[M] [Critique] Le château des morts-vivants

 
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flint
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MessagePosté le: Jeu Mai 26, 2011 4:04 pm    Sujet du message: [M] [Critique] Le château des morts-vivants Répondre en citant



Le château des morts-vivants

Titre original : Il castello dei morti vivi

Genre : Horreur/Gothique

Année : 1964

Pays d’origine : Italie/France

Réalisateurs : Lorenzo Sabatini, Luciano Ricci, Michael Reeves

Casting : Christopher Lee, Gaia Germani, Philippe Leroy, Luciano Pigozzi, Donald Sutherland, Mirko Valentin, Jacques Stany…


Durant la première moitié du XIXe siècle, après les guerres napoléoniennes, en Italie - Sur la place d’un village, la foule s’est rassemblée pour ce qui ressemble fort à une exécution publique par pendaison. Mais il s’agit en réalité d’un numéro interprété par une petite troupe de théâtre en représentation.



La troupe en question est composée de la belle Laura, seule femme entourée de son frère Bruno, de Gianni le sourd-muet, Nick le nain, et Dart qui officie en tant qu’Arlequin. Au loin, un homme caché dans un carrosse a observé le spectacle. Il s’agit du comte Drago, qui dépêche peu après son serviteur afin de remettre une missive aux artistes. Contre une rémunération intéressante, l’aristocrate invite la troupe à exécuter le numéro dans son château. Nos baladins sont ravis de l’aubaine, car ils sont pauvres, et Bruno, qui gère les gains recueillis par le groupe, se montre plutôt avare lorsqu’il s’agit de partager les recettes.
Cette attitude agace ses partenaires, et le soir un conflit oppose Dart et Bruno dans une taverne. Une bagarre qui prend une mauvaise tournure, et c’est un ancien militaire, Eric, qui finit par s’interposer entre les deux hommes avant qu’ils ne s’entretuent. Dart, fou de rage, abandonne le groupe, et vole le cheval d’Eric. Sans emploi (la guerre est finie), sans monture, Eric accepte la proposition de Bruno. Il rejoint la troupe, endossant le rôle d’Arlequin devenu vaquant. Sur la route qui conduit les artistes au château du comte Drago, quelques événements curieux surviennent : la découverte d’un oiseau mort mais parfaitement conservé, et la rencontre avec une sorcière venant leur annoncer une prophétie, et les mettre en garde contre le château où ils se rendent, un endroit maudit dans lequel la mort sera au rendez-vous…



« Le château des morts-vivants » a pu être considéré, à tort ou à raison, comme une œuvre mineure dans la filmographie exceptionnelle de Christopher Lee ; il n’en demeure pas moins qu’il s’agit là d’un film intéressant à plus d’un titre. On y retrouve d’ailleurs un autre acteur légendaire (et toujours vivant), partageant avec Christopher Lee cette singularité d’être aussi grand par la taille que par le talent. Il s’agit de Donald Sutherland, qui est à l’époque un parfait inconnu (contrairement à Lee), puisque le Canadien n’a fait jusque là que de la figuration pour la télévision. « Le château des morts-vivants » constitue donc sa première apparition sur le grand écran, et qui plus est dans un double rôle, celui d’un sergent de police et, plus étonnant, celui de la vieille sorcière (il est quasiment méconnaissable, seuls ses yeux le trahissent). Christopher Lee, quant à lui, est en pleine période gothique, et il tourne beaucoup en Italie, avec Mario Bava (« Le corps et le fouet »), Antonio Margheriti (« La vierge de Nuremberg ») ou encore Camillo Mastrocinque (« La crypte du vampire »).
Curieusement, « Le château des morts-vivants » débute plutôt comme un film d’aventures, et le rôle dévolu à Philippe Leroy (Eric) rappelle en partie celui de Jean Marais dans « Le Capitaine Fracasse ». Dans le roman de Théophile Gautier, le héros rencontre en effet, par hasard, une troupe de comédiens. Il remplace l’un des leurs, et tombe amoureux du personnage féminin principal. C’est ce qui arrive au capitaine Eric, également, mais le film bifurque, dès lors que les protagonistes arrivent au château du comte Drago, dans un cadre horrifique et gothique typique des productions italiennes de l’époque. Philippe Leroy, autre légende vivante, avait déjà fait son trou dans le 7ème art (grâce à Jacques Becker), mais c’est en Italie que l’acteur français aura accompli l’essentiel de sa carrière (comme Luc Merenda, à la différence que Leroy poursuit toujours son métier d’acteur).



