[M] [Critique] Le Mercenaire
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mallox
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MessagePosté le: Jeu Mar 22, 2007 10:48 am    Sujet du message: [M] [Critique] Le Mercenaire Répondre en citant




Titre : Le mercenaire ( Il mercenario )
Pays : Italie/Espagne
Réalisateur : Sergio Corbucci
Genre : Western
Année : 1968
Musique : Ennio Morricone/Bruno Nicolaï
Acteurs : Franco Nero, Tony Musante, Jack Palance, Eduardo Fajardo, Bruno Corazzari,


1910, le Mexique est aux mains de la dictature soutenue par une fange de la riche bourgeoisie. Un révolutionnaire mexicain loue les services d’un pistoléro polonais afin d’inciter et contribuer à une rébellion massive armée pour redonner au peuple équité et justice.
Dans le camp de l’oppresseur qui voit la révolution croître, on fait appel à un autre mercenaire afin de contrer la montée en puissance des paysans et de ses dangereux représentants (syndicaux), semblent-ils prêts à tout pour renverser le tyran...



Pas facile pour ma part de m’attaquer à ce « Mercenaire ». Pas facile, car ce film que je n’avais pas revu depuis longtemps, fait partie de ce qu’il y a de plus beau et de plus chatoyant au sein d’un cinéma de quartier à jamais perdu. Ayant revu il y a peu « Le spécialiste », et surtout « Navajo Joe », et même si ceux-ci n’accèdent pas au niveau, très élevé de ce Corbucci là, ils recelaient, surtout pour le second, de si fabuleux moments de cinéma que je me suis surpris à parler seul devant mon téléviseur (eh oui), dans un élan lyrique et solitaire, criant « Quand même, quel beau cinéma que celui-ci ! ». Je ne vais pas refaire l’histoire du Western Spaghetti ici, il faudrait pour cela du reste, que j’ai eu accès puis le temps de les voir à tous les films du genre, néanmoins ils sont rares les spectacles de cette qualité, et il faudra bien qu’un jour l’intelligentsia rejoigne enfin le populaire qui a su consacrer en son temps les quelques poignées de chef-d’œuvres de Corbucci et Sollima (Saludos Hombre/Le dernier face à face), de Fulci (Le temps du massacre) et Damiani (El Chuncho), qui trônent comme des joyaux de cinéma pur, en même temps que de rester bien trop enfoui sous le poids de la reconnaissance « Leonienne ». Dire qu’on peut lire ici et là les qualificatifs « Putassier » à propos du pourtant fondateur « Django » (terme que pourtant que garderai davantage pour Sergio Leone), lire également ceci «Le western spaghetti par excellence (dans le mauvais sens du terme) qui sacrifie outrageusement à la vérite politique et a la véracité scénaristique pour afficher démesurement tueries et massacres en série ». à propos du film auquel je viens consacrer ici le plus grand et sincère hommage qui lui revient et qui ne m’a procuré que surprises et plaisir de chaque instant.



Du cinoche total qui met en éveille chacun des sens du spectateur. Je passe assez vite sur la partition de Ennio Morricone, tant il va de soi qu’en plus d’être parfaite, elle atteint une sorte de firmament dans le beau en même temps que dans l’immense dimension qu’elle parvient à insuffler à un film qui n’en manque déjà pas. Le film existe déjà par lui-même, et la musique non seulement raconte sa propre histoire mais vient malgré tout exploser l’ampleur de la tragédie « mélancolico happy » des personnages et du film en génénral. En même temps de nous transporter, elle hante ce « Mercenaire par une sublime symbiose, parachevant de donner à cette œuvre laconique, cynique, mélancolique, désabusée, pessimiste, tragi-comique, tout le relief nécessaire à la plus belle mise sur orbite qui soit. On sera tenté de la rapprocher de « Companeros » tourné deux ans après, tant les similitudes y sont nombreuses, et « Le mercenaire » et ce spectacle achevé, fait partie de ceux qui donne envie de revoir une nouvelle fois des films que l’on croit connaître par cœur, histoire de les comparer bien sur, mais surtout pour se replonger dans un univers dont on a peine à se dégager tant l’œuvre qu’on vient de (re)découvrir, nous ayant tellement comblé, hantant la mémoire de manière nostalgique sitôt le film fini, qu’on a hâte de se replonger vite fait bien fait dans le même univers. Du coup, je reverrai « Companeros » bientôt. Et même « Le grand Silence », si sans originalité aucune, je le place au panthéon des chefs d’œuvres absolus, en même temps que film de chevet indispensable contribuant même à ma qualité de vie, par son radicalisme et sa noirceur jamais totalement retrouvée ailleurs ! J’attends aussi impatiemment de découvrir « La bande J&S » que je n’ai jamais vu et sur lequel pour le coup, je fantasme d’autant plus.
« Le mercenaire » est un film magique. Un trésor que l’on nous cache que trop. Peu ou pas de diffusions télé, pas de dvd zone 2 semble t-il disponible sur le marché européen. Et pourtant rarement le western n’a été aussi libre et engagé. A l’instar du « El Chuncho » de Damiano Damiani, comment ne pas voir ce qu’a pu emprunter ici monsieur Leone avec son excellente variation américanisée sur la révolution ? Dans quel autre western voit-on un avion bombardier se faire shooter par un arriviste révolutionnaire ? La vérité historique ? peuh !



