On boit frais à la cinémathèque !

[The Hard]

La cinémathèque parisienne, ce n'est pas que des soirées bis. Ni seulement de grandes rétrospectives consacrées à Hitchcock et à Wakamatsu ou encore une bien vaine exposition "Brune/Blonde". Au contraire, quand on épluche le programme (extrêmement fourni, il est vrai), on y retrouve de sympathiques films à l'esprit "Psychovision" à découvrir ou tout simplement à revoir.

Le lundi 7 février à 20h30 par exemple, ce peut-être l'occasion de se confronter à une douce-amère virée en campagne aux côtés de Jeanne Goupil et Catherine Wagener avec "Mais ne nous délivrez pas du mal" de Joël Séria ("Marie Poupée"). Un drame sur l'adolescence à la croisée de "Créatures célestes" et "Maladolescenza" tel que l'on n'en fait plus.

Critique ici ==> http://www.psychovision.net/films/critiques/fiche/491-mais-ne-nous-delivrez-pas-du-mal



Il est aussi possible, toujours à partir de 20H30, de consacrer sa soirée du lundi 31 janvier à l'un des meilleurs films de William Nigh, "Mr. Wu", interprété par un Lon Chaney tout simplement incontournable. C'est une véritable aubaine de pouvoir voir une oeuvre de Nigh au cinéma ; cela en attendant que l'on projette, un jour prochain, son "Mysterious Mr. Wong" avec Boris Karloff, ou alors "The Ape" si ce n'est le fameux "Black Dragons" avec Lugosi.



Également, le tout premier film de Tinto Brass "Chi lavora è perduto" ("Au bout du monde"), bien que non érotique, peut intéresser les amateurs de l'oeuvre du bonhomme. Il sera diffusé dans le cadre de la rétrospective "Une nouvelle vague italienne ?" le samedi 22 janvier à 19h30 ainsi que le vendredi 4 février à 17h00.



Enfin, "En haut des marches" de Paul Vecchiali (réalisateur atypique dans le paysage français et que l'on connaît principalement ici pour son "Change pas de Main") sera, quant à lui, visible le vendredi 11 février à 20h30.



Interview du réalisateur ==> http://www.psychovision.net/films/interviews/492-interview-de-paul-vecchiali

Critique de "Change pas de main" ==> http://www.psychovision.net/films/critiques/fiche/1066-change-pas-de-main

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Bref, de quoi passer la fin de l'hiver au chaud...

[mallox]

ça, c'est cool comme News !

Merci Le Dur. Je fiche ça très prochainement en ligne.

Perso, je ne crois pas l'avoir vu le "fameux" "Black Dragons" avec Bela Lugosi.
Enfin, avec la sortie en dvd du film chez André - Hantik Films - Quintaine, on devrait pouvoir se faire un avis très prochainement.
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[sigtuna]

[Valor]

[The Hard]

J'ai pu voir "Au bout du monde" hier en fin d'aprem'.

On y suit les déambulations de Bonifacio à Venise, jeune italien de presque 30 ans et motivé par rien. Après avoir (mal) décroché un diplôme en dessin et attendu par une entreprise afin d'être embauché, il ne se sent pas décidé et aimerait qu'on ai vraiment besoin de lui, et non pas qu'il soit un énième ouvrier interchangeable. Tinto Brass le film donc dans sa drôle de réflexion, jonglant avec d'habiles flash-backs nous présentant le bonhomme avec ses copain, rêvant, tripoté par un prêtre à la confession ou encore avec son ex-copine...

Il y a dans la recherche perpétuelle de formes un sentiment de nouvelle vague à l'italienne, c'est certain. Mais on perçoit aussi, tout au long du film, le goût prononcé du réalisateur pour les femmes plantureuses et, d'une manière générale, pour l'érotisme. L'une des mises en abîme les plus intéressantes du film étant celle ou Bonifacio regarde à travers une longue vue pour touriste ; il tombe tout d'abord sur une femme assez corpulente, nue et peu sexy, puis sur une barque d'ou dépassent les jambes d'un corps féminin en plein action. Bonifacio gratifie le spectateur d'une remarque toute simple "c'est fou ce que ça peut nous montrer, une telle lunette", écrivant alors sur la pellicule toute la vocation de Tinto Brass : montrer ce que l'on ne voit pas.

Plus qu'un agréable éxercice de style ou l'on peut découvrir un Tinto Brass aussi talentueux dans la mise en scène que dans le montage, "Au bout du monde" est une jolie fable sur l'aliénation évidente du travail, sur la difficulté de donner un sens à sa vie... Bref, des péoccupations qui, comme on le voit, ne datent décidément pas d'aujourd'hui.

[The Hard]

Pour info, la projection de "Mais ne nous délivrez pas du mal" à la cinémathèque se fera en présence de Joël Séria et Jeanne Goupil... À bon entendeur !

[1kult]