[M] [Critique] Meurtres à la St Valentin (1981)

 
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The Omega Man
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MessagePosté le: Sam Mai 09, 2009 4:51 pm    Sujet du message: [M] [Critique] Meurtres à la St Valentin (1981) Répondre en citant

Meurtres à Saint Valentin / My Bloody Valentine - 1981

Origine : Canada
Genre : Slasher

Réalisé par George Mihalka
Avec : Paul Kelman, Lori Hallier, Neil Affleck, Larry Reynolds, Don Francks, Patricia Hamilton, Keith Knight, Cynthia Dale, Alf Humphreys, Jack Van Evera, Peter Cowper



Producteur : John Dunning, André Link & Stephen Miller
Scénario: John Beaird
D’après une histoire de Stephen Miller
Musique: Paul Zaza
Image: Rodney Gibbons
Monteurs : Gérald Vansier & Rit Wallis
Accroche : Au fond de la mine, personne ne vous entend crier.

Distribution :
Paul Kelman (T.J), Alf Humphreys (Howard), Tom Kovacs (Mike), Lori Hallier (Sarah), Cynthia Dale (Patty), Terry Waterland (Harriet), Neil Affleck (Axel), Helene Udy (Sylvia), Carl Marotte (Dave), Keith Knight (Hollis), Rob Stein (John), Jim Murchison (Tommy)

Résumé :
Il y a vingt ans, dans la ville minière de Valentine Bluffs, un drame est survenu le soir de la Saint Valentin. Deux surveillants, trop pressés de rejoindre le bal des amoureux qui battait son plein, quittèrent leur poste sans se soucier du niveau de méthane qui ne cessait d’augmenter. Malheureusement, sept mineurs étaient restés sous terre en attendant la relève. L’explosion inévitable qui s’ensuivit les tua tous, sauf Harry Warden, qui sombra dès lors dans la folie. Après un an d’internement, il s’échappa, réendossa sa tenue de mineur, empoigna sa pioche et s’en alla arracher le cœur des deux surveillants responsables selon lui de l’accident. Dès lors, le bal du 14 février fut proscrit. Mais aujourd’hui, les notables de la ville décident de conjurer la malédiction en organisant un nouveau bal. Or, les boîtes de bonbons emplies de cœurs humains commencent à circuler, et les meurtres s’enchaînent. Pris de panique, le maire annule la fête. Déçus, les jeunes du coin décident alors de festoyer dans les locaux de la mine.



Dans le livre « Les Visages de l’Horreur » (Edilig - 1985) de Philippe Ross, on pouvait admirer trois magnifiques photos bien gratinées tirées du film « Meurtres à la Saint Valentin » / « My Bloody Valentine » (page 28, 29 & 132). Cependant, beaucoup avaient remarqué que ces scènes gores brillaient par leur absence dans le métrage sorti à l’époque chez Paramount. La raison était simple : la censure était passée par là, et c’est une des conséquences inattendues du succès surprise de « Vendredi 13 », autre production Paramount. Le film fut amputé de trois minutes jugées à l’époque trop violentes pour satisfaire semble-t-il la commission de censure. Une pratique qui se reproduira sur les suites de « Vendredi 13 », de moins en moins sanglantes. Vingt huit ans plus tard, un remake est mis en chantier (en 3D), occasion idéale pour exhumer des caves du studio les fameuses scènes gores, et de sortir une édition DVD uncut. Voilà donc le métrage proposé comme il fut créé, dans sa version intégrale.



Mais retournons quelques instants en 1981. Suite au succès surprise rencontré par « Vendredi13 », les pontes de la Paramount cherchaient une nouvelle alternative au jour du poisson maudit, quand ils dénichèrent une petite production canadienne qui se déroulait pendant la St Valentin, qui tombe justement un 14 février. La Paramount décide donc de distribuer le film, trop contente de pouvoir profiter des retombées encore chaudes du film de Sean S. Cunningham. En plus, le film se déroulait dans un lieu pittoresque et inédit. L’idée d’utiliser une petite ville minière est intéressante ; en effet, un tueur déguisé en mineur dispose d’une panoplie toute trouvée et de divers ustensiles aussi divers que meurtriers. Un titre faisant référence à une date, une ville traumatisée par un drame et un tueur/mineur qui aime jouer du piolet… tous les ingrédients semblent réunis pour réussir un bon petit slasher des familles. Comme de coutume dans le genre, le tueur n’a vraiment pas de chance, oublié au fond d’une mine avec ses camarades par des surveillants plus préoccupés par le bal que par le sort de leurs compagnons. Six semaines plus tard, un survivant (Harry Warden) est retrouvé, mais celui-ci a complètement perdu la raison (il a boulotté ces compagnons pour survivre). Enfermé dans un asile, il s’échappera pour punir ses bourreaux et interdire cette stupide fête. Habillé de sa tenue de mineur il erre chaque St Valentin pour vérifier si le message a bien été reçu par la population horrifiée. Le nombre d’années passant, certains pensèrent qu’il y aurait prescription, et se croyant plus malins, décidèrent de braver notre brave tueur. Erreur, car malgré les années, le voilà de retour fringuant comme au premier jour, comme va le découvrir à ses dépends l’initiatrice de cette très mauvaise idée. Elle sera littéralement lessivée à haute température : c’est le début de l’hécatombe.



