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Bigbonn Psycho-cop


Inscrit le: 13 Déc 2004 Messages: 4107
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Posté le: Dim Nov 20, 2011 9:22 pm Sujet du message: [M] [Critique] Vampire Girl vs Frankenstein Girl |
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Vampire Girl vs Frankenstein Girl (Kyûketsu Shôjo tai Shôjo Furanken)
Région : Zone 2
Editeur : Elephant films
Nombre de disques : 2
Origine : Japon - 2009
Sortie DVD : 15 mars 2011.
Durée : DVD 1 : 98 minutes environ ; DVD 2 : 85 minutes environ.
Format vidéo : 16/9 – 1.85
Langues : français ; japonais.
Sous-titre : français.
Son : VF 5.1 DD et VF 5.1 DTS ; VO (japonaise) 5.1 DD et 5.1 DTS.

DVD 1 : le film + les bandes-annonces de : The Machine Girl ; Tokyo Gore Police ; Vampire Girl vs Frankenstein Girl ; Death Bell ; Colic.
Synopsis : dans le lycée public de Tokyo, une nouvelle élève, Monami s’entiche du bellâtre Jyugon, déjà convoité par Keiko, chef d’un clan de lycéennes gothiques. Monami est en fait une jolie vampire et Keiko connaîtra bientôt la mort et une renaissance sous le bistouri de son père, vice-principal du lycée et savant fou... La lutte entre la Vampire girl et la Frankenstein girl du titre va pouvoir commencer et elle sera immensément sanglante.

Commentaire : après Tokyo Gore Police, Yoshihiro Nishimura coréalise avec Naoyuki Tomomatsu un autre film délirant, monstrueux et gore. L’image et le son sont parfaits pour rendre toutes les subtilités chromatiques d’un film qui va du vermillon au grenat en passant par le carmin, l’écarlate et le cramoisi, sans oublier quelques nuances de pourpre. Quoi qu’il en soit, avec ce film, Nishimura n’hésite pas à franchir le rubicond à chaque prise ou presque, pour le plus grand plaisir du spectateur hémoglobinophile.

DVD 2 : disque de bonus.
Making-Of (65mn) : le making-of présente jour après jour les acteurs, les deux réalisateurs et les prises en cours. Un tournage court (15 jours), dense et éreintant visiblement, parfois dans le froid. Rien de très intéressant sinon, ils sont tous très sympas, très polis et "le film va être très bien, c’est sûr". Bref, juste les conventions du genre. Restent quelques passages du tournage avec effets spéciaux qui sont toujours sympathiques et permettent de voir l’envers du décor : les geysers de sang au tuyau d’arrosage, les crânes manipulés par des mains discrètes, les prises sur fond vert, les explosions de tête, etc.

Avant-première (20mn) : quand l’équipe est réunie pour une avant-première en salles il en ressort... 20 minutes de vide, ou presque. Rien d’intéressant en tout cas dans ce "bonus" inutile et, une fois encore, très conventionnel. Enfin, pour compléter ce programme, on retrouve les mêmes bandes-annonces que celles du disque 1 auxquelles s’ajoutent celles de Cello, Opapatika et Bodyguard 2.
Les deux réalisateurs : à gauche, Yoshihiro Nishimura ; à droite : Naoyuki Tomomatsu.
 
Dernière édition par Bigbonn le Lun Nov 21, 2011 10:43 pm; édité 1 fois |
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sigtuna Super héros Toxic


Inscrit le: 08 Jan 2010 Messages: 3818
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Posté le: Lun Nov 21, 2011 7:41 am Sujet du message: |
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Une critique doit elle suivre ?  |
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Bigbonn Psycho-cop


Inscrit le: 13 Déc 2004 Messages: 4107
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Posté le: Lun Nov 21, 2011 5:27 pm Sujet du message: |
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sigtuna a écrit: | Une critique doit elle suivre ?  |
Oui.  |
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princesse.rosebonbon Stade de décomposition


Inscrit le: 22 Aoû 2005 Messages: 2027 Localisation: variable
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Posté le: Lun Nov 21, 2011 6:43 pm Sujet du message: |
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je l'attends cette critique
bravo monsieur bigbonn, ça c'est du double-programme
personnellement je crois que je l'ai préféré à Tokyo Gore Police : au moins aussi con, irrévérencieux et violent, avec une petite touche fleur bleue à la Twilight/Morse en plus  |
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Bigbonn Psycho-cop