Accompagnant ce magnifique trio d’acteurs, on note la présence de figures récurrentes du cinéma de genre, tels Luciano Pigozzi (sosie de Peter Lorre), Jacques Stany et Ennio Antonelli. Unique personnage féminin du film, la belle Laura est incarnée par Gaia Germani (qui est italienne, comme son nom l’indique). Elle est surtout renommée pour sa présence dans plusieurs films d’espionnage, mais elle joua également dans « Hercule contre les vampires », « I maniaci » et « Le diable dans la tête ». Cette très bonne actrice se retrouva en plusieurs occasions dans des productions françaises, comme « L’œil du monocle » et le mythique « Bang Bang » avec Sheila. Elle disparaîtra malheureusement des écrans au milieu des années 1970. Finissons, en ce qui concerne le casting, avec l’interprétation incroyable de Mirko Valentin, au faciès inquiétant, dans le rôle du serviteur de Drago. Cet acteur peu connu, qui avait d’ailleurs joué l’année précédente avec Christopher Lee dans « La vierge de Nuremberg », possédait vraiment une « gueule » que l’on n’oublie pas, un peu comme Reggie Nalder. Dommage qu’il n’ait pas eu une carrière plus importante.

La réalisation du film entretient encore, à ce jour, quelques doutes, car la paternité de l’œuvre serait partagée entre trois personnes : Luciano Ricci (« Seul contre Rome », en 1962, avec déjà Philippe Leroy), Lorenzo Sabatini, et un tout jeune Michael Reeves, initialement appelé sur le tournage comme assistant réalisateur. L’apport des trois hommes à la mise en scène n’altère en rien, néanmoins, l’impression d’unité et de cohésion qui se dégage de l’œuvre. Soulignons également le travail remarquable d’Aldo Tonti en tant que directeur de la photographie. La musique fut quant à elle confiée à Angelo Francesco Lavagnino qui, s’il n’est pas le plus connu des compositeurs, a pourtant signé aux alentours de deux cents bandes originales, parmi lesquelles celles de « Béatrice Cenci », « Le colosse de Rhodes » et « Le Spécialiste ». La partition du film fut dirigée par Carlo Savina, et à ce propos, certains passages dans « Le château des morts-vivants » seront repris quelques années plus tard par le même Savina dans « Les nuits sexuelles » de Filippo Walter Ratti. A signaler, enfin, que la B.O. du film, dans la version doublée en anglais, diffère par moments de la version originale (notamment le générique du début). Il en va de même pour les dialogues, sujets à quelques changements d’une version à l’autre.



« Le château des morts-vivants », malgré son titre trompeur (point de zombies, de goules ou de vampires), fait partie des bons crus du cinéma gothique italien, avec un Christopher Lee arborant un maquillage le rendant particulièrement sinistre. Il incarne à la perfection un scientifique dément se livrant à des expériences sur la taxidermie, à la différence prêt qu’il a mis au point un sérum meurtrier ayant la faculté d’embaumer la victime, si bien que son cadavre devient inaltérable. Les extérieurs ont été tournés dans deux lieux magnifiques, ayant servi de cadre pour le cinéma en maintes occasions : le château de Brasciano, ayant appartenu à la famille des Medicis, et le Parc des monstres à Bomarzo, peuplé de sculptures gigantesques en pierre à l’effigie d’animaux ou de créatures monstrueuses.
Sans être foncièrement original, voilà un film d’horreur dont l’atmosphère gothique devrait ravir les inconditionnels. Et, ne serait-ce que pour la scène où le comte Drago et son serviteur rient aux éclats et applaudissent lorsque l’infortuné Bruno, préalablement drogué, est pendu pour de vrai lors du spectacle, « Le château des morts-vivants » est à voir absolument.