N’y a-t-il pas de place pour le spectacle ? Quand bien même il recèlerait d’anachronismes en série, ceux-ci ne sont là que pour lieux témoigner d’une époque, de celle où un cinéaste engagé, limite furieux, se permet de sacrifier cette sacro-sainte vérité historique au profit d’un symbolisme politique des plus réjouissant. Les dictateurs ont l’argent, ils ont donc les armes et le pouvoir, et le pouvoir des armes. Les révolutionnaires n’ont plus que leur nombre et leur foi, et les concessions se feront malgré tout par les riches ou les arrivistes en quête de noblesse d’âme (Franco Nero). Les acteurs sont splendides, le plus étonnant restant peut-être Tony Musante (L’oiseau au plumage de cristal), dans un personnage que l’on semble pourtant connaître, qui rappelle à la fois Mario Adorf de « Navajo Joe », le Gian Maria Volonte de « El Chuncho », le « Pingouin » Tomas Milian dans « Companeros », ou le Eli Wallach du « Bon la brute et le truand ». Celui-ci fait des étincelles, et de même comment oublier ce grand moment au sein du cirque dans lequel le révolutionnaire mexicain alors habillé en clown, se voit contraint dans un clin d’œil irrévérencieusement provocateur envers Leone, de se battre en duel contre Ricciolo (alias « Le Bouclé »), campé avec génie par un Jack Palance gay à la solde des dictateurs, incarnant ainsi l’envers du personnage de Kowalski (alias « Le Pollak »), grandement joué par un Franco Nero, tiraillé entre opportunisme, vanité et quête existentielle.
Il faut voir la façon dont Jack Palance se signe avant de mettre à mort, sa manière sadomasochiste de respirer à fond l’air ambiant, l’œil scintillant de plaisir avant de se battre.
Il faut le voir partir nu, bombant le torse, sous les rires narquois des Companeros, vu l’à priori petite taille de son sexe. Ailleurs les références religieuses et ironiques ne manquent, et « Le Pollack » se verra crucifié le temps d’une scène (comme souvent l’a été Franco Nero ! /Keoma/Django), sauf que pour cette fois, le Christ est entouré de ses douze apôtres, Les douze mexicains révolutionnaires en fait…



Que dire d’autre, sinon que le spectacle est presque parfait sinon parfait et tellement riche en sens, qu’il conviendrait de populariser encore davantage ces films là. Soit, le film est pour le peuple et lui revient originellement de droit, mais que le peuple ne rende pas la monnaie de sa pièce à l’intelligentsia en le snobant, se gardant seul pour lui ce genre de trésor qu’est « Le mercenaire », au lieu de le partager dans un même élan extrême gauchiste dont est pourvu le film de Corbucci, serait une erreur. Même si le temps passant, cet état d’esprit politique et social semble révolu, en même temps que les préoccupations qui les sous-tendent, tellement proches…
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Walter Paisley
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MessagePosté le: Jeu Mar 22, 2007 11:04 am    Sujet du message: Re: [Critique] Le mercenaire Répondre en citant

mallox a écrit:
1910, le Mexique est aux mains de la dictature soutenue par une fange de la riche bourgeoisie. Un révolutionnaire mexicain loue les services d’un pistoléro polonais afin d’inciter et contribuer à une rébellion massive armée pour redonner au peuple équité et justice.
Dans le camp de l’oppresseur qui voit la révolution croître, on fait appel à un autre mercenaire afin de contrer la montée en puissance des paysans et de ses dangereux représentants (syndicaux), semblent-ils prêts à tout pour renverser le tyran...
(...)
On sera tenté de la rapprocher de « Companeros » tourné deux ans après, tant les similitudes y sont nombreuses


