[M] [Critique] Le temps du massacre

 
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mallox
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MessagePosté le: Mer Fév 07, 2007 11:32 am    Sujet du message: [M] [Critique] Le temps du massacre Répondre en citant




Titre: Le temps du Massacre ( Tempo di massacro )
Réalisateur: Lucio Fulci
Pays: Italie
Année: 1966
Genre: Western
Scénario: Fernando Di Leo
Photographie: Ricardo Pallotini
Musique: Lallo Gori
Acteurs: Franco Nero, George Hilton, Nino Castelnuovo, Linda Sini, Giuseppe Addobbati, Tom Felleghy, Rina Franchetti, ...


Voici dès 1966 un Lucio Fulci maître de son sujet, et ce à quoi on a le droit ici, c'est l'un des tous meilleurs Westerns Spaghetti qui soit ; on pourrait du reste, presque le ranger entre "Le Grand Silence" et "Django", deux des meilleurs Corbucci, tant il semble appartenir à une même famille dans sa manière de disséquer la violence, ainsi que sa façon d'exploser les conventions pour amener les stéréotypes inhérents au genre, à leur extrême paroxysme.
"Le Temps du Massacre" est une réussite totale, l'apogée d'un cinéma de quartier porté à son plus haut niveau, avec des acteurs charismatiques, une histoire de vengeance bien dosée pour le coup, un méchant qui mérite une place au panthéon, une mise en scène d'une inventivité de chaque instant, un sadisme féroce et graphique et dans l’approfondissement de ses caractères, des personnages tordus déchirés par les pères, qui l’emmène aux abords de la Tragédie grecque, un rythme sans faille, et pour finir, des « gunfights » à couper le souffle et d’autres scènes de fouet contribuant à faire de ce « Temps du Massacre » une autre pierre angulaire dans l’œuvre de Fulci, doublé d’un western d'anthologie et d’un spectacle dru comme un bouquet final de feu d’artifice…

Tom Corbett (Franco Nero) cherche tranquillement de l’or, et alors qu’il tombe sur une belle petite pépite, le voici qu’il est guetté, puis abordé par l’un des habitants de son village natal, lequel est porteur d’un message, l’implorant de revenir; n’ayant que peu d’explications, et son interlocuteur se sauvant alors, Tom décide alors de renter au bercail, pour s’apercevoir alors que le domaine familial appartient dorénavant à un riche propriétaire dont la prospection territoriale ne semble avoir aucune limite, d’autant que celui-ci a un fils très sadique (Johnny/ Nino Castelnuovo) et qui échappe complètement à son autorité, semant la terreur à tout va.
Dans un même temps, et pour parfaire l’ampleur du désastre, il retrouve son frère (Raphael/George Hilton), totalement à l’abandon, plongé dans un alcoolisme tenace et profond, à la hauteur de son désabusement absolu pour les évènements alentours, impuissant à conjurer l’essor du tyran et de son fils, et proche parfois d’un nihilisme qui pourrai l’amener à se faire abattre par Johnny ou les hommes de sa bande, qui ont pour le moins, l’emprise sur le village et ses habitants…
Il était grand temps que Tom revienne afin de remettre un peu d’ordre dans tout ceci, et il est clair que c’est au prix d’issues fatales que cela pourra se faire…

Même si ça me semble de prime abord difficile, je vais tenter d’éviter les superlatifs, mais quand même quitte à citer ce que j’ai déjà dit dans mon préambule, le spectacle est formidable.
La première scène du film, celle qui précède le générique donne de suite le ton ; un homme est enfermé dans une cage avant d’être libéré pour être fouetté violemment au visage, puis chassé par une meute de chiens assassins, qui ne manqueront bien sûr pas de le rattraper et de le déchiqueter tout cru; il s’agit là d’une chasse à l’homme pour le fun où Johnny Scott, le fils du riche Bourgeois, prend son pied à la mort annoncée d’un pauvre bougre qui ne semblait pas en demander tant.
Cela est livré sans détour et toujours au plus proche de l’essentiel, à savoir, l’issue fatale qui guette; nous ne sommes qu’en 1966, et Lucio Fulci, d’entrée de film, on le sent, a trouvé dans la relecture du Western amorcée par Leone deux ans plus tôt, et son « Pour une Poignée de Dollars », matière a poser ses thèmes de prédilection et autres jalons qu’il déclinera ensuite, tout au long de sa carrière, jusqu’à les zoomer au microscope, afin de les disséquer au plus précis, extirpant pour se faire, le récit (« L’au-delà »).
Fulci semble déjà disposer d’un tempérament fonceur, puisque c’est peu dire qu’il ne se prive en nous amenant dès son premier film « sérieux » (ou dramatique), et dès sa première scène, dans son univers foncièrement pessimiste sur la nature humaine, dans lequel l’homme est un loup pour l’homme (ici par extension canine), et où le plus souvent la mort, non seulement rôde, frôlant tout le monde par où elle passe, tout en restant l’issue quasi-fatale.
La façon tout en travellings rapides dont est filmée la chasse, avec ses contres plans sur son instigateur tout de blanc vêtu (l'îcone du mal), empreint d’un rictus amusé, est celle d’un grand cinéaste; elle possède à la fois, sens du rythme et virtuosité technique, tout en présentant dans un même temps, un personnage, et même plus... tout un univers qui ne se démentira jamais durant le film, ni ensuite durant toute la carrière, pourtant chaotique, du cinéaste. C’est dire comme cette scène d’introduction a son importance et pose toutes les bases à venir, du cinéma selon Fulci.

