votre psychovision du soir

[Throma]

6 minutes pour mourir (Fear is the key) - Michael Tuchner / 1972

Je l'aurais bien chroniqué celui-là (commencé a gribouiller 6, 7 lignes d'ailleurs) mais c'est typiquement le genre de film dont on ne peut rien dire, de peur d'en trop dévoiler. Je peux simplement vous présenter la situation de départ : quelque part en Louisiane, un individu (l'excellent Barry "Vanishing point" Newman) déclenche une rixe dans un bar. Envoyé directement à la case tribunal, l'homme, en fait extrêmement dangereux se rebelle au moment de son procès. Il descend un flic et s'enfuit en prenant en otage la belle Suzy Kendall.
S'en suit une poursuite en bagnole parmi les plus mémorables du genre, d'une durée de 10 minutes approximativement. Le reste de l'intrigue, je me tais mais sachez que ça vire du road-movie à quelque chose de beaucoup plus inattendu. Totalement imprévisible, le scénar lâche sans prévenir plein de rebondissements le salaud, les images sont bien belles (le Vieux Sud forcément) et la musique de Roy Budd est une merveille de dynamisme. En bref, c'est plus que conseillé.
Par le réal du déjà très bon "Salaud" avec Richard Burton.




Chrome and hot leather - Lee Frost / 1971

Le film de biker rencontre le film de tarlouze. N'importe quoi cette histoire de bérets verts vs des motards patibulaires sous le soleil californien qui ont refroidi par accident la nana du chef des bidasses qui du coup, se venge ave ses copains sur leur moto cross Kawasaki taille nain. Leur conception de la justice expéditive dépote gravement. Je cite leur plan : "effrayons-les, tabassons-les mais surtout, pas de mort". Ben du coup, on s'emmerde. Même le cul se la joue frileux en dissimulant la nudité de Kathrin Baumann lors d'une scène du coup complètement foirée.
Très surprenant de la part de Lee Frost, pourtant pas le dernier pour nous livrer du bon trash des familles.
Donc, c'est assez désespérant malgré la présence du toujours impérial William Smith (sa carrure sauve grandement les meubles) qui devait tourner là son 1412 ème film de bikers. A noter aussi la présence bien plus insolite de Marvin Gaye. Oui oui, LE Marvin Gaye, qui casse ici du barbu.
C'est dispo chez Midnite Movies en double-programme avec "Mini-skirt Mob", en VF et la restauration est en revanche d'une netteté extraordinaire, donc, pourquoi pas après tout.
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[Camif]

Claire Parker quitte son lieu de travail, une station-service, tôt le matin. Elle attend son petit ami Jimmy qui doit venir la chercher pour la raccompagner chez elle. La camionnette arrive mais ce n’est pas Jimmy qui conduit mais un homme, Duke Desmond, qui se dit envoyé par Jimmy. Claire monte avec lui et Duke l’emmène chez elle. Une fois rentrée, Claire se fait agresser par Duke qui finit par la tuer. Au moment du coup fatal, Claire se réveille dans la station-service. Tout ça n’était qu’un cauchemar ?



Original et cohérent dans son scénario en forme de rebus/puzzle, le film l'est moins dans sa direction d'acteur ( hormis l'actrice principale qui s'en sort plus que bien alors qu'elle est présente quasiment en permanence à l'écran) et dans ses décors minimalistes.
Un sorte de "Jour sans fin" horrifique, à base de flash-back réel et/ou onirique.
La dernière partie tire le long métrage vers le fantastique et rappelle les fin typiques de "la 4ème dimension" ( ce qui est un peu dommage, on a plus l'impression que les auteurs ne savaient pas trop comment finir leur film hormis avec ce tour de passe passe.)
Dommage car le traitement de la paranoïa aurait mérité un tout autre dénouement.
La courte durée du film empêche de vraies baisses de rythme.
Une réussite qui se hisse sans problèmes au dessus de la masse grouillante des séries B actuelles.

Spamal donc.

