xawa 99 % irradié

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Posté le: Mar Aoû 26, 2008 11:41 pm Sujet du message: Aquella casa en las afueras |
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Réal : Eugenio Martin.
Espagne. 1980
Avec : Silvia Aguilar, Alida Valli, Javier Escrivá.
Une jeune femme avorte dans une clinique clandestine. Cinq ans plus tard, mariée à un notable et enceinte de plusieurs mois, elle emménage dans une grande maison isolée et se voit même offrir les services d'une vieille femme pour s'occuper d'elle. Reconnaissant dans cette nouvelle maison la bâtisse dans laquelle elle avait avorté auparavant, elle hésite à tout dire à son mari, à qui elle n'a rien dévoilé de son passé.
Entre La résidence et REC, les espagnols nous ont gratifié d'un cinéma d'épouvante généreux, tantôt subversif et intelligent ( La cloche de l'enfer), tantôt dégradé et rigolard ( Le monde des morts-vivants ). En 1980 ce qui convient d'appeler l'âge d'or de l'épouvante ibérique est mort, pourtant Eugenio Martin signe ce petit thriller horrifique rappellant le bon vieux temps. Celui de l'épouvante abordant des questions sociétales dans une Espagne qui a perdu du temps avec El Caudillo, ici c'est l'avortement qui est traité. On est heureusement pas ici pour disserter sur la question mais pour suivre l'histoire de cette jeune femme modeste et amoureuse, Silvia Aguilar, qui se demande pourquoi son mari vient emménager dans cette maison précisément. Le bougre veut-il lui faire avouer la vérité ? Est-il au courant ? Lui veut-il du mal ? Est-il de mèche avec cette drôle de femme, Alida Valli, qui n'inspire pas plus confiance ici que dans l'école de danse de Fribourg de Suspiria ? Tant d'interrogations auquel le film répond. En même temps vu qu'il les pose, c'est bien la moindre des choses.
Peu de meurtres, peu de gore mais l'horreur est bien présente ( une collection de foetus mis en bouteilles notamment ) et c'est surtout le suspense, le mystère, la folie qui intéresse ici Eugenio Martin.
Soigné et angoissant donc, Aquella casa en las afueras est une réussite méconnue de l'horreur espagnole qui vient prouver, si il en était encore besoin, la qualité de l'apport de ce grand pays pour le genre qu'on affectionne. On pardonnera à Eugenio Martin les quelques longueurs qui parsèment son film et les diverses intonations qui font penser au cinéma de Narciso Serrador ( l'enfance troublée ), lequel reviendra aussi sur la question de l'avortement dans son moyen-métrage La culpa.
Le film est dispo sur le marché du bootleg, avec sous-titres anglais.
Je me la joue Edmund Purdom, comme ça Juan Piquer Simon m'employera pour son prochain film.
Dernière édition par xawa le Mer Aoû 27, 2008 10:00 am; édité 1 fois |
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