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xawa 99 % irradié

Inscrit le: 28 Fév 2005 Messages: 1528
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Posté le: Mar Sep 05, 2006 4:21 pm Sujet du message: |
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Oui c'est assez triste un tel ratage de la part de Romero , c'est meme pas "moins bien que Zombie" , c'est pas une deception ... C'est juste une merde . Il aurait pas du utiliser tant de pognon , mettre plus de gore et moins d'action "boum-boum" . Land of the dead est aussi plombé par son coté politico-rebello-gaucho-anticapitalisto plus enervant qu'autre chose . Sorti en France en meme temps que Shaun of the dead qui est nettement mieux  |
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Candyman 20 % irradié


Inscrit le: 13 Nov 2005 Messages: 122 Localisation: Partout où l'on ne m'oublie pas.
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Posté le: Lun Sep 11, 2006 5:50 am Sujet du message: |
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Oui, Land of the dead a été une amère déception.
C'est bien simple, lorsque le film s'est achevé, je n'avais même pas l'impression qu'il avait débuté tant il ne raconte rien. _________________
Un site cinématographiquement bien |
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Walter Paisley 99 % irradié


Inscrit le: 27 Nov 2004 Messages: 1332 Localisation: Place du Colonel Fabien
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Posté le: Mar Jan 30, 2007 11:34 pm Sujet du message: |
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LE TERRITOIRE DES MORTS
Land of the Dead. 2005.
Origine : Etats-Unis
Genre : Horreur
Réalisation : George A. Romero
Avec : Simon Baker, John Leguizamo, Dennis Hopper, Asia Argento...
Vingt ans après un Jour des Morts Vivants certes de bonne mémoire mais qui pourtant marquait un net recul par rapport à La Nuit des Morts Vivants et à Zombie, George Romero livre enfin le quatrième volet de son monde des morts vivants, cette fois-ci influencé par l'Amérique post-11 septembre, et en droite ligne de ce qu'il avait déjà amorcé dans Le Jour des Morts Vivants avec Bub, le zombie en voie de domestication. C'est à dire qu'ici les zombies sont nettement plus évolués qu'à l'accoutumée, et qu'ils continuent encore de développer leur intelligence de façon significative tout au long du film. Preuve en est qu'au début, ils se font aisément tromper par les vivants en se laissant hypnotiser par le spectacle de feux d'artifice, tandis qu'à la fin, non, ce n'est plus le cas, et les personnages de tomber des nues... Un peu lourdingue, comme symbole de l'évolution des zombies, il faut bien admettre. Mais le terme "lourdingue" est à vrai dire ce qui caractérise le mieux le film dans sa globalité. Ainsi, le discours politique, tant attendu chez Romero et qui ne pouvait qu'être stimulé par le 11 septembre, se trouve être la principale préoccupation du réalisateur, qui du coup en oublie qu'il a une histoire à raconter, lui qui avait si bien su le faire dans ses trois films zombiesques précédents. L'histoire ne vise rien d'autre que de représenter l'état du monde en général et de l'Amérique en particulier et à notre époque. Vaste projet, surtout pour un film d'une heure trente. Mais Romero se lance dedans tête baissée et nous présente donc une société humaine rassemblée dans ce qui est la représentation des Etats-Unis : un lieu isolé, replié sur soi-même, dirigé par un pourri (Dennis Hopper) vivant dans le luxe, qui regarde son peuple de haut (au sens littéral, puisque lui vit en haut d'un building et que ses administrés vivent dans la rue), qui les laisse s'appauvrir tout en les envoyant faire les sales besognes à l'extérieur, dans le simple but de s'enrichir tout en faisant miroiter moults espoirs à sa crédule chair à canon. De ce fait, l'un de ses lieutenants (John Leguizamo) va finir par s'apercevoir de l'injustice qui règne, et en bon égoïste qu'il est va chercher à se venger en utilisant les propres armes de ce vilain pourri pour détruire la cité, quitte pour cela à considérer le bas peuple comme un dommage collatéral. Nous sommes donc là en présence du terroriste de service qui, pour bien que cela soit clair aux yeux du public mentionne directement le mot de "jihad" dans l'un de ses dialogues. A cela se rajoutent quelques personnes raisonnables, des modérés, qui sont les héros du film mais qui ont bien du mal à susciter la sympathie. L'un est un héros taciturne, non pas parce que c'est un vrai solitaire non-conformiste, mais bien parce qu'il n'a ni personnalité, ni idées, ni acteur décent pour l'incarner. Un autre personnage est un arriéré mental qui passe pour un sous-Forrest Gump (son talent à lui n'étant ni le ping pong ni la pêche à la crevette mais la manipulation des armes à feu). Une autre (la vilaine Asia Argento) est là pour la touche sexy et pour montrer une fille des bas fonds, ancienne prostituée sauvée in extremis d'une condamnation à mort. Tant qu'à faire, Romero aurait carrément dû en faire une naine borgne et boîteuse, l'aspect Cosette en aurait été encore plus saisissant. Et il y aura même un comique de service qui viendra se greffer à ce groupe, déjà peu plaisant et dont tout le monde se fiche à l'unanimité...
