[M] [Critique] IT! the terror from beyond space

[mallox]

Titre: IT! The terror from beyond space
Genre: science-fiction
Réalisateur : Edward L. Cahn
Année: 1958
Scénario: Jerome Bixby
Musique: Paul Sawtell et Bert Shefter
Effets spéciaux: Paul Blaisdell
Acteurs: Marshall Thompson, Shirley Patterson, Kim Spalding, Ann Doran, Dabbs Greer, Paul Langton,…


L'équipage d'un vaisseau spatial, de retour d'une mission sur Mars, se retrouve livré à lui même, face à la menace d'une mystérieuse créature qu'il semble avoir ramené malgré lui...



« IT », est un sacré bon petit film en plus d’être à sa manière, quelque peu fondateur. A sa vision, on ne pourra que regretter tous ces « monstres des temps perdus » et des espaces interstellaires à base de latex, et quand bien même la production fut disparate et très inégale allant du n’importe quoi au sublime, c’est avec l’œil de la nostalgie (mais pas seulement) que l’on constate combien nous avons perdus au change, nous spectateurs, avec l’arrivée des images de synthèse, et les effets spéciaux numériques. Je ne ferai pas de procès empreint d’un conservatisme outré, mais disons simplement pour enfoncer une porte déjà ouverte, que la poésie, les astuces et l’imagination inhérente à leurs auteurs semble aujourd’hui bien loin. Je ne suis pas certain que d’ici à 30 ans, les films d’aujourd’hui, pour certains gavés d’effets digitaux, recèlent le même charme que l’on trouve une fois de plus dans ce film là.



Edward L. Cahn, n’est pas un nouveau né lorsqu’il tourne en 1958 ce « It, the terror from beyond space » et celui-ci a commencé comme monteur au sein du cinéma muet des années 20 et de films comme « L’homme qui rit » avec Conrad Veidt, puis le très connu « A l’ouest rien de nouveau » de Lewis Milestone, et c’est donc à un artisan, homme à tout faire chevronné auquel nous avons à faire ici, d’autant qu’il n’en est pas à son premier essai au sein du genre, ayant tourné au préalable dès 1953 l’un des premiers films de « women in prison », à savoir « Girls in prison » qui m’a été donné de découvrir il y a bien trop longtemps déjà sur l’une des chaînes du câble, et dont je garde un souvenir assez diffus en même temps que franchement en avance sur son temps dans sa peinture de femmes qui ne se font pas de cadeaux, puis « The She-creature » en 1956, mettant en scène une « femme sirène » au sein d’un cirque, ou bien encore « Voodoo woman » l’année précédente ».
Et donc, sans être l’œuvre la plus marquante des années d’or de la sf, il n’est pas étonnant de retrouver ici un metteur en scène à défaut d’être novateur qui n’en est pas moins astucieux dans ses cadres et dans son montage (on se refait pas), si bien, que l’on passe un moment des plus plaisant au sein ce cette navette spatiale habitée par cette terreur d’alien, et l’on reconnaîtra au passage sans mal, le postulat original dont Ridley Scott en fit intelligemment le remake 20 ans plus tard, en plus de le transformer en hit que l’on sait. Je ne m’attarderai pas longtemps là-dessus, mais disons simplement que cela prouve la substance et le potentiel exploitable dont regorge les films de cette époque, et ce film là dont il est question.
Tout n’est ici du reste que conjugaison de talents, et ce n’est pas au profit de son simple metteur en scène qu’on créditera cette réussite du genre.
Rendons à César ce qui lui appartient, et le film s’inspire tout d’abord d’un livre de A. E. Van Vogt, « The voyage of the Space Beagle » édité en France en 1953 sous le titre de « La Faune de l’espace», lui-même adapté en B.D, avant d’être adapté au cinéma, scénarisé par un autre expert en la matière, Jerome Bixby, auteur lui aussi de romans fantastiques comme « L'énigme de Mars » dès 1954, qui écrit ici du reste sa première adaptation à ma connaissance pour le cinéma, avant que nous le retrouvions un peu plus tard aux commandes de scénarios comme ceux du quelque peu surestimé bien que chatoyant « Voyage fantastique » de Richard Fleisher en 1966, puis des épisodes de « la quatrième dimension ».



