[M] [Critique] Blue Holocaust
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ZombiGirl
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MessagePosté le: Lun Aoû 09, 2010 8:18 am    Sujet du message: [M] [Critique] Blue Holocaust Répondre en citant



Titre original : Buio Omega

Titres alternatifs : Beyond the Darkness / Buried Alive

Genre : Horreur

Année : 1979

Pays d’origine : Italie

Réalisateur : Joe D’Amato

Casting : Kieran Canter, Cinzia Monreale, Franca Stoppi, Sam Modesto, Anna Cardini, Lucio D’Elia, Mario Pezzin


Avant de ne réaliser exclusivement que des pornos, Joe D’Amato a fait plusieurs incursions dans l’horreur avec, notamment, Anthropophagous ou encore Rosso Sangue. Blue Holocaust se place sans aucun doute comme l’un de ses meilleurs films et surtout comme un monument du genre qui nous intéresse. L’homme à la filmographie aussi longue que la liste de ses pseudos choisis pour éviter une confusion des genres, met en scène une histoire d’amour pour le moins particulière, teintée d’un soupçon de cannibalisme, d’une bonne dose de nécrophilie et baignant dans une ambiance tour à tour onirique et macabre, et soulignée par le score des mythiques Goblin.



La belle Anna meurt suite à une séance vaudou conduite par Iris, la gouvernante de Frank. Inconsolable suite au décès prématuré de sa fiancée, le jeune homme vole son cadavre à la morgue et va embaumer le corps pour la garder auprès de lui. Débute alors un curieux ménage à trois où Frank sombre peu à peu dans une folie meurtrière induite par une Iris prête à tous les excès pour le garder.



Si ce bref résumé vous évoque un autre film, rien de moins étonnant puisque Blue Holocaust est un remake plus ou moins avoué d’un métrage intitulé Il terzio occhio/Third Eye, réalisé en 1966 par Mino Guerrini avec dans le rôle principal, Franco Nero (inoubliable Django). Largement moins gore que le D’Amato, ce métrage est surtout porté par une ambiance gothique à la Edgar Allan Poe.

D’Amato, lui, n’est pas réputé pour sa subtilité. Là où d’autres se contentent de suggérer, notre réalisateur y va à fond. D'ailleurs, son but avoué était de faire un film qui "donnait envie de vomir". Pourtant, la première demi-heure du métrage ne laisse rien transparaître des atrocités à venir. Nous suivons le jeune Frank, tout à sa peine, que console Iris en lui donnant le sein, par exemple. Bien que hautement dérangeante, la scène est jouée par Iris avec une telle tendresse maternelle qu’elle en devient confondante de naturel. Quant à Frank, il dégage une telle souffrance due à sa solitude et au fait d’avoir perdu ses parents trop tôt qu’il régresse sans peine à l’état d’un enfant vulnérable et réceptif à toute forme d’attention. D’Amato va jouer sur ce registre tout le long du métrage en explorant les tréfonds de la psyché de notre infortuné taxidermiste. Son métier permet à Frank d’effectuer lui-même l’embaumement de sa dulcinée et il va s’y appliquer de façon si amoureuse que la scène dégage un parfum plus touchant que puant en dépit d’une haute teneur en gore. En effet, il convient de vider le corps de ses entrailles avant de débuter et D’Amato ne nous épargne aucune longueur d’intestin ni organe intérieur sanglant. La scène culmine avec l’extraction du cœur sur lequel Frank dépose un doux baiser avant de croquer dedans pour mieux le posséder.



A partir de ce moment, le film bascule dans l’horreur, la vraie, avec la torture totalement gratuite puis le meurtre d’une pauvre autostoppeuse s’étant invitée elle-même dans le véhicule de Frank. Iris prend le contrôle et s’ensuit alors un démembrement dans les règles de l’art où chaque morceau du corps est ensuite jeté dans la baignoire remplie d’acide dans le but d’y être dissout. Frank est présent mais ne participe pas activement, il observe la scène à distance avec un air de dégoût sur le visage. Pourtant, dans le rapport de force dont est faite sa relation avec Iris, c’est bien lui, le dominant. Iris se soumet elle-même et consent à tous ses désirs et caprices et même si elle est à l’origine du décès d’Anna, elle n’oppose aucune objection à ce qu’il laisse le corps embaumé dans son propre lit. Dans une autre scène où la tendresse laisse la place à une ambiance bien plus malsaine, elle va masturber le pauvre Frank transi d’amour devant le cadavre habillé d’une robe blanche virginale…

