votre psychovision du soir

[igorfx]

Excellente petite production horrifique franco-espagnole , avec des séquences assez violentes voire un peu glauque. Une mention spéciale pour l'acteur qui joue la momie, Michael Flynn, dont c'est a priori la seule apparition au cinéma mais il campe parfaitement son rôle de "monstre" sans dire une parole. A noter aussi le premier rôle de Jorge Rigaud qui est souvent cantonné aux seconds voire troisièmes rôles. En fin, le film est trouvable avec des sous-titres français, que demander de plus !



Pour finir le film a plusieurs noms fantaisistes comme Le sang des autres, perversions sexuelles ou les chemins de la violence. Je préfère de loin ce "secret de la momie egyptienne".

[Valor]

Ha ! Toi aussi tu as profité du freeleech sur CG !

[mallox]

Ah tiens, marrant, igorfx me ferait presque regretter mon choix.
J'ai commencé à le regarder l'autre matin et vu sa qualité imprévue, je l'ai mis de côté pour une vision entre tourtereaux. Hier soir, c'était celui-ci ou Charley le borgne, lequel trainait sur mon disque dur depuis son enregistrement télé cet été.
C'est donc noté, d'autant que ton avis igor, ne fait que confirmer la bonne impression que m'a fait le début du film.

[igorfx]

En effet la qualité n'est pas tip-top mais cela renforce le côté étrange du film et aussi cinéma de quartier.
Bon visionnage.

[mallox]

Les Brasiers de la Colère
(Out of the Furnace)

Réalisé par : Scott Cooper
Avec Christian Bale, Woody Harrelson, Casey Affleck, Forest Whitaker, Willem Dafoe, Sam Shepard...

À Braddock, une banlieue ouvrière américaine, la seule chose dont on hérite de ses parents, c’est la misère. Comme son père, Russell Baze travaille à l’usine, mais son jeune frère Rodney a préféré s’engager dans l’armée, en espérant s’en sortir mieux.
Pourtant, après quatre missions difficiles en Irak, Rodney revient brisé émotionnellement et physiquement. Lorsqu’un sale coup envoie Russell en prison, son frère cadet tente de survivre en pariant aux courses et en se vendant dans des combats de boxe. Endetté jusqu’au cou, Rodney se retrouve mêlé aux activités douteuses d’Harlan DeGroat, un caïd local sociopathe et vicieux...

J'ai craqué ( :timide: ), il sort mercredi qui vient, et m'est avis qu'il n'aura pas que des défenseurs. Perso, j ai marché malgré un côté un peu caricatural, voire un peu entendu aussi, fin comprise.
Mais j'aime cette sobriété dans la mise en scène sans effets, j'aime le cadre, ainsi que les personnages aux psychés et aux destinées fragiles.
En fait c'est tout bêtement un chouette film noir, mixe réussi en thriller et drame social sombre.
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[mallox]

Au nom du peuple italien - 1971
(In nome del popolo italiano)

Réalisé par Dino Risi
Avec Ugo Tognazzi, Vittorio Gassman, Yvonne Furneaux, Michele Cimarosa, Ely Galleani...

Modeste juge désabusé, Bonifazi n'a plus guère d'illusions sur la société dans laquelle il vit. Pour lui, les hommes d'affaires ne sont qu'exploiteurs, pollueurs, profiteurs et prévaricateurs. La mort suspecte d'une call-girl le conduit à enquêter sur Santenocito, un riche industriel qui dirige d'une main de fer de nombreuses entreprises, le type même de l'individu que Bonifazi déteste. Il s'acharne alors à prouver que Santenocito a tué la jeune fille. Celui-ci, pris de panique, use de divers stratagèmes pour s'attirer les bonnes grâces du magistrat, et va même jusqu'à se fabriquer de faux alibis. En vain...

ça fait du bien de revoir certains classiques et celui-ci en est un bien beau. On est en plein dans la mouvance Damiano Damiani, voire Elio Petri qui, soit dit en passant, a complètement décomplexé le genre "tir à boulets rouges", laissant place au Germi, Risi, Commencini, Scola et Cie, sans le côté film dossier de Damiani. Ce n'est pas aussi franc-tireur que Petri mais c'est sacrément iconoclaste, même si cette veine exubérante et caricaturale a légèrement vieilli depuis. C'est un période que personnellement j'adore. voir Vittorio Gassman contraint en pleine réception déguisée de se pointer habillé en Empereur Romain (tout un symbole !) au commissariat est un grand moment foutraque et décalé, rempli d'humour pince-sans-rire (imaginez "Garde à vue" de Miller avec Michel Serrault en costume de Jules César, vous serez pas loin).

L'intrigue criminelle n'est pas délaissée pour autant et, en plus d'écorcher du notable, méprisant son prochain, prospérant en polluant l'environnement (les premières scènes avec le poisson pêché qu'on relâche, la mouette qui meurt après l'avoir bouffé, et la rivière remplie de mousse est formidablement féroce) et avec un total mépris pour les basses classes.

Ce qui me plaît énormément aussi, c'est cette autodérision qui, sans s'oublier, se moque également des renégats du peuple, fréquemment pas très malins... en témoigne des détails au second plan comme ce commissaire qui interroge un multirécidiviste avec une tête d'abruti pas possible, lequel lui répond que "c'est le destin qui a voulu que la moto elle vienne vers moi, alors je ne pouvais quand même pas la laisser" et qui se voit, en fin de scène, asséner cette sentence du juge au second plan : "Le destin veut que tu ailles en taule !".