Ola Gringo, je n'ai pas vu le film mais ce sujet me rappelle également Trinita voit Rouge (1970), qui n'est pas un Trinita comique (voire pas un Trinita du tout, puisque le nom a dû être rajouté dans le titre uniquement pour l'exploitation) mais un Trinita citant Shakespeare et mélangeant plutôt intelligemment la cause révolutionnaire (chaque classe y possède aussi son propore pistolero) et les tragédies familiales... Sauf que Le Mercenaire a l'air d'être bien meilleur que le film de Camus (pas le pestiféré, hein), qui souffre d'un manque de punch franchement usant et qui au final est bien trop solennel et pas assez décoincé pour plaire.
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Throma
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MessagePosté le: Jeu Mar 22, 2007 12:41 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Très bon western en effet, qui doit beaucoup au duo Musante-Nero (très complices sur le tournage, si l'on en croit Nero interviewé je ne sais plus où), mais aussi, bien sur au poête Palance, à Giovanna Ralli, qui n'a jamais été aussi belle et Eduardo Fajardo, toujours fidèle au poste celui-là. Visuellement, c'est somptueux et original (quelques prémices du siècle nouveau qui s'ouvre avec des avions, des voitures préhistoriques, et puis cette séquence de Musante travesti en clown dans l'arêne ensoleillée).
Dans la continuité, je lui préfère Companeros, mais c'est quand même un très grand film, un de ceux qui vous revitalisent pendant et surtout après visionnage.

PS ! J&S t'attendent au saloon new_noel
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MessagePosté le: Ven Juin 01, 2007 12:56 am    Sujet du message: Répondre en citant

Après vision, je comprend tout à fait l'hommage ému rendu par le peón Mallox, et Le Mercenaire est effectivement du même niveau que El Chuncho. Solinas au scénario a encore frappé dans un très intelligent discours libertaire anarcho-communisant, totalement idéaliste et conscient de l'être (les limites des révolutionnaires sont même ce qui fait qu'ils sont si attachants). Et la mise en scène de Corbucci porte le tout avec la même grâce qui animait le film de Damiani. Y'a rien de plus beau et de plus jouissif que ces révolutionnaires sales sur eux et désorganisés qui mettent à sac une forteresse républicaine et qui libèrent les prisons sur fond de chants populaires mexicains. La musique de Morricone est splendide, les acteurs sont tous parfaits, bref Tarantino a eu beau piocher plein de choses du Mercenaire pour Kill Bill (la musique mais aussi la fameuse liste), il lui manque la spontanéité et l'engagement politique.

C'est effectivement un style de film définitivement éteint, du grand cinéma politiquement violent et pourtant très "romantique". Le pire c'est que dans le contexte international qui est celui de maintenant, un tel cinéma pourrait très bien émerger de nouveau. Mais l'esprit de notre époque n'est plus le même, on ne peut plus dire qu'il y ait d'alternative idéologique d'ampleur qui soit résolument populaire (enfin on sait jamais, j'ai encore jamais vu de westerns cubains ou venezueliens). (je profite d'être en écriture minuscule pour dire que si Marie-George Buffet n'a pas dépassé les 1,93%, c'est parce qu'elle n'est pas partie reprendre la Bastille sur son cheval en chantant "Bandiera Rossa")
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MessagePosté le: Ven Juin 01, 2007 4:52 am    Sujet du message: Répondre en citant

Eh beh , de bon matin, un commentaire qui fait plaisir. d'autant plus à l'heure où je m'attèle sur le sollima.
J'avoue m'être pris une grosse claque avec ce "Mercenaire", bien trop méconnu pour tout ce qu'il donne au peuple que nous représentons.
Redistribuons El Mercenario !