L’une des grandes réussites ailleurs, c’est la direction d’acteur. Nous avons droit à trois personnages fouillés et passionnants, avec des rapports au père (pour le moins torturés et où le dominant n’est pas toujours celui que l’on croit), qui n’est pas loin de donner au « Temps du massacre » des airs de tragédie Grecque bienvenus; et comme derrière, le scénario de Fernando Di Leo tient assez bien la route, on a tout les ingrédients pour transformer la chose en un spectacle de grande qualité.
Franco Nero n’a jamais été aussi beau et bien filmé (oui Mesdames !), et on pourra presque le préférer là que dans le pourtant fondateur « Django » , tourné l’année précédente par un Sergio Corbucci inspiré. Avec sa présence ténébreuse, son personnage qui très longtemps, ne sait pas comment agir (une constante chez Fulci – Thoma Milian dans « La Longue nuit de l’exorcisme »/ David Warbeck dans « Le chat noir » ou « l’au-delà »), la génialissime photographie toute en contrastes obscurs qui le cadre jusqu'à le capter au plus profond, amplifiant ainsi, la dimension déjà charismatique de l’acteur, on tient là une belle icône du genre, chose indispensable à la réussite de l’entreprise.
George Hilton dans le rôle du frère à la ramasse étonne également; loin de ne jouer que les faire-valoir, il est excellemment campé dans ses doutes et contradictions, et c’est qu’ici que peut-être Luci Fulci rend son dû au Western Américain, car le personnage en question, dans son évolution surprenante, où l’on s’apercevra qu’il n’est pas tant inapte et inutile que cela, bien au contraire, rappelle fortement le personnage de Dean Martin dans l’incontournable « Rio Bravo » de Howard Hawks.
Une cerise sur la gâteau peut-être? Et bien oui, en la personne de Nino Castelnuovo, qui livre ici un personnage sadique d’anthologie, où à l’inverse des deux héros, sous le joug du père, ne serait-ce que mentalement, celui-ci le domine jusqu’à ce que le géniteur devienne l’esclave, aussi bien psychiquement que physiquement, révélant là toutes les névroses refoulées ailleurs dans des caprices violents, alors qu'il n'est pourtant, au préalable qu'un petit fils à papa, bien confortablement assis. Non, ce qu’aime Johnny, c’est se mettre à l’orgue funèbre, après une bonne petite chasse à l’homme…
Quand le méchant n’est pas loin de voler la vedette aux protagonistes principaux d’un film, c’est en général bon signe (et il faut répéter en passant, combien Nino Castelnuovo est l’un des meilleurs représentant du cinéma de genre transalpin de l’époque), mais quand les trois principaux protagonistes ont une présence aussi percutante à l’écran, inutile de préciser combien cela vient achever d’équilibrer un film tout en lui donnant de l’épaisseur.
Ils ne sont pas si nombreux ceux qui ont réussi à donner une aussi belle dimension à ses personnages au sein du genre; Trintignant/Kinski dans « Le grand Silence », Milian/Van Cleef chez Sollima, Lou Castel/ Gian Maria Volontè dans le « El Chuncho » de Damiani, Nero/Milian dans « Companeros » et quelques autres encore, mais assez peu au final, si l’on regarde la production et la quantité de films qui l’habille.

