The Omega Man 99 % irradié


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Posté le: Ven Aoû 24, 2007 2:28 pm Sujet du message: [M] [Critique] Day of the Animals |
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Day of the Animals / Something is out There
USA. 1977.
Réalisateur: William Girdler
Scénario: Eleanor E. & William Norton
Producteur: Edward L. Montoro
Image: Robert Sorrentino
Musique: Lalo Schifrin
Accroche: 30 millions d’ennemis et plus !
Avec:
Christopher George (Steve Buckner), Leslie Nielsen (Paul Jensen), Jon Cedar (Frank Young), Michael Ansara (David Santee), Richard Jaeckel (Professor Taylor MacGregor), Linda Day George (Terry Marsh), Ruth Roman (Shirley Goodwin), Michelle Stacey (Little Girl), Bobby Porter (John Goodwin), Kathleen Brachen (Beth Hughes), Walter Barnes (Sheriff Tucker), Susan Backlinie (Mandy Young)
Résumé:
Un groupe de randonneur dirigé par le rangers Steve Buckner est héliporté dans la montagne. Dans le même temps des flashs d'information inquiétant signalent que le trou dans la couche d'ozone pourrait troubler le comportement des animaux qui vivent en altitude. Le groupe commence sa randonnée, ils seront bientôt confrontés aux comportements inhabituels des animaux.
En ce début des années septante les films traitant de façon plus ou moins claire de l’écologie se multiplient, aidé par le succès des films catastrophe qui démontrent que l’homme n’est rien face à la nature et à ces éléments déchaînés. Les scénarii les plus alarmistes se multiplient décrivant les dangers du nucléaire (Le syndrome Chinois, Le Mystére Silkwood,…) ou les effets encore incertains de certains comportements inconscients de l’homme sur la faune et la flore de notre planète (Frogs, The Pack, L’Inévitable catastrophe,…).
Le film d'agression animal peut être considéré comme un sous genre du film catastrophe, en effet les situations sont en générales similaires, des gens ordinaires confronté à des situations exceptionnels. Le film de Gridler imagine l’effet que pourrait avoir la dégradation de la couche d’ozone sur le comportement de certains animaux. Non seulement le rayonnement solaire va accentuer leur côté agressif, mais il semble aussi renforcer leur intelligence et leur solidarité, ainsi la nature auparavant d’apparence si hospitalière prend un malin plaisir à se liguer contre les humains, un thème similaire sera utilisé dans « Long Week End » mais sur une échelle plus réduite (un couple). Le film se transforme alors petit à petit en un survival basique ou les animaux se substituent aux autochtones belliqueux, mais les pauvres agressés ne gagnent malheureusement pas au change pour notre plus grand bonheur.

Le groupe de randonneurs est composé en majorité d’une bande de citadins à la recherche d’émotions fortes (ils vont être servit), de magnifique bipède fier représentant des stéréotypes de rigueur dans ce genre de récit. La jolie blonde, les deux jeunes amoureux, un ancien footballeur, un odieux présentateur télé, le couple en difficulté, une mère possessive et son gosse, un indien,…
Constamment surveillé par les animaux, ils vont commencer par subir des attaques isolées dont le but est de les diviser. La première victime sera une jeune femme, la plus faible du groupe, attaquée pendant son sommeil par un loup, elle et son compagnon décident alors de partir vers un poste de secours. La pauvre n’y arrivera jamais victime d’un groupe de rapaces, son compagnon réussira à s’enfuir et finira par recueillir une petite fille égarée. Ces derniers après diverses épreuves réussiront à rejoindre la ville, se croyant sauver l’homme sera mordu par des serpents dissimulés dans un véhicule, la petite fille sera recueillie par l’armée. Pendant ce temps la tension monte au sein des survivants et Jensen (Leslie Nielsen) personnage déjà particulièrement odieux décide de prendre la tête d’un deuxième groupe, malgré l’avis de leur guide. Un groupe qui va subir les plus bas instincts de Jensen (viol et meurtre) lui aussi victime des effets du rayonnement et qui perd peu à peu la raison. Il sera finalement puni par l’irruption inopinée d’un grizzly (brave bête), pendant que ces compagnons survivants trouveront refuge dans la carcasse d’un hélicoptère. L’autre groupe aura plus de chance même si ce dernier se fait décimer petit à petit, une poignée de survivant réussira à atteindre les secours.
Pour interpréter ces randonneurs le réalisateur a réunit un beau petit casting de série B, il retrouve Christopher George (le Droit de Tuer) et Richard Jaeckel (un fidèle de Robert Aldrich) les deux vedettes de « Grizzly » auxquels viennent s’ajouter Linda day George (Pieces) femme de Christopher, Leslie Nielsen (plus de 200 rôles dans des films et séries ) et Andrew Steven (Le Justicier de Minuit, Fury, la série des Night Eyes,…). Mais les vraies vedettes du film sont évidemment les animaux, à l’époque le numérique n’existait pas (eh oui) et l’efficacité du récit dépendait en grande partie du dressage et du comportement de ces derniers devant la caméra, ce qui pouvait rendre le résultat particulièrement aléatoire suivant les espèces. Les félins dressés donc apprivoisés ne sont pas toujours très crédibles et se comportent plus comme des gros matous, par contre les chiens sont ici toujours aussi efficaces et leur attaque fait penser à l’excellent « The Pack » de Robert Clouse. Les oiseaux et reptiles s’en tirent aussi pas mal, avec une mention spéciale pour nos amis les rats, noctambules et amateurs de rosbif, qui se transforment subitement en kangourou pour sauter au visage de leur victime le temps d’une séquence mémorable.

Le réalisateur n’est pas à son coup d’essai, il s’était déjà frotté au genre avec « Grizzly » (qui fait d’ailleurs un caméo dans le film) considéré comme beaucoup comme l’un des meilleurs ersatz que Jaws . Moins sadique et sanglant que son précédent film (tout le monde se souvient de la jambe arrachée du jeune garçon!), Girdler joue ici avant tout sur le suspense multipliant les gros plans sur divers animaux ou les filmant évoluant furtivement autour du petit groupe. Girdler crée ainsi l’angoisse en s’attardant sur des éléments qui d’habitude pourraient paraître anodin comme un simple rapace (ou n’importe quel autre animal) entrain d’observer le petit groupe. Le tout souligné par une partition musicale des plus angoissante de Lalo Shifrin et un magnifique cinémascope qui restitue parfaitement l’isolement et l’immensité des décors naturels. Girdler, réalisateur confirmé et roublard qui fit ces armes dans la blaxploitation ( The Zebra Killer, Sheba Baby et Abby une version black de l’exorciste.), nous livre un excellent film d’aventure et d’angoisse parsemé de quelques séquences chocs, de quoi vous dégoûter du camping sauvage pour quelques temps. |
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