The Omega Man 99 % irradié


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Posté le: Dim Sep 12, 2010 10:04 am Sujet du message: [M] [Critique] On the Run |
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On the Run
Editeur : Metropolitan Vidéo
Pays : France
Zone 2 PAL
Sortie dvd : septembre 2010
Durée : 88 minutes
Format image : 1.85 16/9 anamorphique compatible 4/3
Image : couleur
Audio : Français DD 2.0 et Cantonais DD 5.1 & 2.0
Sous-titres : Français
Bonus :
Bandes-annonces des films suivants :
- The Defenders
- Justice sans sommation
- Zodiac Killer
- On the Run
- Les aventuriers de Shanghai
Commentaire : Une très belle copie du film, qui bénéficie pour une fois d’une piste française de qualité due à sa sortie en VHS dans les années 90. En effet, de tous les films proposés dans les bandes-annonces, « On the Run » est le seul à ne pas être un inédit. L’image semble cependant avoir été « forcée » pour passer au moule du 16/9 (voir les lettres de certains noms coupées lors du générique). Mais l’ensemble est suffisant et rend hommage à l’excellent travail du directeur de la photo Peter Ngor (« Full Contact », « Sex and Zen »), notamment lors des scènes nocturnes. Sûrement la meilleure édition du film (qui le mérite amplement) à ce jour !
On the run / 亡命鸳鸯
Mong ming yuen yeung / Wong ming yuan yang
1988
Origine : HK
Genre : policier
Producteur : Sammo Hung
Réalisé par Alfred Cheung Kin-Ting
Image : Peter Ngor
Scénario : Alfred Cheung & Wong Wang Gei
Choregraphie : Sammo Hung (Hung Group ou Sammo Hung Stuntmen's Team)
Avec :
Yuen Biao, Patricia Ha, Yuen Wah, Lin Chan Yuk, Lo Leih, Phillip Ko, Charlie Chin, Idy Chan…
Résumé :
Tueuse professionnelle, Yiu (Patricia Ha) est chargée d’assassiner la femme de l’agent spécial Heung Ming (Yuen Biao). Mais la chasseuse devient la proie lorsque le commissaire de police Lui Jun (Chun Cheung Lum) tente de camoufler le trafic de drogue dans lequel il est impliqué. Traqués par la police et les malfrats, Yiu et Heung Ming prennent la fuite. Durant leur cavale, ils tombent amoureux l’un de l’autre et décident de s’allier pour éliminer leurs poursuivants.
C’est grâce à des films comme « On the Run » que le polar HK a pu obtenir ses lettres de noblesse et devenir une référence à travers le monde. Pourtant, rien ne prédisposait ce projet à devenir l’un des meilleurs représentants du genre. En effet, le réalisateur et son acteur principal étaient plutôt cantonnés dans les grosses comédies purement cantonaises, alors que l’actrice Patricia Ha n’avait pas une grande notoriété, comparée à certaines de ses collègues. Et pourtant, le résultat est un film noir et désespéré, où deux solitaires qui n’auraient jamais dû se rencontrer vont redécouvrir des valeurs et des sentiments qu’ils avaient depuis longtemps refoulés. Il y a le policier Heung Ming, en instance de divorce, et qui dort sous son bureau, et il y a la magnifique Yiu, tueuse professionnelle thaïlandaise, qui n’attend rien de sa vie et tue pour dépenser l’argent gagné. Par un horrible coup du sort, le dernier contrat de Yiu était justement la future ex-femme de Heung. Ce dernier décide de retrouver la coupable (ce qui arrive assez vite), mais les commanditaires de Yiu, qui sont aussi des policiers, décident d’éliminer tous les témoins. Yiu et Heung vont devenir les proies d’une implacable chasse à l’homme dans un Hong Kong crépusculaire (le film se passe essentiellement la nuit). Magnifiquement rendu par le travail de Peter Ngor qui signe une très belle photographie, et esthétiquement et visuellement réussi, on retiendra notamment une magnifique scène où la chambre d’hôtel de Yiu est éclairée par les néons de la rue. Le film offre aussi quelques plans superbes et des idées parfois cocasses (l’un des amis de Heung qui se cache sous une table en verre) ou la coupe de cheveux « Jackie-O hairstyle » de Patricia Ha.
Influencé par le polar américain (on pense au « Solitaire » de Michael Mann ou au premier Walter Hill), le film est une petite réussite qui ne tombe jamais dans la surenchère pyrotechnique, car il y a peu de scènes spectaculaires (on n’est pas chez Woo), ce qui rend les scènes d’action encore plus efficaces, comme cette fusillade dans un hôtel (hommage au « Guet-apens » de Peckinpah ?) où Yiu abat ses adversaires chaque fois d’une balle en pleine tête. Pas de cascade à la Jackie Chan (sauf peut-être la chute de notre héro d’un lampadaire sur une voiture), mais une violence parfois extrême (un des méchants se fait couper les deux mains à la machette) qui explose d’un coup comme dans le duel final, brut de décoffrage, entre le bon et le mauvais policier. D’un pessimisme incroyable, le film nous montre Hong Kong comme une ville sur le point d’imploser, et où les gens semblent uniquement préoccupés par une seule chose : se faire le plus d’argent avant la rétrocession.