Que dire encore, sinon que le rythme est soutenu du début jusqu’à la fin, que les rebondissements en série qu’offre l’aventure, dus à Fernando Di Leo, tiennent bien la route, amenant, lentement, sûrement, puis allant enfin crescendo, emmenant ainsi les personnages, dans une vengeance qui semble inéluctable.
On a alors droit à une succession de cadres plus beaux et inventifs les uns que les autres, qui renvoie là carrément chez Max Ophuls, ce qui n’est certainement pas fortuit puisque Fulci en fut l’assistant. Il est difficile de dénombrer le nombres de scènes où les décors et surtout les personnages, sont recadrés à travers des granges, fenêtres, gâchettes de fusils, roues de chariots, nous offrant là, une succession de tableaux stylisés de toute beauté d’autant qu’ils sont soutenu par un montage aussi sec qu’un coup de fouet, et contribue alors à un spectacle des plus somptueux , aussi fascinant dans sa maîtrise technique, dans l’approche de ses personnages que dans son atmosphère générale au allures dépressives que l’on retrouvera plus tard dans ses « 4 de l’apocalypse » en plus décalé, moins directe, mais plus développé.
Les décors sont exploités ici à leur maximum, et Lucio Fulci dépose alors sa marque, toute en stylisation brute, et si les personnages secondaires ne sont pas négligés (un père qui prend conscience d’être dépassé par ses créations, dont un fils indigne/un Chinois qui cite Confucius pour se faire payer les informations qu’il donne/ Un Indien à la solde des bandits mais gardant malgré tout, un peu d’âme originelle), le décors, qu’il soit de rocailles, de bois ou de terre, soulignent admirablement les tensions internes et externes.

Pour finir, et même s’il y aurait sans doute, pas mal d’autres choses à dire sur ce que je considère comme la première réussite éclatante du réalisateur, il y a une scène que je ne manquerais pas de citer, celle, où Franco Nero est fouetté comme plâtre par Johnny Scott, alors qu’il venait rendre visite au vieux Scott; si jamais j’ai eu mal parfois à la vision de certains plans d’un film, nul doute que la façon dont Fulci étire au maximum la punition, lorgnant vers la mort et la longue agonie qui peut l’accompagner parfois, me fait encore froid dans le dos, quoiqu’à l’écrire, finalement j’en jubile.
S’il manque une seule chose à ce jalon maître de Western Spaghetti (très « All dente » pour celui-ci/très cru, très extrême), afin d’avoir la notoriété que d’autres ont et que celui-ci mériterait d’avoir, ce serait peut-être à chercher du côté de la partition musicale de Lallo Gori, qui sans être indigne, loin s’en faut, ne possède pour autant pas les accents et la personnalité propre à un Ennio Morricone, capable de figer une œuvre, achevant de l’inscrire dans la mémoire collective, et qui n'aurait pas manquer d'emmener ce magnifique « Temps du massacre » vers une reconnaissance populaire qui semblait pourtant lui revenir…


Note: 8,5/10
Accroche: Le temps est venu pour Lucio Fulci.


Ce pourrait peut-être intéressant de présenter ça ensuite sur le site, non?
le côté attractif des photos, histoire de changer un peu aussi, et dans l'optique de creuser encore un peu le sieur Fulci...
Je sais pas, tu vois, Gregore; comme tu voudras.

le prélude...






Franco Nero...





Les Cadres...





Les Gunfights et la mort






Le Fouet...




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Dernière édition par mallox le Mer Fév 25, 2009 4:41 pm; édité 1 fois
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Bigbonn
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MessagePosté le: Mer Fév 07, 2007 2:10 pm    Sujet du message: Répondre en citant


Y en a marre des Fulci! On veut des films avec des nains!















war





et des poneys aussi...

mario
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mallox
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MessagePosté le: Mer Fév 07, 2007 2:14 pm    Sujet du message: Répondre en citant

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MessagePosté le: Dim Fév 08, 2009 7:49 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ah mais il est carrément excellent ce spaghet Western pour l'avoir découvert cette semaine. Pas une seconde de trop, on ne s'ennuie pas et Fulci s'y montre autant virtuose que dans "La machination" ! Superbe critique ! enaccord8
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MessagePosté le: Jeu Fév 12, 2009 5:23 pm    Sujet du message: Bonne cuvée ! Répondre en citant

Excellent western, qui sacre le talent de Fulci qui cherchait alors à sortir des comédies.

Le rôle de Franco Nero est bizarrement en retrait, alors qu'il est tête d'affiche au détriment de son frère, un excellent rôle pour George Hilton qui se montre à la hauteur. L'inversion de l'importance des personnages est assez intéressantes et unique.

Le temps du massacre a une réalisation incroyablement dynamique.
La séquence finale est fort bien découpée, assez cut, et les plans sont secs.
On peut dire que Fulci est en avance sur son coup et qu'il anticipe quelque peu le surestimé John Woo qui appliquera ces recettes.

