Le Centenaire des Carpates, aidé par Donovan, poursuit son projet titanesque de capturer un mégalodon, ceci afin de compléter sa collection de trophée de chasse. En utilisant la jeune Lou, il réussit à faire pression sur sa mère Kim, qui du coup a rejoint cette quête apparemment impossible, mais c'est sans compter les trouvailles technologiques et le budget illimité du vieux fou !
Pendant ce temps là, les dirigeants de la Carthago essayent d'étouffer toute cette affaire qui pourrait ruiner la société, mais il y a plus dérangeant que Kim, le groupe d'activistes écologiques de Falco est bien décidé à dévoiler toute l'affaire, la firme va devoir employer les grands moyens pour les réduire au silence...

Voici donc enfin le troisième et dernier tome du premier cycle de Carthago, pour rappel ce triptyque est une série phare du prolifique Christophe Bec ("Sanctuaire", "Pandémonium"...) et d'Eric Henninot qui pour ce volume laisse sa place à Milan Jovanovic.
Il aura fallu quasiment quatre ans pour découvrir cette suite, l'attente est-elle à hauteur du résultat ? Les avis sont mitigés... commençons par une des particularités de cet album, le changement de dessinateur, lourde tache que de succéder à l'impeccable et rigoureux travail de Henninot, et même si Jovanovic arrive à conserver une certaine cohérence qui permettra au lecteur de poursuivre sa lecture facilement, il faut reconnaître que ses planches sont moins détaillés et son trait moins précis, bref un changement difficile voir impossible à réaliser sans dégât qui finalement s'en sort pas si mal.
Pour ce qui est du scénario, on reconnaît bien là la manie de Bec de croiser ses histoires et d'étoffer les intrigues, c'est toujours aussi captivant et on plonge littéralement dans ce récit mais il y a aussi un petit bout de frustration qui pointe son nez, la longue attente pour cette suite et l'annonce de la fin du premier cycle mettait l'eau à la bouche et on aurait espérer un peu plus de révélations et un peu moins de nouvelles questions...
Plus un album de transition qu'un album de fin de cycle, "Le Monstre de Djibouti" a le mérite de nous rendre encore plus impatient de connaître la suite des événements, plus Bec laissera monter le suspens et plus il aura de pression pour conclure cette sage d'une façon au minimum sensationnelle !

Note : 7,5/10

 

gregore

 

A propos de cette BD :

 

- Site de l'éditeur : http://www.humano.com/