[M] [Critique] La Grande Menace
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The Omega Man
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MessagePosté le: Ven Déc 28, 2007 6:23 pm    Sujet du message: [M] [Critique] La Grande Menace Répondre en citant

La Grande Menace / 1978
(The Medusa Touch)

Origine: Grande-Bretagne / France
Genre: Regardez-moi dans les yeux !

Réalisé par Jack Gold.
Avec: Richard Burton, Lee Remick, Lino Ventura, Harry Andrews, Marie Christine Barrault.



Producteur. : Jack Gold & Anne V. Coates.
Scénario : John Briley.
Décors : Peter Mullins.
Image : Arthur Ibbetson.
Musique : Michael J. Lewis
Montage : Anne V. Coates & lan Craltord.
SFX: Nick Allder & Brian Johnson

Distribution:
Richard Burton (John Morlar), Lino Ventura (inspecteur Brunei), Lee Remick (docteur Zonfeld), Marie-Christine Barrault (Patricia Morlar), Harry Andrews (chef du Yard), Jeremy Brett (Edward Parrish), Gordon Jackson (Dr Johnson), Michaël Hardern (Atropos, le voyant), Derek Jacobis (Townley), Michaël Byrne (sergent Duit), Robert Lang (Pennington).

Résumé :
On a tenté d'assassiner l'écrivain John Morlar dans son appartement londonien. L'inspecteur Brunel, un Français en mission en Angleterre, mène l'enquête. Qui est Morlar ? Selon son psychiatre, le Docteur Zonfeld, Morlar était persuadé d'avoir le pouvoir de provoquer des catastrophes à distance. Il aurait ainsi tué sa nurse, ses parents, puis sa femme et l'amant de cette dernière. Intrigué, Brunel fait des recherches sur la télékinésie, action de la pensée à distance sur des objets ou des personnes. Il finit par être persuadé que Morlar n'est pas un mégalomane et possède réellement le pouvoir d'agir à distance.



Le cinéma anglais (notamment les films de guerre et d’aventure) s’est toujours différencié de son homologue américain par un souci du détail et une rigueur historique quasi-documentaire, mais surtout par un incroyable et impitoyable sens du masochisme. En effet, les Anglais n’hésitent pas à égratigner leurs institutions en place (armée, justice, religion, politique) en prenant un malin plaisir à mettre en exergue leurs défauts et lacunes. Inspiré par deux genres particulièrement en vogue à l’époque, le film catastrophe et le thriller démoniaque ("La Malédiction" and Co), cette production franco-britannique n’échappe pas à cette règle. Clergé pleutre et stupide, politicien véreux, juge obtus et réactionnaire, hypocrisie et conservatisme exacerbé, la société anglaise est loin d’être présentée sous son meilleur jour. Une société dans laquelle le pauvre héros / victime du film un certain Morlar ne s’est jamais senti à sa place



Le film démarre comme une banale enquête sur le meurtre sauvage d’un écrivain, un certain Morlar (Richard Burton). Au fur et à mesure que l’enquête de l’inspecteur Brunel (l'excellent Lino Ventura dans un de ses rares rôles à l'étranger) avance, certains faits troublants semblent faire glisser inexorablement le récit vers les frontières de l’irrationnel. En effet comment justifier l’inexplicable retour à la vie du cadavre de Morlar, étendu dans l’appartement depuis son meurtre et déclaré mort? Et ce n’est que le commencement car plus l’inspecteur accumule de témoignages sur la victime, plus le mystère s’épaissit. Morlar (Richard Burton) était-il un affabulateur ou possédait- il le pouvoir, comme il semble le penser, de provoquer les catastrophes ? La lecture de son journal intime et les révélations de sa psychiatre (Lee Remick, d’une fragilité désarmante) ne font que renforcer l’hypothèse du surnaturel. Pourtant, et c’est la grande force du script, tous les faits isolés peuvent être expliqués de façon rationnelle, le réalisateur laissant toujours planer le doute.



