[M] [Critique] Piège pour un tueur

 
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The Omega Man
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MessagePosté le: Dim Fév 02, 2014 3:31 pm    Sujet du message: [M] [Critique] Piège pour un tueur Répondre en citant



Piège pour un tueur

Titre original : Si può essere più bastardi dell'ispettore Cliff ?

Genre : Policier

Année : 1973

Pays d'origine : Italie/Angleterre

Réalisateur : Massimo Dallamano

Casting : Ivan Rassimov, Stephanie Beacham, Patricia Hayes, Verna Harvey, Ettore Manni...

Aka : Mama, la turca/Super Bitch/Mafia Junction /Blue Movie Blackmail



Scénario : Sandy Mackenzie, Massimo Dallamano
Image : Jack Hildyard
Montage : Antonio Siciliano
Musique : Riz Ortolani
Accroche : Piège pour un sale con

Distribution :
Ivan Rassimov (Inspecteur Cliff), Stéphanie Beacham (Joanne), Patricia Hayes (Mamma the Turk), Verna Harvey (Eva), Ettore Manni (Morell), Luciano Catenacci (Gamble), Giacomo Rossi-Stuart (Marco), Michael Sheard (Williamson)...

Résumé :
Un agent d’Interpol décide de s'approprier l’argent d'une puissante organisation de trafic de drogue ; il élimine, les uns après les autres, les membres du réseau...


« Super Bitch » n’est pas le nouveau single de Britney Spears, mais un film italien ressorti récemment en DVD chez le distributeur anglais Arrow. Ce titre racoleur avait été trouvé lors de la sortie du film en vidéocassette, en référence à « The Bitch », une production érotique avec Joan Collins qui avait plutôt bien marché. Le film s’intitule en fait « Si può essere più bastardi dell'ispettore Cliff ? » et la particularité de cette petite production italienne est d’avoir été réalisée par Massimo Dallamano (1917-1976), un chef opérateur de talent (il travaille sur les premiers Leone) qui passe ensuite à la réalisation avant de décéder subitement à l’âge de 59 ans. Il laisse douze films en tant que réalisateur dont deux réussites majeures et atypiques : « Mais qu’avez-vous fait à Solange ? » et « La Lame infernale ». Même si le reste de sa filmographie n’est pas aussi intéressante, notamment un vrai poliziotteschi (« Quelli della calibro 38 »), un sous-exorciste (« Emilie, l’enfant des ténèbres ») ou une comédie érotique avec Edwige Fenech (« Innocence et désir »), la sortie d’une œuvre du réalisateur attire toujours l’attention des gourmets que nous sommes, surtout si celle-ci est assez rare. Réalisé entre ses deux chefs d’œuvre, le film risque de décevoir certains mais il serait quand même dommage de passer à côté, notamment pour la performance de Stéphanie Beacham.

Le cas de Stéphanie Beacham est assez intéressant car, comme toutes les actrices anglaises de l’époque, elle a suivi plus ou moins le même plan de carrière (série télé anglaise, Hammer) et n’a pourtant jamais atteint la popularité d’une Joan Collins ou le culte d’une Caroline Munro ou, dans une moindre mesure, d’une Martine Beswick ; on aurait même tendance à l’oublier. Pourtant, les photos promotionnelles de « Dracula A.D. 72/Dracula 73 », où elle apparaît vêtue d’une robe blanche au décolleté vertigineux, font partie des trésors de la Hammer. Pas plus mauvaise actrice qu’une autre, elle est de surcroît pourvue d’un physique des plus agréables.
Après des débuts comme modèle, elle fait un passage obligé dans diverses séries anglaises des années 60-70 (« Le Saint », « UFO », « Poigne de fer et séduction »…). A cette époque, sa carrière au cinéma sera marquée par son rôle dans « Le Corrupteur ». Suivront « Dracula 73 », « Inseminoïd », « Schizo », « And Now the Screaming Starts ! ». Pendant les années 80, elle part pour les Etats-Unis, où elle devient la vedette de la série télé « Les Colby » (1985-1987), le spin-off de « Dynasty » (dans laquelle elle apparaîtra aussi, durant la dernière saison, en 1989). Elle continuera sa fructueuse carrière à la télévision, en interprétant notamment des rôles récurrents dans des séries comme «Seaquest DSV » ou « Berverly Hills, 90210 ».
Aujourd’hui, elle est toujours active, alternant des apparitions dans certaines séries télé (« Charmed », « Bad Girl »… ) et dans de petites productions (« The Witches Hammer », « Plot7 » ).

