[Fast review] L'Ambitieux - 1975 (L'ambizioso)

[mallox]

L'Ambitieux - 1975
(L'ambizioso)

Genre : Thriller / Film noir / Poliziottesco
Pays : Italie

Réalisé par Pasquale Squitieri
Avec Joe Dallesandro, Stefania Casini, Raymond Pellegrin, Benito Artes, Ferdinando Murolo, Tony Askin, Giovanni Cianfriglia, Lorenzo Piani...

Autres titres : Mourir à Naples

En Italie, un jeune Américain, dont l'aspiration est de devenir un criminel "de carrière", travaille à la solde d'un grand ponte. Mais après une erreur de sa part, il est salement molesté par ses anciens comparses puis banni du gang. Déterminé à se venger, il monte son propre trafic afin d'accéder au sommet.



Très souvent le Polizesco puise dans le film noir classique, en témoignent par exemple Ce Salaud d'inspecteur Sterling qui doit beaucoup au Règlements de comptes de Fritz Lang ou Milan : Le Clan des Calabrais qui puise sans vergogne (mais avec une certaine réussite) dans "Panique dans la rue" d'Elia Kazan. Pour celui-ci, il n'y a qu'à revoir "Les Forbans de la nuit" pour voir comment Pasquale Squitieri puise dedans, ainsi que dans les archétypes, plus vastes, du film noir.

L'ambizioso alligne du coup tous les clichés du loser annoncé et de la petite frappe qui veut monter son propre Gang avec, forcément, une intrigue faite d'ascension, de sommet atteint puis de déclin brutal. Seulement, à ce petit jeu tout fait, n'est pas Tony Montana qui veut. Non pas que les trajectoires diffèrent mais Joe Dallesandro paraît bien pâlot au regard des Richard Widmark, Paul Muni et autres Al Pacino.
La mise en scène de Pasquale Squitieri est elle aussi très loin d'emballer son monde et de distiller une nervosité ou l'électricité nécessaire dont le Polizesco a besoin de se nourrir pour exister pleinement, quitte à générer des dommages collatéraux.

Pour boucler la boucle "Montana", il semblerait que L'ambizioso ait inspiré Brian De Palma pour son "Scarface". Plutôt apprécié des amateurs et quoi qu'on pense de la très baroque et très furieuse variation De Palmesque, cette dernière semble être l'antithèse du film de Squitieri qui pèche par manque d'excès, à tout niveau.

Pasquale Squitieri est loin d'être un mauvais réalisateur (pas loin de 25 longs-métrages, dont des westerns en début de carrière), du reste "Lucia et les gouapes" (1974) et "L'Affaire Mori" (1977) sont assez réussis, mais sur un canevas semblable, L'Ambitieux n'atteint le suspens et la tension dramatique qu'il avait réussi à instiller avec "Les Tueurs à gages" (Camorra) en 1972, dans lequel on trouvait Fabio Testi, Jean Seberg et Raymond Pellegrin, ce dernier étant aussi de cette modeste partie.














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