Le slasher est un sous genre fondé sur des notions assez basiques (tailler la viande rouge) ; il connut son âge d’or entre 1978 et 1986 avec des titres comme « Happy Birthday to Me », « April Fool's Day », « Prom Night », « Mother's Day », « Silent Night, Deadly Night », « Hell Night », « Terror Train », « Visiting Hours… ». Mais souvent ses productions (dont certaines très médiocres) usurpaient leur identité de slasher en édulcorant leur violence, ce qui contribua grandement au déclin du genre. On peut malgré tout citer quelques cas extrêmes comme « Carnage / The Burning », « The Prowler / Rosemary’s Killer » et surtout « Maniac », des réussites qui méritent amplement leur appellation de slasher tant la violence graphique y est poussée à son paroxysme. « My Bloodly Valentine » n’arrive malheureusement pas à ce niveau, même en version restaurée, mais propose quand même quelques scènes « choc » intéressantes, notamment une jeune fille transformée en fontaine, et diverses autres friandises (arrachage de cœur à pleine main, cou de pioche ou clou en plein visage…). Attention, ne vous attendez pas à un déluge d’hémoglobine, certains ajouts ne durent que quelques secondes (ils sont faciles à repérer parce que l’image n’a pas été restaurée comme le reste du métrage). En fait, l’ensemble est légèrement supérieur à un « Vendredi 13 » (pas difficile diront certains !) ; le scénario remplace simplement les jeunes adolescents insouciants par de jeunes adultes qui travaillent (dans une mine) mais qui ont les mêmes préoccupations (la bière et les filles). Notre ami le mineur psychopathe a plutôt belle allure, le masque à oxygène le fait passer pour une créature irréelle (voir le prologue où une pin-up caresse langoureusement l’embout du masque comme une trompe). Comme il se doit, ses apparitions sont les meilleurs moments du film ; pour le reste, nous avons droit aux déboires sentimentaux des divers protagonistes et à une bien morne enquête policière. Restent les scènes se déroulant sous terre, plutôt bien filmées, et quelques meurtres originaux, dont certains biens gratinés ; mais l’ensemble demeure cependant plus une curiosité à découvrir qu’un chef d’œuvre oublié.



Dernière édition par The Omega Man le Sam Mai 09, 2009 9:12 pm; édité 2 fois
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Throma
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MessagePosté le: Sam Mai 09, 2009 7:06 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Pour moi, c'est indubitablement l'un des meilleurs représentants du genre.
Revu encore tout récemment dans sa version intégrale et l'apport de gore n'en est que plus bénéfique.
Une galerie de mineurs (normal) majeurs non stéréotypés car pas très beaux (pour une fois), à l'exception notable de la brune charmante que s'envoie le gros moustachu, un cadre unique en son genre, des scènes de terreur diablement efficaces : ce que "Germinal" de Berri aurait dû être.
Et merci pour ton historique très juste de ce genre certes très souvent concon mais foncièrement sympathique.
Slasher = Le film de video-club par excellence. Comment ne pas être envahi par la nostalgie quand on s'en grille un de temps en temps en souvenir des samedi soirs d'été lointains où on allait s'en dénicher avec les copains pour des soirées pop-corn au son des crickets et des tch-tch aaah aaah de Crystal Lake? (Paul Eluard).
On lit beaucoup d'aberrations un peu partout, avec beaucoup de titres rangées sous la bannière du slasher et qui n'ont pas lieu de s'y trouver.
La plus grosse connerie du genre, qui revient sans cesse : le giallo comme ancêtre du slasher.
Quid du psycho-killer alors ?
Non je plaisante, j'ai pas envie de relancer un débat vieux comme Michel Meilleur.



(par contre, tu vas me faire le plaisir de virer tout de suite "Mutilator" au rang des réussites frank_PDT_16 ico_mrgreen )

(par contre, c'est le meilleur Bill Hitchcock, là, pas de doute...)
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MessagePosté le: Sam Mai 09, 2009 8:44 pm    Sujet du message: Re: [critique] Meurtres à la St Valentin (1981) Répondre en citant

The Omega Man a écrit:
Cependant beaucoup avait remarqué que ces scènes gores brillaient par leur absence dans le métrage sortit à l’époque chez Paramount. La raison était simple la censure était passée par la, c’est une des conséquences inattendues du succès surprise de « Vendredi 13 » autre production Paramount. Le film fut amputé de 3 minutes jugée à l’époque trop gore pour satisfaire semble t il la commission de censure.