Et les zombies dans tout ça ? Eh bien leur rôle est assez flou. On peut penser qu'ils représentent le reste du monde, la pauvreté humaine, les victimes des exactions de l'administration de la cité des vivants. Et ils ont un chef, qui les mène mollement à la rébellion. Si ce chef est la représentation métaphorique de quelque chose, alors je sèche, je ne vois pas. M'est plutôt avis qu'à travers lui, Romero a tenté de personnifier tout le peuple zombie en phase d'évolution. Toujours est-il que ce n'est pas bien brillant non plus, puisque les zombies n'apparaissent finalement que comme une toile de fond.
Et c'est pour cette même raison qu'en plus d'être une bien peu subtile métaphore de la situation politique internationale vue par les yeux d'un contestataire (heureusement que le film n'est pas réac, en plus !), Land of the Dead est également un mauvais film d'horreur. En essayant vainement de lier ses différents groupes de personnages (Dennis Hooper et ses sbires, les héros, les terroristes, les zombies) les uns aux autres, Romero ne trouve pas l'inspiration pour verser dans l'horreur telle qu'il avait pu la montrer dans ses trois opus précédents (La Nuit des Morts Vivants étant plus soft, époque de sa sortie oblige). Le sujet du film n'est à vrai dire même pas accrocheur, puisque dès le début du film, l'humanité s'est d'ores et déjà résignée à son triste sort. L'apocalypse n'est plus imminente : elle est là, et en chemin nous perdons donc toute la noire pagaille qui caractérisait les films précédents, avec le perpétuel danger que représentaient les zombies. Ceux-ci n'obtiennent ici que des miettes, ce qui était déjà un peu le cas dans Le Jour des Morts Vivants, mais que Romero parvenait à contourner via une atmosphère bien plus tendue entre ses personnages, confinés dans un espace clos. Ce qui n'est même plus le cas ici : c'est à ciel ouvert, et ce n'est pas la nuit permanente qui va créer un sentiment claustrophobique. Surtout avec ces fades zombies, au final bien peu dangereux . Les scènes gores sont ainsi là souvent pour remplir l'attente du public, quelques fois pour permettre d'accentuer un trait de caractérisation d'un des personnages, et en plus d'être moins nombreuses, elles sont nettement inférieures à celles de Zombie et du Jour des Morts Vivants. Romero tente bien de compenser en misant sur l'action au sens propre du terme, avec des grosses pétoires en pagaille, mais rien n'y change : on finit par s'emmerder.
Et c'est ainsi que l'un des plus estimables réalisateurs de films d'horreur américains en est venu à caricturer à tous les niveaux les films qui ont fait sa renommée. Triste spectacle.
3/10
Accroche : Le crépuscule des Morts-Vivants. |
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Trash Vegetal 3 % irradié


Inscrit le: 11 Jan 2007 Messages: 42 Localisation: Paris
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Posté le: Mar Jan 30, 2007 11:53 pm Sujet du message: |
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comme quoi, je ne regrette pas d'avoir préféré voir shaun of the dead à la place
c'est aussi parce que j'ai pas vu les précédents opus mais faisons comme si... _________________ No brain, No headache. |
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mallox Super héros Toxic


Inscrit le: 10 Sep 2006 Messages: 13982 Localisation: Vendée franco-française
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Posté le: Mer Jan 31, 2007 3:02 pm Sujet du message: |
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Ben, une fois n'est pas coutume, je te trouve Walter un peu sévère, comme le reste des collaborateurs ici.