Note : 8/10


Fiche dvd



Le château des morts-vivants – Artus Films

Région : Zone 2 PAL


Editeur : Artus Films
Pays : France

Sortie film : 5 août 1964 (Italie)
Sortie dvd : 1er juin 2011

Durée : 86 minutes
Image : 1.66 original respecté - 16/9e compatible 4/3
Audio : mono

Langue : Italien, Anglais
Sous-titres : Français

Bonus :
- « Le château maléfique », par Alain Petit (46 minutes 25)
- bandes-annonces de l'éditeur (Le château des morts-vivants, Mama Lova, Le renne blanc, Le tueur aveugle, Blanche Neige le Prince Noir et les sept nains, Le pirate des mers du sud, L’île inconnue, La planète des dinosaures)
- diaporama (1 minute)



Commentaire : « Le château des morts-vivants » confirme le regain de forme d’Artus Films depuis quelques mois, et ceci pour plusieurs raisons. D’abord, l’éditeur nous propose encore une rareté qui, à l’instar de « Messiah of Evil » ou « Des filles pour un vampire », restait inédit en France sous quelque support que ce soit. Dans le monde, seuls l’Italie et les Etats-Unis avaient préalablement commercialisé cette œuvre en dvd, par le biais de Terminal Vidéo pour nos voisins transalpins (mais avec seulement une piste italienne), et Sinister Cinema aux U.S.A., dans une copie médiocre digne d’un transfert de VHS, qui plus est recadrée en format 4/3. Là, non seulement Artus nous propose le format d’origine dans une superbe copie (du niveau de celle passée sur la chaîne italienne Sky Cinema Classics), mais il offre également le choix de deux pistes, italienne ou anglaise, agrémentées de sous-titres français (optionnels) élaborés par l’éditeur pour l’occasion. De plus, dans la mesure où les deux versions comportent quelques différences dans les dialogues, Artus a effectué la traduction en fonction de chacune des versions, avec le plus grand sérieux. Comme souligné plus haut, la copie du film est tout à fait satisfaisante, malgré quelques pertes dans les contrastes en de rares occasions. Mais dans l’ensemble, l’image noir et blanc est somptueuse, restituant à merveille le travail effectué par le talentueux Aldo Tonti (directeur de la photographie ayant travaillé, entre autres, pour Camerini, Rossellini, Lattuada, Fleischer et Huston).



Au niveau des bonus, en plus des traditionnelles bandes-annonces issues du catalogue de l’éditeur, et d’un petit diaporama, l’essentiel se trouve dans l’entretien avec un « habitué » de la maison, puisqu’il s’agit d’Alain Petit, encore une fois mis à contribution afin de nous raconter dans les moindres détails la genèse de ce « Château des morts-vivants ». En un peu plus de trois-quarts d’heure, Alain Petit revient donc sur le film, évoquant tour à tour la production, la réalisation, le casting, la photographie et les lieux de tournage. Comme toujours, l’homme n’est pas avare en anecdotes, et apporte moult éclaircissements sur le film. On sera toutefois surpris d’entendre Alain Petit déclarer, lorsqu’il évoque la carrière de Michael Reeves, que « The Sorcerers » n’est jamais sorti en dvd en France, alors qu’en fait il a été édité par Neo Publishing en 2008. Un petit oubli pas bien méchant, en vérité, pour un entretien toujours aussi passionnant ; un complément idéal au film, ce qui est toujours appréciable.



Note : 9,5/10



Dernière édition par flint le Dim Mai 29, 2011 5:23 pm; édité 1 fois
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Lynch971
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MessagePosté le: Jeu Mai 26, 2011 9:52 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Pinaise ça fait bien envie tout ça, dommage que je sois fâché avec mon larfeuilles en ce moment quand je pense qu'il était sur le stand aux hallucinations collectives, j'aurais pu le faucher comme je voulais...
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sigtuna
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MessagePosté le: Ven Mai 27, 2011 11:42 am    Sujet du message: Re: [Critique] Le château des morts-vivants Répondre en citant

flint a écrit:
Philippe Leroy, avait déjà fait son trou dans le 7ème art (grâce à Jacques Becker)
ico_mrgreen enaccord8

