; édité 1 fois |
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Throma Super héros Toxic


Inscrit le: 25 Nov 2004 Messages: 3335 Localisation: Masse à chaussettes
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Posté le: Mar Nov 06, 2007 8:49 pm Sujet du message: |
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Moi, la camplouse british, je la préfère chez Pete Walker, voire chez Warren.
On s'y emmerde nettement moins que chez Larraz, connu pour ses oeuvres mollasses, dont le pire, reste selon moi son "Black candles" / "Ritos sexuales del diablo", un morceau anthologique d'ennui, une oeuvre brouillonne qui ne debouche nulle part, si ce n'est dans la fosse commune.
Et re-belote avec les autres films de son auteur que j'aie pu voir à ce jour : "Whirlpool", "Edge of the axe" et peut être "Vampyrs"... me souviens même plus si je l'ai vu celui là, c'est dire le désinterêt que je porte pour les oeuvres du bonhomme.
Pourtant, on flaire systématiquement un début de potentiel, une obstination à vouloir mettre en image des histoires de sexualité compliquée mais le rythme ne suit pas...jamais.
"Scream... and die", finalement, c'est peut etre bien ce qu'il y a de plus présentable dans sa filmo même si je me souviens m'y être tout de même copieusement ennuyé...2, 3 séquences relèvent un peu la sauce : le cambriolage dans le manoir au début, le meurtre assez sordide qui en découle, le vieux taré qui élève des pigeons dans la cave d'un immeuble.
Le reste n'est que baillement...
Flint, as tu vu son "Coming of sin", jugé comme l'un de ses films les plus réussis ? Change-t-il la donne ? _________________ http://www.vhs-survivors.com/myvhs.php?alias=Throma |
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flint Super héros Toxic


Inscrit le: 13 Mar 2007 Messages: 7606 Localisation: cusset-plage
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Posté le: Mar Nov 06, 2007 9:51 pm Sujet du message: |
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Eh non, je n'ai pas vu "Coming of Sin", bien qu'à une époque j'avais failli le commander cher l'ex-éditeur Pagan, en partie poussé par la curiosité provoquée par le visuel de la jaquette (voir photo plus bas). Cela dit, il paraît que le film est tout aussi ennuyeux, voire plus, que les autres oeuvres de Larraz. Dans le bouquin "Immoral Tales", il est fait mention d'un film au rythme lent, avec des séquences oniriques, des acteurs amateurs. Larraz, apparemment, n'aimait pas trop parler de ce film, qu'il compare à un livre d'images, et disant presque que le meilleur acteur du film était... un cheval. Malgré tout, Pete Tombs, l'un des auteurs de l'ouvrage (et responsable de Mondo Macabro) a l'air d'aimer le film, lui.
En ce qui me concerne, excepté "Scream... and Die", je n'ai vu du cinéaste que "Black Candles", que j'ai trouvé très mauvais, comme toi.
En fait, il semblerait que "Symptoms" soit son film le plus abouti. Encore faut-il le dégotter.
Pour finir sur une note "onirique" selon Larraz, voilà donc la photo tirée de "Coming of Sin" :
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][/img] |
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van zandt 3 % irradié


Inscrit le: 21 Juil 2005 Messages: 38 Localisation: dans le slip de Leslie Bovee
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Posté le: Mar Nov 06, 2007 10:13 pm Sujet du message: Le fils de la nuit éternelle |
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Perso, j'ai adoré Scream and die, même si après visionnage, Symptoms lui est supérieur en tous points: en fait, Symptoms serait un Scream and Die abouti dans ses idées, puisque Scream est formellement très abouti mais peine à à aller au bout de son propos : un tabou infernal, l'inceste, qui, une fois brisé, provoque le besoin de rachat par le meurtre. Rarement un film aura montré, sans pathos et sans voile, l'inceste-la scène d'amour entre le 'héros' et sa tante est d'ailleurs une des plus bandantes qu'il m'ait été donné de voir (c'est grave, docteur ?)-, et en arrière plan, l'ombre du péché et la présence de la mort, qui contamine nature (les bois noirs), chairs (les filles se désapent sans joie, avec une vulgarité toute British), et choses (les masques que sa tante et lui confectionnent).
On sent que c'est le film d'un Espagnol, donc un film puritain, où le désir est sale et pourtant irrépressible, où les filles girondes se font taillader par un fils perdu, un enfant seul, qui s'enfonce irresistiblement dans son repaire envahi par la nuit, jusqu'à l'obscurité finale, comme dans un retour aux origines de l'homme, un homme avec son couteau qui aurait commis l'irréparable, un Adam qui aurait tué Eve. _________________ La vie, l'amour, la vache ! |
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flint Super héros Toxic