Je pense que nous avons à faire ici à une série B de bonne tenue, qui sans égaler aucun des trois opus précédents se tient; la mise en scène est nerveuse et dire qu'on s'emmerde me paraît un peu dur.
Soit, il a de nombreux défauts que tu as du reste cités; la parabole post 11 septembre est bien trop lourde si bien qu'elle prend le pas sur l'intrigue, les acteurs me semblent mal choisis, et à mon sens des inconnus aurait été bien plus judicieux que l'Asia Argento de service (que chacun adore ici), et même de Hooper et Leguizamo qui constituent un casting à priori aguichant mais qui se révèle au final complêtement hors-jeu... plus une ressemblance très gênante pour ma part avec "Ghosts of Mars" de Carpenter en particulier de par l'utilisation du véhicule de retranchement mais aussi dans son allure générale....
Ceci dit, il y a de belles choses à sauver, notamment des pointes d'humour comme Big Daddy qui revient avec son bidon d'essence, ainsi qu'une séquence surtout que j'ai trouvé très belle, celle où les zombies deviennent amphibiens pour accéder à la tour dans laquelle trône le despote.
Pour ma part, Romero n'a jamais été quelqu'un de subtil, et ce n'est pas ce que je recherche chez lui; zombie et sa critique de la société de consommation franchement , si son message n'est pas autant appuyé qu'ici, je me la coupe.
Là où je diverge aussi quelque peu, c'est qu'au-delà du discours, il est vrai, lourdement anti capitaliste (ou anti libéral), il me semblait y avoir une peu plus que cela dans le sens ou le Zombi ici (dont le chef est pompiste) est le prolétaire d'aujourd'hui, et donc le laissé pour compte de ce libéralisme à tout crin.
Pareil Walter, quel sens a Big Daddy? tout simplement, dans la continuité des opus précédents (dont je le répête, celui-ci est le plus faible, on est d'accords là-dessus), le Héros est Noir , et le héros du film, ce n'est pas Simon Baker où je ne sais quel autre protagoniste, le Héros ici, c'est justement Big Daddy... en cela, Romero est passé avec intelligence (selon moi/je prend des gants! ), du côté des morts et non des vivants qui ont moins d'âme, même tous réunis, que ce dernier.
Et puis, on est en pleine série B dans la forme, un peu comme le sous estimé "incidents de parcours" (qui était bien meilleur, je l'admet, même si j'ai lu que tu ne l'appréciais guère).
Maintenant, quitte à choisir, je préfère largement ceci à "Cursed" (auquel j'aurai mis 3) et même à "Ghosts of Mars" (auquel je met 4 ou 5 )qui se répète beaucoup plus que Romero, qui a au moins le mérite de tenter d'actualiser son discours.
Maintenant, la presse est un con à avoir porter au pinacle la chose; ça je l'accorde volontier.
6,5/10
Voilà, merci d'avance pour le lynchage à venir...  _________________
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Walter Paisley 99 % irradié


Inscrit le: 27 Nov 2004 Messages: 1332 Localisation: Place du Colonel Fabien
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Posté le: Mer Jan 31, 2007 4:33 pm Sujet du message: |
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mallox a écrit: |
Ceci dit, il y a de belles choses à sauver, notamment des pointes d'humour comme Big Daddy qui revient avec son bidon d'essence, ainsi qu'une séquence surtout que j'ai trouvé très belle, celle où les zombies deviennent amphibiens |
Moi ça m'a surtout fait penser au Lac des Morts-Vivants ou autres Shock Waves.
Mallox a écrit: | Pour ma part, Romero n'a jamais été quelqu'un de subtil, et ce n'est pas ce que je recherche chez lui; zombie et sa critique de la société de consommation franchement , si son message n'est pas autant appuyé qu'ici, je me la coupe. |
Enfin quand même, ici la métaphore vise à retranscrire l'état du monde, l'état des Etats-Unis et de leur condition sociale etc... C'est un sujet trop vaste, qui a obligatoirement amené Romero à simplifier des choses et à réduire de beaucoup le côté horrifique au profit de personnages médiocres. Bref ça a sabordé le film à un point que le discours de Zombie était loin d'approcher.
