[M] [Critique ] The Dead 2010

[Bastien]

The Dead

Genre : Horreur, Zombie

Année : 2010

Pays d’origine : Royaume-Uni

Réalisateurs : Howard J. Ford et Jonathan Ford

Casting : Rob Freeman, Prince David Oseia, David Dontoh, Elizabeth Akingbade, Mark Chapman, Ben Crowe, Anne Davaud…


Si les films de zombies ont toujours été des événements, tant le genre bénéficie d’une base de fans solides depuis le début des années 80, grâce évidemment aux prouesses de Lucio Fulci et George Romero, la production de ce type de films semble s’être accélérée ces dernières années pour devenir un genre aux règles bien codées, à l'instar des films de vampires ou ceux de la créature de Frankenstein.



Il est vrai aussi que le film de zombies est un genre cinématographiquement peu coûteux à produire, et qu’il demeure en quelque sorte un exercice idéal pour les cinéastes en herbe qui en sont à leurs débuts. Les exceptions les plus notoires, c'est-à-dire les films venus des grands studios comme « 28 jours plus tard » et sa suite ou encore « L’armée des morts » ont contribué à redynamiser le genre, voire à créer une variante : le film de contaminés.

Ainsi, beaucoup de petites productions, originaires de plusieurs coins du globe, sont apparues et il faut bien se rendre à l’évidence : quasiment aucune n’est parvenue à se démarquer des modèles, tant elles semblaient répéter le même schéma. Toutefois, au milieu de cet océan de productions, il est agréable de remarquer que, finalement, une petite production nommée « The Dead » est agréablement parvenue à tirer son épingle du jeu.



« The Dead » débute au commencement de la mythologie des films de morts vivants, c'est-à-dire quand l’épidémie se propage à une vitesse foudroyante et, surtout, incontrôlable.
Nous sommes en Afrique du Sud, et des survivants (civils et militaires) ont embarqué sur l’ultime avion à pouvoir fuir l’apocalypse sanguinaire. Mais cet avion n’est pas réellement en état de voler et ce périple se conclut par un crash en pleine mer. Seuls trois survivants parviennent à rejoindre la plage.

Il s’agit de notre héros, le lieutenant Brian Murphy, qui est ingénieur, un militaire blessé à la jambe ainsi qu’un autre soldat qui prend ses jambes à son cou et s’enfuit tout de suite. Il faut reconnaître qu’il a raison, puisque les morts-vivants, déjà présents, se dirigent tels des automates sur les naufragés. Brian parvient in extremis à s’enfuir, avec très peu d’armes, tandis que le militaire, à terre, est attaqué par les zombies.
Brian parvient donc à fuir, à trouver un véhicule hors d’usage qu’il parvient à remettre en état, mais une vague de zombies s’en prend à lui. Il réussit une fois de plus à fuir, à bord du véhicule qui est sa meilleure chance de salut, mais la route est littéralement infestée de morts-vivants. Alors qu’il est obligé de remettre de l’essence, il est sauvé par un militaire local, le Sergent Daniel Dembele, qui a vu son pays se désagréger en l’espace de quelques jours.



Malgré un premier contact plein de défiance entre les deux hommes, qui ne se seraient sans doute pas croisés sans de tels événements, le duo va devoir coopérer efficacement pour ne pas succomber sous la menace des morts-vivants, qui semblent être partout et devoir ne leur laisser quasiment aucun répit. Brian veut trouver une radio en état de marche afin qu’il soit rapatrié en Angleterre, tandis que Daniel veut absolument retrouver son fils. Y parviendront-ils ?

La trame de « The Dead » est, il est vrai, assez mince. L’intérêt réside surtout par son rythme, toujours très efficace, et son suspense. Les zombies sont presque constamment sur les talons de nos personnages, tant l’épidémie est étendue. Il n’y a quasiment plus d’autorité, plus d’ilots de survivants, et les rares plages de calme ne tarderont pas à être envahies par une menace inexorable.

L’autre grande qualité du film demeure certainement la cinéphilie de ses réalisateurs, les frères Howard et John Ford, qui connaissent manifestement les films de morts-vivants, en l’occurrence ceux de Lucio Fulci, et l’assez informel « Virus Cannibale » dont il parait emprunter l’ambiance putride, le maquillage et l’aspect général des morts-vivants, mais aussi la dangerosité de la menace.



C’est donc avec plaisir que les vieux cinéphiles, ceux qui connaissent ces œuvres italiennes qui, il faut bien le reconnaître, n’ont été que très rarement (voire jamais) supplantées par d’autres productions (même américaines), peuvent voir un film de morts-vivants qui renoue enfin avec cette étrange sensation « bis » qui se dégageait de « L’enfer des zombies » et « Virus Cannibale ». Si beaucoup de réalisateurs ont avoué leur admiration pour les œuvres de Lucio Fulci, bien peu ont réussi à lui rendre un hommage aussi intéressant. En outre, si la photographie de « The Dead », baignée dans le soleil, offre de magnifiques plans, les caractères cruel et gore des productions précédemment citées est également présente.

