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The Omega Man 99 % irradié


Inscrit le: 25 Juil 2006 Messages: 1155 Localisation: Belgique
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Posté le: Sam Juin 05, 2010 10:55 am Sujet du message: [M] [Critique] Atlantis Interceptor |
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Les prédateurs du futur / (The) Atlantis Interceptors / The Raiders of Atlantis / I predatori di Atlantide
Année : 1984
Origine : Italie/Philippine
Genre : Minestrone
Réalisation : Roger Franklin (Ruggero Deodato)
Histoire de Vincent Mannino (Vincenzo Mannino)
Scénario : Robert Gold et Vincent Mannino (Tito Carpi et Vincenzo Mannino )
Musique : Olivier Onions (Guido De Angelis)
Chanson « Black Inferno Baby » par “The Inferno Group”
Image : Roberto D'Ettore Piazzoli
Montage : Vincent Thomas (Vincenzo Tomassi)
SFX : Massimiliano Cerchi & Giannetto De Rossi
Cascades : The Rock Stuntman Team
Accroche : Aaaaaction !!!!!!
Distribution :
Christopher Connelly (Mike Ross), Gioia Scola (Dr. Cathy Rollins), Tony King (Mohammed Hington), Stefano Mingardo (Klaus Nemnez), Ivan Rassimov (Bill Cook), John Blade (Frank), Bruce Baron (Crystal Skull), George Hilton (Professeur Peter Saunders), Mike Monty (George), Michele Soavi (James)…
Résumé :
Sur une plate-forme océanographique, un groupe de scientifiques découvre une plaque en or massif recouverte d'étranges inscriptions. Des tests datent l'objet de l'ère précolombienne, mais un terrible raz-de-marée empêche les scientifiques de poursuivre leurs investigations. Lorsque le calme revient après le déluge, seuls trois rescapés parviennent à rejoindre une embarcation. Le petit groupe débarque alors dans une ville ravagée, hantée par des hordes de motards, les Interceptors, qui pillent et tuent aveuglément tout ce qui croise leur route.
C’est comme si tout le bis italien était résumé en un film : prenez un scénario qui n’a rien à voir avec le résultat à l’écran (initialement prévu sous la direction d’Antonio Margheriti, le film se voulait une aventure fantastique à base de monstres !), des effets spéciaux à la limite du n’importe quoi (voir l’épave du sous-marin, le dôme entourant l’Atlantide), des décors recyclés (comme la table de mixage qui sert de pupitre au technicien), des costumes au delà du réel (les fameux Interceptors, le look de Gioia Scola sur l’île !) et une musique déjà démodée et cultissime à l’époque (normal c’est signé par l’un des frères De Angelis « Zorro »). Ajoutez à cela un casting trois étoiles avec en tête Christopher Connelly, acteur américain qui se fit connaître aux Etats-Unis dans les années soixante via un soap opéra (« Peyton Place ») où il interprète le rôle du frère de Ryan O’Neal. Il est ensuite apparu dans de nombreuses séries américaines (« Bonanza », « Mannix », « Mission impossible », « CHIPS », « Matt Houston »…), avant d’entamer dans les années quatre-vingt une petite carrière en Italie, où il tournera dans « Manhattan Baby », « Les guerriers du Bronx », « Cobra Mission », « Strike Commando ». De cette période, on retiendra surtout son rôle de méchant dans le méconnu « Django 2 », suite officielle réalisée tardivement en 1987 avec Franco Nero. A ses côtés, toute une pléiade d'acteurs aperçus dans de nombreuses productions italiennes : la belle Gioia Scola (« Conquest »), l'incontournable Ivan Rassimov (« la secte des cannibales », « Le dernier monde cannibale »… »), l’inénarrable Bruce Baron (« Nom de code Oies Sauvages » et quelques « Ninja flicks » avec Richard Harrison !), le bellâtre George Hilton (pas mal de westerns et une poignée de giallos), l'ancien joueur de football américain Tony King (spécialiste de la blacksploitation et héros « The Last Hunter ») ; sans parler du peu connu mais incroyablement prolifique Mike Monty (« Zombies 3 ») qui doit avoir tourné dans tous les "viet movies" réalisés aux Philippines et du futur réalisateur touche à tout et incontournable second rôle du bis italien de l’époque, le bien nommé Michele Soavi. Tout ce beau monde va donc essayer d’échapper à la vindicte des fameux « Interceptors » commandés par Crystal Skull alias Bruce Baron qui, d’après la légende, était tellement nul que le réalisateur décida de le lui recouvrir la tête d’un crane translucide. Qu’importe la raison, l’effet est immédiat et fait partie des bonnes surprises de ce film qui, malgré ses nombreux défauts, va connaître son petit succès international grâce à quelques photos d’exploitation bien senties, un titre des plus énigmatiques et une affiche splendide (Christopher Connelly, le M16 au poing).
Réalisé par Ruggero Deodato (qu’on ne présente plus !) juste avant son fameux « Amazonia : la jungle blanche », « Atlantis Interceptors » est un film fascinant par bien des aspects, notamment une accumulation quasi maladive de scènes d’actions (pour une production plutôt fantastique) et une ambiance parfois délétère très « zombiesque » qui règne dans la ville ravagée dans laquelle débarquent nos survivants. En effet, par moments, on se croirait dans « L'enfer des zombies » de Fulci, avec quelques séquences bien étranges (le cadavre pendu qui cogne contre le jukebox). Paradoxalement, à partir de ce moment, on a l’impression que le réalisateur Deodato s’est endormi, laissant sa seconde équipe et les cascadeurs faire le travail à sa place, ce qui explique peut-être le côté « puzzle » mal assemblé de l’ensemble. Mais justement c’est ce petit côté bâtard qui rend l’œuvre intéressante, on pouvait craindre que le script enfermerait l’ensemble dans une sorte de torpeur (voir le début assez pénible). Il n’en est rien, et une fois sa vitesse de croisière atteinte, le film part dans tous les sens, alignant les péripéties et les coups de théâtre (parfois totalement improbables).
Ainsi, l’histoire démarre vraiment avec le débarquement des survivants (la presque totalité du casting !). Se succèdent ensuite l’excursion et la découverte de la ville dévastée, l’exécution d’un rescapé, le siège, la découverte d’autres survivants (qui seront vite massacrés), le kidnapping de Gioia Scola, la fuite en bus, l’évasion en hélicoptère et l’arrivée sur l’île. On court dans tous les sens, on se canarde allègrement, une survivante est brulée au lance flamme, un motard décapité au fil de fer, un bus est pris d’assaut via un hélicoptère, bref, on a l’impression que tous les casse-cous du coin se sont donné rendez-vous sur le plateau pour se massacrer dans la bonne humeur et l'allégresse. Une fois tout ce beau monde rassasié, Deodato se réveille et reprend les commandes pour un final branché science-fiction qui, par moments, fait surtout pensez à un vieux clip de Cerrone. On le sait, la science-fiction italienne rime souvent avec kitsch, et ce brigand de Deodato se limite au minimum syndical pour emballer son final. Même si le mythe de l’Atlantide (souvent malmené) en prend un sacré coup, le résultat est une bonne petite série B qui contient beaucoup de violence, un peu de gore (la décapitation), mais pas de sexe (pas le temps, dommage !) ; de quoi passer un bon moment sans trop réfléchir.