Voilà un film intéressant qui réussit le pari de mélanger suspense et scènes intimistes (le duel verbal entre Morlar, sa femme et son amant est un grand moment) avec des séquences plus spectaculaires comme le crash d’un avion ou l’effondrement d’une cathédrale. Le tout souligné par une photographie soignée et surtout la partition musicale de Michael J. Lewis (compositeur anglais mésestimé) qui réussit grâce à quelques notes à donner la chair de poule. Dés le pré-générique (le meurtre de Morlar) et le générique (illustré par un tableau de la Gorgone) le ton est donné inexorablement, une angoisse diffuse se distille dans le récit. Plus le nombre d’accidents (ou meurtres) augmente, plus inéluctablement le pouvoir (supposé) de Morlar semble s’intensifier et devenir pour lui une véritable malédiction. De quelques victimes, l’homme passe alors à l’extermination de masse. Ainsi, pour étayer ses propos, il n’hésite pas à faire percuter une tour par un avion de ligne (fameuse séquence du crash). Un geste qui semble enfin avoir convaincu quelqu’un et va entraîner la tentative de meurtre. Cependant, à ce stade de l’intrigue, la vraie question n’est plus de savoir qui est l’assassin ( les plus perspicaces auront trouvé depuis longtemps ), mais de savoir pourquoi la victime ne veut plus mourir.

Morlar est interprété par un Richard Burton en grande forme, à la fois pathétique et terrifiant. Il signe une interprétation remarquable et ses regards inquiétants sont autant de prémices à divers malheurs ou catastrophes. Face à lui, sa psychiatre/confidente, la troublante et vulnérable Lee Remick, qui malgré ses certitudes va doucement mais sûrement glisser elle aussi vers l’irrationnel et l’irréparable. Entre ces deux personnages, la présence étonnante du Français Lino Ventura, qui livre ici une très bonne prestation avec en bonus quelques superbes scènes de dialogue avec la belle Lee. Dommage que son rôle (il intervient après l’agression de Morlar) ne lui permette pas quelques échanges avec le grand Burton. Parmi les second rôles, on notera la présence de plusieurs « gueules » du cinéma anglais: Harry Andrews (La nuit des généraux), Gordon Jackson (la série The Professionals), Jeremy Brett (la série Sherlock Holmes) ou Derek Jacobi ( Cadfael) et, perdue au milieu de cette production et méconnaissable, la Française Marie-Christine Barrault (Cousin, cousine).



Si « La Grande menace » n’est pas un chef-d’œuvre, il peut cependant se vanter d’être une passionnante et machiavélique mécanique de terreur et de suspense particulièrement bien huilée, dont les éléments disparates finissent par s’assembler au fur et à mesure de l’enquête, entraînant inexorablement le spectateur vers l’un des finals les plus inquiétants du cinéma fantastique. Alors que l’inspecteur Brunel arrache tout le matériel médical qui maintient encore Morlar en vie, celui-ci dans un dernier sursaut réussit à écrire sur un bout de papier un mot: WINDSCALE (le nom d’une usine atomique), quand soudain ses yeux s’ouvrent et qu'une voix off nous répète " Ne suis-je pas l'homme qui a le pouvoir de provoquer les catastrophes ? ".


Dernière édition par The Omega Man le Sam Fév 09, 2008 11:17 am; édité 1 fois
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Kidam
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MessagePosté le: Sam Déc 29, 2007 8:03 am    Sujet du message: Répondre en citant

Tout aurait pu être passionnant, de l'histoire au casting, mais franchement pour ma part, la mise en scène m'avait semblé d'une mollesse et d'un manque de personnalité qui vous saccage un film et toutes ses bonnes idées et intentions avec.
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flint
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MessagePosté le: Sam Déc 29, 2007 8:19 am    Sujet du message: Répondre en citant

Un bon souvenir pour ma part, à l'époque où j'aimais bien voir au cinéma les films mêlant le thriller, le fantastique, avec des scènes catastrophes, comme "Le Pont de Cassandra", par exemple.
"La Grande Menace" fait partie de ces films que j'ai revu en plusieurs occasions, à la télé, en K7, toujours avec le même plaisir, et la nostalgie de revoir Lino Ventura, Lee Remick et un Richard Burton inquiétant à souhait.
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princesse.rosebonbon
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MessagePosté le: Sam Déc 29, 2007 5:19 pm    Sujet du message: Répondre en citant

celui-là il traine depuis un bout de temps quelque part chez moi. on m'en avait fait une copie en me le recommandant chaudement... si bien que j'avais fini par l'oublier...
la critique d'omega me donne envie de me pencher dessus icon_wink
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Kerozene
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MessagePosté le: Lun Déc 31, 2007 10:07 am    Sujet du message: Répondre en citant

