[M] [Critique] Red State

 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Psychovision.net Index du Forum :: Autres genres
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
The Omega Man
99 % irradié
99 % irradié


Inscrit le: 25 Juil 2006
Messages: 1155
Localisation: Belgique

MessagePosté le: Dim Fév 10, 2013 3:15 pm    Sujet du message: [M] [Critique] Red State Répondre en citant

Red State / 2011

Genre : drame
Origine : USA



Réalisation : Kevin Smith
Scénario : Kevin Smith
Montage : Kevin Smith
Directeur de la photographie : David Klein

Distribution:
Michael Parks (Pasteur Abin Cooper) ; John Goodman (ATF Agent Special Keenan) ; Melissa Leo (Sarah, fille du pasteur) ; Kyle Gallner (Jared) ; Kerry Bishé (Cheyenne, fille de Sarah) ; Michael Angarano (Travis) ; Nicholas Braun (Billy Ray) ; Ralph Garman (Caleb) ; Stephen Root (Sheriff Wynan) ; James Parks (Mordechai, fils du Pasteur) ; Haley Ramm (Maggie) ; Kevin Pollak (ATF Agent Special Brooks)

Résumé:
Trois adolescents vivant dans le Midwest américain répondent sur Internet à une annonce promettant des relations sexuelles. Ils sont loin de se douter qu'ils vont tomber entre les mains d'une secte d’extrémistes religieux aux intentions macabres.



L’Amérique terre de liberté est un paradis pour les fondamentalistes et les intégristes en tous genres, qui déversent leur haine contre tout et n’importe quoi (le féminisme, les homosexuels, les musulmans, l’IVG, la théorie de Darwin, la viande rouge, les socialistes, le kamasoutra,…). Si les grandes villes comme New York, Boston, Seattle et San Francisco restent l'Amérique des scientifiques et des lettrés (une bande de pédés), la campagne profonde est devenue religieuse, puritaine et nationaliste (vive Sarah Palin !). C’est dans ce terreau fertile que pullulent des communautés qui vivent pratiquement en autarcie et souvent armées jusqu’aux dents. L’un des exemples les plus célèbres reste le drame de Waco, ville du Texas où s’était installé un groupe de fanatiques religieux appelé les « Davidiens ». 28 février 1993 : des membres de l’ATF (Bureau fédéral des alcools, tabacs, armes à feu et explosifs) se présentent pour arrêter le leader et quelques adeptes à propos d’une histoire d’armes à feu illégales que possédaient le groupe : l’opération tourne au fiasco et le FBI doit prendre la relève. Après 51 jours de siège, le FBI donne l’assaut, résultat : 82 personnes dont 21 enfants et le leader du groupe, David Koresh, périssent.



La communauté décrite par Smith dans son film est basée sur les mêmes critères, leurs membres vouant une haine viscérale à l’homosexualité et à tout ce qui se rapproche du sexe. Trois jeunes branleurs échappés d'« American Pie » vont en faire la douloureuse expérience : ayant repéré un plan baise avec une MILF sur internet, voila nos trois lascars partis s’envoyer en l’air. Mais si la belle a l’air chaude, c’est à l’idée de faire passer nos trois nigauds « ad patres », car elle est membre d’une secte religieuse qui compte bien châtier les trois pervers racolés sur le net. Ne vous attendez pas à un déferlement de tripaille façon « Hostel », le film de Smith est beaucoup plus subtil et surtout effrayant. Michael Parks est excellent dans son rôle de pasteur intégriste, ses interventions sont à la fois grandioses et atterrantes (une sorte de Christine Boutin en roue libre). Mais si le prédicateur est particulièrement inquiétant, ses adeptes sont eux tout bonnement effrayants. En bonne position, Sarah la fille du pasteur qui a servi d’appât, une bonne chrétienne qui, au nom du seigneur, vous viderait un chargeur dans le bide (ou autre part) sans le moindre remord. Son mari ne vaut pas mieux, seule leur fille Cheyenne semble avoir une once d’humanité en voulant sauver les enfants du groupe lors de l’assaut final. Les actions de ces soi-disant bon chrétiens reflète parfaitement leur état d’esprit dégénéré, ils exécutent des homosexuels lors de prêches qui ressemblent à des cérémonies démoniaques, les emballant dans du cellophane afin d’éviter la contamination et les exécutent d’une balle dans la tête, puis, comble du cynisme, débarquent à l’enterrement de leurs victimes déversant leur haine et leurs slogans sur la famille et les amis du défunt.