Inscrit le: 13 Déc 2004 Messages: 4107
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Posté le: Lun Nov 21, 2011 10:44 pm Sujet du message: |
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Vampire Girl vs Frankenstein Girl – Kyûketsu Shôjo tai Shôjo Furanken
Japon - 2009
Genre : gore, comédie, vampirisme, frankensteinisme.
Réalisation : Yoshihiro Nishimura et Naoyuki Tomomatsu
Avec : Yukie Kawamura, Takumi Saitô, Eri Otoquro, Sayaka Kametani, Jiji Bû, Kanji Tsuda, Eihi Shiina, Yukihide Benny, Cay Izumi, Takashi Shimizu.
A la Saint-Valentin, au Japon, les filles offrent du chocolat aux garçons pour leur signifier leur amour. C’est en tout cas ce que nous expliquent les premières secondes du film avant de nous envoyer découvrir le joli petit couple formé par Jyugon et Monami, aux prises avec trois lycéennes mortes et ressuscitées. Monami, vampire millénaire se cachant sous les traits d’une frêle jouvencelle se fera un plaisir d’envoyer ces trois là ad patres de façon définitive et plutôt sanguinolente pour notre plus grand plaisir. Eh oui, Vampire Girl vs Frankenstein Girl est autant une histoire d’amour que de haine (et surtout une comédie gore) et le beau Jyugon, objet de convoitise de deux jeunes filles en fleurs, va être l’élément déclencheur d’une spirale infernale vers toujours plus de sang, toujours plus de démembrements, toujours plus de folie.

Dès le lycée, déjà, ça déraille sec : passons outre l’âge des protagonistes, qui ont tous l’air d’avoir 5 à 10 ans de plus que celui de vrais lycéens (après tout, en France aussi ça a souvent été une pratique courante, remember Les sous-doués passent le bac avec son Daniel Auteuil trentenaire et cancre), tous les protagonistes ou presque ont l’air dingue : les petits clans formés par chaque classe d’abord, dont les filles Ganguro par exemple, qui rêvent d’être noires et se griment et le deviennent de façon ridicule (et, naïvement, j’avais trouvé ça juste un peu débile et excessif – quoique assez drôle quand même dans son outrance manifeste - mais en regardant sur le net, j’ai découvert que la mode ganguro a bel et bien existé, avec ses filles hyper-bronzées... le fait de créer une Afro Rika aux traits caricaturaux relèverait donc beaucoup plus d’une caricature de néo-précieuses ridicules nippones que des noires en général – ce dont on pouvait quand même se douter) ; suivent de près, dans le paroxysme crétin, les filles aux cutters, qui ne vivent que pour se taillader les avant-bras, encore et encore ; le petit groupe de Keiko est aussi complètement à l’ouest (ce qui, finalement, chez les gens du soleil levant, semble assez courant), avec leurs accoutrements improbables façon... façon quoi d’ailleurs ? Je me le demande encore... De leur côté, les profs ne sont pas mieux : l’un est un voyeur gentiment sadique, prenant plaisir à confisquer les chocolats que ces demoiselles réservaient à leur amoureux ; l’autre est un prof de physique derrière lequel se cache en fait un savant fou, héritier autoproclamé du Docteur Frankenstein, mimant le guitar-hero à l’aide d’une colonne vertébrale tandis que son assistante – l’infirmière nymphomane du bahut – rythme le tout à grands coups d’électrochocs sur les restes morts d’étudiants assassinés...

Dingues. Ils sont tous dingues. Les réalisateurs en tête, d’ailleurs, s’y étant mis à deux pour tourner cette frénésie scolaire et gore. Les spectateurs suivant de près ensuite, les uns fous de rage devant ce qu’ils considèrent comme un torrent d’inepties, les autres (que j’espère beaucoup plus nombreux) fous de joie devant ce qu’ils trouvent enfin à la hauteur de leurs attentes immenses en matière de cinéma tordu et jouissif. Et pendant ce temps-là, les aventures de nos deux tourtereaux continuent, Jyugon devenant petit à petit mordu de sa fiancée aux dents longues, découvrant aussi la vie du vampire et le goût du sang, non sans effroi ni écœurement.
Car derrière les minauderies de jeune pucelle de Monami, ses œillades et ses gestes complices, le bellâtre perçoit peu à peu à quel point le passé de celle-ci est lourd de secrets et de conflits. Très belle séquence de flash-back narrant la rencontre de Monami enfant et de sa mère (interprétée par l’héroïne de Tokyo Gore Police, Eihi Shiina) avec le cruel chasseur de vampires Saint-François-Xavier au rire satanique devant les flammes du bûcher. L’occasion de disséminer un peu de poésie et de mélancolie au milieu des myriades de gouttelettes rouges qui éclaboussent les personnages et l’écran.