Mallox a écrit: | Là où je diverge aussi quelque peu, c'est qu'au-delà du discours, il est vrai, lourdement anti capitaliste (ou anti libéral), il me semblait y avoir une peu plus que cela dans le sens ou le Zombi ici (dont le chef est pompiste) est le prolétaire d'aujourd'hui, et donc le laissé pour compte de ce libéralisme à tout crin.
Pareil Walter, quel sens a Big Daddy? tout simplement, dans la continuité des opus précédents (dont je le répête, celui-ci est le plus faible, on est d'accords là-dessus), le Héros est Noir , et le héros du film, ce n'est pas Simon Baker où je ne sais quel autre protagoniste, le Héros ici, c'est justement Big Daddy... en cela, Romero est passé avec intelligence (selon moi/je prend des gants! ), du côté des morts et non des vivants qui ont moins d'âme, même tous réunis, que ce dernier. |
Mais est-ce que c'est une bonne chose, sachant que les zombies sont quand même assez méchants et cherchent à bouffer tout ce qui passe, dans des séquences trop rares et qui me semblent vraiment là pour entretenir le gore, dont l'absence aurait valu à Romero un lynchage en règle ? Après, si Romero est passé du côté des zombies ça veut dire qu'il justifie également toute les attaques à l'emporte-pièce de ses morts-vivants, les actes de barbarie commis sur ceux qui leur passent sous le nez.
On peut voir ça comme l'illustration des seuls moyens de se faire entendre par l'administration de la citée / des Etats-Unis : moyens qui ne sont que violents, et qui en plus touchent principalement la plèbe (donc quelque part les équivalent américains des zombies). Dans ce cas là, n'est ce pas contradictoire de voir que Romero a pris parti pour les zombies ? Veut-il une démocratie populaire à la Pol Pot ?
A mon avis, il n'a pas vraiment pris parti pour les zombies. Il les a juste rendu un peu plus humains, tout comme il a gardé la morale de certains de ses personnages humains (le groupe de Simon Baker). Tout ceux-là, zombies comme humains sont fades et Romero n'arrive pas vraiment à les gérer. D'ailleurs tu parles de quelques scènes marquantes, et c'est bien là le problème : le réalisateur doit avoir recours à quelques scènes d'une haute portée symbolique pour faire passer son message, au lieu de le diluer plus subtilement dans le film. Et en face de ces "gentils", il y a les gros méchants, sur lesquels nous sommes d'accord, plus le personnage de Leguizamo, le terroriste qui aurait pu être très interessant mais qui est malheureusement délaissé et même complètement renié sur sa fin.
Dans le côté "parti-pris pour les zombies", je trouve que le Master of Horror de Dante est bien mieux, puisque déjà son discours se tient bien dans le sens où il n'y a aucun héros humain. Celui à travers duquel on suit le film n'a rien de positif, au départ. Et l'humanisation des zombies est vue dans un sens comique totalement justifié (parce que Romero, si il continue comme ça, dans trois films il nous claque un "Nietzsche of the Dead" du plus ridicule effet), sans compter que Dante est dispensé de montrer du gore et que donc sa critique est moins hypocrite.
En fait, j'ai franchement l'impression que Romero a franchement trop voulu coller à ce que l'on attendait de lui.
Mallox a écrit: | Et puis, on est en pleine série B dans la forme, un peu comme le sous estimé "incidents de parcours" (qui était bien meilleur, je l'admet, même si j'ai lu que tu ne l'appréciais guère).