Afin de mieux alimenter ses fantasmes morbides, Frank attire chez lui une jeune femme et commence à la séduire sur le lit qu’il partage avec le cadavre d’Anna. D’Amato ne laisse pas la scène aller jusqu’à l’acte sexuel, ce qui est un peu dommage car elle n’en aurait été que plus forte. Eros et Thanatos sont à l’œuvre dans la même image où la victime finit la gorge dévorée sous le regard horrifié d’un Frank qui semble sortir d’une transe hypnotique après chacun de ses actes violents. Totalement sous l’emprise de son obsession amoureuse, il ne contrôle plus rien et laisse toujours à Iris le soin de nettoyer derrière lui. Et le film va très loin dans la perversité qui régit ce micro-univers toujours plus claustrophobe et anxiogène. Le spectateur se sent comme pris dans un étau, à la fois fasciné et horrifié par la descente aux enfers inévitable de ce couple hors normes. Bien que le gore est largement présent dans le métrage, il s’agit davantage de l’exploration psychologique d’un abîme où l’obsession maladive se mêle intimement à la dépendance affective et la souffrance liée à la perte d’êtres chers. Tous les repères de Frank ont volé en éclats, brouillant les frontières entre bien et mal, laissant la voie libre à l’expression immédiate de pulsions d’ordinaire inavouables.



Anna est incarnée à l'écran par la très belle Cinzia Monreale qui n'avait jusque là à son actif que de brèves apparitions. Certes, D'Amato ne lui donne pas grand chose d'autre à faire ici puisqu'elle est morte durant tout le film... Elle joue également le rôle de sa soeur jumelle mais encore une fois, cela se résume à une poignée de minutes. On appréciera davantage ses talents dans le rôle de l'aveugle dans l'inoubliable L'Au-Delà d'un autre illustre italien, Lucio Fulci. Dans le rôle de Frank, nous trouvons Kieran Canter qui ne compte que six films sur son CV et dont on ne sait pas grand chose. Son interprétation ici tout en souffrance retenue est pourtant assez convaincante et son air angélique bien qu'un peu figé donne un contraste intéressant à son personnage. Pour compléter ce trio de tête, Franca Stoppi incarne Iris, la gouvernante. La Bella possède un charisme indéniable mais sa carrière cinématographique n'est pas des plus étoffées pour autant (elle était surtout actrice de théâtre). Les connaisseurs l'auront vue dans le nunsploitation L'Autre Enfer de l'inénarrable Bruno Matteï ou encore deux WIP du même réalisateur, Emanuelle fuga dell'inferno et Violenza in un carcere femminile.

Tourné en seulement quatre semaines et avec un tout petit budget, Blue Holocaust se place parmi les fleurons du cinéma d’exploitation dans son ensemble. Si le réalisateur n’a jamais caché son goût pour l’argent ou la provocation gratuite voire douteuse (la rumeur persistante de la présence d’un véritable fœtus humain dans Anthropophagous, par exemple), il est incontestable que cette absence d’autocensure lui a permis d’aller jusqu’au bout de ses projets cinématographiques où l’on retrouve le plus souvent des images hard ou trash dans le seul but d’attirer les spectateurs (voir sa version de Caligula, sans scrupules ni aucune limite). Certains le saluent, d’autres le conspuent. Mais son nom reste gravé dans les mémoires de tous.

Note : 9/10
Accroche : ??

Fiche DVD :



Editeur : Neo Publishing
Pays : France

Sortie Film : Novembre 1979
Sortie DVD : Mai 2005

Durée : 91 minutes
Image : 1.77, 16/9 compatible 4/3
Audio : Stéréo

Langue : Italien, Français
Sous-titres : Français (amovibles)

Bonus :
- Filmographies
- Fiche Technique
- Rencontre avec Franca Stoppi (18 minutes)
- Galerie Photos



Commentaire : Neo Publisihing propose le film dans une copie tout à fait correcte, comme à leur habitude. L'image reste granuleuse et les contrastes ne sont pas parfaitement nets mais cela fait partie du charme de ce genre de cinéma. Au niveau des suppléments sont proposés les habituelles filmographies, fiche technique et galerie photos, ainsi qu'un entretien de 18 minutes avec Franca Stoppi. L'actrice évoque le tournage éprouvant et la difficulté de ne pouvoir tourner que deux ou trois prises pour éviter de gâcher de la pellicule, ses co-acteurs qu'elle appréciait beaucoup et aussi des scènes qui auraient été coupées sans doute à cause de la censure.



Note : 7/10

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flint
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MessagePosté le: Lun Aoû 09, 2010 9:52 am    Sujet du message: Répondre en citant

enaccord8

Je trouve aussi que "Blue Holocaust" est l'oeuvre la plus aboutie du regretté Joe D'Amato. Il est parvenu à unir le beau et le macabre, le gore avec la poésie, ce qui est loin d'être évident.
Bravo pour ta chronique qui rend hommage à ce film, il le vaut bien. Difficile de comparer "Blue Holocaust" et "Le froid baiser de la mort", tant l'histoire est traitée de manière radicalement opposée par D'Amato, par rapport à l'original. Mais il a donné à Franca Stoppi un très beau rôle, ça c'est une certitude.
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princesse.rosebonbon
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MessagePosté le: Lun Aoû 09, 2010 10:31 am    Sujet du message: Répondre en citant

frank_PDT_16
il n'avait pas sa critique sur le site ?

