mallox Super héros Toxic


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Posté le: Sam Fév 02, 2008 7:46 am Sujet du message: La Cité interdite |
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La Cité Interdite - 2006
(Man cheng jin dai huang jin jia)
Réalisé par Zhang Yimou
Avec Gong Li, Chow Yun-Fat, Jay Chou
Chine, Xème siècle, Dynastie Tang. De retour à la Cité interdite après une longue absence, l'Empereur découvre qu'un complot se trame au coeur même de son palais. Les dangereuses alliances et les manipulations des conspirateurs n'ont qu'un seul but : prendre le pouvoir du plus grand Empire au monde. La trahison viendra de l'intérieur : une rébellion menée par la reine elle-même.
La Cité interdite se déroule au temps de la dynastie des Tang postérieurs, il y a plus de mille ans. Les Tang ont été l'une des dynasties les plus flamboyantes de l'histoire de la Chine. C'était une époque pleine d'ostentation. Un vieux proverbe chinois dit "Or et jade à l'extérieur, pourriture et décadence à l'intérieur", ce qui signifie que sous des dehors magnifiques se cache souvent une vérité aussi sombre qu'épouvantable. L'histoire de ce film évolue autour d'une famille impériale dysfonctionnelle. Comme dans toute grande famille des temps féodaux, sous la richesse et les belles apparences, de sombres secrets se dissimulent dans le palais.
Je ne sais pas si d'autres ont vu ce film et j'apprécie au préalable modérément Zhang Yimou, notamment depuis qu'il se situe dans le genre "épique warriors". J'avais trouvé en "Héros" et "Le secret des poignards volants" des spectacles vains, inutilement tarabiscotés niveau intrigue, des spectacles écrasés par la volonté du cinéaste de faire plus beau, plus fort que les copains qu'il pille pourtant sans vergogne. Une fois de plus, avec "La cité interdite", l'emphase l'emporte dans une intrigue à peine digne d'un mauvais serial où chaque acteur se doit d'avoir l'air "pénétré" afin de souligner le fait que nous sommes bien dans un DRAME. Une fois de plus c'est l'esthétisme qui est sensé faire passer la pilule du grotesque tapi derrière tout ça, avec des combat aberrants, des héros et anti héros qui se battent à 1 contre cent, avec ralentis et gros plans sur les armures meurtries par les épées ennemies, de l'épate à tout va où l'on surcharge le cadre de figurants en marche pour attaquer la cité (à moins que ce ne soit que de la synthèse mais je ne crois pas), une esthétique qui écrase tout sur son passage et heureusement parfois, on arrive à ne pas voir ou occulter le ridicule des situations, avec ces personnages qui se suicident en série vers la fin pour avoir trahi. Seule Gong Li semble donner un semblant de vie et d'âme à son personnage et au film, Chow Yun-Fat n'arrivant pas mieux qu'à plisser des yeux, ça fait tellement réfléchi! Bref que tout ceci sent la pose, se regarde filmer et cadrer, s'écoute parler, le genre de spectacle duquel on sort en disant "c'était beau", et il semble que c'est bien là les intentions de Zhang Yimou que de faire BEAU. Soit, certains passages bluffent mais ce sont à peine 10 minutes de film sur 2 heures, et dessous le vernis, on trouve une intrigue grotesque avec des dialogues grotesques, des enjeux absurdes, ce n'est jamais crédible, et Zhang Zhimou échoue dans sa peinture de l'être humain, tout ça pour quoi? Pour se concentrer par exemple sur un combat d'un guerrier en armure jaune contre 10 en armure noire qui tournent autour, c'est tellement joli...
Est-ce ça le cinéma? est-ce ça un spectacle épique et complet? Franchement Sans moi. Et encore je parle pas des relents nationalistes nauséeux avec comme symbole cette cité qui doit être défendue corps et âme et autour de laquelle s'articule tout ce qu'il y a de figuratif. Emphase et Prétention, quand tu nous tiens.  _________________
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