Vamos a Matar Companeros !
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MessagePosté le: Dim Mai 17, 2009 5:12 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Une version chantée par Jacqueline Boyer... frank_PDT_16

http://www.youtube.com/watch?v=KniGGxnxgD8
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MessagePosté le: Ven Aoû 21, 2009 8:47 am    Sujet du message: Répondre en citant




El Mercenario – Wild Side

Région : Zone 2

Editeur : Wild Side
Pays : France

Sortie cinéma en France : 15 Octobre 1969
Sortie dvd : 16 Septembre 2009

Master restauré
Durée : 101 min
Image : 2.35, 16/9e comp. 4/3
Audio : Dolby Digital 2.0 mono

Langues : italien, anglais, français
Sous-titres : français (imposés)

Bonus :
- Présentation du film par Jean-François Giré, auteur du livre Il était une fois... le western européen (13’)
- Galerie photos
- Filmographie
- Liens internet



Commentaire : Excellent travail de restauration au niveau image de la part de l’éditeur. Les couleurs y sont vives, les contrastes respectés, on a le sentiment une fois le disque enfourné, d’assister à une véritable séance en salle ! Il faut bien dire que le dynamisme et la joie de filmer du réalisateur n’y sont également pas étrangères. Toujours est-il que « El Mercenario » méritait une belle édition et que c’est Wild Side qui nous l’offre ces jours-ci. Niveau son, c’est un peu plus modeste et si la piste Mono d’époque est respectée, certains passages (nombreux) de ‘canardages’ sont un peu à la limite de la saturation. Il s’agit toutefois d’ergoter quelque peu car on ne sera toutefois pas gêné.



Les bonus demeurent très succincts. Passons sur les habituels liens internet et filmographie pour aller à l’essentiel : la galerie photos est assez riche et parviendra à flatter l’œil même après vision du film. Le gros morceau demeure bien entendu l’interview de l’excellent et sympathique Jean-François Giré qui s’égare parfois légèrement (Le rattachement, soit intéressant, du Western Spaghetti au cinéma japonais avec comme exemple cité « Pour une poignée de dollars » et les allers-retours d’un pays à l’autre en passant par la France – Jean-Pierre Melville- ne semble pas vraiment à propos concernant « El Mercenario »). Pour le reste, c’est du tout bon et les quelques anecdotes livrées sont assez savoureuses. On apprend par exemple que la première scène que Corbucci fit tourner à Jack Palance fut celle où il se retrouve nu ! Un Jack Palance gêné pour le coup qui la tournera toutefois disant ensuite au metteur en scène : « Maintenant Sergio, tu peux tout me demander ! ». On apprend également que le film était initialement prévu pour Gilles Pontecorvo qui se désista pour la simple raison qu’il ne se sentait pas à l’aise avec le genre western. De fait, le scénario fut remanié à la demande de Corbucci himself qui le trouvait trop statique et bien trop brechtien pour lui.



Quoiqu’il en soit, au regard du film lui-même et de l’excellente qualité une fois de plus livrée par l’éditeur, le dvd me paraît être un achat INDISPENSABLE pour les amateurs du genre. Un complément idéal à ranger dans sa vidéothèque aux côtés de « Navajo Joe » et « Far West Story », les éditions précédentes de Wild Side dans le genre et pour le même auteur, l’excellent Sergio Corbucci.

Note : 9/10
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The Hard
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MessagePosté le: Ven Sep 11, 2009 11:06 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai encore du mal a m'exprimer sur ce film. Disons que l'effet/sentiment procuré par la vision du Mercenaire de Corbucci est le même que celui m'envahissant à l'écoute des Beatles: l'euphorie la plus totale.
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Camif
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MessagePosté le: Sam Sep 12, 2009 12:13 am    Sujet du message: Répondre en citant

Que dire de plus. Que le film est un monument et qu'il gagne en profondeur à chacune des visions.
Comme dit ci-dessus la restauration est nickel et cela permet de ranger sa VHS ( oui je sais, je sais ) vu la différence de qualité.
Un film génial quoi.

Merci pour la copie en provenance de Palerme

Citation:
Même si le temps passant, cet état d’esprit politique et social semble révolu


Et c'est bien dommage !!
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MessagePosté le: Sam Sep 12, 2009 6:58 am    Sujet du message: Répondre en citant

Camif a écrit:
Citation:
Même si le temps passant, cet état d’esprit politique et social semble révolu


Et c'est bien dommage !!


Mallox a écrit:
...en même temps que les préoccupations qui les sous-tendent, tellement proches…


On s'est tous embourgeoisé, voilà tout ! Nous sommes des bobos qui s'ignorons ! On tient trop à notre télé, nos collec de films pour risquer de les perdre en descendant casser tout ça. Pourtant y aurait de quoi à c't'heure ! new_pleur


The Hard a écrit:
J'ai encore du mal a m'exprimer sur ce film. Disons que l'effet/sentiment procuré par la vision du Mercenaire de Corbucci est le même que celui m'envahissant à l'écoute des Beatles: l'euphorie la plus totale.