merci d'avoir comblé ce vide icon_wink
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mallox
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MessagePosté le: Lun Aoû 09, 2010 1:12 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Oui, belle critique pour un film qui, s'il ne suscite pas chez moi le même enthousiasme qu'un flint ou qu'une zombigirl, m'a toujours paru réussi. Le putride et le romantisme s'allient parfaitement, ce qui n'est pas pas si courant.
Etonnant en effet que Buio Omega n'ait jusqu'alors pas eu ni de critique, ni même de sujet ouvert ici-bas !
Cela dit, ça valait vraiment le coup d'attendre ! Merci donc à Zombigirl ! icon_wink
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ZombiGirl
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MessagePosté le: Lun Aoû 09, 2010 1:37 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Mais de rien :) En effet, j'adore ce film et je suis contente d'avoir pu modestement le chroniquer... J'étais persuadée d'avoir vu un topic par ici alors j'ai cherché avec tous les titres que je connais mais je n'ai rien trouvé...
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mallox
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MessagePosté le: Lun Aoû 09, 2010 4:41 pm    Sujet du message: Répondre en citant

flint a écrit:
enaccord8

Je trouve aussi que "Blue Holocaust" est l'oeuvre la plus aboutie du regretté Joe D'Amato.


Voyez tout de même "La Morte ha sorriso all’assassino" si vous en avez l'occaz, c'est à mon sens son taf le plus abouti !

http://psychovision.net/forum/viewtopic.php?t=2434

(Ceci dit, je comprends parfaitement l'attachement qu'on peut avoir pour Blue Holocaust)
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Camif
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MessagePosté le: Lun Aoû 09, 2010 7:04 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Belle chronique effectivement !

Moi aussi j'aime beaucoup ce film, un des meilleurs bis d'horreur italien sans conteste. Surtout pour un réalisateur que je n'apprécie pas particulièrement . Je crois que la scène dans le lit avec " la joggeuse " et sa femme est une des plus " belles " séquences de morbidité du cinéma de genre.
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Valor
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MessagePosté le: Lun Aoû 09, 2010 8:37 pm    Sujet du message: Répondre en citant

enaccord8 Bravo ZombiGirl !

J'ai honte d'avouer que je n'ai toujours pas vu ce film en entier ... :timide: La version VHS sortie en France était tellement pourrie que j'avais renoncé !

A propos de VHS, MPM l'avait sorti sous le titre "Blue Holocauste" (sic) mais également "Folie sanglante" avec une zolie jaquette :



frank_PDT_16

Il existe aussi je crois une autre édition titrée "Bio Omega" ! (Chouette nom pour un yaourt)
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Camif
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MessagePosté le: Mar Aoû 10, 2010 7:31 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Buio Omega plutôt, non ?
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Valor
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MessagePosté le: Mar Aoû 10, 2010 8:17 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Buio Omega, oui bien sûr mais je crois qu'il y a une édition titrée Bio Omega chez Intégral Vidéo ou un autre sous-label d'Initial.
Je vérifie dès que je rentre chez moi !

icon_wink
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Camif
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MessagePosté le: Mer Aoû 11, 2010 7:59 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Oulà, je te fais confiance là-dessus !
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Bigbonn
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MessagePosté le: Sam Aoû 14, 2010 10:33 am    Sujet du message: Répondre en citant

Personnellement, je n'ai été ni fasciné ni horrifié par la vision du film et j'y ai encore moins vu cette poésie morbide dont certains le parent.
Je l'ai juste trouvé sinistre et déprimant.
Et j'avoue que je n'arrive pas, mais alors pas du tout, à comprendre l'intérêt qu'on lui porte. icon_confused
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San
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MessagePosté le: Sam Aoû 14, 2010 2:41 pm    Sujet du message: Répondre en citant

On peut pas tout comprendre dans la vie...sinon ça serait chiant! !! icon_wink Moi, j'ai vue celà aussi dans ce film, une poésie macabre appuyé par une musique, et un cast ...parfait! !Le sujet du film, véritable histoire d'amour par un homme qui travaille dans les corps !!! !
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Walter Paisley
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MessagePosté le: Sam Aoû 14, 2010 2:53 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Une fois n'est pas coutume, je me range du côté de Bigbonn. J'ai bien perçu la volonté de faire du poétique, mais je trouve que ce n'est pas très réussi, dans mon souvenir parce que d'Amato recherche justement trop à être poétique (c'est pas assez "spontané", je dirais), et qu'il est justement desservi par ses scènes malsaines, qui cherche trop à l'être. Bref j'ai trouvé que ça sonnait un peu faux.
Cela dit c'est indéniable que les idées y étaient et que c'est cette implication qui manque dans ce que j'ai vu de d'Amato.
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San
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MessagePosté le: Sam Aoû 14, 2010 4:15 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Oui, mais je dirais que la rareté d'un tel traitement, et d'un tel sujet, en font sans aucun doute, une réussite indéniable! ! ico_mrgreen
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