Soit, le scénario reste assez basique, voire même une presque variation spatiale de « La chose d’un autre monde » de Christian Nyby, mais tout ceci fonctionne plutôt bien, si bien du reste qu’on aura droit au remake évoqué ci-dessus, et il est rageant de lire encore ici et là, que le dit « Alien » est un remake d’un Nanar des années 50 », car de Nanar, point il y a.
Pour achever de dire combien le travail de groupe est important, il ne faut pas omettre de mentionner Paul Blaisdell, qui tient une place incommensurable au sein des artisans talentueux des effets spéciaux de l’époque avec ses collaborations notamment pour Roger Corman (Day the World Ended), ses trucages pour « les soucoupes volantes attaquent », ou encore le « She-creature » cité avant, bref, une espèce de savant « es latex » , qui même lorsque les productions étaient médiocres apportaient quelque chose d’indéniable combien même cela pourrait paraître désuet pour certains à ce jour. Pareil pour ces fabuleux compositeurs que sont Paul Sawtell et Bert Shefter (« la mouche noire »/ »Le sous-marin de l’apocalypse ») qui n’ont cessés de tirer vers le haut les productions les plus cheaps au plus fortunées, avec des partitions formidables qui existent déjà par elles-mêmes en plus de dynamiser l’ensemble.
Bref, un bon film, mis en scène il est vrai sans génie, mais avec un talent assez sur de lui, et des acteurs qui le défendent assez bien malgré quelques surcharges « rictusiennes ».

Note : 7/10
Accroche : L’un des premiers passagers clandestins
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[Walter Paisley]

Faudrait que je le revoie (et çà ne saurait tarder), mais comme le dit Mallox j'en garde le souvenir d'un bon film qui n'atteint pas le niveau de quelques un de ses confrères de l'époque. Cahn est une valeur sur, et il traite très bien son scénario, je pense notamment à tout ce qui tourne autour de la créature, notamment lorsque celle-ci est enfermée dans un sous-sol et que quelques bougres s'aventurent à sa proximité. C'est non seulement avec l'histoire mais aussi avec de telles scènes qu'on se dit que l'Alien de Ridley Scott est redevable à notre bon vieux IT, qui continue surement à batiffoler sur Mars (50 000 dollars à celui qui arrive à prouver que IT n'est pas sur Mars ! C'est sur l'affiche !)

[sigtuna]

En lisant la critique de Mallox sur le site j'ai cru tombé de ma chaise.
"Bon petit film": petit film ok, bon non.

Alors certes le synopsis est quasi à l'identique celui d'Alien (O'Bannon est un vulgaire plagieur) y compris la mort de la créature par dépressurisation du vaisseau. Mais putain que c'est chiant et soporifique, c'est pas compliqué ça m'a pris 3 fois pour le voir en entier chaque fois je m'endormais comme une masse au bout d'une 20taine de minute.
C'est incroyablement long pour un film d'à peine plus d'une heure, c'est pas compliqué ont dirait un épisode de la quatrième dimension allongé artificiellement de 3 fois sa durée.

Un exemple de remplissage : l’équipage compte sortir du vaisseaux pour prendre à revers la créature, et on a droit à de longues explication, alors qu'ils se préparent, sur leur plan. Et plaf nos 2 zygotos sortent et marchent aux ralentis pendant 5 minutes (avec rotation de 45 degré de la camera) et là, le réalisateur estimant sans doute que ça faisait une plage de silence un peu trop longue, voix off du héros qui nous réexplique leur plan exactement dans les même termes que quelques minutes plus tôt.
Bref il n'y a aucune tension, aucun suspens, rien. Certes le manque de moyens y est pour beaucoup, mais le scenario (le même qu'Alien rappelons le) aurait du permettre de contourner cette difficulté en expliquant le casting restreint dans un espace confiné. Non le problème c'est que c'est très très platement (euphémisme) mis en scène.
En gros on est à mi chemin entre le z (parce que c'est très pauvre dans tous les sens du terme) et le bis (parce que ça reste quand même techniquement pro et correctement interprété, par un casting totalement dépourvu de charisme mais plutôt bon acteur).
Pour résumé je dirais que le film est un peu à l'image de sa créature, trop ridicule pour être crédible, mais pas assez grotesque pour rentrer dans le ghotha des craignos monster.

Je me rend compte que le facétieux maitre de ces lieux à remplacer Tapis par de la Villardiere dans les Bernard célèbres.
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[mallox]

[sigtuna]

Une requête princière sans doute.
et je précise , (scandaleux oublis dans ta critique ) que c'est Ray Crash Corrigan himself qui fait le proto alien (un Ray Crash déjà un peu vieux pour ce genre de "singerie")
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[mallox]

[sigtuna]

Sans me vanter je pense être le membre de psycho avoir cité son nom le plus souvent dans mes notules, y compris dans un rôle sans "costume"

[mallox]

Ah mais moi, au contraire de toi, je ne t'ai rien reproché.


Sinon oui, tu l'as cité deux fois, pour "Black Dragons" et "L'île inconnue".


Et sans me vanter ( ) je l'ai également cité deux fois dans mes News.


Autrement je suis sérieux lorsque je dis que c'est typiquement le genre d'acteur qui mériterait un petit papier Biographique, ne serait-ce pour sa carrière atypique, composée pour la moitié de costume de gorille. Tu sembles mieux placé, donc, si le coeur t'en dit, n'hésite pas !


P.S. : C'est bon ? Je peux disposer ? Parce que là, j'ai l'impression d'avoir un gros Gorille qui s'acharne sur moi.
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[sigtuna]