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mallox Super héros Toxic


Inscrit le: 10 Sep 2006 Messages: 13982 Localisation: Vendée franco-française
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Posté le: Sam Juin 05, 2010 1:18 pm Sujet du message: Re: [Critique] Atlantis Interceptor |
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The Omega Man a écrit: | mais pas de sexe
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C'était la capture du mec étendu sur la capot de sa voiture ! hé bé, heureusement que je l'ai prise tout à l'heure pour le site. N'importe quoi imageshack. :non: _________________
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flint Super héros Toxic


Inscrit le: 13 Mar 2007 Messages: 7606 Localisation: cusset-plage
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Posté le: Sam Juin 05, 2010 3:06 pm Sujet du message: |
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Je me demandais aussi quelle capture avait bien pu sauter !
"Atlantis Interceptors" fait partie de mes post-apo préférés. Oui, je sais, le film n'est pas, à la base, un post-nuke, vu qu'il se passe à notre époque (du moins les années 80), mais il a tous les ingrédients du genre. C'est vrai qu'il résume un peu tout l'esprit du bis italien post seventies : fauché, sympathique, décomplexé. Un usage de la maquette comme on le voit rarement, avec cette plateforme en toc submergée par un raz-de-marée (un technicien qui balance un seau d'eau ?).
Mais, bon, le top reste la manière dont Deodato a dépeint les Atlantes (des biker-punks !). On n'avait jamais vu les Atlantes comme ça auparavant, et ce n'est pas près d'arriver à nouveau !
(et merci à Omega Man pour cette sympathique chronique) |
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Bastien 40 % irradié