Maintenant, quitte à choisir, je préfère largement ceci à "Cursed" (auquel j'aurai mis 3) et même à "Ghosts of Mars" (auquel je met 4 ou 5 )qui se répète beaucoup plus que Romero, qui a au moins le mérite de tenter d'actualiser son discours. |
Autant je comprends ta comparaison avec Ghosts of Mars, autant pour Cursed je dubite. Parce que c'est Craven, un grand nom de l'horreur ? |
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mallox Super héros Toxic


Inscrit le: 10 Sep 2006 Messages: 13982 Localisation: Vendée franco-française
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Posté le: Mer Jan 31, 2007 5:17 pm Sujet du message: |
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Walter Paisley a écrit: | mallox a écrit: |
Ceci dit, il y a de belles choses à sauver, notamment des pointes d'humour comme Big Daddy qui revient avec son bidon d'essence, ainsi qu'une séquence surtout que j'ai trouvé très belle, celle où les zombies deviennent amphibiens |
Moi ça m'a surtout fait penser au Lac des Morts-Vivants ou autres Shock Waves. |
Dans, ce cas un bel hommage...
Il n'empêche que je la trouve "picturalement" très belle cette scène; mais bon, toujours pareil, avis perso.
Walter Paisley a écrit: |
Mallox a écrit: | Pour ma part, Romero n'a jamais été quelqu'un de subtil, et ce n'est pas ce que je recherche chez lui; zombie et sa critique de la société de consommation franchement , si son message n'est pas autant appuyé qu'ici, je me la coupe. |
Enfin quand même, ici la métaphore vise à retranscrire l'état du monde, l'état des Etats-Unis et de leur condition sociale etc... C'est un sujet trop vaste, qui a obligatoirement amené Romero à simplifier des choses et à réduire de beaucoup le côté horrifique au profit de personnages médiocres. Bref ça a sabordé le film à un point que le discours de Zombie était loin d'approcher. |
Certes, Le Discours de Zombie était davantage en arrière plan, mais comme dans "Land of the dead", je trouve qu'il servait l'action, et du reste si je préfère la version Argento, la version Romero est plus explicite sur les personnages, voir assez lourde et plus explicative aux détriments de l'action et du rythme (Notamment Romero s'attarde davantage sur le couple et le bébé à naître, avec comme "gros" symbole, une société à reconstruire..); bref, quitte à me répéter, je n'ai jamais trouvé très fin son discours, ni même en filigrane; il a toujours sauté aux yeux. (avis perso)
Walter Paisley a écrit: |
Mallox a écrit: | Là où je diverge aussi quelque peu, c'est qu'au-delà du discours, il est vrai, lourdement anti capitaliste (ou anti libéral), il me semblait y avoir une peu plus que cela dans le sens ou le Zombi ici (dont le chef est pompiste) est le prolétaire d'aujourd'hui, et donc le laissé pour compte de ce libéralisme à tout crin.
Pareil Walter, quel sens a Big Daddy? tout simplement, dans la continuité des opus précédents (dont je le répête, celui-ci est le plus faible, on est d'accords là-dessus), le Héros est Noir , et le héros du film, ce n'est pas Simon Baker où je ne sais quel autre protagoniste, le Héros ici, c'est justement Big Daddy... en cela, Romero est passé avec intelligence (selon moi/je prend des gants! ), du côté des morts et non des vivants qui ont moins d'âme, même tous réunis, que ce dernier. |
Mais est-ce que c'est une bonne chose, sachant que les zombies sont quand même assez méchants et cherchent à bouffer tout ce qui passe, dans des séquences trop rares et qui me semblent vraiment là pour entretenir le gore, dont l'absence aurait valu à Romero un lynchage en règle ? Après, si Romero est passé du côté des zombies ça veut dire qu'il justifie également toute les attaques à l'emporte-pièce de ses morts-vivants, les actes de barbarie commis sur ceux qui leur passent sous le nez.
On peut voir ça comme l'illustration des seuls moyens de se faire entendre par l'administration de la citée / des Etats-Unis : moyens qui ne sont que violents, et qui en plus touchent principalement la plèbe (donc quelque part les équivalent américains des zombies). Dans ce cas là, n'est ce pas contradictoire de voir que Romero a pris parti pour les zombies ? Veut-il une démocratie populaire à la Pol Pot ?