Pour être réussi, ce petit retour en arrière ne surpassera néanmoins pas la merveilleuse scène de la danse sous une pluie de sang, lorsque, ayant mordu un mâle ivre et désœuvré, Monami se repaît de son sang jaillissant en geyser de son cou tandis que résonne une chanson tournant autour de mots tels que « I fall in love with you » ; chanson interrompue avec l’entrée un scène d’un autre homme rapidement victime, lui aussi, de la faim de la fille vampire, et reprenant aussitôt après qu’il soit mordu.
C’est peu de temps après que Keiko, la fille du savant fou amoureuse de Jyugon périra avant de renaître et de se fixer un seul objectif : éliminer sa rivale. Pour ce faire, elle utilisera ses atouts principaux, à savoir : des bras de filles du club des cutters, hyper-résistants, des jambes de filles Ganguro, fortes et puissantes, des penchants sadiques tout personnels, et des tas de clous, de vis et de rivets maintenant son corps en place. Parfois démantibulée, toujours reconstruite, elle offre à Monami de participer au sommet du film : le combat final se déroulant notamment sur la tour de Tokyo, sorte de tour Eiffel peinte en rouge et décor idéal pour un combat dément.

Beaucoup de sang, donc, de l’hémoglobine façon chutes du Niagara plutôt que fin ruisseau, beaucoup de folie bien sûr, assumée et revendiquée, avec des personnages toujours excessifs, certains s’adressant parfois au spectateur en face caméra (le « peut-on le faire ? » du duo dansant savant fou-infirmière en rut), un professeur de chinois parlant de Ju-On et The Grudge à ses élèves (et pour cause, il est interprété par son réalisateur, Takashi Shimizu, caméotant déjà dans Tokyo Gore Police), tandis qu’Igor, un bossu au regard torve, se révèle être l’esclave soumis de Monami depuis des décennies. Beaucoup d’humour aussi, hénaurme et porté par une seule ambition : aller toujours plus loin dans le grotesque et le surréalisme. A ce niveau, c’est une fois de plus très réussi, avec des créatures baroques envahissant régulièrement l’écran, en particulier lors du final, et des combats volants assez étonnants.

Alors, bien sûr, les fines bouches (et les culs serrés) pourront toujours trouver ici ou là l’un ou l’autre défaut : le scénario (tiré d’un manga de Shungicu Uchida) est un peu étriqué, c’est vrai ; les effets spéciaux ne sont pas toujours parfaits, certes ; les incrustations visuelles se voient à 15000 mètres, carrément ; certains passages sont vraiment très lourds (les débuts au bahut, assurément), ... Mais, en fait, tout ça on s’en fout tant l’énergie est là, vibrante, vivante, sourdant de tous les plans le plaisir de filmer, le plaisir de faire pisser le sang, de faire exploser les têtes, de démantibuler, de dévisser, de séparer les parties du tout, d’évoquer les grands ancêtres, les grands mythes, pour aussitôt les dévoyer et les fracasser les uns contre les autres. C’est peut-être pas parfait, certes, mais c’est aussi l’occasion de prendre un pied d’enfer si l’on est bien luné. Encore ! Encore ! Encore !
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sigtuna Super héros Toxic


Inscrit le: 08 Jan 2010 Messages: 3818
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Posté le: Mar Nov 22, 2011 9:08 am Sujet du message: |
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Et bien la critique n'a pas tardé.
Voila comme l'a dit Le big c'est Henaurme et sympathique justement par ses outrances qu'on ne risque pas de voir dans notre pays gangréné à mort par le politiquement correct (qu'un film comme intouchables y battent tout les records d'entrées est symptomatique).
Bon maintenant je regarderait pas ce genre de film tout les jours et de moi même je n'aurais sans doute jamais eu la curiosité intellectuelle de m'y intéresser. |
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mallox Super héros Toxic


Inscrit le: 10 Sep 2006 Messages: 13982 Localisation: Vendée franco-française
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Posté le: Mar Nov 22, 2011 10:26 am Sujet du message: |
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Malgré toutes ces préventions sympathiques (culs serrés, fines bouches, pourfendeur du politiquement incorrect, ...) on peut tout simplement ne pas rentrer dans le délire proposé. Non ?
J'ai pas trouvé le film à proprement parler mauvais non, juste que ça m'a laissé de marbre. Sans doute mon humeur du moment, peu réceptif à une outrance que pour ma part je trouve déjà vue à maintes reprises. celui-ci est sans doute plus inventif que d'autres. Enfin, perso, j'adore le politiquement incorrect, j'ai une grosse bouche, je taille des pipes avec, j'aime me faire enculer, et pourtant j'ai pas réussi à accrocher !
(Mais je retenterai lorsque je me sentirai digne de voir ce chef-d'oeuvre).  _________________
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Valor Psycho-cop


