[M] [Critique] Dollman / Dollman vs Demonic Toys

 
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The Omega Man
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MessagePosté le: Dim Jan 19, 2014 3:09 pm    Sujet du message: [M] [Critique] Dollman / Dollman vs Demonic Toys Répondre en citant



Dollman


Genre : Fantastique, Science-Fiction


Année : 1991


Pays d'origine : Etats-Unis


Réalisateur : Albert Pyun


Casting : Tim Thomerson, Kamala Lopez, Jackie Earle Haley, Frank Collison, Humberto Ortiz, Nicholas Guest, Judd Omen...


Aka : MicroCop


Scénario : Chris Roghair (alias David Pabian), d’après une histoire de Charles Band
Image : George Mooradian
Musique : Tony Riparetti
SFX visuel : David Allen Productions
Miniatures : Leslie Huntly & Gene Warren
Superviseur SFX : Terry D. Frazee
Maquillage SFX : Greg Cannom
Accroche : Petit, petit, petit...


Distribution :
Tim Thomerson (Brick Bardo), Kamala Lopez (Debi Alejandro), Jackie Earle Haley (Braxton Red), Frank Collison (Sprug), Humberto Ortiz (Kevin Alejandro), Nicholas Guest (Captain Skyresh), Judd Omen (Mayor), Frank Doubleday (Cloy)...

Résumé :
Brick Bardo est le flic le plus dur de la planète Arturus. A la poursuite de l'ignoble Sprug, Bardo s'écrase sur Terre à bord de son vaisseau spatial. Il se retrouve dans l'enfer du Bronx. sa taille est seulement de quelques centimètres. Il s'allie à la téméraire Debi pour nettoyer le quartier et mettre hors circuit le dealer Braxton Red.

« Dollman » est l’exemple type des productions Full Moon qui n’arrivent jamais au niveau de leurs prétentions (et de leurs affiches). Si l’idée de départ est particulièrement alléchante, le développement et le résultat flirtent avec le n’importe quoi.
Pourtant, cela démarre assez bien. Le film nous présente le flic Brick Bardo, équipé du plus puissant revolver de la galaxie ( !). Après avoir remis de l’ordre lors d’une prise d’otages dans une laverie, Brick se retrouve face à son ennemi juré Sprug. Ce dernier lui voue une haine tenace, car à chaque rencontre il perd un morceau de son corps... pour se retrouver finalement avec une tête volante ! Mais le duel tourne de nouveau à l’avantage de Brick, qui se débarrasse des hommes de main de Sprug en les explosant avec son super revolver. Sprug réussit à s’enfuir dans sa soucoupe, poursuivi par Brick. Les deux hommes traversent une faille dimensionnelle et se retrouvent sur Terre. Petit détail : nos deux Robinson de l’espace sont six fois plus petits que les Terriens.

On ne peut pas dire que le film se caractérise par la qualité de ses effets spéciaux, dont la plupart doivent dater de Méliès ! Et encore, quand on voit le film de Jack Arnold (« L’homme qui rétrécit ») ou l’épisode de la série « Au delà du réel » (« Les forçats de Zanti »), sur un principe de base identique (les aliens minuscules), on se rend compte de l’étendue des dégâts. Une scène résume tout : le héros voit son amie enlevée par les méchants et saute par la fenêtre pour s’accrocher à leur voiture. En fait, il s’agit simplement d'une poupée (genre Big Jim) lancée d’une fenêtre... atterrant !
Si le réalisateur fait illusion lors du prologue sur la planète Arturus (dont certaines scènes viennent de la série « Buck Rogers au 25ème siècle »), une fois arrivé sur Terre le film semble s’arrêter, comme si une fois l’argument développé (Tim Thomerson se retrouve six fois plus petit que le commun des mortels) la suite n’avait plus d’intérêt.
Evidemment, le flic minuscule sauve la vie d’une jeune femme qui va l’aider, alors que l’infâme Sprug s’associe au dealer local ; ce qui ne lui portera pas chance puisqu’il finira écrasé comme un cafard (une des rares scènes réussies du film). Pyun filme beaucoup en décors naturels, dans les rues du Bronx, dans des décharges ou sur des chantiers. Tant mieux, car la plupart du temps les décors sont hideux, et l’action se traîne, Tim Thomerson occupant une partie de son temps dans son vaisseau, observé par toute une faune de voisins, pendant que l’héroïne travaille dans une usine de recyclage de déchets radioactifs (on a l’impression d’être dans un film Trauma).

