La Rose de fer

Randall · Posté le: Dim Mar 30, 2008 5:58 pm Sujet du message: La Rose de fer

Film de Jean Rollin de 1973 que sûrement certains connaissent... Si ce n'est pas tous ceux qui fréquentent le forum icon_wink

Bon, je soulève le sujet, juste pour poser une seule question :
Où a été tourné le film (En particulier, les premières images après le générique où l'on voit une cathédrale, des ruines, un fleuve ou des chenaux qui traversent de vieux quartiers) ?
Amiens, non ?

*

Throma · Posté le: Dim Mar 30, 2008 6:21 pm Sujet du message:

A priori, oui.
Jean Rollin in Vampirella 12 : "J'ai tourné "La rose de fer" en quatre semaines au cimetière d'Amiens (...) Le pré-générique et les plans de plage ont été tourné en dernier et ont été rajouté parce que j'étais un peu ennuyé de n'avoir pas casé ma plage de Dieppe dans le film."
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Valor · Posté le: Dim Mar 30, 2008 6:35 pm Sujet du message:

Bon, Throma a été plus rapide ... icon_confused

Pour la peine je te pique ton scan !

C'est un de mes Rollin préférés : mélancholique et beau ... malgré l'horrible sous-pull nylon de Hugues Quester ... ico_mrgreen

En plus, j'ai habité un an à Amiens sans jamais mettre les pieds au cimetière ... :timide:

flint · Posté le: Dim Mar 30, 2008 6:35 pm Sujet du message: Re: La Rose de fer

Throma · Posté le: Dim Mar 30, 2008 7:01 pm Sujet du message:

Le rejoindage ça a du bon parfois.
Je ne connaissais pas cette anecdote, flint donc merci.
par contre une question me tirlipone du coup : vu qu'une histoire d'amour nait entre les 2 personnages du film en même temps qu'ils découvrent les lieux, est-ce que Jean-Jacques s'est fait enculer lui aussi ?

par contre valor, t'as pas de regret à avoir.
D'après ce que j'ai compris, le cimetière d'Amiens d'aujourd'hui a perdu de sa splendeur d'antan.
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flint · Posté le: Dim Mar 30, 2008 8:41 pm Sujet du message:

xawa · 99 % irradié Inscrit le: 28 Fév 2005 Messages: 1528

Randall · Posté le: Mer Avr 02, 2008 7:15 pm Sujet du message:

C'est bien ce que je pensais...
Tu m'étonnes qu'un tel repérage donne des idées : y a qu'à voir les images de la ville dans les années 70 (début du film)... presque abandonnée. Je suis sûr qu'aujourd'hui, ils ont reconstruits de partout, comme dans la plupart des villes de France.
En tout cas, j'irais bien faire un tour, ça m'a donné envie quand même.
Sympa, l'anecdote... On a vraiment l'impression que c'est du cinéma à la bonne franquette, au feeling.

Camif · Posté le: Ven Mai 23, 2008 10:49 pm Sujet du message:

Throma · Posté le: Sam Mai 24, 2008 12:08 am Sujet du message:

Ok il était debout au cimetière d'Amiens mais était-il assis à Lachaise ?

Ce n'est pas mon Rollin favori (j'ai une petite préférence pour "Les démoniaques" ex-aequo avec "Le frisson des vampires") mais c'est clairement l'un de ses plus hantants (malgré la présence d'un clown).
Marrant d'ailleurs cette fixette sur les clowns...
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Camif · Posté le: Sam Mai 24, 2008 7:29 am Sujet du message:

mallox · Posté le: Sam Mai 24, 2008 7:35 am Sujet du message:

Camif · Posté le: Jeu Déc 03, 2009 9:06 pm Sujet du message:

S’il y a un film à voir dans l’oeuvre Rollinienne, c’est bien celui-ci. Dépouillé à l’extrême, éloge de la lenteur, cauchemar de l’amateur d’action, Rollin réussi à créer une ambiance suffisamment onirique pour, malgré quelques défauts, emporté l’adhésion. On a rarement aussi bien filmé l’ambiance gothique d’un cimetière...