[mallox]

J'ai déjà tout oublié de ce film... il paraît pourtant que c'est pas mal
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[mallox]

Une fois n'est pas coutume, je laisse ici cet avis déjà mis à l'instant sur devildead (n'était pas dans leur database pourtant balèze), car j'adore ce film et malgré son metteur en scène très connu, il aurait à mon avis sa place sur le forum ou le site. Bref, double Pub pour un trip qui le vaut bien ! Chef-d'oeuvre ! En totale subjectivité bien entendu.



"Deux hommes en fuite" - 1970
(Figures in a landscape)

Réalisé par Joseph Losey
Avec Robert Shaw, Malcolm McDowell, Henry Woolf, Christopher Malcolm, Andy Bradford, Warwick Sims, Roger Lloyd-Pack, Robert East, Tariq Yunus, Pamela Brown

Origine: Grande-bretagne

104 min environ


Un chouette film d'aventures quasi métaphysique et symbolique dans lequel on assiste dans un pays d'Afrique du Sud non défini, à une chasse à l'homme par un hélicoptère dans des décors arides, rocailleux, parfois brousailleux mais toujours dangereux et menaçants...
Etonnant de la part de Joseph Losey qu'on a connu plus axé sur le film intimiste même s'il a touché un peu à tout. celui-ci succède d'ailleurs à quelques chef-d'oeuvres tels que "Les Criminels", "The servant" ou encore "Cerémonie secrête".
Les deux hommes reliés par une chaîne sont donc contraints de fuir ensemble (on pense justement à "La chaîne" de Stanley Kramer mais en moins pesant niveau message humaniste, anti-raciste etc...), sauf qu'on se retrouve avec une épure de film d'aventure, ce que son titre original laisse d'avantage entendre que sa traduction française, d'une sècheresse stupéfiante dans lequel s'établit un rapport mystique entre l'hélicoptère et les deux hommes pourchassés. D'ailleurs pour ne pas spoiler la fin, ce qui était sous-jacent jusque là quoique filmé tout en montée progressive et avec brio par Losey, deviendra littéral.
C'est grandement joué par l'immense Robert Shaw (j'adule!) et le plus jeunot mais déjà bien charismatique Malcom McDowell. L'hélicoptère représente à lui seul toute une société répressive, magnifiquement photographié par Henri Alekan qui le filme comme un objet sombre et cruel, souvent en contre-jour... un oiseau noir en quelque sorte s'opposant machinalement à une soif de liberté.

Diffusé trop rarement à la télévision (quoique découvert il ya plus de 20 ans sur TF1 et revu sur une chaîne câblée il ya bien des années mais je n'ai plus ces chaînes alors peut-être est-il repassé), il est disponible chez PARAMOUNT HOME ENTERTAINMENT depuis un certain temps je crois et avec la présence de sous-titres français.

Et puis vive Joseph Losey, qui avec une filmo inégale a signé quelques perles et même une collaboration avec Franco Solinas (Mr Klein).
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[Throma]

Sensory (Honey Pie) - Howard Ziehm / 1976

Deux journalistes (dont Bobby Astyr, le Eddie Deezen du porno), un homme et une femme, le feu au cul, lisent divers courriers de lecteurs décrivant leurs déboires sexuels. Dans le premier cas, une séduisante quadra (Jennifer Welles) dépucèle son jeune voisin ; dans le second, 2 ballerines dont Serena se passent de la crème sur le corps puis se léchouillent tendrement ; le troisième segment introduit une Terri Hall nympho se tapant 2 charpentiers en l'absence de son mari ; le quatrième et dernier est aussi le plus sulfureux. Mary Stuart, déjà croisée dans "Psychoses et phantasmes sexuels de Miss Aggie", vit un véritable calvaire SM. A noter que cet ultime sketch, franchement bien hard (flagellation, harnachement barbare et tétons broyés) fut censuré un peu partout, y compris aux States. En France, veinards que nous sommes, nous avons la version la plus complète, c'est à dire celle parue en vidéo chez TCX et incorporant cette featurette.
Globalement, le sexe y est émoustillant, en particulier les sketchs mettant en scène Terri Hall et Jennifer Welles sinon, c'est dispensable. Niveau scénar, faut dire que je m'attendais à quelque chose de plus élaboré qu'une simple succession de loops.