Excellent film en effet et excellente critique comme d'habitude du grand flint, je rajouterais juste la prestation du nain qui lui aussi a une "tête" cinégenique.
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flint
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MessagePosté le: Ven Mai 27, 2011 12:10 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Un nain fort sympathique, d'ailleurs, que Bigbonn devrait en toute logique apprécier ! ico_mrgreen


(merci, cher Sigtuna, et pour l'histoire du trou, forcément, je ne pouvais pas laisser passer l'occasion)
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Bigbonn
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MessagePosté le: Ven Mai 27, 2011 6:03 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Un peu languissant quand même, ce château des morts-vivants...
Le gothique est un peu chiantique, en tout cas ici...
rien de très palpitant. tout cela est plus mort que vivant, en fait...
et il ne suffit pas de mettre un nain pour qu'un film soit bon, hélas... icon_confused
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flint
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MessagePosté le: Ven Mai 27, 2011 6:32 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Si Bigbonn ne vibre plus à la vision d'un nain, où va-t-on ?
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Bigbonn
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MessagePosté le: Dim Mai 29, 2011 7:34 am    Sujet du message: Répondre en citant

flint a écrit:
Si Bigbonn ne vibre plus à la vision d'un nain, où va-t-on ?

je n'ose répondre...

ceci étant, s'il n'est pas palpitant outre mesure, ce château des morts-vivants, il faut lui reconnaître un petit écho avec la folie de jeunesse éternelle qui atteint actuellement certaines tranches de la population aisées et désoeuvrées.
dans le film, le comte Drago veut figer la beauté de Laura pour l'éternité, qu'elle garde ce visage jeune, lisse et bien fait, non atteint encore par les outrages du temps.
Cette obsession de la part d'un aristocrate doublé d'un savant fou se retrouve dans le visage figé, sourire tendu, peau étirée, lèvres botoxées de certaines volailles emperlouzées, vieilles actrices (et vieux acteurs aussi parfois), chanteuses des années 60, bourgeoises à la peau recuite, pour un résultat catastrophique. L'illusion de la jeunesse n'est qu'une illusion et les masques horribles que portent certaines vieilles rombières sont au final bien plus affreux que les victimes taxidermisées d'un savant fou en avance sur son temps.
Le film serait réalisé aujourd'hui, le comte Drago serait probablement chirurgien esthétique.
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igorfx
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MessagePosté le: Lun Juil 04, 2011 7:09 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je rejoins Bigbonn dans sa critique, malheureusement pas le haut du panier du film gothique à l'italienne, très loin de Castle of blood et du masque du démon... un peu ennuyant quand même et manquant sérieusement de charmes féminins....

Mais le bonus avec Alain Petit relève le tout et mérite presque à lui seul l'achat du DVD... j'en profite pour rajouter que de mémoire, ont aussi été tournés au château de Brasciano le film de Radley Metzger "Lickerish quartet" ainsi que le fameux "Bourreau écarlate" de Massimo Pupillo"...
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mallox
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MessagePosté le: Dim Aoû 07, 2011 9:04 am    Sujet du message: Répondre en citant

Bah moi je trouve que Mirko Valentin ressemble à Serge Marquand ! fresse

Quant au film, j'ai bien aimé son préambule, ensuite (après le spectacle de pendaison en présence de Lee) je trouve que ça manque cruellement de rythme durant une moitié de film (même si y a de jolies choses à voir dans les cadres et que je suis assez sensible à la taxidermie, les ombres des bestiaux sur les murs du château, ce corbeau empaillé trouvé sur un arbre à leur arrivée au manoir, etc. ), pour se reprendre dans un dernier quart d'heure, quant à lui très bon.

Par contre, je l'ai vu en anglais. :timide:
Je pensais que c'était la langue originale, s'il y en avait une. Le film a réellement été tourné en italien avec Sutherland et Christopher Lee ?
J'avoue m'y perdre assez régulièrement avec le v.o des films italiens et leurs post-synchro à gogo.
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