mallox Super héros Toxic


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Posté le: Ven Juin 16, 2017 11:15 am Sujet du message: [Fast Giallo pourri] Frisson (Vent de terreur) - 1989 |
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Frisson - 1989
(Spogliando Valeria)
Origine : Italie
Genre : Giallo / Thrilleur / Érotique
Réalisé par Bruno Gaburro
Avec Dalila Di Lazzaro, Gérard Manzetti, Donald Burton, Federica Farnese, Gino Concari...
Autre(s) titre(s) : Vent de terreur / Blue Chill (international anglophone) / Jealous Eyes (USA dvd) / Pet arrière (titre belge)
Un homme (un certain Walter) se fait écraser dans la nuit, semble t-il de manière volontaire. Le générique commence, un type joue du saxo en gros plan tandis qu'un enterrement a lieu.
Du reste ça ne commence pas très bien dès le générique : en même pas deux minutes, un type se pointe à la cérémonie les lunettes dans les mains, les range dans sa poche de veste ; sur le plan suivant, alors que le montage alterne scène d'enterrement et l'arrivée du type qui reluque au loin, il n'a plus de lunettes. Le nom du réal apparait sur un plan où un autre type se retourne vers lui. Et là, plop, le type range à nouveau ses lunettes au même endroit, qu'il n'avait plus, et avait déjà rangées dans sa poche de veste. C'est pas pour être tatillon mais le coup des lunettes saute aux yeux !
Terrible chose que ce Spogliando Valeria (Cette grosse cochonne de Valeria - alias "En dépouillant Valeria" - trad littérale). Scénario inepte, acteurs nullissimes, affublés de dialogues tout autant improbables.
Difficile de le classer dans un genre particulier, Frisson ne ressemble à rien de connu et, on peut le dire, ne ressemble tout compte fait à rien. Même pas à un film. Des vagues airs de giallo voyeuristes à tendance manipulation. Sans tension, sans suspens, sans... à peu près tout ce qui fait un film.
Avec des personnages qui concourent pour la palme du rôle le plus mal écrit puis le plus mal joué.
Le "héros", compositeur-musicien mongolito, se se marre tout seul comme une loutre à sa fenêtre, se parle à lui-même en regardant un couple faire l'amour (dans un nouveau mauvais raccord - il pénètre au milieu de sa cuisine, le plan d'après il est de nouveau à sa fenêtre).
Et là, attention, scène inédite, JAMAIS VUE : il assiste à un meurtre !!! En effet, un homme semble avoir pris en flagrant délit le couple, dont son épouse (?), avant de buter son amant (?).
Il va trouver la police. Celle-ci se pointe en sa compagnie dans la maison incriminée.
Ne trouvant aucune preuve immédiate, les flics tabassent le témoin en sortant de la maison, le menacent même en lui braquant un flingue sur la tempe. (?!?!?!)
La voisine (Dalila Di Lazzaro) en vis-à-vis fait tout à sa fenêtre, mange des rondelles d'ananas comme on suce des bites.
Une sacrée chaudasse dont le fantasme est de se faire tringler dans des chiottes sales. Et le facteur baise toujours deux fois, roman de James Cain qui semble être la principale inspiration du film de Bruno Gaburro, ex mari d'Erika Blanc et réalisateur, sous des pseudos divers, de pas moins de 25 films depuis 1968 ("Malombra", "Maladonna", "Penombra", "Grocaca"...).
Le type joue comme un pied de la musique tout comme en tant que comédien de théâtre interprétant du Shakespeare, difficile de faire pire. Manque petits Démons de Lamberto Bava pour mettre le souk. Dommage.
Le bidule enfile en suite les scènes chaudes. On pense un peu au Miel du diable de Fulci, saxo compris mais sans miel (et c'est là que je me dis avoir été très dur à l'époque avec le Fulci).
Et vas-y "j'ai trop chaud", "Ah, tiens, moi aussi, comment ça se fait ?", "prends-moi", "tu prends un bain, puis-je venir dans ta crasse ?" etc. etc. les scènes restent tout de même très prudes (les obsédés de la pignolle diront "soft"), rien de renversant. Leurs parties de fion ne cassent pas trois pattes à un connard, et si l'on peut rire parfois avec le cul, là, on s'emmerde à un point pas permis.
Même la musique tourne boucle et redémarre à zéro si elle dépasse le temps de la scène en cours.
Rayon acteurs, Gérard Manzetti, nul à chier ici, a peu joué au cinéma et retrouvera Dalila Di Lazzaro (Les orgies de Frankenstein 80, De la Chair pour Frankenstein, L'affaire de la fille au pyjama jaune, Phenomena) dans un autre thriller en 1993 : "Rose rosse per una squillo".
Une autre affiliation giallesque peut être faite à ce niveau via l'acteur Donald Burton, ici dans le rôle du sénateur, puisque marié 30 ans et jusqu'à sa mort à l'actrice Caroll Baker.
J'aurais pu mettre cette chose dans la psychopoubelle, mais en ces temps fulciens, inutile de torturer le naveton.
Toutefois, Federica Farnese est plutôt excitante (bien que complètement cruche elle aussi !)
P.S. : Je le rajoute toutefois à la databaise giallo, juste après "Crime sur mesure" (La morte è di moda, 1989) du même Bruno Gaburro, soumis à l'époque par Flintos. _________________

Dernière édition par mallox le Lun Avr 23, 2018 5:40 am; édité 1 fois |
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