Five golden dragons - Jeremy Summers / 1967

Existe-t-il plus rafraichissant qu'une bande d'espionnage des années 60 ? Je ne pense pas, sincèrement. Cette production Harry Alan Towers entre l'Angleterre, la Suisse et l'Allemagne et tourné dans les studios Shaw Bros est furieusement sympathique, colorée et fourmillant d'idées. De plus, le casting international où l'on retrouve beaucoup d'habitués de papy Franco impressionne : Robert Cummings tient le haut de l'affiche et il le tient très bien dans un rôle de "héros" assez inhabituel, maladroit et tout sauf bagarreur ; Rupert Davies y campe un commissaire ; Maria Perschy nous gratifie de ses généreux décolletés ; Christopher Lee, George Raft, Dan Duryea et Brian "Quatermass" Donlevy sont 4 des 5 golden dragons. Et l'on y retrouve également le trio Maria Rohm/Klaus Kinski/Margaret Lee (qui n'aura jamais été aussi magnifique) qui se reformera pour les besoins du "Venus in furs".
90 minutes de divertissement de haute volée assurées. A noter une très belle course-poursuite sur les quais cradingues de Hong-Kong et superbement cadrée.
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[mallox]

Perché si uccide un magistrato

Damiano Damiani - 1974
Avec Françoise Fabian, Renzo Palmer, Franco Nero, Claudio Gora, Marco Guglielmi, Damiano Damiani, Giorgio Cerioni, Tano Cimarosa, Ennio Balbo, Luciano Catenacci, Elio Zamuto, Giancarlo Badessi

Pas mal, pas mal du tout ce Polar drame politique dans lequel on retrouve Franco Nero cinéaste qui vient de tourner un film gênant dans lequel un magistrat est assassiné par la maffia avec laquelle il était en affaires... voilà qu'un magistrat se reconnait (et surtout ses proches et conseillers très zélés pour le coup) dans le personnage et s'apprête à porter plainte et faire interdire le film.
Oui mais voilà, ledit magistrat se fait peu après assassiner et ce n'est pas le seul...
S'en suit une enquête de police ainsi que celle du réalisateur (copain avec un flic et un type de la mafia justement pour les besoins de son film) plutôt dépité par les évènements et qu'on traite même rapidement de "visionnaire". Il est même entendu de très près, possédant d'éventuelles informations sur le vrai drame en cours.
C'est en tout cas un film très agréable, malgré une mise en scène de Damiani un peu molle, voire impersonnelle dans laquelle se joue un double jeu de dupes sur simple fond d'adultère. J'ai adoré la scène finale dans laquelle les mafiozis s'embrassent à qui mieux mieux.
Bon film. Diffusé il y a un ou deux mois sur France 3 dans le cadre du cinéma de minuit.
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[flint]

Quelques films vus ces jours-ci :


Constrictor (Jennifer) - 1978
Réalisé par Brice Mack
Avec Lisa Pelikan, Amy Johnston, John Gavin

Plutôt une bonne surprise, ce film racontant l'histoire d'une jeune fille victime de brimades dans un pensionnat de jeunes filles, et qui va réveiller un pouvoir latent d'empathie avec les serpents. Le film rappelle évidemment "Carrie", et s'il est moins bon que le De Palma, il se regarde néanmoins sans déplaisir. Dans le rôle de l'héroïne, Jennifer, la jolie Américaine Lisa Pelikan, au jeu tout en finesse et en émotions.