Inscrit le: 19 Mar 2008 Messages: 364
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Posté le: Dim Juin 06, 2010 7:02 pm Sujet du message: Hype ! |
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Un bon petit film qui reste un bon z des années 80 : une fois la suspension d'incrédulité passée et que l'on rentre dans le film, celui-ci est fun, sympa, bien enlevé.
On en oublie d'ailleurs que l'invasion de la terre passe par une petite ville côtière. Il est dommage que tous les héros tombent un à un. Encore plus dommage que George Hilton ne soit pas la tête d'affiche (un gros regret personnel même). Mais le film est rythmé, dingue, avec cette petite touche craspec italienne et doté d'un casting sympa.
Perso, j'adore les musiques du frangin DeAngelis, beaucoup, dont celle ci qui a une rythmique bizarre comme 2019 après la chute de NY. Il n'y a pas à chicanner, les musiques des frangins De Angelis ont su donné une saveur plaisante à la plupart de ces sous-produits mad maxiens. Dommage qu'ils aient été aussi mal édités en cd...
Je suis content d'apprendre qu'il a rencontré en son temps son petit succés et il est vrai que les superbes affiches de Sciotti sont toujours aussi saisissantes.
Pour conclure, un petit mauvais film comme on en fait plus et qui nous font bien regreter cette fin de règne du bis italiens. Ils n'ont jamais eu de successeurs à la hauteur. _________________ http://leroyaumedesavis.over-blog.com/ |
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mallox Super héros Toxic


Inscrit le: 10 Sep 2006 Messages: 13982 Localisation: Vendée franco-française
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Posté le: Ven Déc 17, 2010 5:29 pm Sujet du message: |
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Quelqu'un sait avec certitude quel est le titre original ?
J'avais misé sur "I predatori di Atlantide" mais on m'a soufflé dans l'oreillette que c'était "Atlantis interceptors"...
D'autres disent qu'il est sorti au ciné sous le titre du Topic... sans S donc. _________________
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flint Super héros Toxic


Inscrit le: 13 Mar 2007 Messages: 7606 Localisation: cusset-plage
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Posté le: Ven Déc 17, 2010 5:50 pm Sujet du message: |
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Je crois que le film est bien sorti en Italie sous le titre "I predatori di Atlantide". |
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mallox Super héros Toxic


Inscrit le: 10 Sep 2006 Messages: 13982 Localisation: Vendée franco-française
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Posté le: Ven Déc 17, 2010 5:56 pm Sujet du message: |
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Merci flintos, Et le titre original français, c'est mieux que je laisse Les prédateurs du futur ou bien que je mette Atlantis interceptor ? _________________
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flint Super héros Toxic


Inscrit le: 13 Mar 2007 Messages: 7606 Localisation: cusset-plage
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Posté le: Ven Déc 17, 2010 6:21 pm Sujet du message: |
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"Atlantis Interceptors", c'est son titre de sortie au cinéma en France (15 octobre 1986 - source Saison Cinéma 87).  |
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San 20 % irradié

Inscrit le: 04 Aoû 2010 Messages: 126
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Posté le: Dim Déc 19, 2010 2:56 am Sujet du message: |
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J'avais pas fait le rapprochement avec "L'enfer des zombies"...
plus avec "Zombi III"...
que j'adore d'ailleurs  |
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mallox Super héros Toxic


Inscrit le: 10 Sep 2006 Messages: 13982 Localisation: Vendée franco-française
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Posté le: Lun Déc 27, 2010 4:35 pm Sujet du message: |
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Ben moi, je viens juste de le revoir (après 25 ans d'absence et quasi aucun souvenirs hormis la décapitation du motard punk) et j'ai passé un moment agréable. Tout a été dit plus haut par Omega Man et même Flint ou Bastien. Un véritable concentré de Bis rital qui ressemble à la fois à un post-apo, à un film de Zomb, à un Rambo-like, et comme le rythme est aussi alerte que les libertés prises avec toute vraisemblance, au final c'est fort plaisant. _________________
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