Censure ou auto-censure? Ces scènes ont été enlevées suite aux remarques de la commission ou enlevées avant que le film ne soit présenté à ladite commission?

Citation:
Le nombre d’année passant certains pensèrent qu’il y aurait procuration et se croyant plus malin décidèrent de braver notre brave tueur

Hmm, c'est pas plutôt prescription que tu voulais écrire?

Sinon, pas vu cette st Valentin meurtrière mais le cadre a l'air pas mal en effet.
Suis pas fan des slashers de toute façon, ni même nostalgique des soirées vidéos car j'y bouffais beaucoup plus de post-nuke que de slashers! (et aussi quelques petits boulards comme Dallax en Bavière, Le sexe qui parle et autres joyeusetés)
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MessagePosté le: Sam Mai 09, 2009 9:10 pm    Sujet du message: Répondre en citant

ico_mrgreen Merci pour la procuration

Il semblerait que ce soit la Paramount qui ce soit auto censurée en retirant les scènes avant de présenter la chose à la commission.

ico_mrgreen Ok pour faire plaisir j'enlève "Mutilator"
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John Pipo
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MessagePosté le: Dim Mai 10, 2009 6:44 am    Sujet du message: Répondre en citant

Throma a écrit:
On lit beaucoup d'aberrations un peu partout, avec beaucoup de titres rangées sous la bannière du slasher et qui n'ont pas lieu de s'y trouver.
La plus grosse connerie du genre, qui revient sans cesse : le giallo comme ancêtre du slasher.
Quid du psycho-killer alors ?
Non je plaisante, j'ai pas envie de relancer un débat vieux comme Michel Meilleur.


Exact ! Sinon t'as des titres de slashers qui n'en sont pas que je ne marque plus de conneries à l'avenir ?

Bah pour le giallo, c'est simple, à mon avis, t'enlèves le segment machination et on obtient 98% de gialli dont le tueur est un psychokiller.
par extension, je dirais donc que l'ancêtre du slasher est le psycho-killer.
(par extension encore, je dirais que Hitchcock est un gros psycho-killer ayant contribué aux 3 genres simultanément et quoiqu'on puisse penser du talent du bonhomme et de ces films !)
En revanche on peut dire que certains gialli de par leur structure et parfois leur côté formel, ont contribué à l'initiation du slasher dans la forme telle qu'elle est apparue à la fin des années 70, mais que ceci dit ils sont très très peu nombreux. "La baie sanglante" paraît évident. "Torso" un peu également.
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Camif
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MessagePosté le: Dim Mai 10, 2009 8:12 am    Sujet du message: Répondre en citant

Le giallo l'ancêtre du slasher, j'en ris encore ico_mrgreen

Sinon, les slashers ça m'a toujours assez gonflé, mais celui-là passe bien, on attend le prochain meurtre en bouffant des chips.
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RuggeroPark
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MessagePosté le: Dim Mai 10, 2009 10:17 am    Sujet du message: Répondre en citant

Non pas déshonorant, mais pas transcendant non plus. En fait ma vieille vhs ne lui rend peut-être pas hommage. Je le mets à titre personnel au même niveau que "Vendredi 13". Correct. Original de par son contexte minier, mais la mise en scène suit moyennement à mon goût.
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flint
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MessagePosté le: Jeu Aoû 27, 2009 9:59 am    Sujet du message: Répondre en citant

Vu hier soir, par le biais du DVD de chez Paramount. J'étais content de l'avoir trouvé pas cher dans un dépot vente, sans me rendre compte que c'était l'édition 2004 censurée. frank_PDT_01

Du coup, niveau gore, je n'ai pas vu grand-chose ! Le film reste acceptable. J'aime bien les personnages du flic et du maire, des seconds rôles souvent négligés dans ce genre de film, et qui sont ici, pour une fois, plus intéressants, plus approfondis.

La trouvaille, c'est la tenue du mineur, effectivement. La combinaison noire avec le masque à gaz donne indéniablement un aspect irréel au tueur.
L'habit fait le moine, en l'occurrence.
Le meilleur : le teaser ! La nana qui se désape au fond de la mine, c'est inattendu. Et le coup du piolet dans un premier temps planté dans la roche par Harry Warden, c'est également du tout bon.

Ah, et puis il y a le couple "perforé" en position horizontale. Hommage à "La Baie sanglante" ?
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