Le scénario nous présente ainsi un beau noyau de salopards prêts à tout pour quelques billets, une poignée de flics ripoux aux gueules pas possibles (notamment Phillip Ko et Lo Lieh, deux spécialistes du genre) qui n’hésitent pas à écraser un témoin dans une cabine téléphonique, à tabasser un autre policier avec un bottin de téléphone et le balancer par la fenêtre ou tuer sans frémir la mère et (accidentellement) la fille du héros. D’ailleurs, rarement le héros d’un film aura autant souffert dans sa chair (blessé plusieurs fois par balle) et dans son sang (toute sa famille et ses amis abattus au fur et à mesure) ; il n’aura même pas droit à un « Happy End » car celui-ci est noyauté par une dernière phrase laconique !
Son seul réconfort sera la présence de Yiu qui paradoxalement, au milieu de ce carnage, retrouvera un sens à son existence.
« On the Run » est un film réussi qui doit beaucoup à son duo d’acteurs, surtout à Patricia Ha (alias Pat Ha Man-Chik, Ha Man Jing) qui interprète avec justesse son rôle d’exécutrice, une actrice peu connue en Europe, même si certains de ses films sont arrivés jusqu’à nous. Elle quittera le cinéma en 1989 pour se marier, après avoir tourné dans une trentaine de productions variées (comédie, cat III, polar…) notamment « My Name Ain't Suzie », « Night Caller / La nuit de l'assassin » « Women's Prison », « Ghost Fever » ou « Vengeance Is Mine » (sorti chez nous sous le titre « Pour la peau d'une femme »). Son partenaire Yuen Biao était surtout connu à l’époque pour le trio comique formé avec ses amis Jackie Chan & Sammo Hung. Dans les années 80, il se lance dans une carrière solo dont on retiendra surtout « Righting Wrongs / Above the Law », qu’il tournera au côté de Cynthia Rothrock et ce « On the Run » qui sera indéniablement son meilleur film.
Le film sortit en pleine vague de polar martial et ce « Girl With Gun » a évité de peu un classement catégorie III (parce que cette dernière n'est apparue qu'en 1989) et se classe indéniablement dans le peloton de tête des meilleurs polars HK, toutes générations confondues. Bien sûr, les méchants sur-jouent par moments (voir le final) et le script comprend quelques raccourcis hasardeux, mais rien qui ne nuise à l'efficacité et à l'ambiance sombre du récit… Assurément un film à voir !
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mallox Super héros Toxic


Inscrit le: 10 Sep 2006 Messages: 13982 Localisation: Vendée franco-française
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Posté le: Lun Sep 20, 2010 8:04 am Sujet du message: |
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Contre toute attente, j'ai passé un bien bon moment devant ce film hier soir.
Intervention futile de ma part car je n'ai pas grand chose à rajouter à la critique de The Omega Man. C'est noir, violent, efficace, pessimiste, bien rythmé, on ne s'ennuie pas.
Deux petits bémols toutefois :
1) Une musique vraiment peu inspirée et comme on en faisant que trop à Hong-Kong à cette époque là. Alors, ça se veut peut-être lorgner du côté d'un Tangerine Dream période "Le solitaire" de Michael Mann, mais ça fait surtout musique de supérette avec solos de guitares inopportuns. C'est dommage que la zik ne soit pas mieux exploitée, le film aurait frôlé le chef-d'oeuvre !
2) Quelques scènes débiles comme seuls les hongkongais savent en faire. Un chef de police (en l'occurrence le bad guy ou le bad cop selon) qui demande à ses acolytes s'il n'a pas pas pleuré à la mort de la femme qu'il a fait tuer alors qu'il est mis en joue à bout portant par le good guy et mari de la femme assassinée en début de film... et ses hommes de mains patibulaires qui font alors mine de pleurer pour montrer que ce qu'il dit est véridique. Comprendrai jamais ce genre de scènes que l'on trouve spécifiquement chez les mangeurs de riz !
Mais sinon, c'est une vraie bonne surprise me concernant. Le film recèle de véritables petites scènes d'anthologie (la petite fille caché au plafond, la même petite fille euh... non je ne dis rien, la mère du flic qui se fait tirer dans l'oeil, Patricia Ha qui ne semble savoir viser que la tête et qui en explose un pacson 85 min durant, un Yuen Biao très crédible, des bains de sangs assez baroques sans être interminables pour une fois, des mains tranchées net...). Comme dit par Omega, c'est à voir !  _________________
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