Deux jeunes gens, un couple en réalité, décident de passer par un cimetière afin d'arriver plus rapidement à la maison. Plus le temps s'écoule, plus les deux protagonistes à viennent à l'évidence qu'ils sont perdus et que ce cimetière est sans fin. Au fur et à mesure que les heures avancent, ils s'enfonceront dans la folie.

Son cinquième film est différent des quatre précédents ( rappelons qu’il s’agit de « Le viol du vampire « , « La vampire nue « , « Vierges et vampires « et « le frisson des vampires « ), ici pas de vampires, pas de nudité ( enfin presque faut pas déconner : une scène onirique se déroulant sur la plage ), peu de dialogues ( comme dans son précédent film ), et une histoire en vase clos.

Un homme, une femme, deux acteurs seulement ou presque, qui après avoir fait des choses que la morale réprouve à juste titre et qui plus est dans le caveau d'un cimetière se retrouvent enfermés à la nuit tombée.
Le vrai personnage du film, c'est le cimetière justement, rarement il aura été aussi bien filmé que dans ce film ( et oui ! )
Petit à petit, il va prendre littéralement possession de la jeune femme, à moins que celle-ci ne soit qu'un fantôme ? La vérité et le réel se dissolvant au fur et à mesure de l’avancée de la nuit dans ce lieu funèbre.

Epuré, onirique, lent, magnifiquement photographiée, de belles musiques aussi, mais une prise de son toute pourrie ( on entend les voitures qui doivent passer pas loin...mmpff )

C'est simple, il ne se passe presque rien pendant tout le film ! ico_mrgreen

Je veux dire par là, que les amateurs d'action, de gore, de trucs qui bougent dans tous les sens vont sûrement prendre ce film pour un Lexomil ou un Valium .
Par contre ceux sensible à la poésie, aux ambiances gothiques et stylisées se réjouiront

Le cimetière est l'un de ceux que l'on ne voit plus guère que dans les campagnes profondes ( avec des statues d'anges, de vieilles croix stylisées, des grilles de fer forgé, végétations, arbres immenses... ).

On est donc ( si on fait l'effort de se laisser aller ) lentement entraîné dans ce monde onirique. Lentement c'est-à-dire de manière imperceptible, langoureusement, sans à-coups, subrepticement, doucement, au ralenti. Mais c'est voulu, un peu comme dans un rêve.

Les deux acteurs sont, une fois n'est pas coutumes, plutôt bon ( c'est pas l'Actor's studio non plus ) et suffisamment pour ne pas casser la magie qui s'installe.

Rien d'effrayant cependant dans ce film, mais une grâce certaine et une ambiance irréelle. Rollin avait fini par trouver sa voie selon moi....dommage qu'il n'est pas toujours su ou pu en faire autant de ses futurs productions.

Une oeuvre hautement intellectuelle s'approprie donc l'esthétique du théâtre et du film muet des années 20 dans un but évident de perdre le spectateur pour mieux le troubler.
Cependant il est certain que ce film va outrer les spectateurs ayant aimées des oeuvres aussi poétiques que « Bacchanales sexuelles (Tout le monde il en a deux) » , «Suce-moi Vampire « ou encore « Remplissez-moi... les 3 trous « , et l’absence totale de violence et la quasi-absence de nudité et de perversité va probablement les faire sauter au plafond, pour les autres c’est un devoir que de visionner au moins un fois cette oeuvre qui renvoie carrément à un poème Baudelairien ( oui j’ose ! ).

Bref j'aime toujours autant ce film, éloge magnifique de la lenteur, marque d'un auteur intègre et à l’univers personnel quoiqu'en disent certains.

Probablement le meilleur film de Rollin.
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"Du 2 au 22 mai, y avait pas loin" Mallox

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