A mon avis, il n'a pas vraiment pris parti pour les zombies. Il les a juste rendu un peu plus humains, tout comme il a gardé la morale de certains de ses personnages humains (le groupe de Simon Baker). Tout ceux-là, zombies comme humains sont fades et Romero n'arrive pas vraiment à les gérer. D'ailleurs tu parles de quelques scènes marquantes, et c'est bien là le problème : le réalisateur doit avoir recours à quelques scènes d'une haute portée symbolique pour faire passer son message, au lieu de le diluer plus subtilement dans le film. Et en face de ces "gentils", il y a les gros méchants, sur lesquels nous sommes d'accord, plus le personnage de Leguizamo, le terroriste qui aurait pu être très interessant mais qui est malheureusement délaissé et même complètement renié sur sa fin. |
On est bien content que les Zombies soient là pour bouffer, sinon, pourquoi se déplaceraient-on? c'est avant tout de l'entertainment, non?
Selon moi, quitte à choisir, il a ironiquement pris parti pour les zombies, qui au-delà de la mort gardent plus d'âme que les humains (déshumanisés justement, ce qui fait s'interroger sur qui est meilleur de l'humain ou du Zombie, pour s'appercevoir qu'au final chacun reste à sa place, un peu comme une lutte de classes illusoire).
Ceci, dit, on est d'accords, c'est assez lourd.
Walter Paisley a écrit: |
Dans le côté "parti-pris pour les zombies", je trouve que le Master of Horror de Dante est bien mieux, puisque déjà son discours se tient bien dans le sens où il n'y a aucun héros humain. Celui à travers duquel on suit le film n'a rien de positif, au départ. Et l'humanisation des zombies est vue dans un sens comique totalement justifié (parce que Romero, si il continue comme ça, dans trois films il nous claque un "Nietzsche of the Dead" du plus ridicule effet), sans compter que Dante est dispensé de montrer du gore et que donc sa critique est moins hypocrite. |
Comme toi, si je dois choisir, je prends l'épisode Dante; ceci dit, je le trouve très gros sabot aussi; cela ne m'empêche pas de beaucoup l'aimer.
Je ne pense pas que Romero ai voulu non plus faire oeuvre d'une grande réflexion politique, c'est un bourrin, et dans 3 films, il sera mort !
Mais Dante vient de chez Corman, non? (je met le clin d'oeil, car je te sens un peu de parti-pris sur ce coup là )
Walter Paisley a écrit: |
En fait, j'ai franchement l'impression que Romero a franchement trop voulu coller à ce que l'on attendait de lui. |
Alors là, je suis on ne peut plus OK
Walter Paisley a écrit: |
Mallox a écrit: | Et puis, on est en pleine série B dans la forme, un peu comme le sous estimé "incidents de parcours" (qui était bien meilleur, je l'admet, même si j'ai lu que tu ne l'appréciais guère).
Maintenant, quitte à choisir, je préfère largement ceci à "Cursed" (auquel j'aurai mis 3) et même à "Ghosts of Mars" (auquel je met 4 ou 5 )qui se répète beaucoup plus que Romero, qui a au moins le mérite de tenter d'actualiser son discours. |
Autant je comprends ta comparaison avec Ghosts of Mars, autant pour Cursed je dubite. Parce que c'est Craven, un grand nom de l'horreur ? |
oui, je voulais juste constater où en étaient à ce jour certains grands noms qui ont fait les années 70, afin de dire, même si je nivelle pour le coup vers le bas, que Romero n'était pas le pire, loin s'en faut, au regard de certains de ses collègues ...
( Merde 3, quand même ! ) _________________
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The Hard 99 % irradié


Inscrit le: 17 Fév 2005 Messages: 1132
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Posté le: Mer Jan 31, 2007 7:46 pm Sujet du message: |
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étant ( enfin ) de retour sur ce sacré forum...je commence mon retour par ici : alors oui , Land Of The Dead, sacré déception, pourtant bon nombre d'éléments étaient alléchants dans ce film...mais c'est exploité comme dans un mauvais téléfilm, ça sent le pognon, ça sent hollywood, ça sent rien...en fin de compte....dire que certains chroniqueurs de Mad Movies en ont fait l'éloge!!! C'est un peu gros!!!  |
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Walter Paisley 99 % irradié


Inscrit le: 27 Nov 2004 Messages: 1332 Localisation: Place du Colonel Fabien
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Posté le: Mer Jan 31, 2007 8:54 pm Sujet du message: |
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mallox a écrit: | Comme toi, si je dois choisir, je prends l'épisode Dante; ceci dit, je le trouve très gros sabot aussi; cela ne m'empêche pas de beaucoup l'aimer.