La Mouche Noire (The Fly) - 1958
Réalisé par Kurt Neumann
Avec David Hedison, Patricia Owens, Vincent Price

Ce classique du cinéma fantastique reste magique, cinquante après sa sortie, malgré ses effets "craignoss monster", et quelques scènes presque comiques (la gouvernante bâtie comme une nageuse est-allemande essayant d'attraper les mouches dans la maison) alors que le climat se prête plus à la tragédie. A noter que Kurt Neumann mourut un mois avant la première de son film, et ne sut donc jamais qu'il allait connaître un triomphe.



La Grande Zorro (Zorro, the Gay Blade) - 1981
Réalisé par Peter Medak
Avec George Hamilton, Lauren Hutton, Brenda Vaccaro, Ron Leibman

Je ne l'avais jamais revu depuis sa sortie au cinéma. A l'époque, je l'avais trouvé bon et drôle. 27 ans plus tard, je l'ai trouvé con... mais toujours drôle. Un plaisir coupable, en quelque sorte. Pourtant, on ne peut pas vraiment parler d'humour raffiné. Cela dit, George Hamilton avec des costumes délirants, Brenda Vaccaro qui jure comme un charretier et Ron Leibman complètement hystérique assurent comme des bêtes (voire des fous furieux).
Curieusement, ma VHS comporte un compteur de défilement du temps. C'est la première fois que cela m'arrive sur une K7. Est-ce déjà arrivé à certains d'entre vous ?

[mallox]

[Throma]

Concernant la fin de "La mouche noire" il y a 2 camps : ceux la jugeant pas très sérieuse et ceux au contraire qui ont fait dans leur froc en la voyant môme (c'est mon cas :timide: ).

Où te ranges-tu ?

Quant à "Constrictor", je suis amplement d'accord. C'est une bonne petite bande d"agression animale" (comme on dit aujourd'hui). Similaire d'ailleurs au "Tarentule" de Chris Munger, que je lui préfère un chouia.
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http://www.vhs-survivors.com/myvhs.php?alias=Throma

[stebreizh]

[The Hard]

il me semble que cela m'est arrivé aussi, sur une vieille cassette...mais me souviens plus si c'est moi qui activait ce compteur ou pas!...

[flint]

[RuggeroPark]

[mallox]

Les guerriers du bronx 2 - 1983

Kidam en parlait justement hier sur le forum, alors dépité par la vision du premier j'ai tout de même passé le cap, et pas de problème, le second opus est bien plus fun et dynamique que le premier qui m'avait fait royalement chier. Mark Gregore est quant à lui aussi inexpressif que dans le premier, c'est bien la seule constante fadasse. Sinon c'est plutôt rigolo ce monde gouverné par des multinationales aux mains d'assassins, dont un Henry Silva avec de grosses épaulettes. Finalement ça m'a fait penser à "Land of the dead" avec 20 ans d'avance. Désolé George...



"A chacun son dû" - Elio Petri - 1967

Pas trop d'accord avec l'ami Walter Pasley ( http://tortillafilms.tortillapolis.org/a-chacun-son-du.html ) et son excellente analyse pro-marxiste. En fait j'ai trouvé ce film très bon, pas plus auteurisant qu'un autre. Porté par un Volonte dont c'est l'un des premier film engagé après Le Chuncho et qui ne fera presque plus que ça ensuite. C'est en effet très bavard, mais au contraire de certains films de Damiani (capable de faire disserter 2 types durant 1/4h dans une voiture), la mise en scène est nerveuse et se fait même un peu fiévreuse au fur et à mesure que notre pharmacien avance (piétine) dans son enquête. Excellent spectacle de la désillusion pour ma part même si j'admet 'volonte' qu'on puisse trouver le propos quelque peu vieilli ou rébarbatif.
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[mallox]

Karaté Dog - Bob Clark (2004)

Une espèce de Buddy movie où l'on suit l'association d'un informatichien policier enquêtant sur le meurtre mystérieux d'un vieillard dans le quartier chinois de L.A, et qui sympathise avec un Chow Chow. Ensemble ils vont s'allier (ça n'ira pas sans quelques engueulades) et démanteler un vaste complot politique.
Inutile d'en dire plus. Gran chow chow film.
Et vivement le remake ! :happy:
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