Dire qu’Ivan Rassimov est un « cador » du cinéma d’exploitation italien est un euphémisme, pourtant l’acteur n’est apparu que dans quarante-cinq films et on a l’impression de l’avoir vu partout. Sa célébrité, il la doit surtout à sa collaboration avec l’actrice Me Me Lai sur trois films de cannibales : « Au pays de l'exorcisme » (Il paese del sesso selvaggio), « Le dernier monde cannibale » (Ultimo mondo cannibale) et « La Secte des cannibales » (Mangiati vivi). On a pu le voir dans deux Black Emanuelle au côté de Laura Gemser, « Black Emanuelle autour du monde » (Emanuelle - perché violenza alle donne ?) et « Black Emanuelle en Orient » (Emanuelle Nera orient reportage), ainsi que dans quelques joyeusetés comme « Exorcisme tragique » (Un bianco vestito per Marialé) ou « Les Prédateurs du futur » (I predatori di Atlantide).
En 1987 il tourne son dernier film, « Body Count », et se retire. Il décédera dans un accident de moto en 2003. Autre visage connu du cinéma italien, Luciano Catenacci, acteur au physique reconnaissable entre tous. Il est apparu dans presque tous les genres, comme la comédie au côté du duo Spencer et Hill (« Pair et Impair », « Deux super flics »), le western (« Carambola », « Un Homme-un cheval-un pistolet », « Ben et Charlie », « Nous y revoilà, n'est-ce pas, Providence ? », « Un colt dans le poing du diable », « La Vengeance de Dieu »..), le poliziotteschi (« La rançon de la peur », « Perché si uccide un magistrato », « Bracelet de sang », « Un uomo in ginocchio », « Confessione di un commissario di polizia al procuratore della repubblica »). Il fit même une apparition au côté de Bébel dans «La Scoumoune » et sera aussi l’interprète et le producteur de « Operazione paura » de Mario Bava. 

Co-production oblige, exceptionnellement le réalisateur italien travaille cette fois avec une équipe anglo-italienne. C’est pour cette raison que le directeur de la photographie du film n’est autre que le vétéran Jack Hildyard (« Casino Royale », « Modesty Blaise », « Les oies sauvages », « Les 55 jours de Pékin »…). Pour la musique, c’est le compositeur Riz Ortolani qui fut choisi. Il a travaillé sur plus de deux-cents films italiens et étrangers (« Les amours de Lady Hamilton », « La longue nuit de l’exorcisme », « Cyclone », « Le tueur à l’orchidée », « Cannibal Holocaust », « 2072, les mercenaires du futur », « Killer Crocodile »…). Il a abordé tous les genres et travaillé plusieurs fois pour certains réalisateurs comme Antonio Margheriti ou Ruggero Deodato. Aujourd’hui, certaines de ses musiques sont reprises : dans « Kill Bill : Vol. 1 » (2003), « Kill Bill : Vol. 2 » (2004), « Drive » (2011) et « Django Unchained » (2012).