Heureusement, il y a l’interprétation de Tim Thomerson, qui reprend simplement son rôle de Jack Deth développé sur la franchise « Trancer » (1 à 5). A ses côtés, de vraies gueules aperçues dans pas mal de séries B ou séries télé : James Earle Haley (le Rorschach de « Watchmen », apparu aussi dans « Maniac Cop 3 » ou « Nemesis »), Frank Collison (la série « Carnivale ») ou Kamala Lopez (« Medium »).
Le prolifique Albert Pyun s’est spécialisé dans les films à (très) petit budget. Il est réputé pour ses tournages rapides et économiques.
Il a réalisé depuis les années 80 une bonne cinquantaine de films, parmi lesquels :
« The Sword and the Sorceror » (1982), « Radioactive Dreams » (1986), « Vicious Lips/Pleasure Planet » (1987), « Alien from L.A. » (1988), « Cyborg » (1989), « Bloodmatch » (1989), « Captain America » (1990), « Brain Smasher : A Love Story » (1993), « Knights » (1993), « Nemesis » (1993), « Arcade » (1994), « Heatseeker » (1995), « Hong Kong 1997 » (1994), « Nemesis 2 : Nebula » (1995), « Nemesis 3 : Timelapse » (1995), « Nemesis 4 : Death Angel » (1995), « Adrenalin : Fear the Rush » (1996), « Omega Doom » (1996), « Postmortem » (1997), « Ticker » (2001), « Infection » (2005), « Cool Air » (2006), « Bulletface » (2007), « Left for Dead » (2007), « Tales of an Ancient Empire » (2010), ou encore « Cyborg Nemesis » (2013).

Un réalisateur comme Pyun, rapide comme l’éclair et se contentant de peu, ne pouvait que travailler avec un producteur aussi radin que Charles Band. Pas de chance, alors que Pyun réussit parfois à transcender les conditions extrêmes de ses tournages pour réaliser quelques réussites (« L’Épée sauvage », « Radioactive Dreams », « Knights », « Nemesis », « Cyborg »), sa collaboration avec Band est des plus catastrophiques et ce « Dollman » est à classer parmi les pires productions des deux hommes, ce qui n’est pas peu dire.









 




Dollman vs Demonic Toys


Genre : Fantastique, Science-Fiction


Année : 1993


Pays d'origine : Etats-Unis


Réalisateur : Charles Band


Casting : Tim Thomerson, Tracy Scoggins, Melissa Behr, Phil Fondacaro, Peter Chen...


Scénario : Craig Hamann, d’après une histoire de Charles Band
Image : Adolfo Bartoli
Musique : Richard Band & Anthony Riparetti
Chanson de Quiet Riot
Stop Motion Animation : David Allen
Accroche : Minestrome

Distribution :
Tim Thomerson (Brick Bardo), Melissa Behr (Ginger), Tracy Scoggins (Judith Grey), Phil Brock (Collins), Phil Fondacaro (Ray Vernon)...

Résumé :
L’inspecteur Judith Grey va s’allier à Brick "Dollman" Bardo et l’infirmière Ginger pour combattre des jouets diaboliques.