La musique de Carlo Rustichelli, lorgnant légèrement sur Nino Rota est excellente elle aussi. Franchement un très bon kif à le revoir en écoulant mes petits enregistrements cinéclassics avant de me réabonner pour kek mois...
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[igorfx]

De toute façon avec Dino Risi on est rarement déçu !

[mallox]

C'est vrai. Avec perso, une estime énorme pour "Une vie difficile" que je classe vraiment très très haut.
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[igorfx]

[mallox]

[igorfx]

[Bigbonn]

Mary et Max - de Adam Elliot, 2009
J'avais ce film depuis un certain temps déjà et j'hésitais à le voir, indécis.
Je me suis enfin décidé à le regarder et... j'en sors plutôt content, malgré l'une ou l'autre petite longueur.
Et pourtant le sujet, a priori, est moyennement engageant (pour moi en tout cas) : un film d'animation en pâte à modeler pour une histoire basée essentiellement sur des échanges épistolaires entre une petite fille australienne mal dans ses pompes et un quadra new-yorkais juif, solitaire et obèse atteint en plus du syndrome d'asperger, une forme d'autisme.
Beaucoup de voix off, beaucoup de plans sur des personnages lisant des lettres, ce qui est a priori peu cinématographique, mais beaucoup d'humanité, de poésie et d'humour dans cette relation improbable entre deux êtres seuls et en mal d'amour (au sens large, j'y inclue l'amitié).
Un film d'animation ni trash ni bis mais où l'on apprend des choses importantes, comme, par exemple, qu'en australie les bébés naissent dans les chopes de bière.
Très sympa.






Citadel, de Ciaran Foy, 2012.
ça par contre, j'ai pas pu.
Dès le début j'ai eu du mal et je n'ai jamais accroché à cette histoire d'agression d'une jeune femme enceinte suivie d'une profonde agoraphobie pour son compagnon et d'un retour sur les lieux du drame : un immeuble en voie de démolition.
Vraiment pas su le suivre sans appuyer sur la touche accélérer de ma télécommande (vitesse 1, avec des dialogues qui sont encore audibles, quoique accélérés, ce qui ne renforce pas l'entrée dans le film, certes, mais bon, c'était ça ou l'arrêt total).
J'ai trouvé ça très mauvais au départ, au milieu et même à la fin.

[mallox]

"Citadel", perso, j'avais été assez preneur, vu le petit budget, vu le côté blafard verdâtre de la pelloche, je lui trouvais un côté un peu maladif, à l'instar du film, un peu à mi-chemin entre un vieux Cronenberg et Martin pour aller vite. Pas entièrement convaincant mais plus pour ma part que par exemple "You’re next", un petit horrifique peu original mais pas ennuyeux, jouant plus sur le quota de meurtre façon "Assaut".
Mais mon préféré récemment, ça a été "We are what we are" sur une famille Cannibale, lequel, je m'en suis aperçu après-coup, est un remake d'un film Espagnol de 2010.

Sinon "Mary et Max" j'avais tout simplement beaucoup aimé. Probablement l'anime le plus attachant que j'ai vu ces dernières années.

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Passons aux choses sérieuses... ou pas.



Carrie, la vengeance - 2013

Réalisé par Kimberly Peirce
Avec Chloë Grace Moretz, Julianne Moore...

Est un film sans danger comme le laissait présager le titre.

Je ne comprends même pas qu'on puisse filmer des étudiants de cette manière : Non seulement les principaux protagonistes masculins ont des tronches et des coupes de débiles profonds mais toute l'unversité est à cette image : incapables de la moindre empathie, ni même d'une once de compréhension, ni même d'un poil de cul d'intelligence (hormis le couple se substituant à William Katt et Amy Irving), on dirait qu'ils sont tous atteints du cervelet en plus d'être mauvais, mesquins, et tout simplement cons. La scène où Carrie arrive dans l'école après la scène de douche et ses premières règles, tout le monde se marrant (avec bien entendu une seule et unique personne inhibée dans l'école, ça paraît évident, logique à cet âge !) dans le couloir, ça, additionné au prof qui est pareil, achève d'emmener le film vers le navet, la gangrène dentaire.
Il n'y a qu'une seule chose à sauver dans ce remake quasi plan pour plan de l'original : la composition correcte de Chloë Grace Moretz, en tout cas dans la première partie de film, avant drame.
Pour le reste, son mérite (?) principal est de faire passer le film de De Palma, qui pourtant a ses faiblesses, pour un chef-d'oeuvre absolu !
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[princesse.rosebonbon]

moi je le trouve excellent le de palma
donc je n'ai vraiment pas envie de m'infliger un remake qui se traîne la réputation, ô surprise, d'être totalement inutile.

Mary et Max, j'avais aussi trouvé ça très bon. Ca le mérite de mettre en lumière sans guimauve superflue un syndrome assez méconnu.

[mallox]

Ah mais moi aussi je le trouve très bien le De Palma, mais je lui ai toujours trouvé quelques défauts, notamment dans la conduite du récit et quelques personnages un brin trop esquissés.
Mais quand on voit celui-ci (descendu par la critique, apprécié des spectateurs, d'où ma curiosité), ben, ses défauts paraissent inexistants et je me suis dit que j'ai été con de faire parfois la fine-bouche devant la Carrie 76.
(Encore que j'ai strictement aucun souvenir du film de 2002).
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