En définitif, si « The Dead » ne reste pas dans les annales du film de zombies, pas plus qu’il renouvelle le genre, il permet néanmoins à l’amateur de cinéma bis de renouer avec cette « délicieuse » période (tant et si bien que l’on puisse employer ce terme) du début des années 80, qui voyait débarquer sur les grands écrans des œuvres aussi improbables que « Virus Cannibale » ou « Le manoir de la terreur ». Que les frères Ford en soient donc remerciés.


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[mallox]

C'est bon Bastien, j'ai inséré l'affiche et des captures.
Pense tout de même à mettre le titre, l'origine, le réal, les acteurs, le genre, etc.

Sinon je ne peux que réécrire ce que j'avais mis dans la télé du soir. Un film qui tient le cap une moitié grâce à un cadre original mais qui s'enlise ensuite dans le répétitif. Certaines images restent cependant contrairement à d'autres films qu'on avait trouvé meilleurs...
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[flint]

Le réalisateur n'est-il pas Howard J. Ford, Jonathan serait le directeur de photographie, si je me base sur ce qui est écrit sur le site officiel ?


Edit : finalement, je mets le nom des deux frangins pour la réalisation (ce qui semble être le cas, en vérifiant sur divers sites).

[mallox]

Dead, The - Aventi


Région : Zone 2 PAL


Editeur : Aventi
Pays : France

Sortie film : Pas de sortie en salles (trustées par "La vérité si je mens 3" et autres bouses genre bonne soeur avec des yeux blancs partout dans le métro ce qui risque de provoquer de graves vocations nanardes)
Sortie dvd : 13 mars 2012

Durée : 105 min
Image : 1.85 - 16/9 comp 4/3
Son : Dolby Digital 5.1


Bonus :
- Bande-annonce



Commentaire : Typiquement le genre de dvd où il n'y a rien à dire mais qu'il convient de dire. Le film est récent, il est intéressant (voir critique avec laquelle je serais toutefois plus mesuré), il est ici parfaitement traité que ce soit au niveau de l'image que du son, et l'éditeur nous laisse le choix ente VF et VOSTFR. Qu'irions-nous donc chercher la petite bête ?



... Mais aujourd'hui comme j'ai envie d'être chiant et de pinailler, je m'étonne haut et fort de l'absence de bonus. La raison en est simple : on nous a tannés dans le communiqué de presse avec les énormes difficultés rencontrées sur le tournage, qu'elles soient d'ordre politiques, sociales, climatiques ou encore de santé. Qui plus est, on nous vend le film comme un rêve de 25 ans et à la fin, que dalle de tout ceci sur la galette. C'est bien gentil mais nous aurions tout de même aimé entendre tout ce beau monde en parler de vive voix plutôt que d'en rester à une simple stratégie de vente, elle-même suffisamment éventée...


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[princesse.rosebonbon]

ça faisait un moment que je m'attendais à ce que la mode du film d'horreur minimaliste aborde les côtes du genre zombie, avec The Dead c'est enfin fait et c'est une belle réussite

les frères Ford prennent plusieurs partis pris audacieux et entièrement assumés :
- renouer avec le mort-vivant qui traine la patte, en maintenant la tension par la densité des morts au km²
- des dialogues limités au strict minimum, conférant une aura quasi-mutique au héros pendant ses longues errances solitaires
- un accompagnement sonore idoine qui donne un aspect inquiétant au moindre bruissement de la savane,
- une histoire simple et solide, sans fioritures, digressions, clins d'oeil maladroits, humour malvenu et bons sentiments de rigueur

au-delà de ça, il est vrai que la linéarité et la répétition finissent par s'installer, mais c'est un moindre mal, eu égard aux qualités avancées.
pour ne pas se planter les Ford jouent la simplicité et l'humilité; en reste une oeuvre sérieuse et maitrisée mais un peu plate.
c'est tout bonnement rafraîchissant par les temps qui courent

ps : c'est pas une fiche dvd ça, c'est un coup de trique pour l'éditeur

[mallox]

[Camif]

belles qualités techniques et d'intérprétations pour un film qui ne tient pas toutes les promesses que les premières minutes semblent annoncer. Un ton old school contemplatif qui tourne au bout d'un moment en rond.
N'empêche que la tension reste constante tout le long du film et ça c'est une belle réussite.
Dommage, prendre pour cadre l'Afrique dans un zombie-movie a le mérité de la nouveauté.
N'est pas Romero qui veut
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"Du 2 au 22 mai, y avait pas loin" Mallox

[mallox]

N'empêche, en tombant dessus ce matin, me souvenais plus qu'on l'avait traité. Et en critique, et en fiche dvd. ça m'a surpris. Même si la fiche était écrite au lance-pierre ; mais que dire d'un truc où y a rien dessus après qu'on ait mis en avant un pacson de problèmes liés au tournage au moment du buzz dvd...

Pas sûr de vouloir remettre une pièce pour un second opus. Finalement, avec ce numéro 2, on est en pleine Blaxploit !

P.S. : Ah bah non, on me dit que ça se passe en Inde. Finalement, les frères Ford appliquent le concept Antoine de Maximy. J'irai dormir chez un vaudou.
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[Camif]