Je ne pense pas que Romero ai voulu non plus faire oeuvre d'une grande réflexion politique, c'est un bourrin, et dans 3 films, il sera mort !
Mais Dante vient de chez Corman, non? (je met le clin d'oeil, car je te sens un peu de parti-pris sur ce coup là ) |
C'est pas faux ! Mais les gros sabots passent mieux avec la satire de Dante, qu'avec le truc très sérieux et vaguement gore de Romero, je trouve.
Mallox a écrit: | Walter Paisley a écrit: |
Mallox a écrit: |
Maintenant, quitte à choisir, je préfère largement ceci à "Cursed" (auquel j'aurai mis 3) et même à "Ghosts of Mars" (auquel je met 4 ou 5 )qui se répète beaucoup plus que Romero, qui a au moins le mérite de tenter d'actualiser son discours. |
Autant je comprends ta comparaison avec Ghosts of Mars, autant pour Cursed je dubite. Parce que c'est Craven, un grand nom de l'horreur ? |
oui, je voulais juste constater où en étaient à ce jour certains grands noms qui ont fait les années 70, afin de dire, même si je nivelle pour le coup vers le bas, que Romero n'était pas le pire, loin s'en faut, au regard de certains de ses collègues ... |
Dans ce cas là, oui, je suis d'accord, encore que tu tapes sous la ceinture en sortant cette purge de Cursed et c'est vraiment pas très gentil ! |
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mallox Super héros Toxic


Inscrit le: 10 Sep 2006 Messages: 13982 Localisation: Vendée franco-française
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Posté le: Mer Jan 31, 2007 9:10 pm Sujet du message: |
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Franchement "sous pression" (ou "red eye" je sais plus trop) , j'ai trouvé ça tout aussi calamiteux.
Hooper, on en a déjà parlé. il est mort.
Carpenter, on le cherche.
Ah si tiens! Lieberman a pondu un film sympa avec satan's little helper, mais il est moins prolifique.
mais, je dois en oublier...
De toute façon, il est clair que le film de romero a été surestimé, peut-être l'effet sournois de retrouvailles fantasmées ...
Dommage qu'on est pas en tête à tête avec une bonne Pinte, je crois qu'on aurai pas fini de se prendre le choux, et je sais pas si la nuit suffirait ...  _________________
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TheCardPlayer 3 % irradié


Inscrit le: 26 Oct 2005 Messages: 17
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Posté le: Jeu Avr 26, 2007 7:26 pm Sujet du message: |
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9/10 pour moi ( et ce n'est pas de la provoc mais juste mon avis) |
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mallox Super héros Toxic


Inscrit le: 10 Sep 2006 Messages: 13982 Localisation: Vendée franco-française
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Posté le: Sam Avr 28, 2007 5:31 am Sujet du message: |
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TheCardPlayer a écrit: | 9/10 pour moi ( et ce n'est pas de la provoc mais juste mon avis) |
Mais j'aimerai bien savoir ce que tu penses plus largement du film...
Pour ma part, après l'avoir vraiment aimé au cinéma, il n'a pas bien supporté une seconde vision en DVD. mais je ne trouve vraiment pas qu'il mérite tant de haine. Aussi lourd puisse t-il être, il a au moins le mérite d'y aller sans détour. En plus d'être très distrayant , quoique un peu démenti à ce niveau à la seconde vision. Pareil je ne pense pas qu'il "surfe" sur le genre, mais correspond à sa façon à son époque. (ça n'en fait pas quelque chose de putassier pour autant).
Pareil, les zombies parqués et cernés de clôture électriques, n'est pas sans rappeler les camps de concentration, et ce n'est pas gratuit. Alors oui, romero n'y va pas avec le dos de la cuillère... mais que reste t-il alors si on lui crache dessus ? des spectacles sans âmes pour les masses et surtout pas trop inconfortables?
bon, j'arrête les "zombies" ici, sinon, on va jamais s'arrêter, ceci-dit, The Card player, j'aimerai bien avoir quelques arguments de ta part...
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