[M] [Critique] Le monde pétrifié - 1957

 
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mallox
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MessagePosté le: Lun Fév 13, 2012 1:59 pm    Sujet du message: [M] [Critique] Le monde pétrifié - 1957 Répondre en citant



Le monde pétrifié - 1957
(The Incredible Petrified World)

Origine : Etats-Unis / Mexique
Genre : Visite du salon des arts ménagers, drôle d'endroit pour une rencontre, science-érection, fresse , new_help

Réalisé par Jerry Warren
Avec John Carradine, Robert Clarke (II), Phyllis Coates, Allen Windsor, Sheila Noonan, George Skaff...


Le docteur Millard Wyman est l'inventeur d'une cloche permettant d'explorer les fonds marins. Le voici qui recrute quatre aventuriers pour l'accompagner dans sa recherche des profondeurs de l'océan. Alors que l'équipe mène bon train son exploration, les câbles de la cloche, qui sont reliés à l'embarcation, cèdent, laissant les plongeurs au fond des abysses. Croyant ces derniers à tout jamais perdus, l'expédition s'en retourne chez elle, abandonnant à leur sort nos protagonistes. Après avoir croisé stupéfaits un squelette humain, ils rencontrent peu après un homme enfermé dans ces mêmes lieux depuis quatorze années. Ce dernier leur explique qu'ils sont prisonniers d'un réseau volcanique sans issue : un volcan se situant à trois kilomètres et alimentant même la grotte sous-marine en oxygène. Leur captivité tournera-t-elle à la partouze ? Vous le saurez en regardant cette série Z "psychotropicale"...



Qu'on se le dise, point de monstres au rendez-vous ou de terrifiantes créatures comme il a été parfois dit pour vendre cette série Z, nivelée vers le bas par un total manque d'imagination. Le grand John Carradine a un jour déclaré : "J'ai joué dans quelques uns des meilleurs films de tous les temps... et aussi dans beaucoup de navets". Inutile de préciser que "The Incredible Petrified World" ne fait pas partie de la première catégorie. On le doit au réalisateur-producteur Jerry Warren, dont c'est la seconde réalisation après "Man Beast" en 1956 et avant une autre joyeuseté en 1959 : "Teenage Zombies", tourné comme celui-ci au nouveau Mexique avec quelques dollars en poche et encore moins de neurones sollicités. Le script y sera encore plus débile que l'émasculante "Martienne diabolique", avec une scientifique cyanosant des adolescents pourtant déjà suffisamment atteints. Suivront quelques titres de gloire tels "Terror of the Bloodhunters" avec le même Robert tête à Clarke ici présent, "Curse of the Stone Hand" (en français "La course de la main stone" qui a dû inspirer plus tard un certain Oliver... et dans lequel Carradine revenait cachetonner), sans oublier "Creature of the Walking Dead" avec Rod Madison, spécialisé dans les films à twists foireux, ou le plus tardif et tout aussi insondable "Frankenstein Island" (1981) dans lequel, en plus de Clarke et de Carradine, était venu se perdre l'excellent Cameron Mitchell. Mais revenons-en à ce "Monde pétrifié", lequel a en effet de quoi statufier son spectateur.



Après un préambule invraisemblable et balourdé comme un canoë de sauvetage, voici que le bathyscaphe se détache pour s'enfoncer trop profondément pour que ses passagers puissent ensuite rejoindre la surface. S'en suivra le "néant total" qu'on contractera pour l'occasion en Néanderthal (voir tout de même la critique de L'homme Néandertal à cet effet) vu que la seule péripétie à peu près digne de ce nom est la rencontre de nos plongeurs avec un type affublé d'une fausse barbe (inutile de parler des deux stock-shots du reste fort mal utilisés : un varan croisé au détour d'un énième pâté de caverne, une pieuvre en préambule se faisant bouffer par un requin afin d'illustrer l'immense danger qui attend notre bande de troufions). A noter qu'il s'agira du seul effet spécial du film, lui même raté, le postiche s'avérant aussi grotesque que le combat de Jacques-Yves Cousteau contre les crados. On évitera de citer - oups ! - le clou d'un non spectacle total : un jet du contenu de plusieurs cendriers sur la tronche des acteurs, ce, en guise d'éruption volcanique. Entre les deux, que dalle, le film se résume presque une heure durant à l'exploration d'un seul et unique décor, lui-même uniforme. Ne reste plus qu'une unique chose à laquelle se rattacher : des dialogues tellement incongrus et ridicules qu'ils finissent parfois par faire sourire...