Inscrit le: 22 Fév 2007 Messages: 4497 Localisation: Vanves
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Posté le: Mar Nov 22, 2011 10:52 am Sujet du message: |
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mallox a écrit: | j'ai une grosse bouche, je taille des pipes avec, j'aime me faire enculer |
De nos jours, c'est pas ça être "politiquement incorrect" !
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mallox Super héros Toxic


Inscrit le: 10 Sep 2006 Messages: 13982 Localisation: Vendée franco-française
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Posté le: Mar Nov 22, 2011 10:59 am Sujet du message: |
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Valor a écrit: | mallox a écrit: | j'ai une grosse bouche, je taille des pipes avec, j'aime me faire enculer |
De nos jours, c'est pas ça être "politiquement incorrect" !
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Ah non, c'est tendance ! Mais c'était en plus du "j'adore le politiquement incorrect". un bonus quoi .  _________________
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Bigbonn Psycho-cop


Inscrit le: 13 Déc 2004 Messages: 4107
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Posté le: Mar Nov 22, 2011 6:58 pm Sujet du message: |
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je ferais remarquer que je n'ai personnellement jamais parlé de politiquement incorrect ou correct pour ce film, tant j'exècre cette expression qui peut s'utiliser à toutes les sauces (il est politiquement incorrect d'aimer Tarantino sur psychovision tandis qu'ailleurs d'autres le jugeront politiquement incorrect; bref, on s'en fout du politiquement correct ou pas).
quant aux culs serrés, c'était juste une petite provocation gratuite pour provoquer ceux qui n'ont pas aimé, provocation que l'on peut retirer sans probmème
en tout cas, c'est quand même beaucoup mieux que L'au-delà ou Blue Holocaust! (ou n'importe quel Fulci, D'amato et autres)
[size=1J'adore Lucio Fulci.[/size] |
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mallox Super héros Toxic


Inscrit le: 10 Sep 2006 Messages: 13982 Localisation: Vendée franco-française
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Posté le: Mar Nov 22, 2011 7:06 pm Sujet du message: |
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Cette critique est infamante. Une insulte à ma sensibilité. Les posts qui suivent aussi. Je me vois dans l'obligation de verrouiller.
(Sinon, je suis d'accord pour le politiquement correct ! Vive François Copé tiens ! ) _________________
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Bigbonn Psycho-cop


Inscrit le: 13 Déc 2004 Messages: 4107
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Posté le: Mar Nov 22, 2011 7:57 pm Sujet du message: |
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mallox a écrit: | Cette critique est infamante. Une insulte à ma sensibilité. Les posts qui suivent aussi. Je me vois dans l'obligation de dérouiller. |
mais non voyons, mais non...
quelques captures en suce pour l'ami à grosse bouche:




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mallox Super héros Toxic


Inscrit le: 10 Sep 2006 Messages: 13982 Localisation: Vendée franco-française
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Posté le: Mer Nov 23, 2011 5:59 am Sujet du message: |
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Vivement "Machine Girl" !  _________________
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Bigbonn Psycho-cop


Inscrit le: 13 Déc 2004 Messages: 4107
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Posté le: Mer Nov 23, 2011 9:58 am Sujet du message: |
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mallox a écrit: | Vivement "Machine Girl" !  |
C'est prévu (mais je ne l'ai pas encore vu).
Ainsi que le bon Meatball Machine si j'en crois Caixao/Maniak.
et aussi Battlefield Baseball
et même... Le bahut des tordus!
Bref, que du cinéma de bon goût!  |
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Stegg 20 % irradié


Inscrit le: 26 Fév 2011 Messages: 110
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Posté le: Ven Avr 26, 2013 5:07 pm Sujet du message: |
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Beaucoup aimé ce gros délire en ce qui me concerne avec un peu d'inventivité niveau vampirisme, enfin des éléments que je n'avais ni vu, ni lu en ce qui me concerne. Une brochette de personnages bien atteint également, au point que la vampire m'a finalement semblé saine d'esprit, mais ça participe bien à l'ambiance de ce film.
Et j'en retiendrais la même scène que Bigbonn de douche de sang.
C'est le premier film que je voyais dans ce genre et je pense essayer d'en regarder d'autre. |
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