Inscrit le: 13 Mar 2007 Messages: 7606 Localisation: cusset-plage
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Posté le: Mer Nov 07, 2007 7:54 am Sujet du message: |
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Merci Van Zandt pour tes impressions sur le film.
Sinon, comment t'es tu procuré "Symptoms" ?
Et puis, une autre question qui n'a aucun rapport, de quel film est tiré ton avatar ?
(sinon, j'ai toujours une K7 pour toi qui attend dans un coin)... |
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van zandt 3 % irradié


Inscrit le: 21 Juil 2005 Messages: 38 Localisation: dans le slip de Leslie Bovee
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Posté le: Mer Nov 07, 2007 7:49 pm Sujet du message: Des symptomes, un remède |
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Je ne dirai pas comment, mais je dirai mieux: je peux faire une copie sur dvd-r à toute personne intéressée par ce Symptoms...contre une K7 originale cela va de soi
Et a propos, l'avatar, c'est : Isabelle, duchesse du diable et de l'amour, un film de Bruno Corbucci, un film dont je cherche la K7 (la VFP, s'entend...)
Le site dont la photo est tirée :
http://www.geocities.com/Athens/Academy/7609/cinema69-72.htm
Donc Flint, pour notre échange qui dure, je m'occupe de te faire une copie de Symptoms. Le colis arrive bientôt (semaine prochaine, dsl) _________________ La vie, l'amour, la vache ! |
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Valor Psycho-cop


Inscrit le: 22 Fév 2007 Messages: 4497 Localisation: Vanves
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Posté le: Mer Nov 07, 2007 8:11 pm Sujet du message: |
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Une K7 originale ça vaut au moins 5 ou 6 copies, non ?
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Throma Super héros Toxic


Inscrit le: 25 Nov 2004 Messages: 3335 Localisation: Masse à chaussettes
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xawa 99 % irradié

Inscrit le: 28 Fév 2005 Messages: 1528
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Posté le: Mer Nov 07, 2007 8:49 pm Sujet du message: |
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Van Zandt je le connais, il bosse chez les RG et compte parmi ses intimes des pontes de la CIA et de la Camorra, je s'rais vous, je deconnerais pas avec lui  |
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van zandt 3 % irradié


Inscrit le: 21 Juil 2005 Messages: 38 Localisation: dans le slip de Leslie Bovee
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Posté le: Mer Nov 07, 2007 8:56 pm Sujet du message: |
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Ouaip, même que Throma est fiché "dangereux activiste à tendance bissoanarchiste et déconneur-Vit maintenant à Besançon où il confectionne des bombinettes en forme de K7 de référence inconnue ('A&MBGVIP)-Aucun attentat revendiqué-A SURVEILLER et PRONTO" _________________ La vie, l'amour, la vache ! |
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Throma Super héros Toxic


Inscrit le: 25 Nov 2004 Messages: 3335 Localisation: Masse à chaussettes
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Posté le: Mer Nov 07, 2007 9:16 pm Sujet du message: |
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xawa a écrit: | Van Zandt je le connais, il bosse chez les RG et compte parmi ses intimes des pontes de la CIA et de la Camorra, je s'rais vous, je deconnerais pas avec lui  |
Maintenant que tu le dis, c'est vrai qu'il m'a l'air d'appartenir à une "famille" qui comporte beaucoup de membres.
Il est même à la tête d'un laboratoire expérimental en Franche Comté  _________________ http://www.vhs-survivors.com/myvhs.php?alias=Throma |
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Throma Super héros Toxic


Inscrit le: 25 Nov 2004 Messages: 3335 Localisation: Masse à chaussettes
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flint Super héros Toxic


Inscrit le: 13 Mar 2007 Messages: 7606 Localisation: cusset-plage
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Posté le: Mer Nov 07, 2007 9:34 pm Sujet du message: Re: Des symptomes, un remède |
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Dire que j'ai vu "Isabelle..." il n'y a pas si longtemps que cela.
Je n'avais pas reconnu Brigitte Skay. :timide:
(peut-être le "symptoms" de la sénilité).  |
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Valor Psycho-cop


Inscrit le: 22 Fév 2007 Messages: 4497 Localisation: Vanves
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Posté le: Mer Nov 07, 2007 9:41 pm Sujet du message: |
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Puisqu 'on est dans le HS total ... la photo de "Coming of sin" m'a inspiré un petit Psychoquiz improvisé ...
De quel film sont tirées ces captures, hein ?
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princesse.rosebonbon Stade de décomposition


Inscrit le: 22 Aoû 2005 Messages: 2027 Localisation: variable
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Posté le: Mer Nov 07, 2007 9:56 pm Sujet du message: |
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Interville?  |
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