« Super Bitch » est un film atypique issu d’une collaboration des plus antinomiques entre l’Italie et l’Angleterre. Le résultat est une variation étrange sur le thème du poliziotteschi, délaissant les banlieues de Rome ou Milan pour prendre ses quartiers à Londres (mais aussi New-York, l’Italie et le Liban). Mais que les amateurs se rassurent, une bonne dose de violence et de nudité font toujours partie de l’intrigue. Ivan Rassimov est parfait dans son rôle d’anti-héros. Très inspiré par le personnage de Clint Eastwood dans « Pour une poignée de dollars », il dresse ses adversaires les uns contre les autres sans remords. Un plan qui semble parfait mais qui ne finira pas nécessairement comme il l’aurait espéré. C'est un personnage ambigu, qui surprend notamment lorsqu’il visionne les fameux films compromettants de sa petite amie (Stephanie Beacham). Alors que les autres se moquent allégrement de la victime, il semble imperturbable. Sans remords, il éliminera les indésirables, et toujours aussi imprévisible, il videra un chargeur sur la vieille mamma (Patricia Hayes), ancienne (et excellente) complice de Benny Hill, faisant le vide autour de lui.
Le film a l’air alléchant mais il souffre d’un script inutilement compliqué et confus. Le réalisateur maintient cependant l’intérêt comme il peut grâce à quelques trouvailles (le personnage de Patricia Hayes et sa « bande ») et la présence de la belle Stéphanie Beacham. L’occasion de la découvrir dans un de ses meilleurs rôles, où elle interprète un mannequin qui se livre à quelques galipettes avec des clients (le tout étant bien sûr filmé). A la fois perverse, sensible et magnifique, elle n’est guère avare de ses charmes, et le film permet d’admirer amplement sa magnifique plastique.





















Dernière édition par The Omega Man le Dim Fév 02, 2014 4:41 pm; édité 2 fois
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Throma
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MessagePosté le: Dim Fév 02, 2014 4:17 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Stephanie Beacham tu voulais dire ? new_noel

Contrairement au Di Leo mineur que je me suis infligé avant-hier (voir Psychovision du soir), méconnu parce que merdique, ce Dallamano rarement évoqué mérite en revanche d'être vu.

Rien de transcendant mais une petite production agréable comme tout, atypique il est vrai de par son cadre et ses moments un peu "farfelus".
Des petits éclats de violence bien ajustés, quelques topless par çi par là de la Sieuse Beacham.
De quoi passer 90 minutes sympathiques.
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MessagePosté le: Dim Fév 02, 2014 4:44 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Throma a écrit:
Stephanie Beacham tu voulais dire ? new_noel


ico_mrgreen l'homme de la plage !
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Throma
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MessagePosté le: Dim Fév 02, 2014 4:57 pm    Sujet du message: Répondre en citant

... de la super plage icon_wink
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MessagePosté le: Dim Fév 02, 2014 5:37 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je n'ai fait que survoler le film pour l'instant mais ce que j'en ai vu était très prometteur. Le master du dvd Arrow est superbe. En prime, un bonus où interviennent entre autres Sergio Martino et Ruggero Deodato à propos du polar italien.

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igorfx
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MessagePosté le: Sam Fév 15, 2014 6:58 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
De quoi passer 90 minutes sympathiques.


Malheureusement pour moi 90 minutes très longues... je me suis plutôt embêtée pendant ce polar avec une intrigue un peu trop écrite et sur laquelle repose le film...il y a bien quelques moments sympathiques et Ivan Rassimov est toujours au top mais le film n'a pas fonctionné pour moi...

Il faudrait que je regarde ce Di Leo dont parle Throma pour voir si je réagis à l'inverse...
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MessagePosté le: Sam Fév 15, 2014 7:35 pm    Sujet du message: Répondre en citant

igorfx a écrit:
Citation:
De quoi passer 90 minutes sympathiques.


Malheureusement pour moi 90 minutes très longues... je me suis plutôt embêtée pendant ce polar avec une intrigue un peu trop écrite et sur laquelle repose le film...il y a bien quelques moments sympathiques et Ivan Rassimov est toujours au top mais le film n'a pas fonctionné pour moi...

Il faudrait que je regarde ce Di Leo dont parle Throma pour voir si je réagis à l'inverse...


Si tu préfères "Nick Hezard" à ce film, je m'immole avec de la pâte Playskool et je me glisse un hérisson vivant dans le rectum frank_PDT_16
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