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MessagePosté le: Sam Sep 12, 2009 7:42 am    Sujet du message: Répondre en citant

mallox a écrit:


The Hard a écrit:
J'ai encore du mal a m'exprimer sur ce film. Disons que l'effet/sentiment procuré par la vision du Mercenaire de Corbucci est le même que celui m'envahissant à l'écoute des Beatles: l'euphorie la plus totale.


ico_mrgreen


Une sorte de suite logique Beatnik, tu ne peux pas comprendre. :ange:
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MessagePosté le: Sam Sep 12, 2009 8:08 am    Sujet du message: Répondre en citant

The Hard a écrit:
mallox a écrit:


The Hard a écrit:
J'ai encore du mal a m'exprimer sur ce film. Disons que l'effet/sentiment procuré par la vision du Mercenaire de Corbucci est le même que celui m'envahissant à l'écoute des Beatles: l'euphorie la plus totale.


ico_mrgreen


Une sorte de suite logique Beatnik, tu ne peux pas comprendre. :ange:


Si si d'ailleurs quand je regarde "Le grand silence", ça ma fait le même effet que les Rolling Stones. :ele:
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MessagePosté le: Dim Sep 13, 2009 11:29 am    Sujet du message: Répondre en citant

mallox a écrit:


On s'est tous embourgeoisé, voilà tout ! Nous sommes des bobos qui s'ignorons ! On tient trop à notre télé, nos collec de films pour risquer de les perdre en descendant casser tout ça. Pourtant y aurait de quoi à c't'heure ! new_pleur




J'habite au rez de chaussé. new_pleur
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MessagePosté le: Lun Jan 04, 2010 12:20 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Difficile en effet de dissocier "Le mercenaire" et "Companeros". Le hasard a voulu que je vois d'abord le second, tourné deux ans après le premier. Les deux films forment un diptyque idéal sur la révolution mexicaine. Comme l'avait souligné Mallox dans sa chronique de "Companeros", les points communs entre ces deux oeuvres fondamentales de Corbucci sont nombreuses : le triumvirat d'acteurs (Franco Nero, "l'oeil de l'Occident" ; Tony Musante/Tomas Milian, le peon devenant leader de la révolution ; et Jack Palance, la crapule "sophistiquée") ; mais aussi la structure du film en long flash-back, le début et la fin se recentrant sur les retrouvailles des deux personnages principaux après les événements.
Si Franco Nero et Jack Palance sont fidèles à leur réputation, je pense pour ma part que Tony Musante, sans pour autant démériter, a plus l'envergure pour jouer un personnage fragile et vulnérable comme dans "L'oiseau au plumage de cristal" qu'un émule de Zapata ou Pancho Villa. De ce côté là, Tomas Milian reste indétronable, à mon sens.
C'est en raison pour cela que je trouve "Companeros" un poil supérieur à "El Mercenario". Juste un poil, car "Le mercenaire" est aussi une ode magnifique à la liberté, la justice, et à l'idéal. Un idéal superbement illustré par la dernière phrase du film, lorsque Kowalski dit à Paco, alors qu'il s'en va poursuivre sa mission auprès de son peuple : "N'oublie pas de rêver, mais rêve les yeux ouverts".
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John Pipo
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MessagePosté le: Mar Jan 05, 2010 2:44 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Pour ma part, c'est un peu kif-kif bourricot.
Je trouve Tony Musante épatant dedans même si je comprends tout à fait que la figure du péon soit davantage rattachée à Milian.
On pourrait parler de diptyque tant les deux films semblent couler du même moule, or, faut pas oublier "Mais qu'est-ce que je viens foutre au milieu de cette révolution" qui est (quoiqu'au niveau structure narrative légèrement différent, pas de flash-back et des héros prêtre et comédien) peut-être, je dis bien peut-être (c'est à revoir pour moi), encore un poil supérieur à ces deux magnifiques opus, odes à une sorte d'idéalisme désillusionné.
Même la mort est une fête chez Corbucci. ("mourir dans une aussi belle révolution : quelle belle mort !" s'exclamait Gassman dans le dernier des trois films sur le même thème.
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