Ainsi, lorsque Dale Marshall (Phyllis Coates) prend conscience qu'ils resteront prisonniers jusqu'à la fin de leurs jours dans cet endroit et que, d'une manière légitime, celle-ci est prise de panique, notre bon Robert Clarke en profite pour lui déclarer sa flamme, arguant "qu'enfin, ils pourront rester ensemble le reste de leur vie". Hallucination garantie ! Mais ce n'est pas tout... Comme dans le même temps, l'homme hirsute les épie, il se rappelle que la bandaison ne se commande pas et déclare sa flamme lui aussi - et avec les mêmes mots - à l'autre femme (campée par Sheila Noonan / "Beast from Haunted Cave") qui, quant à elle, se met à hurler tandis que le spectateur devient de plus en plus dubitatif.
Le reste ? Il ressemble à la recherche perdue d'avance du rayon cravates lors d'une visite chez IKEA et n'existe que par des gens qui se promènent une cinquantaine de minutes durant, avec même l'un des deux hommes qui, se trouvant mal sapé, s'en retourne au bathyscaphe chercher d'autres fringues. Si je vous dis que le clou du spectacle se situe au moment où le vieil homme des cavernes (Maurice Bernard, qu'on reverra plus tard dans "La tortue sur le dos" de Luc Béraud) les invite chez lui et que nos quatre invités le complimentent pour la façon dont il a aménagé son intérieur ; et que cet intérieur, après quatorze années de réclusion, se limite à deux coquillages et une étoile de mer suspendus, vous aurez une idée de ce qui vous attend, si par malheur, vous vous hasardiez dans ce pétrifiant navet.




En rapport avec le film :

# La fiche dvd Bach Films du double programme :




Continent Perdu, Le / Le monde pétrifié - Bach Films


Région : Zone 2 PAL


Editeur : Bach Films
Pays : France

Sortie film aux USA : 1951 & 1957
Sortie DVD France : 19 décembre 2011

Durées : 75 + 60 minutes


Image : Noir et blanc - Vidéo 4/3
Audio : Mono

Versions proposées :

- Vostfr (sous-titres forcés) sur "Le continent perdu"
- V.F et Vostfr sur "Le monde pétrifié"


Bonus : -



Commentaire : Peu de choses à dire à propos de ce double-programme autant sympathique de prime abord que vain après vision. On passera rapidement sur la pertinence des deux films proposés dans la mesure où finalement, ceux-ci n'ont que peu de choses à voir ensemble.
"Le continent perdu" est sorti dans l'excellent coffret "Les dinosaures attaquent" chez Artus Films en octobre 2011, et la version ici proposée est grosso-modo la même. Il mérite cependant d'être vu.



Alors soit, celui-ci est accompagné d'un second film, "Le monde pétrifié", mais non seulement ce dernier était déjà sorti chez Bach Films dans une collection prestige avec restauration numérique sur le son et l'image, mais il s'agit surtout davantage d'une curiosité que d'un film intéressant. "Le monde pétrifié" n'étant qu'un sombre navet dont certains auront bien du mal à tenir 78 minutes devant. L'image y est très correcte, le son, dans sa version française surtout (si vous le regardez avec un enfant par exemple) n'est pas exempt d'un arrière-fond mécanique comme si l'on avait enregistré à-même la piste le son du projecteur. Ceci étant, il s'agit d'un détail négligeable et seuls les amateurs de séries Z peu imaginatives mais pourvues d'idées et de dialogues saugrenus y trouveront à peu près leur compte.
Bref, le petit prix pratiqué par l'éditeur offre une occasion de s'acheter un dvd autant sympathique, chiche comme les films qui y sont présentés, que dispensable.


(vraiment un mateur fou cet homme là... le Flint du fond des mers ? L'homme cunnilingus durable à la foufoune resté collée sur le menton ?)
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MessagePosté le: Lun Fév 13, 2012 2:57 pm    Sujet du message: Répondre en citant

C'est un Jerry Warren quoi. A fuir comme la vérole.
Un pourri de première, opportuniste et magouilleur, un planteur de navets confirmé.
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MessagePosté le: Jeu Fév 16, 2012 5:04 pm    Sujet du message: Re: [C] [Critique] Le monde pétrifié - 1957 Répondre en citant

mallox a écrit:

... au moment où le vieil homme des cavernes (Maurice Bernard...)



C'est donc Bernard l'ermite.


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