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Bigbonn Psycho-cop


Inscrit le: 13 Déc 2004 Messages: 4107
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Posté le: Mar Aoû 03, 2010 2:21 pm Sujet du message: [M] [Critique] Black Samuraï |
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Black Samuraï
USA - 1977
Genre: Blaxploitation
Un film d'Al Adamson, avec Jim Kelly, Bill Roy, Roberto Contreras, Marilyn Joi, Essie Lin Chia, Biff Yeager.
Hop, hop, hop! Jeu de jambes, jeu de jambes! Mains qui virevoltent, manchette et paf dans ta face!
Voilà, en quelques mots, résumé l'un des principaux attraits du film Black Samuraï: la prestation légère et bondissante de Jim Kelly, qui semble toujours en mouvement lorsqu'il est face à un adversaire. Et qui incarne classe et coolitude dans toutes les circonstances, ne révélant un soupçon de nervosité qu'en cas de danger ou de suspicion de trahison, et encore, vite réfréné par la certitude de vaincre...
Black Samuraï est un film qui se regarde avec un plaisir non dissimulé et ne nécessite pas, malgré les apparences, trop d'indulgence particulière pour cela. Et pourtant il commençait plutôt mal, avec cette filature à la noix de la belle asiatique Toki par l'affreux tueur Chavez pour le compte de l'ignoble Janicot, sorcier, esclavagiste, trafiquant de drogues et que sais-je encore. Une filature très mal filmée donc et une séquence d'exposition du héros jouant au tennis encore plus calamiteuse, le réalisateur allant jusqu'à suivre la balle d'un camp à l'autre avec sa caméra, toujours avec un léger temps de retard...
Aië aïe aïe, c'est ça Black Samouraï? se dit-on rapidement, une sourde angoisse nous étreignant la gorge en voyant tant de platitude filmique et de champs/contre-champs laborieux durant le premier quart d'heure... Et puis d'un coup, ça décolle: Robert Sand (Jim Kelly) fait quelques mouvements d'entraînement au sabre puis au nunchaku en face caméra avant de travailler sa respiration et de faire bouger sa musculature souple et ferme quand tout à coup un nain lui pointe un fusil sur la figure et lui lance: "dommage que les poings ne soient pas aussi rapides que les balles, hein?". Et là le démenti arrive plus vite que prévu provoquant la surprise de l'assaillant et la joie du spectateur.
S'ensuit une longue série de scène d'actions entrecoupées de quelques passages dialogués et même d'une danse façon magie noire et sorcellerie ainsi que d'un striptease très chaste hélas. Le tout dans une ambiance décontractée malgré la pluie de coups et un scénario décousu et hautement improbable dont finalement tout le monde se fout (ou presque). Car finalement, qu'est-ce que ça raconte, Black Samuraï? C'est tout simple en fait: c'est l'histoire d'un agent secret de Dragon (ne me demandez pas ce que c'est, ça, par contre) aux prises avec l'organisation du sorcier/trafiquant de drogue/proxénète Janicot qui a enlevé sa fiancée Toki qui est la fille d'un ministre farouchement résolu à combattre les trafics de drogue afin d'infléchir sa position. De là découle toute une série de combats à mains nues le plus souvent, malgré l'usage de quelques armes à feu au tout début, voire d'une voiture à gadgets pour l'agent de Dragon!
Le réalisateur vise visiblement le créneau de James Bond (cf. le générique, la voiture "armée" et les 2/3 gadgets de l'agent) et celui de Bruce Lee (combats multiples, présence d'un Jim Kelly à la souplesse aérienne, qui partageait d'ailleurs l'affiche avec Bruce pour Opération Dragon, de Robert Clouse), sans oublier celui du public noir, surfant sur plusieurs vagues en même temps dans le but d'aller le plus loin possible.
Le cocktail est improbable, il aurait pu être totalement indigeste mais il est pourtant réussi, apportant même une légère ivresse, sans les maux de tête, preuve que le mix des différents ingrédients est impeccable. Et pourtant, entre des séquences parfois sans queue ni tête (comme celle du bateau et le matos pour homme-fusée lui permettant de parcourir le paysage, semblant même faire du tourisme tant il survole d'endroits différents, passant même sous un pont, totalement sans raison), une logique peu mathématique (malgré le nombre d'adversaires, toujours le samouraï vainc; bon, en même temps, sont un peu cons aussi ses adversaires et ils l'attaquent presque toujours à mains nues et un par un...), des artifices de scénarios qui ne trompent personne, des décors parfois dignes d'Au théâtre ce soir (la chambre de la belle Synne), un filmage parfois par-dessus la jambe, ça marche et ça se suit.
Vif, sympathique, Jim Kelly entraîne dans son sillage le spectateur, celui-ci lui emboitant le pas sans plus se soucier de réalisme, déambulant au gré des lieux de tournage et allant de surprise en surprise puisque le film, loin d'être totalement prévisible, ne l'est souvent pas du tout par manque de rigueur scénaristique!
Bref, si Black Samuraï est loin d'être exempt de défauts, ceux-ci lui donnent bien souvent un charme presque enfantin, un esprit un peu comics et un ton très enlevé. |
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sigtuna Super héros Toxic


