François Truchaud
Vincent Pearson est propriétaire d'une galerie d'art et possède de nombreuses toiles de maîtres. Mais il est un tableau, étrange, qu'il garde précautionneusement, c'est une peinture d'un certain Waldegrave, un ami de Wilde et un passionné d'occultisme. Ce n'est pas une grande et belle toile mais, comme vous vous en doutez, elle abrite un secret terrible et sanglant, qui aurait un rapport avec la vague de meurtres particulièrement gores qui frappe la Nouvelle Angleterre. C'est d'ailleurs sur une de ces fameuses scènes que s'ouvre le livre de Masterton : une femme se fait dépecer! D'autres cadavres, tout aussi atroces, vont être découverts et l'enquête qui s'ouvre va nous mener, de séances de spiritisme en magie noire, vers l'innommable. Bref vous êtes dans du Masterton! Graham Masterton écrit ses romans, ou du moins ses pires romans, avec du papier calque! Le Portrait du Mal n'est pas mauvais en soi, mais n'atteint pas la folie d'un "Manitou" (la trilogie car pour le reste vous pouvez passer votre chemin) ou d'un "Rituel de Chair" (l'un des autres grands chefs-d'œuvre de l'auteur). Très clairement on retrouve tout les ingrédients d'un roman d'horreur classique, soit des méchants vraiment atroces, des cadavres ambulants qui ne tiennent en vie qu'en tuant et en prenant les peaux de leurs victimes (je vous laisse imaginer les scènes!), des gentils qui vont s'adonner à des séances de spiritisme à vous glacer le sang. Bref, rien de nouveau sous le soleil d'autant plus que l'on a connu Masterton bien mieux inspiré en matière d'horreur et de gore! Pour ma part je n'ai pas retrouvé la surenchère ou la folie présente d'habitude sous la plume de l'auteur, parfois j'ai trouvé que ça se répétait et même que ça tournait au cliché. Masterton n'est pas là pour créer un suspens (au contraire d''un Koontz par exemple!) mais bien plus pour nous offrir de l'horreur et pour le coup c'est raté. Au final on ne s'ennuie pas mais on est quand même content quant arrive la fin du livre. Le Portrait du Mal aurait pu être une bonne réécriture du "Portrait de Dorian Gray" d'Oscar Wilde, aurait pu être un bon roman horrifico-gore, un bon polar fantastique… Il aurait pu mais il n'est rien de tout cela. Il n'est même pas un bon Masterton, tout juste un roman moyen, déjà lu, déjà vu… Peut-être qu'en 1985 lors de sa première publication il aurait pu faire de l'effet mais aujourd'hui on est habitué à bien pire en matière d'horreur, et à beaucoup mieux. Note : 4/10  Le Cimmerien  A propos de ce livre :  Site de l'auteur : http://www.grahammasterton.co.uk/Site de l'éditeur : http://www.milady.fr/
Vincent Pearson est propriétaire d'une galerie d'art et possède de nombreuses toiles de maîtres. Mais il est un tableau, étrange, qu'il garde précautionneusement, c'est une peinture d'un certain Waldegrave, un ami de Wilde et un passionné d'occultisme. Ce n'est pas une grande et belle toile mais, comme vous vous en doutez, elle abrite un secret terrible et sanglant, qui aurait un rapport avec la vague de meurtres particulièrement gores qui frappe la Nouvelle Angleterre. C'est d'ailleurs sur une de ces fameuses scènes que s'ouvre le livre de Masterton : une femme se fait dépecer! D'autres cadavres, tout aussi atroces, vont être découverts et l'enquête qui s'ouvre va nous mener, de séances de spiritisme en magie noire, vers l'innommable. Bref vous êtes dans du Masterton! Graham Masterton écrit ses romans, ou du moins ses pires romans, avec du papier calque! Le Portrait du Mal n'est pas mauvais en soi, mais n'atteint pas la folie d'un "Manitou" (la trilogie car pour le reste vous pouvez passer votre chemin) ou d'un "Rituel de Chair" (l'un des autres grands chefs-d'œuvre de l'auteur). Très clairement on retrouve tout les ingrédients d'un roman d'horreur classique, soit des méchants vraiment atroces, des cadavres ambulants qui ne tiennent en vie qu'en tuant et en prenant les peaux de leurs victimes (je vous laisse imaginer les scènes!), des gentils qui vont s'adonner à des séances de spiritisme à vous glacer le sang. Bref, rien de nouveau sous le soleil d'autant plus que l'on a connu Masterton bien mieux inspiré en matière d'horreur et de gore! Pour ma part je n'ai pas retrouvé la surenchère ou la folie présente d'habitude sous la plume de l'auteur, parfois j'ai trouvé que ça se répétait et même que ça tournait au cliché. Masterton n'est pas là pour créer un suspens (au contraire d''un Koontz par exemple!) mais bien plus pour nous offrir de l'horreur et pour le coup c'est raté. Au final on ne s'ennuie pas mais on est quand même content quant arrive la fin du livre. Le Portrait du Mal aurait pu être une bonne réécriture du "Portrait de Dorian Gray" d'Oscar Wilde, aurait pu être un bon roman horrifico-gore, un bon polar fantastique… Il aurait pu mais il n'est rien de tout cela. Il n'est même pas un bon Masterton, tout juste un roman moyen, déjà lu, déjà vu… Peut-être qu'en 1985 lors de sa première publication il aurait pu faire de l'effet mais aujourd'hui on est habitué à bien pire en matière d'horreur, et à beaucoup mieux. Note : 4/10
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Le Cimmerien
A propos de ce livre :
Site de l'auteur : http://www.grahammasterton.co.uk/Site de l'éditeur : http://www.milady.fr/