Walter Paisley 99 % irradié


Inscrit le: 27 Nov 2004 Messages: 1332 Localisation: Place du Colonel Fabien
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Posté le: Sam Avr 14, 2007 12:15 pm Sujet du message: [M] [Critique] Les Démons du Maïs |
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Children of the corn. 1984.
Origine : Etats-Unis
Genre : Fantastique
Réalisation : Fritz Kiersch
Avec : Peter Horton, Linda Hamilton, Courtney Gains, John Franklin...
L'une des premières adaptations d'une nouvelle de Stephen King (parue dans le recueil Danse Macabre). Une nouvelle qui fait une dizaine de page, et qui à l'écran donne un long-métrage d'une heure et demie. Bien entendu, de fidélité aux écrits de King, il n'est pas trop question : il est impossible de tenir 90 minutes avec une aussi courte histoire. D'où la nécessité de broder, de faire traîner en longueur une intrigue qui ne réemploit en réalité que le sujet de départ : un couple se perd à Gatlin, petit patelin du Nebraska paumé entre les champs de maïs où les enfants, sous l'impulsion de leur chef-prêcheur Isaac qui lui-même obeit aux ordres du Seigneur du Maïs, ont assassiné leurs parents pour adorer la divinité malintentionée selon des règles sectaires très strictes. Le couple tentera d'échapper aux gamins fanatiques avec l'aide de deux jeunes dissidents.
Voilà. Il ne faut cependant pas croire que le film est un film d'horreur : la majeure partie du temps, il s'agit d'un thriller vaguement inspiré par la vague de slasher en vigueur à l'époque. Le réalisateur Fritz Kiersch, un novice, planque sa caméra derrière le maïs, au coin d'une maison, il donne dans la vue subjective et ses personnages principaux (le couple) sont épiés par on ne sait trop qui, encore que les possibilités soient réduites vu que la méchante communautée de Gatlin se résume à sa masse bêlante qui ne dit rien de tout le film et à ses deux chefs, le prêcheur Isaac et son violent homme de main Malachi. Le premier est rigoureux sur sa morale religieuse, mais c'est aussi un vilain fénéant qui ne sort jamais de sa clairière au coeur des champs de maïs. Il ne reste donc que Malachi, grand et longiligne rouquin, qui ne pense qu'aux sacrifices et qui incarne en quelque sorte la gestapo locale. Sur la fin, il va même chercher à trahir son patron, pas assez impulsif à sa guise. Malgré une bande originale inspirée par le thème de La Malédiction, il ne faudra donc pas s'attendre à des gamins maléfiques : tout reste réaliste, et à vrai dire on se prend à songer plusieurs fois que la solution ne réside qu'en une simple et bonne torgnole adressée à ces jeunes qui tuent le temps en tuant le monde. Devant l'absence continue de toute trace de fantastique (à part bien sûr les incohérences du scénario : comment que ça se fait, d'abord, que les autorités n'aient pas remarqué la situation à Gaitlin, qui court depuis plusieurs années ?), on se prendra donc à douter de l'existence de la divinité du maïs. Ne seraient-ce pas plutôt ces deux salopiauds de Isaac et de Malachi qui ont voulu jouer les caïds ruraux ? La fin du film y répondra avec quelques effets spéciaux relativement laids dans la seule scène ouvertement spectaculaire du film.
A part ça, le calme plat : les gentils sont paumés à Gaitlin, ils finiront par découvrir ce qui s'y passe, ils chercheront à survivre, ils reformeront une gentille petite famille avec les deux gamins dissidents et enfin monsieur ira même de sa petite morale sur les bonnes religions et les mauvaises religions... Ca traîne en longueur, et la tentative de thriller est pour le moins ratée, faute d'un tueur convenable (Malachi n'étant donc qu'une tête à claque enervée et les autres jeunes étant dépourvus d'esprit d'initiative) et surtout de personnages qui pourraient légitimement être zigouillés (car on se doute que les deux héros et les deux mioches qui les accompagnent ne seront pas assassinés). Seul un garagiste artificiellement greffé à l'intrigue nous prouvera que les gamins ne rigolent pas. Tout de même, signalons le première scène du film, où les enfants tuent leurs parents, ainsi que le charmant décor bucolique et original que constituent les champs de maïs (malheureusement trop chichement exploités). Ce sont les seules choses qui valent à peu près le coup. Trop léger, tout ça...
4/10
Accroche : transgénique. |
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Kerozene 20 % irradié


Inscrit le: 16 Nov 2007 Messages: 140
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Posté le: Mer Nov 21, 2007 10:00 am Sujet du message: |
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Igemo a écrit: | Ce qui amène la question suivante : quelles adaptations d'oeuvres de Stephen King ont été de vraies réussites? |
Carrie, Cujo, Christine, Stand by Me, Misery dans une moindre mesure...
C'est déjà pas mal  _________________
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