[M] [Critique] The swamp of the ravens

 
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Throma
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MessagePosté le: Sam Nov 11, 2006 11:11 pm    Sujet du message: [M] [Critique] The swamp of the ravens Répondre en citant

The swamp of the ravens (El pantano de los cuervos) - 1974

Origine : Espagne / Equateur
Genre : Horreur
Un film de Michael Cannon (Manuel Cano)
Avec Ramiro Oliveros, Fernando Sancho, Marcia Bichette, Gaspar Bacigalippi, Cesar Carmignani...
Accroche : Pas de quoi se marais



Dans une petite ville d'Equateur, des personnes disparaissent sans laisser pratiquement aucune trace, si ce n'est quelques organes et membres égarés par inadvertance sur les trottoirs dégueulasses. Le responsable ? Un médecin dément (de l'île de sang ?) du nom de Dr. Frosta (Ramiro Oliveros, ressemblance troublante avec Claudio Cassinelli) qui, du fond de sa cabane en rondins perdue dans les marécages, expérimente à tout va sur des cadavres, dans l'espoir de découvrir le secret de la résurrection. Ses pratiques virant au fiasco régulièrement, le brave docteur n'a d'autre solution que délester les corps encombrants dans "le marais aux corbeaux" avoisinant. L'ennui, c'est qu'au contact de la vase ensorcellée des lieux, les morts ne le restent pas longtemps et refont surface...



Production espagnole des plus obscures, "El pantano de los cuervos", pour reprendre le titre original, n'en est pas moins une agréable surprise, dont la particularité première est de ne ressembler à aucun autre film horrifique jamais entrepris par nos voisins ibériques. Une singularité s'expliquant avant tout par un cadre naturel insolite, car rarement abordé au cinéma : l'Equateur, exploité ici sous son jour le plus déprimant. Manuel Cano (par ailleurs auteur du trop fameux "La vengeance du zombie") met en avant la misère et la lèpre rongeant le pays. Les rues sont bondées de mendiants et d'estropiés (les principaux cobayes de Frosta au passage), les gosses jouent au foot pieds nus entre deux dépotoirs et pour ne rien arranger, le ciel est constamment grisâtre. Une certaine morosité contre-balancée fort heureusement pour les spectateurs les plus cafardeux par quelques touches d'humour que l'on doit au personnage de l'inspecteur chargé de l'enquête, campé par cette sacrée trogne de Fernando Sancho, qui délaisse ainsi provisoirement le poncho. Impertubable, il l'est par exemple quand, en plein festin, on lui dépose une main décomposée devant son assiette. Il ira même jusqu'à piquer le membre avec sa fourchette. En revanche, en présence d'autres membres, ceux du sexe féminin cette fois, il paume rapidement son sang-froid et les remarques mysogines fusent. Amusant mais déjà, c'est au tour du sordide de reprendre le dessus lorsqu'arrive "la" scène choc du film, totalement inconcevable parce qu'authentique : Cano nous gratifie généreusement de l'autopsie d'un vieillard, qu'on dépèce et vide de ses organes, et pas l'ombre d'un trucage cette fois. Pas de recours non plus au stock-shot d'intervention chirurgicale façon "Les 2 visages de la peur" de Tulio Demichelli. Si le gros plan gerbeux est évité, en revanche, aucun détail ne nous est épargné. Ceux qui tournent facilement de l'oeil sont donc priés de zapper le passage. Parmi les autres décors pittoresques à relever : l'antre du Dr. Frosta (encombrée de cages à animaux et de bocaux contenant des foetus malformés et autres "erreurs de la nature"... glauque, là encore) et surtout le marais aux corbeaux du titre, où émergent systématiquement les visages des morts noyés. Des apparitions étranges, teintées d'un onirisme de toute beauté ; les spectres immobiles se contentent de fixer les occupants de la cabane mais gare aux imprudents qui s'approchent trop près de la fange. Ceux-là sont irrésistiblement entrainés sous la surface de l'eau par des mains décharnées. Inédit par chez nous, que ce soit au cinéma ou en vidéo, encore moins en zone 2, une seule solution pour découvrir cet étrange film qui mérite bien mieux que l'anonymat : se tourner vers la galette US éditée par Something Weird Video, en double-programme avec le philippin "The thirsty dead", lui aussi pas banal.



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