Femme scorpion, La
Titre original: Joshuu 701-Go : Sasori
Genre: Women In Prison
Année: 1972
Pays d'origine: Japon
Réalisateur: Shunya Ito
Casting:
Meiko Kaji, Fumio Watanabe, Yayoi Watanabe, Rie Yokoyama, Isao Natsuyagi...
 

Premier d'une série de six films (dont les quatre premiers avec Meiko Kaji dans le rôle de la prisonnière matricule 701), La Femme Scorpion est un film de prison de femmes (un WIP quoi, mâtiné de rape and revenge) ayant pour héroïne une jeune fille trahie par son amant policier, violée par des gangsters et jetée en prison, sous la houlette de gardiens sadiques, de leurs prisonnières-assistantes veules et fourbes et d'un directeur rigide et brutal qui se voit récompenser au début du film pour ses services rendus à la nation.

 

 

Représentant honorable d'un cinéma d'exploitation japonais seventie's florissant et ne rechignant pas sur une certaine poésie visuelle psychédélique et colorée, La Femme Scorpion offre des séquences soft de femmes nues ou presque, de bagarres, de viols (y compris d'hommes !!! Ah ! cette terrible séquence où les prisonnières s'étant emparées de leurs gardiens se dénudent pour se frotter contre eux et leur écraser leur poitrine sur la figure... il y en a même un pour dire "aaaah, j'étouffe !"), de tortures et de cruauté.
Baroque et théâtral, le réalisateur n'hésite pas à décadrer son image, à la renverser où à filmer ses personnages de dessous ou de dessus sans que cela se justifie le moins du monde, juste pour le plaisir. Le tout dans un décor et avec des acteurs éclairés voire maquillés en fonction de l'action (très belle séquence de la bagarre entre l'héroïne et une kapo armée d'un morceau de verre en guise d'arme), fait parfois de ciels peints, de décors tournants, etc...

 

 

Si le rythme faiblit vers le milieu du métrage (tout cela est parfois un peu répétitif il faut bien le dire), le film reprend un second souffle en s'approchant de son terme et la fin voit la Femme Scorpion prendre toute sa dimension dans une tenue noire très stylée (clin d'oeil à La mariée était en noir de Truffaut) et dans ses coups de couteau qui ne le sont pas moins.
Caractéristique aussi de ce type de films, les hommes sont misogynes et dominateurs quand ils sont en position de force, lâches et pleurnichards dans le cas contraire. Quoiqu'il en soit, ils poussent toujours force borborygmes, éructations et autres imprécations que le japonais rend toujours réjouissantes à nos oreilles occidentales (en tout cas aux miennes).
Ajoutons pour finir que la musique est parfois très belle et que la chanson titre interprétée par l'héroïne elle-même, "Urami Bushi", a été reprise par Quentin Tarantino dans son Kill Bill.
8/10 (pour les poitrines souvent sympathiques), 6/10 pour l'action (parfois un peu faible).

 

 

Note : 7/10

 

Bigbonn
 
A propos du film :
 
# La Femme Scorpion fait partie d'un coffret HK Vidéo "Femmes fatales, sexe et cruauté au Japon", en duo avec "Les Menottes rouges". Le livret précise fort honnêtement que la suite directe, sortie chez Canal + Vidéo et intitulée Elle s'appelait Scorpion, est supérieure à l'original.

# Autour du film et de son héroïne : on peut trouver des photos sur un site consacré à Meiko Kaji : www.meiko-kaji.com, ainsi qu'une filmographie.
 
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