Bigbonn Psycho-cop


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Posté le: Dim Mar 27, 2011 4:41 pm Sujet du message: [M] [Critique] Les Immortels |
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Pas d'affiche pour ce film, juste une photo du château de Fontaine-L'évêque que propose le site de Rousseau...
Les Immortels
Belgique – 1976
Un film de Jean-Jacques Rousseau
Genre : documentaire
Court-métrage
"Les Immortels" est la seule incursion de Jean-Jacques Rousseau dans le documentaire (si l’on excepte les passages presque pédagogiques de "L’amputeur wallon"). Très local (et, à ce titre, assez peu intéressant pour qui n’est pas du coin), ce court-métrage d’une quinzaine de minutes présente les œuvres d’artistes hennuyer (c’est-à-dire du Hainaut belge), peintres et sculpteurs en particulier, ayant participé à une exposition autour du château de Fontaine-l’Evêque, de son histoire et de celle de l’évêque Nicolas de Cambrai.
Sur un commentaire emphatique de Victor Sergeant (« Je découvrais, stupéfait, toute la richesse artistique des habitants de mon Hainaut natal ! », ou des phrases du genre), Rousseau nous donne à voir des nus, des natures mortes, quelques œuvres en volumes, le tout ne confinant pas forcément au chef-d’œuvre, certaines toiles faisant même un peu croûtes...
Cela peut paraître sévère mais c’est l’impression laissée par les coups de zoom avant, arrière et les panoramiques proposés. La mise en scène reste encore assez rudimentaire et, si l’utilisation de la pellicule pour réaliser "Les Immortels" semble tenir à cœur au réalisateur, cela ne lui garantit nullement le passage à la postérité.
Le court-métrage propose en outre une alternance de plans de Maurice Ducène sculptant sur bois le visage de Nicolas de Cambrai, sur fond de musique guillerette, et de plans plus sinistres d’usines à contre-jour sur fond de soleil couchant et accompagnés de sombres mélopées.
L’opposition entre la noblesse de l’artisanat et l’inhumanité de l’industrie semble relativement limpide. Une mise en abyme du cinéma rousseauiste, petit poucet sympathique, face à l’ogre de l’industrie cinématographique ?
NB: j'ai mis ici cette critique, non pas qu'elle soit dans la ligne du site, ce serait même plutôt le contraire, mais parce qu'elle correspond à un réalisateur qui, lui, est bis jusqu'à la moëlle ; je trouve donc intéressant de la mettre dans un souci d'exhaustivité (relative) autour de l'oeuvre rousseauiste (un peu comme Mallox avec ses comédies de Lucio Fulci, toutes proportions gardées). Néanmoins, comme il s'agit d'un court-métrage, si une majorité de psychonautes trouvent qu'elle n'a pas sa place sur le site, je n'en ferai pas un drame et la laisserai juste sur le forum. |
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