Inscrit le: 08 Jan 2010 Messages: 3818
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Posté le: Mar Aoû 03, 2010 6:00 pm Sujet du message: |
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Une question fondamentale:
L'asiatique se fait elle fouetter par 2 nains?
ou l'affiche du film est mensongère? (et dans ce cas ce dernier perd beaucoup d'interet à mes yeux ) |
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Bigbonn Psycho-cop


Inscrit le: 13 Déc 2004 Messages: 4107
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Posté le: Mar Aoû 03, 2010 9:53 pm Sujet du message: |
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sigtuna a écrit: | Une question fondamentale:
L'asiatique se fait elle fouetter par 2 nains? |
désolé mais non. L'affiche est donc en effet quelque peu mensongère.
Mais il y a plusieurs nains qui sautent sur Jim Kelly au cours du métrage (il y en a même un qui fait de la balançoire, à moins que le réalisateur n'ait essayé de faire croire qu'il sautait de liane en liane?), il y en a également d'autres qui agressent le partenaire de notre Black Samuraï.
Il faut bien le dire: ils se font tous méchamment latter... |
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flint Super héros Toxic


Inscrit le: 13 Mar 2007 Messages: 7606 Localisation: cusset-plage
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Posté le: Mer Aoû 04, 2010 7:41 am Sujet du message: |
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Oui, c'est à un festival de nains "bad guys" auquel on assiste durant ce film très sympa. Je rejoins Bigbonn dans sa sympathique chronique. C'est long à démarrer, mais après on ne s'ennuie pas. A peine Jim Kelly bouge un orteil qu'il est soit attaqué, soit pris en filature, etc...
En fait, venant de la part d'Al Adamson, on peut dire qu'il a fait là du très bon boulot.
Le passage en réacteur dorsal est assez "gratuit", mais bon, on est en plein dans le Bis, on ne va pas s'en plaindre.
René Chateau avait édité en VHS un "Black Samuraï" en son temps qui n'a rien à voir avec celui d'Al Adamson. Il s'agissait en fait d'un autre Blaxploitation, signé Cirio H. Santiago : "Death Force", avec Leon Isaac Kennedy. |
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flint Super héros Toxic


Inscrit le: 13 Mar 2007 Messages: 7606 Localisation: cusset-plage
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Posté le: Lun Aoû 09, 2010 1:35 pm Sujet du message: |
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Fiche DVD :
Black Samurai – Le Chat qui Fume
Région : Zone 2
Editeur : Le Chat qui Fume
Pays : France
Sortie ciné : inédit en France
Sortie dvd : 10 juin 2010
Durée : 80 minutes
Image : 1.33 (4/3)
Audio : Dolby Digital 2.0
Langue : anglais
Sous-titres : français
Bonus :
- Court métrage de Fred Williamson à New York (5 min. 37, VOSTF)
- Interview de Ron Van Clief (3 min. 38, VOSTF)
- Extrait de « Velvet Smooth » (4 min. 41, VO)
- Extrait de « Death Promise » (2 min. 50, VO)
- 10 bandes-annonces rares : Black Samson - Blind Rage - Ebony, Ivory and Jade - Savage Sisters - Sudden Death - Tatoo Connection - The Black Dragon's Revenge - The Guy From Harlem - Three The Hard Way - TNT Jackson (25 min. 30, VO)
- Bande-annonce du film « Black Samurai » (2 min. 31, VO)
- Bonus caché (aller dans « crédits », et attendre la fin de la musique)
Commentaire : Si le master proposé par l’éditeur n’est pas exempt de tout défaut, il n’en altère pas pour autant le visionnage de ce film qui était jusque là inédit en France, sur quelque support que ce soit. Au niveau des bonus, comme pour « Darktown Strutters », Le Chat qui Fume n’a pas lésiné sur la qualité et la quantité. Des suppléments sympathiques, comme cette mise en scène en forme de court métrage autour de Fred Williamson, que tout le monde prend pour Harry Belafonte, ou cette interview de Ron Van Clief qui effectue avec son katana le « test de la carotte ». Les amateurs de bandes-annonces seront à la fête, avec au total plus d’une demi-heure d’extraits de films axés sur l’action et la baston, il va sans dire. L’occasion de retrouver Williamson et Van Clief, mais aussi Jim Kelly, Robert Conrad, William Smith, Don Stroud, Cheri Caffaro, Gloria Hendry, et la superbe Jeannie Bell dans « TNT Jackson » (avec la fameuse scène du slip qui change de couleur). Bref, un festival d’action aussi bien pour les amateurs de mâles musclés que de nanas bien gaulées et sachant se battre.
Note : 8/10
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