Souvenir de jeunesse lointain, je me rappelle avoir été stupéfait par l'ensemble de ce film que je n'ai pas revu depuis au moins 15 ans.... J'espère qu'une nouvelle vision ne sera pas trop décevante, mais en même temps il y a le plaisir de retrouver Ventura, donc pas trop de risque à prendre, non ?
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The Omega Man
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MessagePosté le: Lun Déc 31, 2007 4:49 pm    Sujet du message: Répondre en citant

frank_PDT_16 En générale il semble que les personnes qui l'on découvert étant jeune en garde un très bon souvenir et ne sont pas déçu de le revoir !
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xawa
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MessagePosté le: Lun Déc 31, 2007 4:58 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Vu cette année un soir sur FR3 et j'ai été tout bonnement emballé. Lino est fidéle à lui-même, c'est à dire impérial, et Burton est effrayant. Le film fait toujours son effet trente ans plus tard et il n'y a pas de raison qu'il en aille autrement dans les prochaines décennies.
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mallox
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MessagePosté le: Mar Jan 01, 2008 10:26 am    Sujet du message: Répondre en citant

Il est à nouveau passé à la téloche ce film? frank_PDT_16

Pour ma part lorsque je le voyais programmé dans le temps, j'avais tendance à vite regarder le programme des autres chaînes sur mon télé 7 jours tant le film m'était imperméable jusqu'à en devenir chiant. Voilà une critique qui tombe à pic et donne envie de redonner au film sa chance. Comme Kerozène, ça doit faire une bonne quinzaine que je ne l'ai pas vu.
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pascalum
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MessagePosté le: Sam Jan 19, 2008 1:24 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Mallox ment. il ne lis pas télé 7 jours.

En tout cas cette critique est passionnante. J'ai moi aussi un souvenir un peu flou de ce film, si ce n'est des gros plans d'yeux (comme sur le photos d'ailleurs). et une ambiance oppressante.

Lino Ventura c'était un peu l'ancètre de Jean Reno....
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mallox
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MessagePosté le: Sam Jan 19, 2008 2:08 pm    Sujet du message: Répondre en citant

pascalum a écrit:
Mallox ment. il ne lis pas télé 7 jours.



ico_mrgreen

é bé si, j'ai lu télé 7 jours du collège au lycée ! Et ma page préférée c'était les programmes de la semaine suivante, c'était un gros suspens pour moi ! frank_PDT_16

(par contre j'ai subi un grave traumatisme Gerard Lenne... ) icon_confused
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Valor
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MessagePosté le: Dim Fév 03, 2008 7:19 pm    Sujet du message: Répondre en citant

icon_wink

Correction envoyée par MP !
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mallox
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MessagePosté le: Jeu Déc 03, 2009 7:30 am    Sujet du message: Répondre en citant

Enfin revu il y a quelques jours, le scénario est génial, les acteurs convaincants et tout et tout... en revanche, niveau mise en scène, il manque, selon moi, définitivement quelque chose et c'est bien dommage. Je dirai même qu'il manque juste au film un metteur en scène pour qu'il accède au statut de classique ou d'incontournable. Le final est assez terrifiant.
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Ratapoil
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MessagePosté le: Sam Déc 05, 2009 1:41 pm    Sujet du message: Répondre en citant

je plussoie
excellent film, et la remarque plus haut concernant l'effet sur les jeunes téléspectateurs est vraie
ça m'a durablement marqué (l'image de la gorgone dès le début héhé) et je l'ai revu deux fois depuis sans déplaisir
après, il est vrai que pour la réalisation, c'est pas le truc de fou au montage syncopé, mais un peu de sobriété ne fait pas de mal
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vincedu17
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MessagePosté le: Mar Fév 23, 2010 6:12 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Un très bon souvenir de jeunesse , il passait parfois à la télé le soir à 8h30 , avec mes frangins on flippés grave ... M'enfin c'etait y a 30 ans et l'ayant revu recemment ben, burton et ventura réunis frank_PDT_08 po terrible tout ça...
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rémo
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MessagePosté le: Sam Fév 27, 2010 11:57 am    Sujet du message: Répondre en citant

A si c'est très bien,filmé efficacement sans esbrouffe,genre de série b prestigieuse qui manque en ces temps de blockbusters ampoulés ou petit film trash qui confondent audace et bétise crasse!
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