Film incroyablement moderne, personnages intéressants, le temps du massacre demeure un excellent film pour initier celui qui ne connait que les Sergio Leone.

Viva Fulci !
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MessagePosté le: Ven Fév 13, 2009 6:05 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Une superbe réalisation et au moins une scène culte et violente ( celle avec le fouet ). Un des meilleurs westerns italiens.
Fulci rules !!!!
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MessagePosté le: Mer Fév 25, 2009 3:37 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je viens de le découvrir et j'abonde dans le sens général: Le temps du massacre est un excellent film! Et ce que ce soit au niveau du rythme, des cadrages, du scénario, des personnages, bref, de l'ensemble.

Mes seuls bémols iront à la musique, un peu faiblarde, comme l'a souligné Mallox, mais aussi à la scène d'ouverture que, pour ma part, je trouve assez peu réussie. Comme souvent dans les cas de poursuite d'hommes par des animaux (ici, des chiens), celle-ci à tendance à s'étirer plutôt illogiquement au vu des distances qui séparent l'homme de ses poursuivants canins. Il y a même l'un ou l'autre plan où, presque rattrapé, il les distance tout à coup beaucoup plus au plan suivant...
Enfin, je partage moins l'engouement des uns et des autres pour la scène du fouet car j'ai un peu de mal à comprendre l'espèce de masochisme du personnage de Franco Nero dans cette scène qui, à aucun moment, ne semble vouloir dégainer son flingue. Pourquoi?

Mais bon, je chipote et, je le redis, ce film tendu de bout en bout est une vraie réussite.
Et même si on a compris certaines choses bien avant le personnage de Nero, on est dans un western âpre et violent qui offre à ses différents acteurs des rôles qui sortent régulièrement de leurs stéréotypes pour prendre une dimension supérieure et parfois surprenante (l'alcoolo de Hilton est un génie du colt une fois sorti de sa bouteille!).
Pas mauvais, ce Fulci, finalement, même pour un film sans nain...
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The Omega Man
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MessagePosté le: Sam Mar 14, 2009 11:01 am    Sujet du message: Répondre en citant

frank_PDT_16 Je viens de visionner la chose et je rejoint tout le monde pour dire que nous avons la un des meilleurs westerns du genre avec un George Hilton impeccable et Nino Castelnuovo inoubliable en sadique dégénéré. A voir
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mallox
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MessagePosté le: Mar Déc 15, 2009 8:36 am    Sujet du message: Répondre en citant



Jolie diffusion télé sur FR3 il y a loin, sous le titre de "La ville sans shériff" et avec une photo de Nero dans "le Mercenaire".
Et pis au moins, là c'est de la critique qui sait rester succincte !
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Camif
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MessagePosté le: Mar Déc 15, 2009 7:57 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Oula. Un vieux Télé 7 jours, un titre bien débile et une critique concise et adroite.
On peut savoir la date ???
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flint
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MessagePosté le: Mer Déc 16, 2009 3:30 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le film était aussi sorti en VHS chez V.I.P. sous ce titre de "La ville sans shériff".
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MessagePosté le: Sam Jan 02, 2010 12:16 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'y ai mis le temps, mais je viens enfin de le regarder, et il s'agit là effectivement de l'un des meilleurs westerns spaghetti. Comme Mallox le soulignait à l'époque, la trame évolue sous des airs de tragédie grecque, grâce au scénario de Fernando Di Leo. Pas surprenant, finalement, vu que Di Leo avait déjà signé, l'année précédente, le scénario du "Retour de Ringo" de Tessari, qui est une parabole de "L'Odyssée" d'Homère.
Cadrages formidables, acteurs superbement dirigés, avec un trio en état de grâce. J'ai été bluffé par la performance de George Hilton, et je trouve qu'il a ici l'un de ses tous meilleurs rôles (et l'aparté avec Dean Martin dans "Rio bravo" est pertinente). J'ai bien aimé la musique, de mon côté, avec cette voix de crooner italien, le banjo, et quelques accords de guitare à la "Shadows" fort sympathiques.
A noter l'un des tous premiers rôles de Romano Puppo (qui joue le bras droit de Castelnuovo, le dernier homme de main à rendre l'âme), grand artisan du cinéma-bis italien. Egalement, le propos de Bastien relatant l'influence du film sur John Woo est assez frappante, avec des gunfights où les protagonistes se tirent dessus à bout portant, ce que l'on ne voyait pas souvent à cette époque.
Bref, depuis le teaser à la "Comte Zaroff" jusqu'à l'assaut final du ranch, on ne s'ennuie pas une seconde. Du très grand Fulci.
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