Depuis ses débuts, Charles Band a réalisé et produit nombre de films sous divers pavillons (Empire, Full Moon...). Et même si certaines de ces sociétés n'existent plus et/ou ont fait faillite, le réalisateur/producteur s'est toujours débrouillé pour garder les droits d'exploitation de ses créations.
C'est ainsi qu'il peut compter sur quelques franchises lucratives qu'il exploite d'un studio à l'autre (voir la série des « Trancer » ou des « Puppet Master »). En examinant un peu plus près sa filmographie, on constate que l’un des thèmes redondants dans la carrière de Band concerne une obsession pour les poupées maudites (« Dolls », « Puppet Master », « Blood Dolls », « Doll Graveyard », « Dangerous Chucky Dolls », « Devildolls » ). Parmi ces productions, on trouve un certain « Demonic Toys » qui semble avoir les faveurs du producteur, à défaut du public qui lui préfère largement leur concurrent : les « Puppet Master ». Ce qui n’empêchera pas Band de livrer une suite tardive et deux cross-over : « Demonic Toys 2 » (2010), « Dollman vs. Demonic Toys (1993), « Puppet Master vs Demonic Toys » (2004). De son côté, « Dollman » aurait put pourrir dans le fond du catalogue Full Moon si le film n’avait pas connut un succès relatif tout à fait incompréhensible. Les « Demonic Toys », de leur coté, n’avaient pas soulevé un grand enthousiasme et semblaient voués à l’oubli, mais Band n’avait pas l’intention de laisser deux concepts aussi prometteurs lui glisser entre les doigts. Il décide donc de les associer dans ce qu’on appelle un cross-over. Il va même plus loin, en ajoutant le personnage d'un troisième film, « Bad Channels » (une histoire d’extraterrestres qui envahissent une station de radio pour kidnapper quelques spécimens femelles de notre planète).

Charles Band n’est pas réputé pour ses talents de réalisateur. Pourtant, il réussit avec ce « Dollman vs. Demonic Toys » ce que Pyun avait lamentablement raté sur « Dollman ». Enfin les personnages évoluent dans des décors qui ressemblent à quelque chose (le tiroir de la cuisine aménagé ou la maison de poupée). Les interactions avec les personnages de grande taille sont plus concrètes et les effets spéciaux sont enfin dignes de ce nom (la petite araignée animée en stop motion que Brick se fait un plaisir de dégommer). Cette fois, Band semble s’être donné les moyens de ses (modestes) ambitions.
Seuls quatre jouets diaboliques reviennent dans cet épisode : Baby Oopsy Daisy, un gros bébé lubrique, Jack Attack, une sorte de chenille avec une tète de clown et une mâchoire de requin, Mr. Static, un robot, et Zombietoid A.K.A. Zomb.i.e. Joe, une sorte de GI Joe blond.
Pour les combattre, trois personnages vont s’allier : l’héroïne du film original, l’inspecteur Grey (Tracy Scoggins), le « Dollman » Brick Bardo (Tim Thomerson toujours impeccable) et la pauvre Ginger rescapée de « Bad Channels ». Les trois comparses auront droit chacun à un flash-back constitué d’extraits des films dont ils sont issus, pour aider les spectateurs qui auraient du mal à suivre et faire gagner du temps au réalisateur. La rencontre entre les personnages de Scoggins et Thomerson nous laissait espérer une variation sympathique sur le thème du buddy movie ; malheureusement, le réalisateur préfère s’attarder sur le couple lilliputien Brick et Ginger. La présence de l’infirmière n’était pas indispensable mais elle permet au « Dollman » de trouver une compagne à sa taille et au réalisateur de nous offrir quelques scènes bien délirantes comme le clochard sur le vélo d'enfant, le supplice de l’écartèlement avec des voitures téléguidées ou Baby Oopsy Daisy essayant de violer la pauvre Ginger.

La durée limitée de l’œuvre (une heure) et la qualité de l’ensemble permettent au spectateur de ne pas s’ennuyer une seconde. De plus, Band livre l’un de ses meilleurs films (c’est dire) en tant que réalisateur. Bref, ce « Dollman vs the Demonic Toys », entièrement basé sur du pur marketing et de la rentabilité immédiate, s’avère en fin de compte une agréable surprise pour une production Full Moon.







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Throma
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MessagePosté le: Dim Jan 19, 2014 3:23 pm    Sujet du message: Répondre en citant

C'est vrai que "Dollman" ne laisse pas de souvenir impérissable du fait de son ambition coupée net par un budget misérable.
Pourtant "Full Moon" et "Empire" nous ont déjà prouvé qu'un faible paquet de biftons n'empêchait pas le troussage de bandes Band réussies.
Voir l'excellent "Future cop" / "Trancers" ou "The Dungeonmaster".

Par contre, ton dossier m'a donné envie de voir la séquelle.
"Demonic Toys" premier du nom était relativement sympathique.

C'est un élément que j'apprécie fortement chez Band : la faible durée de ses productions.
70, 75 minutes, c'est parfait, c'est suffisant.

Les Nolan et autres Jackson devraient en prendre de la graine.
_________________
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