Si les membres de la communauté sont particulièrement gratinés, les autorités ne le sont pas moins, avec un shérif pleutre, homosexuel refoulé et excité de la gâchette et un membre de l’ATF cynique et légèrement caractériel envers sa hiérarchie (John Goodman, excellent). Le siège sera l’occasion de quelques bavures bien saignantes et les survivants ne seront pas nécessairement les plus innocents ou vertueux. S'il est trop tard pour qu’un peu d'humanité vienne reprendre son bon droit, la justice, même malmenée, aura de quoi se rassasier. A ce titre, le débriefing de John Goodman qui clôture le film est d’un cynisme hallucinant, aussi angoissant que les sermons haineux du pasteur. Tout le monde en prend pour son grade et seuls nos trois malheureux branleurs semblent avoir obtenu grâce aux yeux du réalisateur (mais pas des ouailles du pasteur).



Un film aussi engagé surprend venant d’un réalisateur comme Kevin Smith à qui l’on doit des œuvres comme « Clerks, les glandeurs », « Jay & Bob contre-attaquent » ou « Zach et Miri font un porno », des films hautement jouissifs qui font la part belle aux dialogues délirants et aux personnages décalés (ou l’inverse !). Mais en réfléchissant, pouvait-il en être autrement ? En effet depuis « Dogma », le pauvre Smith se fait laminer la tronche par la critique « branchée » qui n’arrête pas de le piétiner en radotant « c’était mieux avant ». Le réalisateur n’avait plus beaucoup d’autre choix, il choisit donc de réaliser vite fait un vrai pamphlet anti intégriste, car le brave Kevin au travers de ces fondamentalistes tarés vise aussi d’autres types de sectarisme. Même si le film n’est pas exempt de défauts (loin de là), il donne l’occasion à son réalisateur de prouver son incroyable virtuosité technique comme le montre l’ébouriffante tentative d’évasion de l’un de nos trois queutards qui traverse le repère des fondamentalistes de pièce en pièce : caméra subjective, montage cut, tout y est mais avec une netteté incroyable, loin des hachis Parmentier de Bay et consorts, une course poursuite haletante à la conclusion des plus brutales. Rien que pour cette courte scène, le film mérite largement d’être vu car « Red State », en plus d’être une claque, est surtout un magnifique doigt d’honneur à tous les réactionnaires.

Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
mallox
Super héros Toxic
Super héros Toxic


Inscrit le: 10 Sep 2006
Messages: 13982
Localisation: Vendée franco-française

MessagePosté le: Dim Fév 10, 2013 3:33 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Mouais bof pour ma part. Souvenir d'un film indigeste. j'avais mis à l'époque dans la TV du soir :

ça commence par une espèce de Torture Porn, on a envie que ça change de cap (parce que ras-le-bol des Torture Porn pour ma part. Quota dépassé en un temps record pour intérêt très très limité !), ça change donc ensuite pour tomber dans une espèce d'imbroglio avec assez peu d'enjeux dramatiques. ça bouge, soit, mais le sentiment qui règne est que ça s'agite on ne sait trop pourquoi, pour finir dans une espèce de pensum sur la religion, les sectes, les débordements des justices autorisées... finalement le train-train habituel de Kevin Smith dont aucun de ses films ne m'a satisfait. C'est pas celui-ci (assez lourd une fois de plus) qui me fera changer d'avis sur le réalisateur, même si c'est pas non plus la bouse totale, loin de là. La scène du début avec le speech du gourou dans l'église et avant le sacrifice, est interminable. La suite est assez grotesque. Et c'est pas faux ce que j'ai lu ailleurs, à savoir que ça fait penser à "L'emprise" de Paxton.
_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Throma
Super héros Toxic
Super héros Toxic


Inscrit le: 25 Nov 2004
Messages: 3335
Localisation: Masse à chaussettes

MessagePosté le: Jeu Mai 16, 2013 7:17 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Question : est que ça devient subitement formidable à la 33ème minute ?
Oh et puis j'm'en fous.

J'en ai vu que la première demi-heure et dire que ça m'a largement suffi est un doux euphémisme.

En effet c'est d'une lourdeur et au moins aussi brûlotant qu'un morceau de Cali.

Bouh les vilains catho anti-homo/avorto/nazis.
Bouh les sectes.
Bouh les bleds paumés de l'Arkansas.
Bouh les rednecks.

Effectivement c'est bien le film d'un geek qui se branle sur des bd de Hulk.
La réalisation est abominable, aucun sens du rythme (le préchi-précha dans l'église qui n'en finit pas).
_________________
http://www.vhs-survivors.com/myvhs.php?alias=Throma
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Envoyer un e-mail
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Psychovision.net Index du Forum :: Autres genres Toutes les heures sont au format GMT
Page 1 sur 1

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum




Powered by phpBB © 2001, 2002 phpBB Group
Traduction par : phpBB-fr.com Charcoal2 Theme © Zarron Media