mallox Super héros Toxic


Inscrit le: 10 Sep 2006 Messages: 13982 Localisation: Vendée franco-française
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Posté le: Sam Juin 09, 2018 10:03 am Sujet du message: [Juste comme Chat] Roar - 1981 |
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Roar - 1981
Réalisé par Noel Marshall
Avec Noel Marshall, Kyalo Mativo, Tippi Hedren, Melanie Griffith, Jerry Marshall, John Marshall, Zakes Mokae...
Hank, un scientifique, pense avoir trouvé son paradis dans la brousse africaine. Sa femme et ses enfants qui viennent de New-York, atterrissent sur la piste d’un petit aéroport de la brousse africaine pour retrouver leur mari et père, passer de bonnes vacances également. Mais Hank est retenu avec son ami Mativo. À cause du contretemps, il n’est pas là pour les accueillir et sa famille va découvrir terrifiée que la maison est envahie par des lions, des tigres et des panthères...
Le plus étonnant concernant ce "Roar", c'est qu'il eut un accueil assez méprisant. Pas particulièrement apprécié à sa sortie, pas particulièrement mis en avant non plus, c'est pourtant une bobine très particulière ! Et dans l'intention, et dans la manière de faire, et dans le mélange de sentiments distillés.
D'abord il s'agit d'un film de famille (pas si familial que ça pour autant, on n'est pas chez Disney). On retrouve donc la famille Marshall/Hedden avec les enfants des uns et des autres dont Melanie Griffith, fille de Tippie Heddren, issue de son premier mariage avec Peter Griffith (dont la seule apparition au cinéma se situe dans "Halloween" de Carpenter, dans lequel il campe le papa de Jamie Lee Curtis). Bref, un film en famille donc, et même un peu plus finalement, un film maison puisque l'Afrique est ici un leurre, la majorité de "Roar" étant tourné en Californie, ni plus ni moins dans la propriété du couple-vedette, à une époque où ceux-ci vivaient avec les gentils zanimos du Monde, avec lesquels ils cohabitent aussi dans le film. Bon gré mal gré puisque, vous vous en doutez, cela ne va pas sans quelques emmerdes.
Donc pas d'Afrique, hein ! Notre famille et ses préoccupations écologiques sont bien sympathiques, c'est indéniable, en revanche, faire mousser la blondasse jadis picorée par des volatiles (ainsi que par ce bon Hitchcock) alors qu'elle y joue les seconds rôles est déjà moins sympa. Celui qui partage la vedette avec Noel Marshall (affublé dans la VF de la voix d'Alain Dorval, faisant du barbu une espèce de Rocky et les lions, après Roselyne) n'est autre que l'acteur Kyalo Mativo. Ok, c'est son seul et unique film avec "Baby: Le secret de la légende oubliée" (1985) mais ce n'est pas une raison pour le laisser dans l'obscurité (déjà que). Parmi les acteurs d'origine africaine, et pour le coup sud-africaine, on reconnait surtout la bonne tête de Zakes Mokae ("L'île sanglante", "L'emprise des ténèbres", "Body Parts", "Le souffle du démon", "Un vampire à Brooklyn"...), dans un rôle plus secondaire.
"Roar", après être sorti en dvd en 2015, est dont ressorti dans les salles françaises en février de l'an 2018, dans une version restaurée. C'est à cette occasion qu'il a du reste enfin trouvé une sorte de consécration.
Pourtant, c'est dur à dire mais, passé le tour de force de tourner avec de vrais fauves, "Roar" n'est pas une grande réussite cinématographique, loin s'en faut !
Sa tare principale est de n'évoluer sur aucune histoire intéressante à la base, le film peut se découper en trois segments : la vie de Hank avec ses amis félins et son pote Mativo qui semble bien plus avoir la tête sur les épaules que ce dingue qui laisse d'énormes lions chier dans sa maison, même dans son lit. Un autre où des chasseurs viennent les menacer sans montrer pattes blanches et qui du coup repartent avec de chouettes estafilades quand ce n'est pas leur minable petit bateau qui coule à cause du poids d'un tigre monté dedans. Enfin, un troisième segment où notre famille se pointe, se retrouvant seule livrée à elle-même, dans une maison où l'on compte plus de fauves que de poils sur la foune à Mélanie Griffith.
Du coup "Roar" ne propose rien d'autre qu'une sorte de vaudeville qui tire son aspect documentaire de scènes étirées à l'extrême. Soit le contraste entre les êtres humains "civilisés" et nos amis squatteurs est bien mignon, parfois drôle également, il faut bien en convenir, cependant, une fois qu'on retire les bêtises de ce qui ressemble à un bébêtes Show (Ma palme d'or étant décernée au zèbre taillé en pièces et amené en mode puzzle gore dans la cabane), il ne reste pas grand chose.
"Roar" est un non-film qui a toutefois le mérite d'exister pour proposer une expérience unique. Dommage qu'il paraisse si long par moments.

P.S. : j'avais écrit ça pour un mercredi, le jour des enfants, mais vu que j'ai déposé le bidule ailleurs, plop, dans l'indifférence générale, je mets cette petite chronique ici. Elle n'est pas destinée au site. _________________
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Bigbonn Psycho-cop


Inscrit le: 13 Déc 2004 Messages: 4107
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Posté le: Sam Juin 09, 2018 12:37 pm Sujet du message: Re: [Juste comme Chat] Roar - 1981 |
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mallox a écrit: | P.S. : j'avais écrit ça pour un mercredi, le jour des enfants, mais vu que j'ai déposé le bidule ailleurs, plop, dans l'indifférence générale, je mets cette petite chronique ici. Elle n'est pas destinée au site. |
Bah elle pourrait l'être, non ?
En tout cas, ce que tu dis confirme tout ce que j'avais pu lire ailleurs sur Roar, qui vaut surtout pour le côté dingo de réunir autant d'animaux sauvages avec des humains.
A ce titre, certaines photos sont quand même impressionnantes tout en montrant l'absurdité du projet (qui est peut-être d'ailleurs un bien grand mot). |
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sigtuna Super héros Toxic


Inscrit le: 08 Jan 2010 Messages: 3818
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Posté le: Lun Juin 11, 2018 5:50 am Sujet du message: Re: [Juste comme Chat] Roar - 1981 |
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Bigbonn a écrit: | mallox a écrit: | P.S. : j'avais écrit ça pour un mercredi, le jour des enfants, mais vu que j'ai déposé le bidule ailleurs, plop, dans l'indifférence générale, je mets cette petite chronique ici. Elle n'est pas destinée au site. |
Bah elle pourrait l'être, non ? |
Effectivement sympathique et pertinente critique qui aurait sa place sur le site (sauf "la foune à Mélanie" à la place de "la foune de Mélanie" on croirait entendre les commentaires du Giro sur la chaine l’équipe).
Pour le film lui même je partage totalement l'avis de Mallox, un scenario prétexte sans intérêt que j'ai complétement oublié au profit de scène totalement dingues de fauves en liberté, les tigres en particulier toujours imprévisibles.  _________________
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